Croisement de plantes : principe et utilité

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Aperçu de plants

En jardinage, on appelle "hybrides" les plantes issues d'un croisement entre deux espèces différentes.

Il est possible de croiser soi-même deux plantes. Toutefois, si l'une de ces deux plantes est elle-même un hybride, la reproduction risque d'être impossible.

Tous les principes de base de cette pratique pour en comprendre les vertus et les limites.

Pourquoi hybrider les plantes ?

On retrouve beaucoup la technique de l'hybridation dans le cadre de l'agriculture intensive :

  • Ce système vise à produire un maximum de végétaux sur une surface moindre.
  • Elle est notamment pratiquée dans le cadre d'une production industrielle.

L'hybridation permet de tendre vers cette optimisation de la production agricole. Aussi appelée domestication, elle a pour but :

  • d'améliorer le rendement d'une culture, c'est-à-dire de produire davantage en moins de temps ;
  • de créer des espèces plus esthétiques que les espèces naturelles (par exemple, des tomates parfaitement rondes) ;
  • d'obtenir des plantes plus résistantes, s'adaptant plus facilement à une production agricole intensive.

Croisement de plantes : une pratique millénaire

Les industriels n'ont pas inventé l'hybridation. En réalité, on la pratiquait déjà il y a 10 000 ans ! Aujourd'hui, de nombreux aliments du quotidien sont issus de croisements :

  • À l'origine, les grains de maïs étaient si petits et légers qu'ils s'envolaient au moindre coup de vent.
  • De même, les premières tomates faisaient toutes la taille des tomates-cerise.

Parmi les espèces hybrides, il faut toutefois distinguer :

  • Les cultivars :
    • Ces plantes sont issues d'une espèce sauvage.
    • Cette espèce a été modifiée progressivement pour répondre à une pression économique et industrielle.
    • Les cultivars ne ressemblent donc plus vraiment à leur version originale : par exemple, des maïs plus charnus ou des tomates plus grosses sont des cultivars.
  • Les cultigènes :
    • Ce sont des produits créés de toutes pièces : ils n'ont aucun équivalent sauvage.
    • La courge, par exemple, est un cultigène. Elle ne pousse pas naturellement.

Bon à savoir : l'hybridation existe également dans le monde animal. Les "cultivars" sont alors appelés "race", "variété" ou "sous-espèce".

Hybridation : avantages

Les avantages des croisements sont :

  • De permettre la création de produits plus rentables que leurs équivalents "naturels" (aussi appelés "pure souche"). Les hybrides :
    • sont capables d'un meilleur rendement (davantage de plantes en moins de temps) ;
    • grandissent bien plus rapidement que les versions pure souche ;
    • résistent mieux aux maladies ;
    • ont un goût plus prononcé.
  • D'obtenir des plantes identiques les unes aux autres :
    • sur le plan physique : coloris de la floraison, goût des fruits, taille des plantes, etc. ;
    • sur le plan comportemental : résistance, facilité de conservation, rendement, etc.

L'hybridation est donc extrêmement pratique dans le cadre de l'agriculture industrielle, qui est contrainte :

  • de produire beaucoup en peu de temps ;
  • de ne garder que les plantes conformes à des normes esthétiques (calibre, forme) et gustatives.

Inconvénients des croisements de plantes

Le croisement d'espèces n'a pas que des avantages :

  • À partir de la seconde génération d'hybrides, les graines des fruits ne peuvent plus germer et produire de nouvelles plantes : on parle de graines inertes.
  • De plus, l'hybridation peut nuire à la biodiversité. Ainsi,  il est fondamental de protéger les variétés sauvages :
    • en favorisant les agricultures traditionnelles, non soumises à des normes industrielles ;
    • en évitant de mettre les espèces sauvages en contact avec des graines issues des premières générations d'hybride.

Pour approfondir la question :

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