Lutter contre la mouche du brou du noyer

Écrit par les experts Ooreka
Lutter contre la mouche du brou du noyer

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La mouche du brou du noyer est un ravageur particulièrement néfaste pour la nouvelle récolte de noix, pouvant aller jusqu'à l'annuler entièrement. Apparaissant surtout dans l'est de la France, la présence de ce parasite est surveillée et doit être déclarée auprès des services de la direction départementale de l'agriculture (DDA).

Pour reconnaître ses attaques et tenter de les combattre, voici comment lutter contre la mouche du brou du noyer.

Zoom sur la mouche du brou du noyer

Petite mouche de 4 à 8 mm, Rhagoletis completa, la mouche du brou du noyer, se reconnaît facilement à quelques signes caractéristiques :

  • un point jaune en bas du thorax ;
  • 3 traits noirs épais barrant ses ailes transparentes, avec le troisième plus long en forme de L dirigé vers l’extrémité de chaque aile ;
  • des yeux de couleur bleu-vert.

La larve de la mouche du brou du noyer est un tout petit asticot blanc, qui mesure jusqu’à 8 mm une fois adulte, devenant ensuite jaune. Elle se nymphose dans une pupe marron, d'une taille similaire.

Cycle biologique de la mouche du brou de noyer

Les mouches adultes peuvent apparaître à partir de la transformation des pupes situées dans le sol, dès le début de juillet (fin juin dans le Sud). Mais le pic d’éclosion se situe plutôt début août. Leur durée de vie est en moyenne de 40 jours.

L’accouplement commence une semaine après le premier envol. Les femelles commencent à pondre 1 à 2 semaines après dans le brou (enveloppe charnue) des noix encore vertes, à raison de 15 œufs environ par noix. Mais en pondant jusqu’ à 400 œufs durant leur vie, chacune d’elles peut infester une vingtaine de brous.

Bon à savoir : une noix ne peut être infestée qu’une seule fois ; elle est en effet protégée ensuite par une phéromone répulsive.

Il faut entre 4 et 7 jours, selon les conditions climatiques, pour que les œufs éclosent. Dès leur naissance, les jeunes larves, groupées, commencent à se nourrir de la pulpe du brou de noix, entraînant son noircissement puis son pourrissement. les noix atteintes ont du mal à sécher devenant impropres à la consommation.

Après 3 à 5 semaines de croissance, ces larves atteignent leur taille adulte et tombent au sol sous les noyers, soit avec la noix, soit seules. Là elles se nymphosent sous quelques centimètres de terre seulement pour se transformer en pupe (chrysalide entourée d'une enveloppe chitineuse en forme de tonnelet), qui leur permettra de passer un hiver en diapause (vie au ralenti) jusqu’à l’été suivant.

Bon à savoir : certaines pupes peuvent demeurer 1 ou 2 années de plus en diapause avant d’évoluer à un début d’été.

Dégâts provoqués par les larves de la mouche du brou du noyer

Toutes les variétés de noyer (Juglans regia) poussant en France peuvent subir les attaques de la mouche du brou du noyer. Lorsque l’attaque se produit tôt, dès la mi-août, les noix parasitées chutent, avant la période de récolte : au sol, on les reconnaît facilement car elles sont parsemées de taches noires persistantes. Jusqu’à 80 % de la production de l’année peut être ainsi perdue.

Bon à savoir : le noyer lui-même n’est pas affecté par ces attaques.

1 Prévenez les attaques de mouches du brou du noyer

Si vous vivez dans une région où la présence de ce ravageur est avérée (des producteurs ou la DDA pourront vous en informer), vous avez tout intérêt à suspendre à partir de juillet un certain nombre de pièges à mouches dans votre noyer ou votre verger de noyers.

En les surveillant régulièrement, vous pourrez détecter, au moyen d'une loupe, la présence de ce ravageur à ses tous débuts.

Astuce : vous pouvez acheter ces pièges dans le commerce ou en fabriquer vous-même à partir de bouteilles en plastique vides : coupez l’extrémité haute de chaque bouteille de façon à pouvoir la replacer en entonnoir, introduisez une plaque de couleur jaune enduite d’un peu de glu, puis ajoutez un fond de liquide attractif pour les mouches (eau très sucrée, par exemple) ; faites 2 attaches en corde imputrescible… et votre piège est prêt !

Lorsqu’une attaque a déjà eu lieu, enlevez chaque année toutes les noix au sol sous le noyer, puis brûlez-les. Veillez ensuite à ce que cette surface soit griffée ou binée (sur quelques centimètres de profondeur seulement) durant l’hiver de façon à favoriser la destruction naturelle d’un maximum de pupes par l'exposition au froid et aux prédateurs naturels.

2 Diagnostiquez une attaque par la mouche du brou du noyer

L'apparition d'une petite tache noire, qui s'agrandit progressivement sur le brou des noix encore vertes, à partir de juillet et plus probablement au début du mois d'août, est un premier signe d'attaque.

  • Si vous ouvrez l'une de ces taches avec un couteau et y observez une quinzaine de petits asticots blanc, vous avez la confirmation qu'il s'agit bien d'une attaque de mouche du brou du noyer.
  • Si vous avez placé préventivement des pièges à mouches sur l'arbre, vous pouvez faire ce diagnostic encore plus tôt, en observant au moyen d'une loupe les mouches du brou du noyer, caractéristiques parmi celles capturées.

Important : une attaque par les mouches du brou du noyer ne peut pas se confondre avec un épisode de bactériose du noyer, même si, in fine, il y a aussi noircissement des noix ; dans ce dernier cas, en effet, la maladie commence d'abord par les feuilles, y provoquant l'apparition de taches jaunes diffuses, avant de s'étendre aux inflorescences puis aux fruits ; la mouche du brou de noix, elle, ne s'attaque qu'au brou.

3 Traitez une attaque par la mouche du brou du noyer

Selon que l'attaque est plus ou moins importante, différents traitements s'offrent à vous :

  • Si l'attaque est tardive et limitée, la meilleure solution est de mettre en place des pièges et de procéder à des soins culturaux (binage du sol).
  • Si l'attaque est importante et que le piégeage associé aux soins culturaux n'est pas suffisant pour limiter la population de ravageurs et si vous craignez la perte d'une quantité importante de votre récolte, vous pouvez envisager de recourir à un traitement phytosanitaire. Cependant pour maximaliser son efficacité, il est indispensable que le premier traitement soit bien situé dans le temps.

Important : les insecticides comme le phosmet – agréé à ce jour par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) sous le nom commercial d'Imidan®50WG – outre leur toxicité pour celui qui les utilisent ne sont pas spécifiques de ces mouches et risquent d'avoir un très mauvais impact sur l'environnement; vous devez donc impérativement consulter les bulletins techniques locaux de la DDA et vous rapprocher de ses techniciens pour les employer.

Bon à savoir : pour appliquer ces traitements sur des arbres adultes vous devez, étant donné leur grande taille, utiliser un pulvérisateur thermique à dos (que vous pouvez louer chez un professionnel) ou faire appel aux services d'un arboriculteur professionnel.

Matériel nécessaire pour lutter contre la mouche du brou du noyer

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Binette

Binette

Environ 20 €

Bouteille d’eau

Bouteille d’eau

0,80 €

Couteau suisse

Cutter

Cutter

3 € environ

Glu (en pot ou en bandes)

Glu (en pot ou en bandes)

Environ 10 € le pot / 15 € environ les bandes

Motobineuse

Motobineuse

À partir de 150 € (90 € par jour en location)

Râteau

Râteau

12 € environ

Sucre

Sucre

1,90 €

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