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L’angélique officinale, Angelica archangelica, de la famille des Apiacées, anciennement Ombellifères, est une plante bisannuelle, voire trisannuelle. Originaire de l’Europe du Nord et de Sibérie, elle fleurit la deuxième ou la troisième année.
La grosse tige de cette plante est creuse et charnue, avec des grandes feuilles, poilues sur la face inférieure, à folioles fortement découpées. Les inflorescences sont portées par de longs pétioles. Les graines jaune vert sont bombées d’un côté, aplaties de l’autre en trois côtés. Toutes les parties de la plante sont aromatiques.
Plantez l'angélique au soleil ou à mi-ombre, en sol frais, voire humide, léger, profond, riche en humus, neutre ou légèrement acide. Elle se plaira dans un coin du potager ou dans un massif.
Si vous désirez la laisser se ressemer à vie, choisissez un endroit à l'écart, en fond de plate-bande par exemple.
Comme beaucoup de ses cousines, l'angélique a une germination capricieuse. Les graines ne conservent que peu de temps leur faculté germinative. Il faut impérativement disposer de graines fraîchement récoltées. Le semis se réalise en été et au début de l'automne, au moment où la plante monte à graines. En pépinière, semez en pleine terre en couvrant peu les graines. Gardez le semis toujours légèrement humide.
Pour plus de sûreté, achetez un plant au printemps, que vous laisserez monter à graines, pour assurer la pérennité.
Arrosez régulièrement, la terre devant rester fraîche, et renouvelez le paillage. En fin d’automne, coupez les feuilles mortes.
Un pied d’angélique meurt après la floraison qui a lieu parfois l’année suivant la plantation, et le plus souvent la troisième année. Si la plante se plaît, elle va assurer sa descendance par de nombreux semis.
L’angélique ne nécessite pas de vraie taille, supprimez simplement les feuilles et les tiges fanées en fin d’automne ou en mars.
Quelques ravageurs sont attirés par l'angélique, comme les pucerons.
La punaise arlequin (Graphosoma semipunctatum), magnifique spécimen rayé rouge et noir sur le dos, adore les inflorescences de l'angélique. Ce bel insecte piqueur-suceur ne pose pas de problème, sauf si vous souhaitez récolter des graines. Il aspire la sève qui se dirige vers les graines et, au final, celles-ci ne sont pas bonnes.
Si vous souhaitez vous en débarrasser, ayez recours aux pulvérisations de savon noir.
Prélevez les feuilles et les jeunes tiges quelques mois après la plantation et jusqu’à 2 ans après, et 2 ou 3 ans après pour les graines, suivant comment se comporte la plante.
Les jeunes pousses se ramassent au fil des besoins, dès que la plante est assez forte ; les pétioles de feuilles, l’année d’après le semis ; les racines, le premier automne ; les graines, l’année suivante. Ensuite, la plante meurt.
Coupez les tiges et les pétioles avant que la plante ne monte à graines : très jeune, la tige est consommable, après, elle devient fibreuse et dure.
Maintenez les graines bien sèches dans des boites ou bocaux hermétiques, au frais et au sec.
Les feuilles et les pétioles sont à consommer le jour même. En revanche, vous pouvez les congeler : épluchez-les, ébouillantez-les 1min, laissez-les refroidir et placez-les, bien à plat, dans des boites hermétiques, au congélateur.
La récolte se fait entre août et octobre de la deuxième ou troisième année, dès que les graines sont mûres.
Pour plus de simplicité, abandonnez un coin à l'angélique, et laissez-la se ressemer sur place.
L'angélique attire de nombreux insectes, dont les butineurs. Installez-en près des légumes ou des fruits et au verger, pour favoriser la pollinisation.
Laissez les tiges fanées pendant l'hiver, et attendez mars pour les supprimer : les graines nourrissent quantité d'oiseaux et autre petite faune durant la mauvaise saison.
Faites-la succéder à une culture de fèves, de haricots, de pois ou après un engrais vert de la famille des Fabacées.
Pour des allées gravillonnées impeccables, ébouillantez les jeunes plantes indésirables avec une tisane bouillante d'angélique ou avec une décoction, froide, c'est radical !
Comme pour toutes les plantes employées depuis des siècles afin de soigner ou de se nourrir, les petits noms régionaux ne manquent pas à l’angélique : angélique cultivée, angélique vraie, angélique de bohème, archangélique, herbe de Saint-Esprit, herbe aux anges, grande angélique, herbe impériale, angélique des jardins…
L’angélique, dite encore « herbe aux anges », doit son nom à ses prétendues vertus magiques et à l’odeur aromatique suave et musquée qu’elle répand. Cette ombellifère géante était censée conjurer les envoûtements, et les sorciers ne résistaient pas à sa bonne odeur, l’employant « à toutes les sauces ». Accrochée au cou des enfants, elle les protégeait des maléfices. Elle servait d’amulette aux adultes. Un bouquet d’angélique accroché à l’entrée de la maison garantissait le bonheur.
Les médecins de la Renaissance la surnommaient « racine du Saint-Esprit », à cause de ses « grandes et diverses propriétés contre de très graves maladies ». Ainsi Paracelse (alchimiste, astrologue et médecin suisse, 1490-1541) rapporte que, lors des grandes épidémies de peste de 1510, de nombreux Milanais furent sauvés grâce à ses recommandations : ses prescriptions indiquaient de mélanger de l’angélique en poudre à du vin. Pour Olivier de Serres (1539-1619, agronome français, auteur d’un traité le Théâtre d’Agriculture et mesnage des champs), l’angélique « sert à tenir la personne joyeusement ».
En 1716 parait un ouvrage qui met l’angélique en premier plan : elle est « stomacale, cordiale, céphalique, apéritive, sudorifique, vulnéraire. On l’emploie contre la peste, les fièvres malignes, la morsure du chien enragé et celles des serpents ».
Actuellement, elle est toujours cultivée dans la région de Niort -c’est une spécialité de la ville depuis le XVIIIe siècle- et près de Clermont-Ferrand, pour la confiserie et la liquoristerie.
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