
Le bupreste désigne plusieurs espèces de coléoptères de la famille des buprestidae. Ce sont leurs larves qui provoquent les principaux dégâts en creusant des galeries à travers le bois. Ces attaques peuvent entraîner la mort des branches atteintes ou, sans intervention, celle des arbres en entier.
Voici comment lutter contre le bupreste.
Zoom sur le bupreste
On donne le nom de bupreste à diverses espèces d'insectes coléoptères appartenant à la famille des Buprestidae. On en recense environ 160 espèces rien qu'en France. La plupart sont de couleur assez foncée avec parfois des reflets bleutés, allongés et mesurant de 7 à 10 mm.
Ce sont leurs larves qui provoquent les dégâts en creusant des galeries dans le bois des arbres ou arbustes attaqués. Elles finissent par interrompre la circulation de la sève en s'attaquant aux vaisseaux conducteurs. Elles mesurent de 5 à 25 mm et sont orangées ou blanches avec un thorax plus développé que le reste du corps.
Parmi les plus connus Scintillatrix festiva qui attaque le thuya et le genévrier et Coroebus florentinus qui parasite les chênes ou Capnaudis tenebrionis sur l'abricotier que l'on peut apercevoir voler dans les jardins lorsque l'été s'est installé.
Cycle
En été, les femelles pondent dans l'écorce du tronc ou des branches. Après éclosion de ces œufs, les larves creusent le bois et s'y développent pendant l'hiver.
Au début du printemps, ces larves se transforment en nymphes, soit dans l'écorce, soit juste en dessous.
Entre mai et août, ces nymphes donnent des insectes adultes qui en sortent.
Pendant les heures les plus chaudes de la journée, les adultes sont actifs et volent. On peut en observer posés aux extrémités des rameaux. Le reste du temps, ils restent cachés et immobiles.
Les femelles pondent à nouveau et le cycle recommence.
Espèces touchées
Le bupreste est connu comme ravageur du thuya mais de nombreuses autres espèces peuvent subir ses attaques :
- au verger : pêchers, abricotiers, cerisiers, amandier, sorbier, prunier, pommier et poirier…
- et parmi d'autres arbres ou arbustes ornementaux : genévrier, tilleul, chêne, pin…
Il n'existe pas de traitement préventif efficace et non toxique pour l'environnement permettant d'éradiquer le bupreste.
1. Diagnostiquez l'apparition du bupreste
C'est au printemps et en été que les dégâts se manifestent.
Dégâts apparents
Au départ, les dégâts se traduisent par un dessèchement brutal d'une ou plusieurs branches éparses (les feuilles séchées restant attachées aux branches).
Sans intervention, les dégâts s'étendent à d'autres branches puis à l'arbre entier.
Autres symptômes
En soulevant l'écorce, on peut apercevoir des portions de galeries.
D'autre part, vers la base des branches entièrement ou partiellement desséchées, on peut observer un nombre plus ou moins grand de petits trous circulaires perpendiculaires de 5 mm environ par lesquels sont sortis les insectes métamorphosés.
2. Traitez les attaques de bupreste
Traitements respectant l'écologie
Une fois installées dans le bois, les larves et les nymphes sont à l'abri de tout traitement.
Quant aux coléoptères adultes, n'apparaissant que quelques semaines et n'étant que peu visibles, il est quasiment impossible de les éliminer avec un insecticide classique.
Le seul traitement efficace pour ralentir la diffusion du bupreste ou pour l'éradiquer est de surveiller vos plantations et d'intervenir dès que vous observez les premiers dégâts causés par ce ravageur.
Si, sur un arbre ou un arbuste, seulement une ou quelques branches sont atteintes, coupez-les au plus près de leur base jusqu'au bois sain, (en dessous des trous éventuels provoqués par les nymphes) et brûlez-les sans tarder. Vous pouvez utiliser pour cela une scie manuelle ou une élagueuse selon l'importance du travail à effectuer.
N'oubliez pas d'enduire la plaie de coupe avec un baume désinfectant et cicatrisant.
S'il s'agit de nombreuses branches atteintes ou si le tronc l'est également, n'hésitez pas à supprimer l'arbre entièrement à l'aide d'une tronçonneuse.
Enfin, s'il y a de nombreux plants atteints dans une haie de thuyas ou de genévriers par exemple, remplacez cette haie par une nouvelle haie formée avec une autre espèce végétale moins sensible au bupreste.
Autres traitements contre le bupestre
Seuls des insecticides systémiques et rémanents appliqués aux périodes d'éclosion des nymphes et de ponte des femelles pourraient avoir une efficacité.
Mais leur action non spécifique et polluante (pour les pyrethrinoïdes de synthèse par exemple qui tuent sans distinction abeilles et autres insectes utiles ainsi que d'autres animaux à sang froid tels que les poissons) ou toxique interdit leur emploi.