Houx japonais

Cet article traite des caractéristiques spécifiques de la variété houx japonais. Si vous cherchez des informations sur le houx en général (plantation, culture, entretien), consultez notre fiche houx.

Arbuste vivace fortement apprécié pour son port très dense et sa facilité de culture, le houx japonais a de multiples qualités lui permettant des usages très divers. C'est un arbuste typique des jardins japonais.

Houx japonais : origine et description

Le houx japonais est originaire d'Extrême-Orient, plus particulièrement de Chine, du Japon, et d'une île de Russie ouverte sur l'océan Pacifique: l'île de Sakhaline. Cette plante fut introduite en Europe au XIXe siècle par Robert Fortune, un botaniste anglais. À l'origine, c'est Carl Peter Thunberg, un naturaliste suédois, qui découvrit la plante en 1784, c'est également lui qui la nomma. De son nom latin Ilex crenata, il appartient à la famille des Aquifoliacées, dont le genre Ilex est le seul représentant, mais il comporte pas moins de 600 espèces.

Arbuste vivace et rustique jusqu'à -20 °C, sa hauteur en culture se limite à 2 à 2,50 m. Son feuillage crénelé (dentelé sur les bords) lui confère sa familiarité avec le houx de nos forêts, bien qu'il n'en n'ait pas les piquants. Le houx japonais porte des petites feuilles de 1 à 3 cm de long, finement découpées sur les bords. Son feuillage persistant et dense, proche de celui du buis, ainsi que sa couleur vert foncé, en font un remarquable sujet. Il est idéal en haie, isolé, art topiaire (sculpture végétale) et bonsaï, bien que son utilisation ne se limite pas à ça.

Ses fleurs printanières blanches insignifiantes, de 5 mm de diamètre, donnent naissance à des fruits noirs non comestibles pouvant durer tout l'hiver sur l'arbuste.

Il est de croissance lente, poussant autant en largeur qu'en hauteur.

Plantation du houx japonais

Cet arbuste vigoureux aime les hivers froids, les étés doux pas trop secs, une terre acide à neutre, riche en matière organique. La période la mieux adaptée à sa plantation est le mois d'avril, à condition que la période de gel soit passée. Si ce n'est pas le cas de votre région, différez sa plantation.

Il apprécie le plein soleil et supporte très bien la mi-ombre.

Il peut très bien être planté en pot où il déploie toute sa beauté malgré une taille réduite. Prévoyez-lui un pot ou un trou de plantation du double de son pot d'origine.

À noter :  attention cependant, cultivé en pot il faudra le protéger des froids durs de l'hiver.

Culture du houx japonais

En pot, plantez-le dans un bon substrat pour lui assurer une croissance harmonieuse : mélangez 1/3 de terre végétale à 1/3 de terre de bruyère et 1/3 de sable.

En pleine terre, si votre sol est calcaire, lourd et asphyxiant, améliorez-le avec le même mélange. Une fois planté, votre houx a tout le printemps et l'été pour s'enraciner et croître de façon à affronter son premier hiver en extérieur dans de bonnes conditions.

Entretien du houx japonais 

Arrosez régulièrement, surtout la première année de culture où il est plus fragile. En pleine terre, un paillage de surface sera un bon tampon contre la froideur hivernale et la chaleur estivale.

Fertilisez avec parcimonie, car trop d'engrais rend le houx japonais sensible aux maladies. Utilisez un engrais liquide pour arbustes ornementaux en respectant bien la dose et les conditions d'usage.

Bon à savoir : bien entretenu, le houx japonais ne craint pas insectes et maladies.

Les deux premières années taillez-le légèrement au printemps pour supprimer les branches difformes, sèches, mais aussi pour lui donner la forme désirée. Ensuite, deux petites tailles d'entretien au printemps et en automne lui garderont un bel aspect dense et harmonieux.

Multiplication du houx japonais

Deux modes de reproduction sont utilisés : le semis de graines et le bouturage de tiges. Toutefois il est bon de savoir qu'une graine de houx japonais met entre 2 et 3 ans à germer, ce qui est assez dissuasif ! Le bouturage en revanche donne de très bons résultats, même si l'enracinement est un peu long.

Comment le bouturer

En fin d'été, prélevez des tronçons de tiges semi-aoûtées de 7 à 10 cm auxquelles vous ôtez toutes les feuilles basses pour ne conserver que celles du tiers supérieur.

Conseil : utilisez un outil tranchant et préalablement désinfecté.

Trempez la base des boutures dans une hormone de bouturage, plantez-les en caissette, dans un mélange de 75 % de terreau pour semis et 25 % de sable.

Placez-les en pleine lumière, sans soleil direct, à une température ambiante supérieure à 8 °C. À la fin du printemps suivant, tirez délicatement sur une bouture pour vérifier si elle est racinée. Répétez l'opération sur d'autres au hasard, et si vous sentez une résistance, il est bon de les empoter.