Marcotter par couchage

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Marcotter par couchage Finemedia

Particulièrement adaptée aux végétaux ligneux (dont les tiges contiennent du bois) ainsi qu’aux lianes et plantes grimpantes, le marcottage par couchage vous permettra d’obtenir aisément, de manière rapide et à moindre coût, des plants identiques à la plante mère.

Cette technique consiste à provoquer l’apparition puis le développement de racines sur une portion de tige, momentanément enterrée, sans être détachée de la plante mère.

Cette portion de tige, avec ses racines suffisamment développées, est ensuite séparée de la plante mère pour être repiquée ailleurs. Tant qu’elle n’est pas séparée de la plante mère, celle-ci continue à la nourrir de sa sève.

Cette méthode simple s’inspire de l’observation du marcottage naturel de certaines plantes telles que le fraisier. Elle se pratique aussi bien pour les plantes en pleine terre que pour les plantes en pot.

Voici comment marcotter par couchage.

La technique de marcottage à utiliser pour la vigne, la glycine, les fraisiers, le rhododendron, le chèvrefeuille

Vous pourrez marcotter au sol des végétaux qui présentent des tiges assez souples pour être pliées sans casser, de façon à être enterrées peu profondément sur une dizaine de centimètres.

Parmi ceux couramment marcottés, on peut citer : la vigne, les glycines, les rhododendrons, les fraisiers, les clématites, les ronces, les figuiers, le chèvrefeuille, les rosiers…

Il est également possible de marcotter les plantes en pot. La technique est exactement la même que pour un marcottage de plantes en pleine terre.

1. Choisissez la tige à marcotter

Le marcottage se pratique durant l’été, plutôt au début, lorsque la plante est bien en sève.

  • Dégagez le pied du plant à marcotter.
  • Sélectionnez, le plus près possible de sa base, une tige de l’année encore suffisamment souple pour plier sans casser et assez longue pour aller jusqu’au sol ou à un pot de terre.

2. Préparez la tige à marcotter

  • Conservez une quinzaine de centimètres intacts à l’extrémité de la tige et enlevez ensuite toutes les feuilles sur les 20 cm suivants.
  • À l’aide d’un greffoir, incisez superficiellement l’écorce ainsi mise à nue sur une quinzaine de centimètres, sur la face convexe. Ceci pour faciliter l’émission de racines.
  • Enterrez la portion de la tige incisée et effeuillée à faible profondeur (2 à 3 cm), sans casser la tige.

Note : il est possible d’enterrer les tiges issues de plants situés en pleine terre directement dans des vases ou des godets hors sol. La tige est ainsi moins courbée. Là encore, une fois sevré, le nouveau plant devra être repiqué soit en pleine terre, soit dans un pot plus grand.

3. Fixez la marcotte

  • Immobilisez l’extrémité sortante avec un tuteur vertical en l’attachant avec un peu de raphia ou de cordelette.
  • Enfin, maintenez sous le sol la partie enterrée en plaçant dessus une pierre assez grosse. Si vous préférez opérer plus discrètement, vous pouvez également utiliser un crochet métallique fixé dans le sol (un piquet de toile de tente fera très bien l’affaire).

4. Séparez la marcotte de son plant mère

Arrosez régulièrement pour stimuler l’apparition de racines. En attendant, la plante mère continuera à alimenter cette tige qui va croître tout en émettant de nouvelles racines le long de l’entaille.

Après plusieurs mois (2 à 12 mois, durée variable selon la plante, son emplacement…) et le plus souvent en novembre après la chute éventuelle des feuilles :

  • Vérifiez que l'enracinement est suffisant en déterrant un peu vos plants. Si les racines sont bien développées :
    • Sectionnez alors au sécateur la partie de tige reliant la marcotte au plant mère.
    • Déterrez le nouveau plant avec une pelle-bêche en prenant soin de creuser suffisamment large et profond pour récupérer la motte avec le maximum de nouvelles racines.
    • Repiquez le nouveau plant obtenu à l’endroit de votre choix.
  • Si l'enracinement est faible, recouvrez de terre et patientez de nouveau.

Cas particulier : le marcottage multiple ou en serpenteaux

Pour les plantes grimpantes qui possèdent des rameaux suffisamment longs et souples (ex. : glycine), vous pouvez multiplier les points de marcottage afin d’obtenir plusieurs nouveaux plants :

  • Effeuillez et incisez plusieurs fois, à distance régulière, l’écorce de la tige sur quelques centimètres de long.
  • Enterrez et maintenez sous un peu de terre ces incisions, en laissant les intervalles à l’air libre. Ce sont eux qui donnent une allure générale de serpenteau.
  • Un bourgeon doit impérativement être à l’air libre entre chaque blessure.
  • Tuteurez la dernière partie de la tige.
  • Attendez ensuite, comme pour le marcottage simple, que les racines soient bien développées et qu’une jeune pousse ait émergé de chaque bourgeon pour séparer chaque nouveau plant.

Vous obtiendrez ainsi plusieurs nouveaux plants à repiquer à l’emplacement de votre choix.

Note : comme pour le marcottage par couchage simple, il est possible d’enterrer les marcottes dans des vases ou des godets hors sol.

Cas particulier : le marcottage à long bois

Cette variante est à pratiquer sur des plantes se marcottant facilement au contact du sol, comme la vigne ou le chèvrefeuille par exemple.

  • Choisissez le rameau à marcotter et retirez toutes ses feuilles.
  • Enterrez le rameau dans une tranchée d’une dizaine de centimètres de profondeur.
  • Laissez l’extrémité de la tige (20 cm environ) libre et maintenez-la droite à l’aide d’une tuteur.
  • Au bout de quelques mois, de nouvelles pousses vont apparaître à l’emplacement du rameau enterré.
  • Séparez chaque plant et repiquez-les à l’emplacement de votre choix.

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