Akadama

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Jeune plante à empoter Thinkstock

Cultiver un bonsaï requiert patience et minutie ! Mais tout l’art de la culture du « paysage en pot » (au sens littéral) exige également les meilleurs substrats pour une croissance optimale et maîtrisée.

L’akadama, argile rouge venue du Japon, est un élément indispensable au développement harmonieux des plantes de bonsaï. Nous faisons le point.

Qu’est-ce que l’akadama ?

Akadama : une « boule de terre rouge »

L’akadama est une argile rouge volcanique extraite à plus de deux mètres de profondeur dans la région d’Ibaraki au Japon :

  • Une fois récoltée, l’akadama est séchée et montée en température pour ôter toutes les bactéries et micro-organismes tout en conservant ses qualités d’absorption.
  • Elle peut être utilisée pure ou en mélange (de terre, terreau, sable…).
  • L’akadama se détériore très longuement, espaçant de plusieurs années les étapes de rempotage.
  • Il faut compter deux années pour que l’akadama ne se désagrège, au gré des arrosages.
  • Les jardiniers japonais l’utilisent depuis plus d’un demi-siècle.

Argile aux 1001 atouts

L’akadama est un substrat minéral qui possède de nombreuses vertus. En effet, l’akadama :

  • emmagasine les sédiments puis les transforme ;
  • restitue la juste mesure d’oligo-éléments nécessaire au développement de la plante ;
  • assure une bonne aération du système racinaire ;
  • devient très nutritive lorsqu'elle est richement amendée ;
  • ne se tasse pas ;
  • déminéralise naturellement l’eau calcaire ;
  • est très décorative.

Bon à savoir : l’akadama est un véritable baromètre pour connaître les besoins en hygrométrie des plantes puisqu’elle change de couleur une fois l’eau évaporée. Lorsque les granulés deviennent couleur ocre et perdent de leur couleur rouge, l’arrosage s’impose.

Utilisation et conditionnement de l'akadama

L’akadama est un substrat neutre, c’est-à-dire qu’à l’état brut, elle n’apporte aucun nutriment à la plante :

  • Utilisée pur, l’akadama fait office de terre de rempotage dans laquelle la plante développera son système racinaire sans apport nutritif extérieur.
  • Il est possible d’ajouter des oligo-élements, du terreau au bonsaï mais certains amateurs puristes déconseillent cet apport, estimant que la plante n’a nul besoin d’engrais pour se développer.

Bon à savoir : un tamisage régulier permet d’ôter les poussières accumulées entre les granulés.

L’akadama est proposée en sachets et sacs d’un à une dizaine de litres, sous la forme de granulats bruts, passés au tamis et calibrés en fonction du type de bonsaï :

  • Il existe différents calibres de granulés, du grain très fin pulvérisé au granulé de plusieurs millimètres. Le calibre du granulé dépendra de la taille du bonsaï à rempoter.
  • Ainsi, les bonsaïs de petite taille (mame et shôhin), ceux de taille moyenne (Komono et Kotate-Mochi), ceux de grande taille (chumono) et ceux de très grande taille (ômono, au-delà de 60 cm) ne justifieront pas l’emploi d’un akadama de même calibre.

À noter : plus le bonsaï est petit, plus le granulé d’akadama devra lui-même être de petit calibre.

Akadama : où peut-on s’en procurer et à quel prix ?

Il est très difficile de trouver de l’adakama en France. Certaines enseignes de bricolage ou de jardinage peuvent ponctuellement en proposer dans leurs rayons et leurs catalogues, mais l’approvisionnement n’est pas toujours garanti :

  • Le prix pratiqué dans le commerce de grande distribution est de toute façon très élevé (comptez 8 € le litre).
  • Sur Internet, plusieurs sites consacrés à la culture du bonsaï proposent à la vente des sachets ou sacs d’akadama. Les prix sont très variables, certains fournisseurs proposent le kilo à 1 € mais souvent vendu en sacs de 15 litres.

Bon à savoir : l’akadama se conserve des années sans perdre de son efficacité, dans un endroit très sec, éloigné de toute source d’humidité.

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