
Les plantes acidophiles se développent sur un sol au pH inférieur à 7 sur une échelle qui va de 0, le plus acide, à 14, le plus calcaire. Certaines espèces tolèrent une large amplitude, tandis que d'autres sont plus exclusives, mais dans l'ensemble, ces amatrices d'acidité sont des plantes particulières.
Qu'est-ce qu'une plante acidophile ?
Une plante acidophile est un végétal qui demande un sol acide pour bien se développer. Sans cette condition, la plante va végéter, être malade ou tout simplement mourir. L'exemple le plus représentatif étant celui des plantes de terre de bruyère qui, cultivées dans un sol neutre ou calcaire ne vivent pas longtemps. Elles ont souvent mauvaise réputation, alors qu'elles sont, par erreur, cultivées dans le mauvais sol.
Caractéristiques d'un sol acide
Un sol acide est tout simplement l'inverse d'un sol calcaire. Un sol acide présente une forte teneur en différents éléments nutritifs tels que le fer, l'aluminium, le manganèse. Les plantes acidophiles ont donc un fort besoin de ces éléments, qui se trouvent dans tous les sols, mais en moindre quantité. Le degré d'acidité joue donc un rôle majeur dans l'assimilation de ces nutriments. Bactéries, champignons et même mauvaises herbes sont spécifiques à ce type de sol.
Comment augmenter l'acidité d'un sol ?
Les principaux amendements utilisés pour acidifier un sol sont la terre de bruyère, le compost de feuilles ou le terreau d'aiguilles de pin, au pH naturellement bas. Il est possible d'ajouter un tout petit peu d'acide nitrique ou phosphorique dans votre eau d'arrosage pour garder un pH bas, à condition d'utiliser un testeur prévu à cet effet et de bien respecter la dose d'emploi, au risque de voir mourir vos végétaux en un temps record.
Quoi qu'il en soit, un test du pH doit être réalisé avant la plantation de plantes acidophiles. Pour cela, il existe des appareils électroniques fort précis, mais pas toujours faciles à se procurer, ou tout simplement du papier Tournesol, en vente dans les commerces spécialisés et pharmacies pour un prix de 4 à 5 euros le rouleau de bandelettes.
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Quelles sont les plantes acidophiles ?
Parmi les plus connues, on cite l'azalée, le rhododendron, les bruyères, camélias, les hortensias à fleurs bleues, le muguet et, chez les plus gros sujets, l'érable ou le magnolia. Cette liste est longue. Une des plantes les plus représentatives des acidophiles est la prêle des champs, qui tolère un pH très bas. Si vous constatez sa présence naturelle dans un sol, aucun doute, il est acide, d'ailleurs la prêle fait le malheur des producteurs de muguet, car elle s'insinue dans les griffes et devient inextricable.
Besoins des plantes acidophiles
Les caractéristiques communes à ces plantes sont un besoin vital d'acidité au niveau radiculaire pour absorber les nutriments nécessaires à leur alimentation particulière (fer, magnésium, manganèse entre autres).
Elles apprécient toutes un sol léger, aéré et bien drainant, régulièrement humide, ainsi qu'une exposition à la mi-ombre, car elles n'aiment pas tellement le plein soleil. La région atlantique est particulièrement propice à leur développement. Quand le sol n'est pas acide, elles sont plantées dans de la terre de bruyère ou de la tourbe ajoutée, deux éléments au pH naturellement bas.
Le respect de ces conditions leur permet une belle et vigoureuse croissance, une floraison aux couleurs soutenues, longue de plusieurs semaines pour certaines, et un feuillage vert foncé presque sombre. Sans acidité, leur feuillage est jaune, mal formé, les fleurs avortent au stade du bouton floral, elles restent petites et malingres.