
Le puceron du rosier est capable de faire bien des dégâts en peu de temps. Il est donc important de traiter dès l'apparition des premiers symptômes en employant les bonnes méthodes. Pour en savoir plus, découvrez nos astuces contre le puceron du rosier.
Qu'est-ce qu'un puceron du rosier ?
Le puceron du rosier (Macrosiphum rosæ) est reconnaissable à sa couleur vert pâle ou rose-mauve. Il s'agit d'un insecte de la famille des Aphididés capable de coloniser les rosiers et nombre de plantes herbacées à fleurs, pouvant leur être fatal.
La larve de puceron du rosier se transforme en un puceron adulte qui peut être sans ailes (forme aptère), il peut être mauve ou vert ; ou muni d'ailes transparentes (forme ailée), son abdomen est alors vert. Quelle que soit sa forme, le puceron du rosier mesure au maximum 3 mm de long.
Il possède une trompe appelée proboscis avec laquelle il se nourrit en piquant dans les cellules végétales des rosiers et autres plantes.
Bon à savoir : le puceron est le plus grand ravageur du rosier.
Dégâts et symptômes du puceron du rosier
Le puceron se nourrit exclusivement de la sève des plantes qu'il envahit, il faut donc surveiller sa présence. Au cours d'une même saison, une vingtaine de générations de pucerons – parfois plus – peuvent se succéder, colonisant ainsi les rosiers. Les insectes sont principalement installés sur les boutons floraux, les bourgeons et les jeunes pousses.
Il est donc fondamental d'inspecter régulièrement rosiers et fleurs sensibles aux pucerons afin de détecter le plus tôt possible les symptômes qui traduisent la présence de ces insectes dévastateurs comme le ralentissement du développement, des bourgeons détruits, des boutons floraux n'arrivent pas à terme.
La présence de nombreuses fourmis sur les tiges de rosiers est un signe révélateur de la présence d'une colonie de pucerons. En effet, la fourmi élève le puceron pour le miellat qu'il excrète et dont elle est friande.
Bon à savoir : ayez la main légère sur les apports d'azote, que l'on trouve en bonne proportion dans les engrais coup de fouet. Ceux-ci sont en effet susceptibles de favoriser la survenue du puceron du rosier car ces insectes aiment l'azote.
Traitements contre le puceron du rosier
Il existe différentes méthodes permettant de se débarrasser du puceron du rosier, à savoir les traitements naturels et les traitements biologiques faciles à préparer.
Comment lutter contre les pucerons Consulter la fiche pratique
Traitements naturels
Quelques produits courant ont une efficacité reconnue pour éloigner ou éliminer le puceron du rosier :
- Le macérat de rhubarbe à raison de 100 g de tronçons de tige de rhubarbe infusés dans 1 litre d'eau. L'acidité de la rhubarbe s'avère très efficace.
- Le savon noir dilué dans l'eau laisse peu de chance aux pucerons du rosier. Il est possible d'ajouter du bicarbonate de sodium dans cette solution.
- Un mélange d'huile d'olive et d'eau donne d'excellents résultats.
Bon à savoir : du produit vaisselle dissous dans l'eau permet également d'éloigner les pucerons. Mais tous ne sont pas exempts de produits chimiques. Il est donc recommandé d'opter pour un produit vaisselle qui respecte l'environnement.
Effectuez une ou deux pulvérisations à 8 jours d'intervalle.
Lutte biologique
La coccinelle est un auxiliaire des jardins. Son utilité n'est plus à démontrer puisqu'elle est capable de mener une véritable lutte biologique contre le puceron du rosier, qu'elle dévore. On dénombre en France pas moins de quatre-vingts espèces de coccinelles. Si certaines d'entre elles aiment plus particulièrement s'installer à proximité des fleurs, alors que d'autres préfèrent vivre non loin des vergers, la grande majorité des coccinelles mangent les pucerons du rosier. Très efficace, une seule larve de coccinelle dévore une centaine de pucerons par jour. On peut acheter des larves de coccinelle en jardinerie ou tout simplement les attirer au jardin en conservant quelques adventices et en bannissant les produits phytosanitaires.
Parmi les autres prédateurs du puceron du rosier, on retrouve le perce-oreille, ainsi que les abeilles et les guêpes. Il suffit de les attirer en cultivant quelques pieds de plantes mellifères à proximité des rosiers.
Vous pouvez aussi cultiver de la capucine ou de la sarriette à proximité des rosiers : les pucerons éliront domicile sur la première et déserteront les rosiers ; en revanche, ils détestent la seconde, qui les fait fuir ailleurs.
Bon à savoir : si vous voyez des fourmis sur vos rosiers, un traitement au savon noir s'impose et, pour se débarrasser des fourmis éleveuses de pucerons, il est possible d'utiliser des bandes de glu.