
Depuis de nombreuses années, ces prédatrices vertes intriguent petits et grands ; il en est recensé plus de 580 espèces et toutes ne sont pas encore connues. Pourtant liées par la capacité d’attraper et de consommer des êtres vivants, leurs pièges n’ont rien de commun.
Découvrez les caractéristiques des plantes carnivores dans notre astuce.
Origine des plantes carnivores
Apparition
Les plantes, comme tout organisme vivant, se nourrissent :
- Grâce à leurs racines, elles puisent dans le sol des nutriments et oligo-éléments qui, grâce à la photosynthèse, deviennent de la nourriture. Les plantes carnivores n’échappent pas à ce phénomène, mais ces dernières (résidant sur des sols insuffisants en matière organique), guidées par l’instinct de survie, ont développé un mécanisme afin d’obtenir une seconde source d' alimentation.
- Si l’apparition des plantes carnivores est très ancienne, les familles sont diverses et il est donc impossible de parler d’une seule période précisément. Les recherches palynologiques ont toutefois permis de découvrir des grains de pollen fossiles datant de l’ère tertiaire (soit entre -2,6 et -6,5 millions d’années environ).
Habitat naturel
Les plantes carnivores poussent généralement sur des sols pauvres (comme les tourbières, les marécages, à flanc de rocher ou sur de grands arbres en épiphyte), là où les insectes et l’humidité sont généralement présents. Certaines même sont totalement aquatiques mais uniquement sur des eaux calmes.
Cette multitude de terrains abrite des proies toutes aussi variées et c’est en fonction de celles-ci que les différents moyens de les attraper se sont développés.
Contrairement aux idées reçues, les plantes carnivores ne vivent pas seulement en milieu tropical, elles résident en de nombreux endroits du globe : Amérique du Nord, Amérique du sud, Afrique du nord, Australie, Asie… et certains pays Européens, dont la France.
À noter : les principales espèces que l’on peut rencontrer en France sont les Droséras, les Utriculaires et les Pinguiculas.
Plantes carnivores : leurs différents types de pièges
Le terme carnivore, dont les racines latines signifient « dévoreuse de chaire », n’est pas tout à fait exact. La majorité des plantes carnivores est en réalité insectivores. Mais il a été aperçu, piégées au cœur des plus grands spécimens (la Népenthes), des proies plus importantes (petits invertébrés, araignée, grenouilles, etc.). Les spécialistes n’ont donc pas réussi à trancher sur ce sujet.
Chaque piège se définit par deux critères qui le caractérise :
- le type : adhésif, ascidie, piège en tire-bouchon, piège à loup, piège en outres et piège à urne ;
- la catégorie : pièges actifs ou passifs
Pièges actifs
La mobilité est une caractéristique spécifique. Très illustrés par la célèbre Dionée (surnommée « gobe-mouche » ou « arachnis »), les pièges actifs, capturent leurs proies grâce un mouvement. Cette technique de capture est dite à mâchoire ou à clapet.
Bon à savoir : ce mouvement de fermeture réclame beaucoup d’énergie à la plante, même par curiosité. Évitez de provoquer cette action, une « bouche » n’est censée pouvoir se fermer que 5 à 6 fois maximum dans sa vie.
Pièges passifs
Les plantes à pièges immobiles usent principalement d’artifices olfactifs attirant et pour certains même, droguant leurs victimes. Ces pièges sont de différents types :
- certains amènent la prise à une cavité ou elle s’y noiera (exemple : la Népenthes) ;
- d’autres la digéreront sur place (comme chez la Triphyophyllum peltatum), immobilisant son gibier grâce à une puissante colle naturelle.
À noter : comme chez les humains, la consommation de nourriture implique une digestion. Chez les plantes carnivores, elle varie en fonction de la taille de l’insecte (en moyenne 2 à 6 jours). Lorsque qu'une proie est trop importante, cela engendre une indigestion, dans ce cas « la bouche » noircit et meurt, même si cela n’entraîne pas le décès de toute la plante.
Plantes carnivores dans le commerce
Toutes ces plantes sont seulement unies par la carnivorie. S’il est possible de les apercevoir mélangées côte-à-côte dans le commerce, c’est grâce à l’Homme : à l’état naturel, certaines variétés ne se seraient jamais rencontrées !
Bon à savoir : les plantes carnivores sont protégées par la loi des CITES (convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction).
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