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Plante herbacée annuelle, originaire d'Europe et d'Asie, le pourpier (Portulaca oleracea, de la famille des Portulacacées) possède des tiges épaisses, charnues, rameuses, teintées de rouge, s'étalant au sol sur 10 à 30 cm. Les feuilles oblongues, sans pétiole, sont grasses, épaisses, tendres, charnues, vert tendre. Les petites fleurs jaunes, sises à l'aisselle des feuilles, apparaissent de mai à octobre, puis forment une capsule arrondie pleine de nombreuses graines fines, brillantes, noires.
Attention, ne prenez pas le pourpier sauvage pour une herbe indésirable. Il est aussi bon à déguster que le pourpier amélioré, que l'on sème au potager. Cette plante sauvage comestible se rencontre en France surtout dans le Midi et les zones situées près du Littoral atlantique et de la Manche. Deux variétés améliorées sont cultivées, avec une différence notable : les tiges sont plus dressées que dans la forme sauvage.
Ne pas confondre le pourpier du potager avec le pourpier ornemental ! Le pourpier d'ornement, Portulaca grandiflora, s'épanouit en grandes fleurs vives tout l'été.
Le pourpier demande un sol sablonneux et beaucoup de soleil pour pousser avec vigueur. Si vous en plantez au potager, laissez quelques pieds fleurir, afin qu'ils se ressèment, sur place ou un peu partout au jardin. Vous pouvez le cultiver en pot.
Les feuilles et les tiges tendres, toutes juteuses, s'accommodent crues, seules ou en mélange d'autres salades et crudités et parfument les sauces, verdissent les mayonnaises. Vous pouvez aussi les confire dans le vinaigre, afin de les servir pour accompagner terrines et viandes froides. Si vous mangez les exquises tiges, coupez-les en petits bâtons de 1 cm. Utilisez-les dans un mesclun, mélangés à de la roquette, de la mâche, de jeunes feuilles de betteraves ou autres petites verdures.
Même si les déguster crues est le meilleur moyen de profiter de leur tendre texture, vous pouvez les cuire : elles se préparent de toutes sortes de façons : en potage, sautées, braisées, dans les gâteaux d'herbes, en quiches… Leur texture mucilagineuse épaissit les sauces.
Le pourpier, à la base du fameux régime crétois, est bourré d'antioxydants, ce qui contribue à la prévention des maladies cardiovasculaires. Mangez ses feuilles en salade et utilisez son suc, hydratant, adoucissant, anti-inflammatoire, cicatrisant et antibactérien. Appliqué directement sur la peau, il calme les irritations cutanées et favorise la cicatrisation des petites blessures.
Le pourpier est riche en vitamines B, C et E, ainsi qu'en fer. C'est un aliment peu énergétique, apportant peu de calories. Il est riche en oligo-éléments : potassium, magnésium et calcium.
Le pourpier est émollient, et laxatif s'il est mangé en très grande quantité. Il est également dépuratif et diurétique. Mâcher quelques feuilles calme l'inflammation des gencives et les petits maux de gorge.
Le pourpier se sème au soleil, même très fort, en sol léger, frais.
Semez le pourpier de mai à fin juillet en pleine terre. Vous pouvez avancer la récolte en semant plus tôt sous châssis ou tunnel plastique, dès avril.
Pratiquez par temps calme, car les graines très fines peuvent être facilement disséminées par le vent.
Préparez parfaitement le sol avant le semis, ameublissez-le en l'émiettant finement en surface.
Semez clair, en rayons distants de 25 cm ; couvrez à peine les graines et gardez le sol frais jusqu'à la levée. Ou encore, semez à la volée.
Pour une culture en pot :
Arrosez régulièrement le semis avec la pomme de l’arrosoir pour obtenir une levée rapide. Conservez le sol frais, éclaircissez, en conservant une plante tous les 15 cm. Paillez, car ensuite, les tiges cassantes courent sur le sol et il n’est plus possible de biner sans les blesser, voire les casser.
Arrosez copieusement en cours de végétation pour obtenir un feuillage tendre.
Le pourpier, ou portulaca, est une plante solide qui semble exempte de maladies et de parasites. Méfiez-vous des limaces lors de la levée, car elles sont capables de tout dévorer en une nuit.
Comptez 2 mois à 2 mois et demi entre le semis et la récolte, en général de la fin août à octobre ; dès les premières gelées, le feuillage se liquéfie !
Pour récolter, 2 mois après le semis, coupez les pousses au couteau ou pincez les tiges avec l’ongle, à 10 cm du sol. Arrosez ensuite pour faciliter la repousse et effectuer ainsi 2 ou 3 récoltes jusqu’aux gelées. Récoltez si possible 'à la fraîche'.
Cette petite salade doit être consommée le jour même. Si vous désirez la garder un jour de plus, roulez-la dans un torchon humide, et entreposez-la au réfrigérateur, dans le bac à légumes. Si elle vous semble un peu ratatinée, laissez-la tremper dans une cuvette d’eau fraîche pendant quelques minutes.
Le pourpier, ou portulaca, se multiplie par semis.
En septembre octobre, choisissez de beaux pieds d'un semis hâtif, récoltez les capsules de semences à maturité, en surveillant régulièrement, car les graines tombent rapidement. Elles doivent être noires et brillantes.
Séchez les capsules à l'ombre, sur un papier posé dans une cagette. Récupérez les graines, conservez-les dans une enveloppe, au frais et au sec.
Le pourpier sauvage pousse dans toutes les régions chaudes et tempérées de la terre. Il croît dans les friches thermophiles et dans les jardins. C’est un bio-indicateur caractéristique des sols manquants d’air, le plus souvent à cause du compactage, carencés en calcium et à faible pouvoir de fixation (eau et éléments fertilisants) donc très secs en été.
Si vous en cultivez, soyez prêt à repousser les limaces qui guettent la levée des semis. Pour cela, ayez affaire aux méthodes de grands-mères, infaillibles : piégez-les avec des bols de bière où ils se noieront, montez des barrières infranchissables de marc de café, de sciure ou de cendres. Ou posez un demi-pamplemousse évidé, face contre terre, le soir : il ne reste qu’à récupérer les limaces agglutinées sur le fruit, le lendemain matin !
Autres noms français ou régionaux du pourpier des potagers : pourpier maraîcher, pourpier commun, pourpier potager, bonne grasse, herbe aux mites, pourchaille, pourceline, porcelaine, porcellaine, porcelane…
Le pourpier est l'une des plus anciennes plantes potagères. Importé d'Orient par les Romains, puis délaissé au fil du temps, il s'est naturalisé dans nos jardins.
Le pourpier est consommé depuis plus de 2 000 ans en Inde et en Perse. Il était déjà utilisé comme légume, épice et plante médicinale dans l'Égypte ancienne.
Le pourpier a été décrit avec précision au XIIIe siècle par Albert le Grand. C'est en 1536 qu'il est cité pour la première fois comme plante cultivée par Jean de La Ruelle.
Sa culture est présente en Angleterre en 1582.
Jean-Baptiste de La Quintinie, jardinier de Louis XIV, avait deviné les propriétés nutritionnelles du pourpier et le considérait comme une « salade de santé ».
Le pourpier potager a tenu une place importante dans notre alimentation jusqu'en 1840, en France, les archives des Halles de Paris l'attestant.
Sa texture mucilagineuse plaît beaucoup en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud, ou il cultivé à plus grande échelle que chez nous, bien qu'il soit de plus en plus apprécié dans le 'Mesclun'.
Le pourpier est couramment consommé en Crète : il fait partie du fameux régime crétois. Les Grecs l'appellent andrakla ou glystrida. Ils font frire à l'huile d'olive les feuilles et les tiges, et les servent avec de la féta, des tomates, de l'ail et de la marjolaine.
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