
A strictement parler, les roses anciennes sont les roses obtenues avant 1867, mais on élargit en général la période jusqu’à 1920.
Opulentes, exhalant très souvent un délicieux parfum, portant des noms désuets, évocateurs ou mystérieux, ces roses anciennes sont un enchantement dans un jardin ! Contrairement à ce que l'on croit souvent, certaines sont également remontantes (refleurissant à l’automne) et résistantes aux maladies.
Pour les trouver, adressez-vous à un rosiériste spécialisé, qui vous les enverra, emballées dans les règles de l’art, exactement à la bonne période pour leur plantation.
Voici donc 10 roses anciennes, toutes choisies pour leur grande beauté. Le plus difficile sera de faire votre choix !
'Sidonie' : la rose ancienne par excellence

Hybride remontant (obtenteur Vibert, 1847), 'Sidonie' est l’archétype de la rose ancienne telle qu’on l’imagine, qui vous envoûtera par son parfum puissant et fruité.
Ses fleurs sont absolument superbes : énormes (elles mesurent 12 cm), en quartiers, d’un joli rose tendre brillant. Elles sont portées par un charmant buisson de 80 cm de haut environ, aux aiguillons rouges.
Contrairement à celle de bien d’autres rosiers anciens, la floraison de 'Sidonie' est très remontante, offrant des fleurs jusqu’aux gelées.
Son feuillage abondant est assez sain, avec cependant une légère sensibilité à la maladie des taches noires (marsonia). Vous la préviendrez en pulvérisant une décoction de prêle sur le feuillage, une fois tous les 15 jours, pendant toute la saison de végétation.
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'Ghislaine de Féligonde' : un rosier ancien tout terrain

Le rosier Multiflora (obtenteur Turbat, 1916), 'Ghislaine de Féligonde' est parfait lorsqu’on débute. Vigoureux, sain, résistant, il se plaît partout : au soleil, à l’ombre ou dans un sol pauvre. Mais également en régions froides ou en régions chaudes et même en bord de mer !
Sa floraison est particulièrement abondante, en bouquets serrés de pompons (4 cm) d’une délicieuse couleur changeante : un jaune abricot teinté de rose, qui pâlit avec le temps, d’où un sublime dégradé de couleurs sur le même arbuste.
'Ghislaine de Féligonde' peut être conduit en grand arbuste de 2 m ou en grimpant de 3-4 m. Même son port est gracieux, avec de longues branches souples, peu épineuses, parfaites pour fleurir une arche. Son beau feuillage vert tendre, un peu brillant, n’est presque jamais malade.
Bon à savoir : ce rosier refleurit en automne, même si sa floraison n’est pas aussi spectaculaire qu’en mai-juin.
'Souvenir du Docteur Jamain' : des roses somptueuses et parfumées

Voici un rosier au riche coloris cramoisi et au fort capiteux, comme on imagine celui des roses rouges anciennes. Hybride remontant (obtenteur Lacharme, 1865), il offre une floraison qui s'étale par vagues successives de juin aux premières gelées. Ses fleurs veloutées sont assez grandes (7 cm), très doubles, en quartiers... Pour tout dire somptueuses !
'Souvenir du Docteur Jamain' est un arbuste au feuillage semi-persistant, peu épineux, vigoureux, qui atteint environ 1,80 m de haut. Il peut aussi se palisser en petit grimpant, qui atteindra alors 2 à 3 m de haut : sa couleur est d’ailleurs superbe sur un mur de pierres.
Comme d’autres rosiers anciens, il peut être sujet aux maladies et se trouvera bien de traitements préventifs naturels.
Bon à savoir : ce rosier préfère l’ombre légère au plein soleil.
'Louise Odier' : un rosier Bourbon, aux roses parfaites et au parfum exquis

Ce rosier appartient à la famille roses Bourbon : des rosiers robustes, remontants, à grandes fleurs très pleines et très parfumées.
'Louise Odier' (obtenteur Margotin, 1861) possède toutes ces caractéristiques au plus haut degré. Il a un parfum à la fois exquis et puissant. Ses fleurs très doubles, en coupe (7 cm) présentent une forme parfaite, au coloris rose vif tirant sur le lilas. Réunies par bouquets de trois, elles offrent une floraison spectaculaire en juin et remontent par vagues tout l'été.
Grand arbuste touffu de 1,50 m, au feuillage sain, ce rosier est rarement malade. Rustique, il convient à toutes les régions, même froides.
Bon à savoir : 'Louise Odier' peut se cultiver en pot, sur une terrasse.
'Madame Isaac Pereire' : des roses énormes au parfum poivré

Autre rosier Bourbon 'Madame Isaac Pereire' (obtenteur Garcon, 1881) est un arbuste spectaculaire, se couvrant littéralement de fleurs énormes : 15 cm ! Très doubles, d’un rose carmin foncé, elles tirent vers le mauve à l’ombre ou en soirée. Puissant, chaud et poivré, le parfum de 'Madame Isaac Pereire' est aussi sublime que ses fleurs.
Ce grand arbuste de 2 m se conduit également en grimpant, fleurissant d’abord en juin, puis offrant une belle remontée en septembre.
Son feuillage vert brillant est assez résistant aux maladies, hormis une sensibilité à la maladie des taches noires, contre laquelle il faudra le traiter préventivement.
Bon à savoir : ce rosier aime le soleil, mais supporte aussi très bien la mi-ombre.
'Salet' : des roses au parfum sucré et au charme particulier

Le rosier 'Salet' est typiquement celui qui va à l’encontre de toutes les idées reçues sur les roses anciennes : il est en fleurs presque continuellement du printemps aux gelées et n'est jamais malade !
Hybride de Centfeuille mousseux, (obtenteur Lacharme, 1854), il présente une très légère « mousse » sur les tiges et les boutons. C’est un arbuste qui atteint environ 1,50 m de haut, au feuillage vert clair mat, résistant très bien aux maladies.
La rose est assez grande (7 cm) et d’un joli rose vif palissant avec le temps. Double, un peu lourde, en coupe, elle a une forme légèrement désordonnée et des pétales un peu froissés qui lui donnent un charme particulier.
Son parfum fort et sucré s’enrichit de notes subtiles de résine de pin lorsqu’on effleure la mousse des tiges ou des boutons.
Bon à savoir : ce rosier aime le soleil mais supporte bien la mi-ombre.
'Evêque' : des roses d'exception, pourpres aux reflets bleutés

Le rosier 'Evêque' vous enchantera par son coloris d'exception, d’un pourpre violacé aux reflets bleutés juste avant la défloraison. Ses fleurs de 6 cm sont très doubles (plus de 40 pétales), en forme de rosettes plates et exhalent un fort et délicieux parfum.
Très ancien rosier gallique (obtenteur inconnu, 1790 voire avant), c’est un arbuste haut de 1,20 m à 1,40 m, qui offre l’avantage d’être bien remontant.
Avec son feuillage vert clair, abondant et sain, il est très résistant aux maladies et ne vous causera pas de soucis. Rustique, il s’adapte en outre aux régions froides.
Bon à savoir : ce rosier peut se cultiver en pot, sur une terrasse ou balcon.
'Félicité et Perpétue' : le « Bouquet de la Mariée »

De la famille des roses Sempervirens, 'Félicité et Perpétue' (obtenteur Jacques, 1827) est un rosier absolument enchanteur, surnommé « Bouquet de la Mariée ». Il se couvre au printemps de petites fleurs (4 cm), très doubles et rondes comme des pompons. Leurs pétales diaphanes sont d’un blanc crème, au cœur plus foncé, offrant le plus charmant contraste avec de délicieux boutons rose vif. Exhalant un délicat parfum de primevère, la floraison est unique, non remontante.
Ce rosier au feuillage sombre et brillant, presque persistant, résiste très bien aux maladies.
Planté en sujet isolé, il forme un buisson touffu, aussi large que haut. Il peut aussi escalader un mur, un arbre ou une pergola, avec la vigueur d’un rosier liane, dépassant les 5 m de haut.
Bon à savoir : 'Félicité et Perpétue' aime le soleil mais se plaît aussi à la mi-ombre, il supporte la chaleur aussi bien que les embruns du bord de mer.
'Cuisse de Nymphe' : un parfum miellé célébré par l’écrivain Colette

Le Rosier Alba, 'Cuisse de Nymphe' (obtenteur Kew, 1797) doit son nom à sa carnation rosée, un peu plus foncée au cœur. L’écrivain Colette célébrait ainsi son parfum exceptionnel : "D’où vient cette haleine miellée, qui fleure l’essence d’Orient et le gâteau à la rose ? »
Contrairement à la plupart des rosiers, 'Cuisse de Nymphe' préfère la mi-ombre, ou même l’ombre, où il forme un bel arbuste de 1,50 m environ de haut et presque autant de large. Ses tiges sont souplement arquées et son feuillage très décoratif et sain offre une grande résistance aux maladies.
Il se couvre en juin-juillet de bouquets de fleurs très doubles, plates, aux pétales froufroutants. La floraison est unique mais spectaculaire. Ce rosier peut se cultiver en région froide et se planter également en bac.
Bon à savoir : très proche de 'Cuisse de Nymphe', le rosier 'Cuisse de Nymphe émue' s’en distingue par un coloris plus soutenu.
'Gloire de Dijon' : un somptueux rosier jaune chamoisé

S’il n’y avait qu’un rosier grimpant à avoir dans votre jardin, ce serait 'Gloire de Dijon', (obtenteur Jacotot, 1853), de la famille des Thé sarmenteux. Ses grandes fleurs (9 cm), très doubles, aux pétales récurvés, sont d’un rare coloris jaune chamoisé changeant, nuancé de rose et parfois d’or.
Avec ses couleurs somptueuses et son parfum fort et sublime, 'Gloire de Dijon' offre une floraison étourdissante, qui survient de façon précoce et remonte bien en été et en automne.
Grimpant aux rameaux puissants mais peu épineux, il atteint 2 à 4 m de haut et 3 m de large. Ce rosier supporte bien un climat chaud (sud de la France), mais offrez-lui dans ce cas une tonnelle ou une pergola, plutôt qu’un mur trop chaud où le manque d’aération pourrait le rendre sensible à la maladie des taches noires (marsonia).
Bon à savoir : coupées, les roses permettent de réaliser des bouquets ronds pleins de charme.
Pages Jaunes vous en dit plus
Les roses, y compris les roses anciennes, sont bien plus faciles à cultiver qu'on ne le croit. Le principal est de les planter dans les règles de l'art afin de leur assurer un bon démarrage. Dans certains cas, il vous faudra également protéger vos rosiers d'hivers trop rudes :
Enfin, si vous avez envie de mieux connaître les particularités de certains rosiers, les fiches plantes sont faites pour vous. Par exemple :