
Le psylle est un petit insecte particulièrement nuisible pour nos jardins qui présente de très nombreuses espèces. Chacune d'entre elles ayant son végétal favori, elles attaquent aussi bien les plantes herbacées que ligneuses. L'anticipation ainsi qu'un suivi régulier des cultures permettent malgré tout de venir à bout du psylle relativement facilement.
Comment lutter contre les pucerons Consulter la fiche pratique
Qu'est-ce que le psylle ?
Le psylle, ou puce en grec, est connu depuis l’Antiquité. Cet insecte appartenant aux hémiptères ressemble à un petit puceron. On le qualifie de « piqueur-suceur » du fait de ses pièces buccales particulières qui lui servent à croquer et aspirer le contenu des cellules végétales. Les plantes sont affaiblies, déformées. On observe parfois même la mort du végétal.
Plusieurs espèces de psylles existent. Elles s’attaquent aussi bien au laurier-sauce qu’au frêne, en passant par le pommier, l’olivier ou encore le poireau.
À noter : particulièrement fertile, le psylle se développe rapidement au printemps et il a la capacité de rester sur les végétaux en hiver.
Dégâts causés par le psylle
Le psylle cause plusieurs niveaux de dommages :
- On observe pour commencer l’apparition d’un miellat au niveau des bourgeons ou des jeunes pousses. Il s'agit d'un excrément sucré déposé par le psylle.
- De ce miellat, collant, se forme ensuite la fumagine, un microscopique champignon de couleur noire.
- La fumagine va empêcher les tissus végétaux de respirer et entraîner une asphyxie. Couplée avec l’action des psylles, on note alors une déformation des feuilles (qui peuvent se gaufrer ou recroqueviller) qui respireront difficilement et présenteront de moins en moins de cellules viables.
- Cette déformation va favoriser la chute des feuilles puis la mort du végétal.
Attention : la mort du végétal peut aussi survenir par un virus. La plante fragilisée au niveau cellulaire sera en effet beaucoup plus sensible à une attaque virale. C’est le cas du poirier qui, très souvent, meurt du phytoplasme à la suite d’une attaque de psylle.
Les différentes méthodes pour lutter contre le psylle
Heureusement, il existe différents moyens de venir à bout du psylle : des méthodes préventives et des méthodes curatives.
Les méthodes préventives consistent à :
- éviter de faire trop d’apports azotés qui favorisent le développement de populations de psylles ;
- avantager la lutte biologique (méthode consistant à favoriser la présence des ennemis naturels des bioagresseurs) ;
- placer, au potager, un filet anti-insectes à mailles fines.
Les méthodes curatives commencent, quant à elles, dès l’apparition du miellat (ou dès que vous voyez des psylles sur vos panneaux englués) :
- un puissant jet d’eau peut d'abord permettre d’enlever les psylles présents sur la branche s'il s'agit de la 1re attaque ;
- sinon, il faut couper et brûler le(s) rameau(x) touché(s) ;
- il est aussi possible de badigeonner les feuilles d’huile végétale comme le ricin ou de traiter la plante en l’aspergeant d’un mélange eau/savon noir tous les jours pendant 15 jours.
Enfin, si aucune de ces méthodes ne fonctionne, vous pouvez utiliser un insecticide chimique qui risquera toutefois de diminuer les populations d’auxiliaires développées avec la lutte biologique. Si les psylles ont attaqué vos plantes à la saison chaude, il est recommandé d’effectuer le traitement chimique en hiver, car il reste très souvent des insectes résiduels.
Important : pour limiter les attaques de psylles, l’élément-clé à retenir est l’observation des cultures.