Poirier sauvage

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fruitier Rosacées vegetal nature plante Gary Owens CC BY 2.0 / Flickr

Cet article traite des caractéristiques spécifiques de la variété poirier sauvage. Si vous cherchez des informations sur le poirier en général (plantation, culture, entretien), consultez notre fiche poirier.

Le poirier sauvage est un petit arbre d'ornement à floraison précoce. Il reste rare dans nos jardins. Jouez donc la carte de l’originalité en plantant cette essence, qui produit de petites poires en automne. Focus sur ses caractéristiques et son mode de culture.

Poirier sauvage : caractéristiques

Le poirier sauvage (Pyrus pyraster) est une espèce de poirier rare, qui appartient à la famille des Rosacées. Il est originaire d’Eurasie. En France, il est présent un peu partout, sauf dans la zone méditerranéenne et dans les régions du nord, où on le trouve rarement. Notez que c’est ce poirier sauvage qui est l’ancêtre des poiriers cultivés comme variétés fruitières.

Assez rustique, il peut pousser jusqu’à 1 200 m d’altitude et supporte de basses températures de l’ordre de – 20 °C. Il peut vivre pendant plusieurs centaines d’années, ce qui est assez exceptionnel pour un poirier. C’est un fruitier sauvage dont le développement est limité, puisqu’il ne dépasse pas 12 m de hauteur à l’âge adulte. De plus, il croît très lentement.

Il possède un tronc brun foncé, dont l’écorce comprend beaucoup de fissures et d’écailles. Quant à son bois, il est brun rougeâtre. La finesse de son grain en fait un bois noble.

Ses rameaux se terminent par une épine.

Son feuillage caduc est elliptique, dense et d’un vert brillant. Il est composé de feuilles épineuses, dentelées, ovales à arrondies, d’une longueur de 8 cm.

Ses fleurs hermaphrodites s’épanouissent dès le mois d’avril en une multitude de grappes d’un blanc immaculé à légèrement rosé. On peut donc considérer que la floraison du poirier sauvage est précoce.

Quant à ses fruits, il s’agit de petites poires brun-vert, bien rondes. Bien que comestibles, leur goût est empreint d’une certaine âpreté. Elles sont généralement dégustées par les oiseaux.

Bon à savoir : en phytothérapie on utilise l’écorce de Pyrus pyraster pour ses vertus fébrifuges, c’est-à-dire pour son aptitude à faire baisser la fièvre. Ses feuilles sont quant à elles très utiles pour lutter contre la rétention d’eau, car elles sont diurétiques.

Poirier sauvage : culture

Le poirier sauvage préfère largement une exposition ensoleillée, même s'il peut se contenter d’une zone mi-ombragée.

Plantation

La période idéale de plantation ou de rempotage est l’automne/hiver, à condition d’éviter les jours de gel. Un sol ordinaire lui convient parfaitement, pourvu qu’il soit frais. Le poirier sauvage a même une préférence pour les sols lourds et argileux. En revanche, un pH neutre est plus que souhaitable et mieux vaut éviter de planter un poirier sauvage dans une terre calcaire.

On le cultive en isolé ou en haie défensive. Dans ce dernier cas, vos poiriers sauvages devront être plantés à une distance de 1 m les uns des autres. Cela leur permettra de former une barrière impénétrable.

Entretien

Vous pouvez choisir de laisser votre poirier sauvage se développer librement. Il est donc inutile de le tailler. Il gardera tout au long de sa vie une forme naturelle. Toutefois, pour booster la fructification, il est utile de procéder à un léger élagage tous les 5 ans, en toute fin d’automne.

Surveillez votre poirier car il est sensible à la tavelure et au feu bactérien. Si vous constatez une modification de la couleur des feuilles, leur chute précoce, ou si les feuilles du poirier se recroquevillent, n’attendez pas pour demander conseil à un spécialiste du jardinage. Il saura vous orienter vers les produits phytosanitaires les plus efficaces.

Poirier sauvage : utilisations

Les fruits du poirier sauvage servent généralement de nourriture aux oiseaux, bien utiles au jardin.

Comment attirer les oiseaux Consulter la fiche pratique

Le bois, dont la tonalité est rougeâtre, est utilisé en ébénisterie et en marqueterie.

Quant à ses protubérances essentiellement formées d’un enchevêtrement de fibres végétales (appelées fibres torses), elles sont impropres au sciage. Enfin, dans le domaine de l’horticulture, on utilise très fréquemment Pyrus pyraster comme porte-greffe.

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