
Le pince-oreille, malgré ses petites pinces abdominales, est inoffensif pour l'homme. Il ne pince pas vraiment. Il peut même s'avérer être un auxiliaire utile pour se débarrasser des pucerons et des psylles. Découvrons comment l'accueillir.
Description et cycle de vie du pince-oreille
Le pince-oreille, également appelé perce-oreille ou forficule, est un insecte de 1 à 2 cm de long de couleur brun rougeâtre. Inoffensif pour l'homme, il possède 3 paires de pattes et une paire d'antenne. Les forficules mangent les pucerons, les psylles, les œufs d'insectes, les larves, les jeunes chenilles et les tissus végétaux (jeunes feuilles, fleurs, fruits et pousses). Ils peuvent s'attaquer à certains fruits comme les pêches et les abricots. Ils aiment l'humidité et fuient la lumière. Ils sont nocturnes et bougent majoritairement la nuit. La journée, ils se cachent sous les pierres, sous un pot de fleur, dans des copeaux de bois, dans les écorces des arbres, dans les pétales de fleurs... L'automne est la période de la ponte. La femelle pond une trentaine d’œufs dans un espace protégé et humide (sous des copeaux de bois, sous les premiers cm du sol...). Elle prend soin de ses œufs durant tout l'hiver. Après éclosion, les jeunes forficules sortent de terre à partir du printemps, généralement en mai.
Bon à savoir : il existe plus d'une vingtaine d'espèces de perce-oreilles en France. La plus courante est l'espèce Forficula auricularia de la famille des Forficulidées. Parmi celle-ci les mâles et les femelles se différencient facilement par leur paire de pinces abdominales. Ces «pinces» sont nommées des cerques. Elles sont longues et courbes chez les mâles tandis qu'elles sont fines et droites chez les femelles. Ces cerques servent à se défendre des prédateurs, des autres perce-oreilles ou encore à immobiliser les proies. La durée de vie d'un perce-oreille de cette espèce est d'environ 1 an.
Pourquoi et comment accueillir les pince-oreille ?
Il est utile au jardin d’accueillir les perce-oreilles car ils mangent certains ravageurs des cultures comme les pucerons et les psylles. Ils sont des auxiliaires utiles au même titre que les coccinelles. Pour accueillir les forficules, il est possible de fabriquer des nichoirs à forficules. Il s'agit d'un simple pot de fleur en terre cuite dans lequel vous placez de la paille, des feuilles mortes ou du foin.
Il suffit de l'installer entre mai et juin, directement posé sur le sol de manière à laisser un espace pour que les perce-oreilles puissent entrer à l'intérieur. Il sert de refuge aux perce-oreilles durant la journée. Au bout de quelques jours, une fois que l'abri est occupé vous pouvez le déplacer à proximité des plantes attaquées par les pucerons (rosiers, tomates...) ou par des psylles (les arbres fruitiers). Pour les arbres, il est conseillé d'attacher, en amont, une ficelle par le trou de drainage du pot afin de pouvoir suspendre le pot directement dans les branches.
Bon à savoir : afin de maintenir un équilibre écologique dans votre jardin, il est recommandé de bannir tous les pesticides.
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Au besoin, comment se débarrasser des pince-oreille?
Dans le cas d'une saison particulièrement humide, il peut arriver que la population de pince-oreille soit trop importante et s'attaque excessivement à votre jardin.
Pour cela, voici quelques astuces vous permettant d'y remédier :
- En prévention, vous pouvez asperger vos plantes sensibles avec de l'eau savonneuse. Le savon noir dilué à l'eau convient très bien.
- Fabriquer des nichoirs à forficule comme présenté ci-dessus. Une fois que les nichoirs à forficules sont occupés, plonger les pots dans de l'eau savonneuse. Les forficules meurent dans l'eau savonneuse.
- Favoriser la venue ou l'installation des prédateurs du pince-oreille comme les oiseaux, crapauds, hérissons, araignées...
- Durant l'hiver qui suit l'invasion, il est possible de retourner la terre sur quelques cm afin de mettre à nu les œufs enterrés par la femelle. Les petits œufs blancs à découverts sont plus facilement repérés et consommés par les oiseaux.