
Indispensables au bon développement de certains végétaux, les tuteurs en bois sont souvent choisis parmi un large éventail de possibilités, pour leur authenticité, pour la variété des formes proposées et pour leur coût moindre.
Palisser des grimpantes, guider la croissance d’un fruitier, assurer la reprise de plants greffés, les tuteurs en bois ont de multiples fonctions au jardin potager comme au jardin d’ornement. On les découvre ensemble.
Bon à savoir : pour des tuteurs résistants au temps et aux intempéries, préférez des matières imputrescibles.
Tuteur en bois : noisetier et châtaigner pour tuteurer les plantes fleuries
Pour les plantes à port retombant
Certaines espèces vivaces ou annuelles, à port retombant ou à la floraison généreuse nécessitent d’être soutenues par des tuteurs robustes et capables de supporter le poids des plantes ou des fleurs, parfois plus lourdes que la tige (pieds d’alouette, lupins, glaïeuls, certaines variétés de roses trémières par exemple).
À noter : les tuteurs réalisés à partir de branches de noisetiers, de châtaigniers ou d'acacias sont suffisamment souples et robustes pour garantir un bon développement à la plante tuteurée.
Veillez à bien ôter les adventices le long de la branche de noisetier et à brûler ses extrémités. Cela évitera que la branche ne s’enracine ou ne contamine la plante tuteurée en cas de maladie.
Pour les plantes en pyramide inversée
Dahlias, roses trémières, delphiniums s’accommodent de tuteurs souples en noisetier pourvu que ceux-ci soient installés de façon à orienter la forme de la ramure.
Une installation de tuteurs en pyramide (donc contraire à la forme naturelle de la plante) permettra de densifier le pied tout en canalisant harmonieusement le haut de la plante.
À noter : l'écorce rugueuse des branches de noisetier offre une meilleure accroche des liens au tuteur.
Tuteur en bois : le bambou, frêle mais résistant
De façon générale
Le bambou présente plusieurs avantages liés à sa résistance : au temps, au climat, au poids.
Il faut toutefois veiller à bien adapter le diamètre du tuteur au port de la plante tuteurée. Car si le bambou ne se casse ni ne se tord, il peut ployer suite à un orage, un coup de vent, une forte pluie ou s’il n’est pas planté suffisamment profondément dans le sol.
À noter : avec les tuteurs en bois, préférez les liens naturels (type raphia ou cordelette de chanvre) pour palisser la plante afin d’éviter l’étranglement des tiges. Cela permettra également de conserver l’aspect naturel du tuteurage.
Cas particulier du tournesol
Vedette des jardins, le tournesol présente l’avantage de s’auto-tuteurer lorsqu’il est cultivé en massif car le port droit et élancé des tiges voisines maintient la plante en hauteur et évite son affaissement.
Toutefois, cultivé en pot, le tournesol demande à être tuteuré pour éviter que le vent ne couche la plante.
Un tuteur en bambou, d’une hauteur approximative de 3 mètres et de 35 mm de diamètre est alors conseillé.
Tuteur en osier pour l'ornement et les plantes d'intérieur
Pour les variétés de fleurs grimpantes très aériennes nécessitant un support pour se développer (capucines, passiflore, clématite, chèvrefeuille…), le choix peut s’orienter vers des tuteurs en bois léger comme l’osier.
Avantage : différents modèles simples ou ouvragés sont proposés en jardineries ou dans les rayons jardinage des grandes surfaces. Tuteurs boules, obélisques, treillis, bordures, spirales… jouer avec les formes et les hauteurs peut apporter beaucoup d’originalité au jardin.
Inconvénient : l’osier est un bois très léger, la prise au vent est donc maximale. Il est préférable d’employer ces tuteurs assez frêles dans des espaces protégés des courants d’air ou les garder pour les plantes d’intérieur cultivées en véranda.
À noter : particulièrement putrescible, l’osier résiste mal aux pluies répétées. Il conviendra alors de renouveler son stock tous les deux ans, voire tous les ans dans les régions à forte hygrométrie.
Au potager : à chaque espèce son bois de tuteur
Au potager, les tuteurs sont indispensables aux légumes à croissance verticale. Tel est le cas des petits pois, tomates, haricots à rames, concombres, aubergines, asperge, etc. :
- Asperge : en raison de sa très longue croissance (3 à 4 années conseillées), le tuteur permettra, outre de guider la croissance du plant, de matérialiser l’emplacement de la griffe. Le bambou, discret, peut être choisi pour sa tenue dans le temps.
- Tomate : il convient d’adapter le diamètre et l’essence du tuteur de bois à l’espèce choisie. Des tomates cerise cultivées en pots se contenteront d’un ou deux tuteurs en bambou profondément enfoncés, tandis qu’un plant de tomates cœur de bœuf exigera un tuteur plus solide en châtaigner ou en noisetier.
- Aubergine et poivron : un tuteur en bois solide est indispensable pour supporter le poids des fruits qui affaisserait inévitablement la plante. Optez pour du châtaigner ou du noisetier.
- Concombre : une armature robuste est indispensable au développement des plants de concombres. Misez sur le saule, particulièrement souple, pour confectionner un plessis aéré sur lequel les tiges pourront s’accrocher et prendre leurs aises.
- Haricots à rames et pois : les tuteurs ou rames des haricots éponymes devront être suffisamment fins pour permettre une bonne adhérence des tiges tout en étant résistant au vent et au poids – relatif – des fruits. Ainsi, des tuteurs en châtaigniers ou noisetiers apparaissent tout à fait conseillés. Leur installation inclinée "en tipi" requiert un ficelage au sommet, plus facile sur des tuteurs dont l’écorce reste en place.
Bon à savoir : les tuteurs doivent toujours être mis en place avant ou au moment de la plantation pour éviter de blesser les tiges.Tuteurez les plantes, fleuries ou potagères à mesure de leur croissance.
Conseils : désinfectez les tuteurs à l’eau de Javel à l’automne, car cela tue les maladies et les bactéries avant leur prochaine utilisation. Enfoncez les tuteurs en bois naturel dans le sens inverse de la croissance naturelle, cela évite les remontées d’eau et le développement de champignons. Biseautez l’extrémité enfoncée du tuteur pour faciliter son enfoncement.
Tuteur en bois : de l’acacia et du pin pour les gros arbres
Avec les arbres de grande taille et les fruitiers, les tuteurs jouent dans la cour des grands. Fini l’esprit champêtre, place au gros œuvre.
Les tuteurs des arbres fruitiers ou d’ornement ont pour objectif de guider la croissance, mais également d’éviter que l’arbre ne subisse les attaques du climat (pluie, vent) pendant qu'ils poussent.
Remarque : il devient alors difficile de miser sur ses propres essences d’arbre pour réaliser des tuteurs, et il devient préférable de se rendre en jardineries ou magasins spécialisés.
Les arbres en motte et ceux à racines nues ne se tuteurent pas de la même manière :
- arbres en mottes : plantez le tuteur obliquement, dans le sens opposé à celui du vent dominant ;
- arbres à racines nues : placez le tuteur verticalement, face à la direction du vent dominant.
Bon à savoir : même traités, les tuteurs en pin se fendent et s’abîment rapidement. Les tuteurs en châtaigniers ou acacias, riches en tanins, résistent mieux aux champignons et maladies.
Pour en savoir plus :
- Pour apprendre à tuteurer un arbre, laissez-vous guider par notre fiche dédiée à ce sujet.
- On vous guide également pour apprendre à tuteurer les plantes hautes et fragiles.
- Vedette des jardins par sa couleur, il ne demande que du soleil : pour cultiver le tournesol et donner à votre jardin un éclat incomparable, rendez-vous sur notre site !