Entretenir un rosier, le tailler, lui apporter de l'engrais au bon moment, prévenir et soigner ses maladies… Autant d'opérations qui effraient parfois le jardinier débutant et le dissuadent de cultiver des rosiers.
En réalité, s’occuper d’un rosier est simple lorsque l’on connaît quelques principes de base. Cette fiche pratique vous explique tout. N'hésitez plus à vous lancer !
1. Entretenez votre rosier
Entretenir un rosier n’est pas compliqué. Voici les soins à lui apporter :
- En fin d’hiver, après avoir taillé votre rosier, bêchez légèrement le sol à son pied, sans endommager ses racines.
- Tout au long du printemps et de l’été, désherbez et binez régulièrement au pied du rosier.
- En période chaude et sèche, arrosez-le une seule fois par semaine, mais copieusement (10 litres). Veillez à ne pas mouiller le feuillage, cela l’exposerait à l’oïdium.
- Éventuellement, paillez ensuite, mais jamais avec des écorces de pin, trop acides.
- Supprimez régulièrement les fleurs fanées afin d’encourager les nouvelles floraisons. Pour cela, coupez légèrement l'extrémité des branches avec un sécateur.
- Supprimez régulièrement les drageons (souvent appelés gourmands) qui apparaissent sous le point de greffe, sous peine qu’ils ne détournent à leur profit la sève nécessaire à une belle floraison : coupez-les bien au ras de la souche.
2. Apportez de l’engrais à votre rosier
En fin d’hiver, lorsque vous bêchez, faites :
- un apport de compost ;
- et un apport d’engrais NPK spécial rosier (liquide ou en bâtonnets).
En fin de printemps-début d’été, si et seulement si votre rosier est remontant, renouvelez l’apport d’engrais NPK :
- après la première floraison (en pratique, souvent en mai) ;
- et éventuellement encore après la seconde floraison (en pratique, en juin ou juillet, jamais plus tard).
3. Traitez votre rosier
Le point le plus délicat dans la culture d’un rosier est sa fréquente vulnérabilité aux maladies (rouille, oïdium, marsonia).
Note : il existe quantité de rosiers – anciens ou modernes – très résistants aux maladies, à choisir de préférence si vous cultivez un rosier pour la première fois.
Traitez préventivement votre rosier
À partir d’avril ou mai, pulvérisez préventivement une décoction de prêle sur votre rosier, tous les 15 jours, pendant toute la saison de végétation.
Avec ce traitement, vous avez de bonnes chances d’éviter les attaques sévères d’oïdium, de rouille et de marsonia.
Traitez votre rosier malade… ou ne le traitez pas !
- Si votre rosier est malgré tout légèrement malade, sachez qu’il n’est pas obligatoire de le traiter. Il survivra très bien, en dépit de quelques dégâts d’ordre esthétique (feuilles tachées).
- Si vous choisissez de le traiter, préférez les traitements naturels (décoction de prêle, purin d’ortie, lait) aux produits chimiques, qui sont nocifs pour environnement.
Astuce : préservez votre rosier des maladies en plantant à son pied des vivaces aromatiques telles que la lavande, la menthe, la sauge, la sarriette, la ciboulette ou le thym.
4. Taillez votre rosier
La taille des rosiers fait couler beaucoup d’encre, mais se résume à quelques grands principes :
- En règle générale, taillez vos rosiers en février-mars, à la fin de l’hiver.
- Exceptions :
- Taillez les rosiers grimpants non-remontants et les rosiers buissons à grandes fleurs (ou à fleurs groupées) plus tôt dans l'année, de fin janvier à fin février.
- Taillez un rosier grimpant remontant juste après sa floraison, en juillet.
Bon à savoir : pourvu que vous respectiez la période de taille, votre rosier survivra très bien, même si vous ne taillez pas absolument dans les règles de l’art ! Il existe aussi des rosiers ne nécessitant pas de taille : c’est le cas des rosiers lianes et de certains rosiers arbustes modernes.
5. Protégez éventuellement votre rosier du froid
Les rosiers sont bien plus rustiques qu’on ne le croit souvent. Si leur point de greffe a bien été enterré à la plantation, la plupart d’entre eux passent l’hiver sans encombre.
Dans certains cas particuliers, il est cependant nécessaire de « butter » le rosier avant les grands froids, c'est-à-dire de ramener de la terre à son pied. C’est le cas :
- des rosiers peu rustiques (supportant mal le froid) : rosiers grimpants, rosiers de Chine, rosiers noisette, hybrides de thé et rosiers moschata ;
- de tous les rosiers récemment plantés (au cours de la saison écoulée), même ceux qui sont réputés résister au froid ;
- de tous les rosiers lors d’hivers particulièrement rudes (températures au-dessous de - 10 C de façon prolongée).