
Le mot permaculture, qui signifie « agriculture permanente » est né en Australie dans les années 70. C'est une méthode de conception de jardin, et plus largement d'habitat humain qui s'inspire de la nature.
Il s'agit de prendre soin de la Terre et des hommes dans un système de culture résilient, durable et autonome. Faisons le point ensemble.
Principes de la permaculture
Favoriser la diversité pour favoriser les interactions
Il s'agit de diversifier et de bien associer les cultures entre elles afin que chacun soit favorable à l'autre. Un exemple très connu est celui de l'association de la courge, du maïs et du haricot :
- Les feuilles de la courge couvrent le sol et permettent de conserver l'humidité.
- Le haricot fixe l'azote de l'air et permet ainsi de fertiliser le sol pour la courge et le maïs.
- Le maïs sert de tuteur à la courge.
Les bordures sont à favorisées car elles sont généralement très riches en biodiversité, ce qui facilite les interactions.
Un élément remplit plusieurs fonctions et une fonction importante est assurée par plusieurs éléments :
- Chaque élément doit avoir plusieurs fonctions. Par exemple vos fruits et légumes vont remplir votre assiette et leurs épluchures alimenteront le compost.
- De son côté le compostage sera assuré par l'apport des épluchures et des déjections de vos poules et lapins par exemple.
- Il n'y a pas de déchet en permaculture. Tout a un rôle et tous les éléments sont liés les uns aux autres. On pensera donc au recyclage !
Canaliser et stocker les ressources
Chaque ressource identifiée comme telle doit être stockée en prévision. On peut penser notamment à récolter l'eau de pluie qui tombe sur le toit de la maison et à la stocker dans une cuve afin de la répandre dans le jardin lorsque le temps est plus sec.
Les énergies renouvelables sont également à utiliser dans ce cadre là. Le jardin en lui-même est un stockage de ressource puisqu'il vous sert de véritable garde-manger !
Observer et analyser pour organiser
L'objectif est de bien connaître le fonctionnement du système constitué par votre jardin et vous-même afin de limiter les dépenses d'énergie.
Il s'agit donc de se préserver en choisissant judicieusement l'emplacement de chaque élément. En permaculture, 5 zones sont formées, de la zone 1 où il y a le plus d'activité humaine, à la zone 5 la moins fréquentée et donc logiquement la plus éloignée de la maison. La zone 5 est une zone laissée à l'état sauvage qui permettra à la biodiversité de se développer.
Rechercher la succession naturelle
Dans la nature, les espèces se succèdent spontanément jusqu'à atteindre un équilibre : la forêt. Ce système naturel est très souvent plus productif qu'un système entièrement anthropisé.
On laisse donc la nature évoluer vers un sol forestier, et on peut l'aider à atteindre cet équilibre par la technique du mulching ou du paillage par exemple.
Inversement, on ne cherchera pas à supprimer des herbes d'une pelouse si elle tend à évoluer dans ce sens.
Quelques classiques de la permaculture
Plusieurs techniques sont très souvent utilisées en permaculture. En voici quelques exemples :
- La serre-poulailler : l'objectif est d'économiser le chauffage de la serre en l'associant à un poulailler. De plus, les poules vous débarrassent des insectes et herbes indésirables.
- Le compostage.
- Le modèle trou de serrure : les jardins en forme de trou de serrure favorisent les effets de bordures favorables aux interactions.
- Le mulching.
- La culture en lasagne.
Pour approfondir :
- Qu'est-ce que la biodiversité ? Réponse ici.
- Zoom sur le compost !
- Découvrons le mulching ensemble avec notre page dédiée.