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Sommaire
Les insectes tigres (Corythucha ciliata, Stephanitis pyri…) sont des insectes piqueur-suceurs hémiptères de la famille des Tingidés qui ressemblent à de petites punaises. Ils peuvent ravager au printemps divers arbres, arbustes et plantes de nos jardins en s’attaquant à leur feuilles dont ils sucent le liquide intracellulaire du limbe pour se nourrir.
Cette fiche pratique vous explique comment lutter contre le tigre du platane et les autres insectes tigres.
Les insectes tigres sont souvent considérés comme des parasites mineurs sur les poiriers ou le pommier, mais les conséquences de leurs attaques peuvent être plus sérieuses sur d'autres espèces d'arbres comme les platanes, où ils pullulent facilement.
Toutes ces espèces de punaises sont minuscules, de 2 mm pour le tigre de l'amandier à 4 mm pour celui du rhododendron. Elles sont fines et aplaties, de couleur brune à noirâtre en passant par le grisâtre selon les espèces en cause, avec des ailes transparentes couvertes de reliefs dentelés noirs et la présence de piquants chez le tigre du poirier, ou réticulées de blanc chez le tigre du platane. Les tigres possèdent 3 paires de pattes et 2 antennes. Les larves, de taille semblable, mais sans ailes, sont en général noirâtres ou grisâtres.
Leur présence est observables sous la face inférieure des feuilles au milieu de leurs crottes noires et de leurs exuvies (enveloppe vide que quitte l'adulte après sa métamorphose) blanches.
Les tigres hivernent sous les écorces des troncs et des branches principales ou sous des amas de feuilles au sol. Ceux du platane peuvent résister à des températures négatives allant jusqu'à - 10 °C.
Bon à savoir : le tigre du rhododendron, plus nordique, hiverne sous la forme d'œufs.
Au printemps, lors de la reprise de la végétation, les survivants migrent de leurs abris vers les nouvelles feuilles de l'année. Les œufs (200 à 300) sont pondus en mai par les femelles le long des nervures de la face inférieure de ces feuilles.
Les premières larves se nourrissent comme les adultes, par piqûres à travers le limbe. Elles achèvent leur croissance au bout d'une vingtaine de jours, vers fin juin début juillet, en donnant une nouvelle génération de punaises. De cette seconde génération naîtra une troisième génération d'adultes fin août début septembre, période où l'infestation sera donc maximale. Puis, en fin d'automne, les tigres adultes cesseront de se nourrir pour rejoindre un abri pour l'hiver jusqu'au printemps suivant.
Il y a donc habituellement 3 générations annuelles (parfois de 2 à 4) de tigres, pour peu que le climat soit assez chaud, et qui peuvent cohabiter en fin de saison.
Les tigres sont responsables de dégâts directs sur le feuillage et de dégâts induits. Ils sont à leur maximum en fin de saison.
Les dégâts directs sont d'ordre esthétique si la présence est faible, ou plus graves en cas de présence massive. Les feuilles parasitées prennent un aspect malade, se décolorent puis tombent prématurément, affaiblissant le végétal en cas de forte prolifération. Cet affaiblissement provoque une diminution de la récolte sur les poiriers et les pommiers ou de la floraison chez les rhododendrons.
Il y a également des dégâts induits puisque leurs piqûres provoquent l'apparition d'une miellée réactionnelle abondante coulant au sol sous l'arbre attaqué et suscitant souvent l'apparition de fumagine sur les tilleuls ou les poiriers, par exemple (coloration noire des faces supérieures des feuilles). Chez le platane, leur présence risque d'entraîner également l'apparition de deux autres maladies cryptogamiques graves, un chancre coloré et une anthracnose.
Une attaque sévère, due le plus souvent à une présence plusieurs années consécutives, peut entraîner une défoliation totale du végétal parasité.
Des températures élevées durant l'été, des hivers doux qui les font apparaître plus précocement, ainsi que leur présence sur d'autres végétaux sensibles dans le voisinage favorisent leur développement. Enfin, les feuilles mortes qui restent au sol durant l'hiver sont autant de refuges pour passer la saison froide.
De nombreuses espèces végétales sont susceptibles d'être parasitées par diverses espèce de tigres. On peut citer parmi les plus connus en France le tigre du platane (Corythucha ciliata), le tigre du poirier (Stephanitis pyri ou piri) qui peut ravager aussi le pommier, le châtaignier ou l'aubépine, ainsi que le tigre de l'amandier (Monosteira unicostata).
Vous les diagnostiquerez lors de la décoloration des feuilles, en observant avec une loupe le dessous des feuilles où apparaîtront à la fois des larves d'adultes et de nombreux petits amas d’excréments noirs. Les formes de ces différentes punaises qui varient selon l’espèce végétale attaquées sont suffisamment caractéristiques pour ne pas être confondues avec d’autres ravageurs piqueurs-suceurs.
En cas de présence (même discrète) de tigres au cours de l’année, vous aurez tout intérêt à effectuer durant l’hiver qui suit un traitement préventif pour éviter leur pullulation l’année suivante :
Un traitement curatif contre ces ravageurs peut s'imposer en cas d'échec des méthodes de prévention ou de forte présence entraînant un aspect disgracieux ou un affaiblissement de votre végétal. De plus, il évitera que cette présence ne s'étende à d'autres arbres voisins.
La lutte par des produits phytopharmaceutiques homologués pour traiter les parties aériennes d'arbres et arbustes d'ornement (notamment pour les platanes) devra obligatoirement être réalisée par des professionnels agréés. Ces traitements sont très efficaces s'ils sont correctement appliqués.
Important : l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a annoncé le retrait des autorisations de mise sur le marché (AMM) des produits phytopharmaceutiques à base de métam-sodium en raison du risque pour la santé humaine et l'environnement qu'ils représentent.
Bon à savoir : depuis le 1er septembre 2018, l'utilisation de produits phytopharmaceutiques contenant des substances actives de la famille des néonicotinoïdes ou des substances présentant des modes d'action identiques est interdite. Cette interdiction a été contestée par de grands groupes industriels mais par une décision en date du 6 mai 2021 (C-499/8P), la Cour de justice de l'Union européenne a définitivement validé l'interdiction de trois insecticides néonicotinoïdes: le clothianidine, le thiamethoxane et l'imidaclopride. De plus, à compter du 1er janvier 2020, l'utilisation des produits phytopharmaceutiques à proximité des zones habitées est subordonnée à des mesures de protection des personnes habitant ces lieux (article L. 253-8 du Code rural et de la pêche maritime, issu de la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018).
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