
La multiplication végétative est un mode de reproduction des végétaux à partir d'une fragmentation. Elle permet d'obtenir des individus identiques entre eux obtenus à partir d'un seul plant : le plant mère. Il existe différents types de multiplication végétative, dont les deux plus connus, le bouturage et le marcottage se font naturellement chez certaines espèces de plante. On vous en parle dans le détail tout de suite !
Multiplication végétative : définition
La multiplication végétative est un mode de reproduction des végétaux qui n'implique pas de fécondation, elle s'oppose à la reproduction sexuée.
Un seul parent est donc nécessaire, et on parle souvent de ce parent comme étant le pied mère. On parle aussi de reproduction végétative, de reproduction asexuée, ou encore d'apomixie. Lors de la reproduction végétative, un fragment évolue pour donner un individu complet.
Chaque nouvel individu formé par reproduction végétative possède le même patrimoine génétique que le plant mère, il s'agit donc de clone. Cette caractéristique permet à une espèce végétale de coloniser rapidement un milieu qui lui est favorable.
Cela peut également devenir un point faible, car le manque de diversité génétique rend les clones vulnérables face aux changements du milieu dans lequel ils vivent.
Certaines plantes sont devenues invasives à cause de leur capacité à se reproduire rapidement de manière végétative. C'est par exemple le cas de la jacinthe d'eau, originaire d'Amazonie, et qui s'est répandue dans le monde entier grâce à ses stolons.
La reproduction végétative naturelle
La multiplication végétative à partir d'organes non spécialisés
Il s'agit du bouturage et du marcottage :
- Lors du marcottage, un fragment d'organe s'enracine avant de se séparer du pied mère. On appelle alors la marcotte le fragment d'organe qui s'enracine. C'est le cas du muguet, de l'iris ou de la ronce par exemple qui émet de longues tiges qui tombent au sol, s'enracinent puis finissent par se séparer du pied mère en donnant un nouvel individu.
- Lors du bouturage, le fragment d'organe s'enracine après s'être séparé du pied mère. On parle alors de bouture pour désigner le fragment. Dans la nature, l'Opuntia (figuier de barbarie) et le sedum se multiplient par bouturage. Des fragments tombent à terre puis s'enracinent avant de donner un nouvel individu.
Faire une bouture herbacée Consulter la fiche pratique Marcotter par couchage Consulter la fiche pratique
La multiplication végétative à partir d'organe spécialisés
Certaines plantes fabriquent naturellement des organes spécialisés dans la reproduction végétative :
- les stolons, chez le fraisier par exemple ;
- les bulbilles, chez l'ail et la tulipe ;
- les tubercules, chez la pomme de terre ;
- les racines « drageonnantes », chez le framboisier.
La reproduction végétative artificielle
L'observation de la nature a poussé l'homme à exploiter cette capacité des plantes à se reproduire de manière asexuée. Bouturage et marcottage sont bien connus en jardinage, et permettent d'obtenir de nouveaux plants facilement.
La multiplication végétative artificielle se réalise également grâce au greffage et à la multiplication in vitro, des méthodes coûteuses mais qui présentent chacune de grands avantages. La multiplication in vitro permet notamment un meilleur contrôle des agents pathogènes, alors que la greffe permet par exemple la multiplication des arbres fruitiers en grande quantité.