Poirier

Poirier en résumé

Dénomination

  • Nom(s) commun(s)

    Poirier

  • Nom(s) latin(s)

    Pyrus communis

  • Famille

    Rosacées

  • Type(s) de plante

    Arbre ▶ Arbre fruitier | Arbre à fleurs

    Plante comestible ▶ Arbre fruitier

Esthétique

  • Couleur des fleurs

  • Couleur des feuilles

  • Végétation Vivace : Plante qui vit plus de deux ans.
    Annuelle : Plante qui vit moins d'un an.
    Bisannuelle : Plante dont le cycle de vie dure deux années. La première année, la plante se développe la seconde année, elle donne fleurs et fruits, puis elle meurt.
    Pour en savoir plus

    Vivace
  • Feuillage Persistant : Le feuillage dure toute l'année.
    Semi-persistant ou semi-caduc : La plante conserve une partie de son feuillage toute l'année.
    Caduc : La plante perd ses feuilles à l'automne.
    Pour en savoir plus

    Caduc
  • Forme

    Ouvert ou divergeant
    Conique ou pyramidal
    Élancé ou colonnaire
    Pleureur ou tombant
    Palissable
  • Hauteur à maturité La hauteur à maturité est la hauteur à laquelle la plante s'élève naturellement quand elle bénéficie des conditions les plus favorables.
    La plante pourra prendre du temps pour atteindre cette hauteur, en fonction de la vitesse de sa croissance.
    La plante pourra aussi ne jamais atteindre sa hauteur à maturité, si elle est taillée régulièrement, ou si elle n'est pas cultivée dans les conditions optimales pour sa croissance.
    Pour en savoir plus

    1 à 10 m
  • Largeur à maturité

    3 à 5 m

Jardinage

  • Entretien Facile : La plante ne nécessite pas de soin particulier, ou des soins très simples.
    Modéré : La plante nécessite des soins réguliers ou un peu de pratique en jardinage.
    Difficile : La plante nécessite des soins importants et un savoir-faire en jardinage.
    Pour en savoir plus

    Modéré
  • Besoin en eau Le besoin en eau de la plante peut être assuré par la pluie, l'humidité naturelle du sol ou l'arrosage. Pour évaluer l'arrosage nécessaire, il faut aussi prendre en compte la température ambiante, à cause de l'évaporation, et de la capacité du sol à retenir l'eau.
    Faible : Pour une plante d'intérieur, arroser tous les mois. Pour une plante d'extérieur, elle supporte bien la sécheresse.
    Moyen : Pour une plante d'intérieur, arroser toutes les semaines ou toutes les deux semaines. Pour une plante d'extérieur, elle aura besoin d'apports d'eau avant que le sol sèche.
    Important : Pour une plante d'intérieur, arroser plusieurs fois par semaine. Pour une plante d'extérieur, il lui faut des apports d'eau abondants et réguliers.
    Pour en savoir plus

    Moyen
  • Croissance Lente : La plante atteint sa maturité en plusieurs décennies.
    Normale : La plante atteint sa maturité en quelques années.
    Rapide : La plante atteint sa maturité en quelques mois.
    Pour en savoir plus

    Normale
  • Multiplication La multiplication consiste à créer une nouvelle plante soi-même.
    Semis : La plante se reproduit par la plantation de graines.
    Pour en savoir plus
    Division : Une partie de la racine (rhizome, tubercule) sert à créer de nouvelles pousses.
    Pour en savoir plus
    Bouturage : Une branche est plantée en terre, où elle produit de nouvelles racines.
    Pour en savoir plus
    Marcottage : La branche n'est pas coupée de la plante mais elle est en partie enfouie dans la terre, où elle développe ses propres racines.
    Pour en savoir plus
    Greffe : Un fragment de plante est implanté sur une autre plante.
    Pour en savoir plus
    Impossible : Il n'est pas possible, pour un particulier, de multiplier sa plante. S'il en veut une autre, il lui faut l'acheter auprès d'un professionnel.

    Semis Bouturage Greffe
  • Résistance au froid Résistante (rustique) : Plante résistante au gel.
    À protéger (semi-rustique) : Plante qui supporte la fraîcheur mais qui nécessite une protection contre le gel.
    À rentrer (fragile) : Plante qui craint le froid et qui doit être abritée pendant la saison froide.
    Pour en savoir plus

    Résistante
  • Type de sol Sol argileux : Terre lourde et collante quand elle est humide, qui durcit et craquelle en séchant.
    Sol calcaire : Terre claire et crayeuse, sèche l'été et boueuse l'hiver.
    Sol sableux : Terre légère, facile à travailler et qui retient mal l'eau.
    Sol caillouteux : Sol chargé de cailloux et pauvre en matières organiques.
    Humifère : Noire et facile à travailler, elle ressemble à la terre en forêt.
    Terre de bruyère : Sol acide (pH 4 à 5), sableux et riche en humus.
    Terreau : C'est facile, cette terre s'achète en magasin !
    Pour en savoir plus

    Sol sableux Humus
  • PH du sol Le pH mesure l'acidité du sol.
    Sol alcalin : Le pH est supérieur à 7. Il s'agit principalement des sols calcaires.
    Sol neutre : Le pH est compris entre 6,5 et 7,2. La plupart des plantes y poussent correctement.
    Sol acide : Le pH est inférieur à 7. Il s'agit principalement des terres de bruyère.
    Pour en savoir plus

    Sol neutre
  • Humidité du sol L'humidité du sol ne dépend pas de la pluie, mais de la manière dont le sol conserve l'eau ou non.
    Sol drainé : Sol frais mais où l'eau ne stagne pas.
    Sol humide : Sol où de l'eau stagne.
    Sol sec : Sol qui ne retient pas l'eau.
    Sol frais : Sol qui reste constamment humide (mais pas trempé). Pour en savoir plus

    Sol drainé

Emplacement

  • Exposition Soleil : La plante doit avoir du soleil direct toute la journée. En intérieur, c’est directement (moins d’1 m) devant une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Mi-ombre : La plante doit avoir du soleil une partie de la journée seulement. En intérieur, c’est devant une fenêtre à l’est ou plus éloignée d’une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Ombre : La plante doit être à l'ombre d'autres plantes. En intérieur, c’est le cas des pièces en hiver, des fenêtres au nord ou en partie occultées et quand la plante est loin de la fenêtre (+ de 2 m).
    Pour en savoir plus

    Soleil
  • Utilisation extérieure

    Balcon ou terrasse Verger Plantation isolée
  • Plantation Pleine terre : La plante peut être plantée directement dans la terre.
    Bac, pot ou jardinière : La plante peut être plantée dans un bac. (Le volume du bac doit être adapté à la taille de la plante.)
    Pour en savoir plus

    Pleine terre Bac, pot ou jardinière
  • Climat

Plantation

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Floraison

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Récolte

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Taille

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Le poirier est un des arbres fruitiers les plus appréciés que ce soit pour ses fruits savoureux ou sa floraison printanière blanche ou légèrement rosée. Son feuillage caduc de couleur vert luisant est touffu et bien dense.

Même si certaines variétés comme la 'Williams', la 'Conférence' ou la 'Guyot', sont données pour auto-fertiles, la mise à fruits sera meilleure avec une pollinisation croisée. Il est donc préférable d'installer un deuxième poirier de variété différente, qu'il ait été planté par vous ou chez un voisin.

Pour que ces deux arbres puissent se polliniser mutuellement il faut, en plus, qu'ils fleurissent à la même époque.

Le plus simple et le plus sûr est donc que vous prévoyiez d'emblée la plantation simultanée de deux variétés de poiriers dont vous aurez vérifié auprès de votre fournisseur qu'ils se pollinisent.

Astuce : pour attirer les insectes butineurs et améliorer nettement la pollinisation, cultivez des plantes mellifères près des poiriers afin de maintenir leur présence en dehors des périodes de floraison des arbres.

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Variétés de poiriers

Il existe plus de 1 500 variétés de poires. Les contraintes de la distribution moderne ont limité à une dizaine les variétés destinées à la grande culture, ce qui n'est pas le cas pour le jardinier amateur dont le choix est encore vaste chez les pépiniéristes.

On les classe habituellement par période de maturation avec les poires d'été, celles d'automne et d'hiver. Les poires d'été ne se conservent pas plus de quelques jours. Les poires tardives fournissant des fruits de table consommables durant tout l'hiver sont les plus recherchées.

L'adaptation au climat d'une région varie beaucoup selon les cultivars de poiriers. Vous avez donc intérêt à repérer les variétés présentes dans votre région. Voici quelques exemples répandus :

  • 'Louise-Bonne d’Avranches' : toutes régions.
  • 'Beurré Hardy' : fréquente en Île-de-France.
  • 'Guyot' : surtout dans le sud-est.
  • 'Conférence' : zones humides et fraîches.

Poires d'été

'Saint-Jean vert'

Poires d'été 'Saint-Jean vert'
  • Variété : 'Saint-Jean vert'
  • Caractères du fruit : Petits fruits à chair blanche, fine, sucrée et juteuse C'est le fruit des confiseurs.
  • Périodes de fructification et consommation : Poire d'été des plus précoces : fin juin - début juillet. À cueillir plutôt verte. À consommer fraîche ou à cuire Ne se conserve pas.
  • Qualités : Arbre peu vigoureux mais très productif. Formes libres ne nécessitant que peu d'entretien.

'Docteur Jules Guyot'

Poires d'été 'Docteur Jules Guyot'
  • Variété : 'Docteur Jules Guyot'
  • Caractères du fruit : Gros fruits jaunes à chair tendre et fine.
  • Périodes de fructification et consommation : Mûrit à la mi-août (juillet dans le Sud) Se conserve mal.
  • Qualités : Vigueur moyenne. Très productif. Mise à fruit rapide. Auto-fertile.

'Beurré Giffard'

'Beurré Giffard'
  • Variété : 'Beurré Giffard'
  • Caractères du fruit : Fruit de taille moyenne, chair fine.
  • Périodes de fructification et consommation : Mûrit en juillet.
  • Qualités : Arbre peu vigoureux mais très fertile.

'Clapp's Favourite'

'Clapp's Favourite'
  • Variété : 'Clapp's Favourite'
  • Caractères du fruit : Gros fruit.
  • Périodes de fructification et consommation : Mûrit à partir du 15 août. À cueillir tôt pour lui éviter de blettir.
  • Qualités : Bonnes vigueur et fertilité Peut se cultiver en fuseau et en pyramide.

'Williams bon chrétien'

Poires d'été 'Williams bon chrétien'
  • Variété : 'Williams bon chrétien'
  • Caractères du fruit : Gros fruit, chair fine.
  • Périodes de fructification et consommation : Mûrit en août.
  • Qualités : Très résistant aux maladies. Toutes formes. Autofertile.

'William Rouge'

Poires d'été 'William Rouge'
  • Variété : 'William Rouge'
  • Caractères du fruit : Gros fruit très juteux.
  • Périodes de fructification et consommation : Mûrit fin août.
  • Qualités : Bonne résistance aux maladies. Autofertile.

Poires d'automne

'Beurré Hardy'

Poires d'automne 'Beurré Hardy'
  • Variété : 'Beurré Hardy'
  • Caractères du fruit : Bonne qualité, chair fine.
  • Périodes de fructification et consommation : Mûrit en fin septembre - début octobre.
  • Qualités : Vigoureux et très fertile, mais lent à entrer en production. En haute tige, espalier ou pyramide. Adapté en Île-de-France.

'Louise Bonne d'Avranches'

Poires d'automne 'Louise Bonne d'Avranches'
  • Variété : 'Louise Bonne d'Avranches'
  • Caractères du fruit : Chair blanche juteuse et parfumée. Assez grosse.
  • Périodes de fructification et consommation : Mûrit en fin septembre - début octobre.
  • Qualités : Toutes régions. Vigoureux et fertile. Préfère les sols aérés et sains.

'Duchesse d'Angoulême'

'Duchesse d'Angoulême'
  • Variété : 'Duchesse d'Angoulême'
  • Caractères du fruit : Très grosse, très juteuse, chair grossière.
  • Périodes de fructification et consommation : D'octobre à mi-décembre.
  • Qualités : Vigoureux et fertile à l’abri des vents. En fuseau, pyramide ou espalier.

'Conférence'

Poires d'automne 'Conférence'
  • Variété : 'Conférence'
  • Caractères du fruit : Taille moyenne, allongée. Chair fondante, juteuse, sucrée et parfumée.
  • Périodes de fructification et consommation : Mûrit fin octobre.
  • Qualités : Moyennement vigoureux mais très fertile. Autofertile.

Poires d'hiver

'Beurré d'Hardenpont'

Poires d'hiver 'Beurré d'Hardenpont'
  • Variété : 'Beurré d'Hardenpont'
  • Caractères du fruit : Très grosse, chair très fine et parfumée. Une des meilleures poires (à ensacher).
  • Périodes de fructification et consommation : Mûrit de novembre à février.
  • Qualités : Poirier sensible à la tavelure. Très vigoureux. Se cultive en espalier.

'Comtesse de Paris'

Poires d'hiver 'Comtesse de Paris'
  • Variété : 'Comtesse de Paris'
  • Caractères du fruit : Taille moyenne, chair fine et juteuse.
  • Périodes de fructification et consommation : Mûrit en novembre – décembre.
  • Qualités : Moyennement vigoureux, fertile. Toutes formes.

'Passe-Crassane'

Poires d'hiver 'Passe-Crassane'
  • Variété : 'Passe-Crassane'
  • Caractères du fruit : Grosse poire. Chair fondante et juteuse (à ensacher).
  • Périodes de fructification et consommation : Mûrit en février - mars.
  • Qualités : Moyennement vigoureux, très fertile En formes courtes.

'Doyenné d'Alençon'

'Doyenné d'Alençon'
  • Variété : 'Doyenné d'Alençon'
  • Caractères du fruit : Taille moyenne, chair juteuse.
  • Périodes de fructification et consommation : Mûrit de janvier à mars. Floraison très précoce.
  • Qualités : Vigoureux, très fertile. En espalier.

'Olivier de Serres'

Poires d'hiver 'Olivier de Serres'
  • Variété : 'Olivier de Serres'
  • Caractères du fruit : Taille moyenne. Chair fine sucrée acidulée.
  • Périodes de fructification et consommation : Mûrit de janvier à avril.
  • Qualités : Moyennement vigoureux, fertilité irrégulière. Formes en espalier ou fuseau. Bien exposer à l'est.

'Bergamote Esperen'

'Bergamote Esperen'
  • Variété : 'Bergamote Esperen'
  • Caractères du fruit : Grosse poire sucrée et légèrement acidulée.
  • Périodes de fructification et consommation : Mûrit en avril - mai.
  • Qualités : Vigoureux, fertile si âgé. Toutes formes naines.

Plantation du poirier

Plantation du poirier

Selon l'espace que vous possédez, le poirier peut faire office d'écran vivant, de toile de fond pour les scènes fleuries et potagères ou de beau volume pour structurer l'espace. Vous pourrez jouer avec toutes les formes proposées pour joindre l'utile à l'agréable.

Si vous possédez un petit jardin, optez pour les poiriers palissés qui occupent peu de place en volume. Leurs fruits sont moins nombreux mais plus beaux et plus gros que chez les formes libres.

Si vous avez une terrasse et pas de jardin, choisissez une forme naine (1,5 m en moyenne pour un sujet de 6/7 ans) ou colonnaire qui se cultive facilement en grands pots ou en bacs. Ces formes sont auto-fertiles, résistantes aux maladies et proposent des variétés goûteuses.

Note : le semis simple présente plusieurs inconvénients à savoir : il ne permet pas de donner des fruits identiques au fruit d'origine de la graine et les fruits obtenus naturellement n'apparaissent qu'après 10 ans environ et sont sans intérêt gustatif.

Où le planter ?

Le poirier peut atteindre entre 7 et 10 m de haut et 3 à 5 m de large, tout dépend de la taille que vous effectuerez. Prenez en compte la taille future de l'arbre pour son implantation.

Le poirier a besoin d'un sol assez riche, perméable et profond pour pouvoir produire des fruits de bonne tenue. Il ne supporte pas les terrains secs ou trop calcaires, ni l'humidité stagnante. Retenez également qu'il lui faut du plein soleil.

Sa floraison étant précoce, évitez-lui les situations gélives, les contrebas frais et humides ainsi que les emplacements très ventés. Offrez-lui plutôt un endroit protégé.

Note : en climat tempéré, vous pourrez planter le poirier jusqu'à 1 000 m d'altitude. Toutefois, retenez qu'il ne supportera pas une température en dessous de -20 °C.

Quand planter le poirier ?

La période idéale pour planter votre poirier se situe entre mi-novembre et fin mars, en dehors des périodes de gel ou de fortes pluies.

Comment le planter ?

La plantation du poirier à racines nues devient possible dès lors que les feuilles sont tombées.

  • Creusez un trou de 80 cm de côté sur autant de profondeur.
  • Binez le fond du trou pour décompacter la terre.
  • Apportez en fumure de fond une brouette de compost bien décomposé ou encore 5 kg de fumier déshydraté.
  • Ajoutez 4 poignées d'engrais de fond à action lente.
  • Vérifiez bien que la terre extraite soit de bonne qualité. Dans le cas contraire, remplacez-la par une bonne terre de jardin. Vous pouvez aussi la mélanger avec du sable ou du terreau. Si votre sol est calcaire, ajoutez de 50 à 80 g de magnésie car le poirier est vite carencé en magnésium.
  • Avant de planter votre poirier, placez le tuteur en le décalant par rapport au centre du trou afin d'éviter d'abîmer les racines. Si votre poirier possède une motte de terre, envisagez plutôt le haubanage :
    • Plantez 3 piquets en triangle à 50 cm du poirier.
    • Attachez le tronc aux piquets à l'aide de fils métalliques que vous isolerez de l'écorce avec des chiffons ou du caoutchouc afin de ne pas l'endommager.
    • Cette opération se fait après la plantation, pas avant.
  • Rafraîchissez au sécateur l'extrémité des racines pour aider à l'émission de jeunes radicelles.
  • Supprimez aussi un tiers de la ramure.
  • Vous pouvez enfin installer votre poirier en veillant à ce que la base du tronc soit au niveau du sol.
  • En remplissant le trou, émiettez bien la terre pour qu'elle glisse entre les racines. Pour éviter les poches d'air, tassez régulièrement avec le pied.
  • Formez autour du tronc une cuvette en terre. Arrosez copieusement (une bonne trentaine de litres d'eau) même si le sol est humide.

Faites un apport d'engrais azoté au printemps, dès la deuxième année de plantation ce qui favorisera sa croissance. En effet, comparé au pommier, le poirier est plus vigoureux et demande donc plus d'azote.

Conseil : il est préférable de laisser le tuteur (ou le hauban) au moins 2 ans pour assurer une bonne stabilité du poirier grâce à un étalement suffisant de son système radiculaire.

Idées d'association

Tulipe

Le poirier fleurit en même temps que les tulipes.Profitez-en!

Pommier

Au verger, alternez des pommiers et des poiriers en espalier.

Monnaie du Pape

La lunaire anime le couvert du poirier quand elle fleurit et quand elle est en graines.

Stipa

Pour une scène automnale graphique et sans entretien, cernez le poirier avec des stipas.

Culture et entretien du poirier

Culture et entretien du poirier

Facile à cultiver, le poirier peut vivre jusqu'à 200 ans. Il a néanmoins besoin de soins et d'entretien tout au long de l'année surtout durant ses premières années.

Conseil : protégez le tronc des jeunes poiriers en les entourant de grillage.

Principaux traitements sur l'année

  • En décembre et en février, pulvérisez un produit de traitement d'hiver pour la lutte contre les cochenilles (petits boucliers noirs), les œufs de pucerons et d'araignées rouges.
  • À titre préventif, pulvérisez de la bouillie bordelaise pour éviter les principales maladies cryptogamiques :
    • en mars au gonflement des bourgeons et au débourrement ;
    • en avril au début de la floraison ;
    • en mai, lorsque les fruits commencent à se former.
  • Pulvérisez en juin et en août, un fongicide contre la tavelure et traitez l'araignée rouge grâce à un acaricide spécifique.
  • Luttez contre le chancre en octobre en traitant avec de la bouillie bordelaise et renouvellerez l'opération 2 ou 3 semaines plus tard.

Attention : cessez tout traitement au moins 15 jours avant la récolte.

Arrosage

Le poirier appréciant les sols frais, il aura besoin d'un arrosage régulier pour donner le meilleur de lui-même. Vous remarquerez très vite les signes de son manque d'eau : ses feuilles jaunissent et tombent, sa croissance ralentit, sa production en fruit est pauvre.

N'hésitez pas à arroser votre poirier avec une eau non calcaire et à température ambiante. En cas d'eau fortement alcaline, préférez l'eau de pluie.

Après son installation, le poirier a des besoins importants en eau notamment durant ses premières années. Pendant toute sa période de croissance et principalement lors de la formation des fruits, vous devrez arroser régulièrement et copieusement.

Conseil : arrosez de préférence le soir après le coucher du soleil ou alors installez un système de goutte-à-goutte.

Apport d'engrais et paillage

Pour savoir si votre poirier a besoin d'engrais, il suffit de surveiller son feuillage :

  • Si ses feuilles sont épaisses et foncées, c'est que l'apport d'engrais qui se fait naturellement par le sol est suffisant.
  • Si toutefois vous observez que son feuillage est clair, d'un vert jaunâtre, épandez de l'engrais azoté au début du printemps et faites un paillage au pied de l'arbre.

Apportez chaque automne un fertilisant organique que vous enfouirez superficiellement à l'aplomb de la ramure l'aide d'une fourche-bêche, en prenant soin de ne pas blesser les racines.

Attention : un apport excessif de fertilisants motive la croissance des feuilles et des branches, réduit la fructification et diminue la résistance aux rigueurs du climat et des parasites. Mais c'est surtout vrai pour les engrais azotés (chimiques) apportés au printemps.

Désherbage

Les années suivant la plantation, désherbez le sol autour du pied de votre poirier.

Éclaircissage

L'éclaircissage consiste à diminuer le nombre de fruits que portera votre poirier pour favoriser le développement de ceux qui restent :

  • Sur les arbres formés, ne conservez, fin mai, que deux fruits par bouquet.
  • Choisissez les plus gros situés, à l'inverse du pommier, à la périphérie du bouquet et non au centre.
  • Sur les arbres de plein vent, l'éclaircissage est réalisé naturellement par l'arbre lui-même.

Taille du poirier

Pour la croissance de l'arbre et sa fructification, la taille est une étape importante. Il existe différentes méthodes de taille du poirier.

Quand tailler ?

L'hiver est la saison propice à la taille des arbres fruitiers à pépins comme le poirier.

Comment tailler ?

Une bonne taille doit être nette, précise et toujours en diagonale pour éviter que l'eau ne s'infiltre dans le bois coupé.

Équipez-vous d'un sécateur (pour les petites branches), d'un coupe-branche (pour les plus grosses), d'un coupe-branche télescopique (pour les plus hautes), d'une scie courbe (pour les branches de diamètre plus important) et de mastic de cicatrisation pour les grosses branches.

Le poirier peut être cultivé sous différentes formes. Il accepte en effet tous les types de tailles : haute-tige, demi-tige, fuseau, gobelet, palmette, cordon et espalier.

Note : la culture en espalier du poirier est plus adaptée pour le nord avec des variétés tardives. Les formes basses facilitent l'entretien et la cueillette.

Maladies, nuisibles et parasites

Vous retrouverez sur le poirier quasiment les mêmes maladies que pour le pommier. Elles sont cependant, pour certaines d'entre elles, moins importantes comme la tavelure.

La tavelure

Cette maladie se traduit par des taches brunes sur les feuilles et les fruits.

Seule la lutte préventive est efficace contre la tavelure. En effet, lorsque les filaments du champignon sont installés, on peut très difficilement les déloger.

Pour contenir la maladie, vous devrez adopter de meilleures conditions de culture : une taille appropriée, le ramassage des feuilles à l'automne, un apport de compost, une fertilisation du sol à l'automne, le paillage, etc.

L'oïdium

Si vous remarquez comme du feutre blanc sur les feuilles, il s'agira certainement de l'oïdium, mais là encore il est moins fréquent que sur le pommier.

La rouille grillagée

La rouille grillagée du poirier, champignon au cycle étrange qui passe du genévrier au poirier, est par contre responsable de sérieux dégâts. Ce problème affaiblissant l'arbre se rencontre plus chez le jardinier amateur que chez le professionnel.

Les symptômes de cette maladie sont très facilement reconnaissables :

  • Taches de couleur orange de 5 à 10 mm parsemées de petites pustules noirâtres qui apparaissent sur la face supérieure des feuilles avant ou pendant l'été.
  • Sur la face inférieure des feuilles vont se développer ensuite des protubérances verruqueuses. Ce sont là les fructifications de ce champignon qui libèrent leurs spores.
  • Une attaque importante peut provoquer la chute prématurée des fruits et des feuilles. Les rameaux sont également infectés.

Dans les vergers amateurs, cette maladie peut faire des ravages car les arbres ne sont pas suffisamment protégés par les traitements fongicides au printemps. Par ailleurs, le développement de cette maladie semble être favorisé durant les années anormalement chaudes.

Il faut savoir que pour se développer, ce champignon a besoin de deux hôtes successifs : les rameaux du genévrier d'ornement sur lesquels il hiberne et les feuilles de poiriers sur lesquelles viennent se déposer les spores libérées. Ces dernières émises par les fructifications de la rouille grillagée devront retrouver à leur tour un genévrier. Il est donc très important que ces deux essences soient éloignées d'au moins 500 m.

À cette condition, et si les attaques ne sont qu'épisodiques, vous pourrez en prévention effectuer un traitement au cuivre au printemps et au soufre mouillable en avril-mai (la température ne doit pas dépasser 25 °C). Enlevez et brûlez les premières feuilles atteintes.

Toutefois, le moyen le plus efficace reste l'arrachage des genévriers trop rapprochés.

Le phytopte

Le phytopte du poirier est peu fréquent mais vous devez savoir que ce microscopique acarien peut provoquer d'importants ravages dans les vergers.

Vous remarquerez les premiers signes au moment de la floraison, avec des petits points de couleur vert clair virant au rouge sur les feuilles. Ces piqûres d'insectes provoquent de petites galles.

Si vos poiriers subissent une forte attaque, une grande partie du feuillage peut être atteinte, mettant en péril l'arbre et notamment les jeunes sujets.

Fertilisation excessive et manque d'humus sont à l'origine du développement de ces acariens. Surveillez vos arbres au printemps et notamment vos jeunes poiriers qui sont plus vulnérables.

Pour lutter contre ces envahisseurs, vous pouvez effectuer un traitement aux huiles minérales ou de colza (pulvérisation à 3 %) dès l'éclosion des bourgeons (débourrement).

Les tigres

Les tigres du poirier n'ont d'impressionnant que leur nom et leurs effets sur les feuilles de l'arbre. Ces parasites mineurs, minuscules insectes ailés, ponctionnent la sève circulant dans les feuilles et les souillent de leurs déjections.

Ces dernières, ainsi que la fumagine dont elles entraînent le développement, finissent par boucher les stomates des feuilles. Le poirier se met alors à perdre ses feuilles prématurément.

Si l'attaque des tigres est massive, vous assisterez à une défoliation totale en fin d'été qui affaiblit l'arbre sans cependant avoir de graves conséquences.

Même si le tigre est considéré comme un parasite mineur, ne laissez pas s'installer sur vos poiriers d'importantes populations qui finiraient par affaiblir vos arbres. En mesure préventive, vous pouvez badigeonner les troncs à l'automne avec une bouillie de terre argileuse.

Si les dégâts constatés sont importants, traitez avec un insecticide végétal à base de pyrèthre dès les premiers symptômes. Prenez soin de bien pulvériser le dessous des feuilles.

Note : les hivers froids et humides réduisent la survie des tigres hivernants. Les tigres sont aussi la proie d'autres petites punaises (punaise miride en particuliers).

Carpocapse

Le carpocapse est, comme le tigre, un ennemi du poirier et du pommier et surtout des arboriculteurs. Les chenilles de ces petits papillons discrets creusent des galeries dans les fruits et dévorent jusqu'aux pépins (nous connaissons tous la désagréable surprise de mordre dans un fruit véreux). Le fruit chute alors prématurément.

Ce ravageur est très prolifique, les dégâts qu'il occasionne sur les poires (ou les pommes) peuvent être très importants. En prévention :

  • Éliminez les larves : c'est dans les fentes du tronc que les larves viennent installer leurs cocons.
  • Vers la mi-juin, installez autour du tronc une bande-piège en carton ondulé, enlevez-la début novembre puis brûlez-la.
  • À l'automne, vous pouvez également badigeonner le tronc à la chaux qui élimine tous les parasites qui viennent trouver refuge dans les écorces.
  • Selon la taille et le nombre de vos fruitiers, vous pouvez également essayer aussi l'ensachage des fruits qui se pratique en mai, après l'éclaircissage. Retirez les sachets un mois avant la récolte.

Si vos fruits subissent une attaque, prenez soin d'éliminer rapidement les fruits véreux tombés ou restés sur l'arbre.

Feu bactérien

Le feu bactérien est une maladie redoutable car incurable et contagieuse.

Si vous constatez que les branches de votre poirier se dessèchent brutalement, coupez-les et brûlez-les immédiatement. Il peut s'agir là d'une attaque de feu bactérien.

Si tout l'arbre est atteint, arrachez-le et brûlez-le sans attendre et ne replantez surtout pas d'arbres fruitiers, quels qu'ils soient, au même emplacement.

Conseil : pensez à bien désinfecter les outils ayant servi à la taille de l'arbre infecté.

Récolte des poires

Quand et comment récolter les poires ?

Le poirier donne ses premiers fruits au bout de 5 à 6 ans, voire 10 pour un poirier de plein vent greffé sur franc.

Récoltez les fruits avant les premières gelées, un jour où le temps est sec. Si vos poires sont humides, laissez-les sécher avant de les installer dans un local de conservation.

Il est préférable que vous récoltiez les poires d'été avant maturité lorsque les fruits sont encore fermes. En les conservant chez vous quelques jours, ils deviendront mûrs à point.

Il faut savoir que la maturité de cueillette précède souvent la maturité gustative, surtout pour les poires de conservation. Pour reconnaître le moment de cueillir, prenez la poire et faites la tourner doucement. Si le fruit se détache facilement avec son pédoncule (condition d'une bonne conservation), il est temps pour vous de la cueillir. Sinon, il vous faudra attendre quelques jours.

Utilisez un panier dont vous aurez tapissé les parois d'un tissu épais.

Important : pensez à inspecter régulièrement vos fruits et éliminez systématiquement ceux qui laissent paraître des traces de flétrissement ou de moisissure.

Conservation de la poire

Les poires d'été sont généralement récoltées pour une consommation immédiate. Les variétés d'automne et d'hiver peuvent être conservées une bonne partie de l'hiver.

Pour que les poires mises en conservation restent saines le plus longtemps possible, elles doivent être cueillies juste à point. Veillez également à ce que les fruits ne soient pas endommagés par une blessure ou un coup quelconque.

Vous conserverez les plus belles et les plus saines une partie de l'hiver en les disposant dans des cageots ou sur des étagères à claire-voie et en les espaçant. Le pédoncule doit être dressé vers le haut.

Placez-les dans un local sec et aéré, à l'abri de l'humidité et du gel, à une température comprise entre 5 et 10 °C.

Conseil : avant de ranger vos poires, faites tremper la base du pédoncule dans de la cire à cacheter pour que le fruit ne se sèche pas.

Principaux usages

La poire se consomme telle quelle mais elle rentre aussi dans la composition de certains mets, notamment des desserts comme la Poire Belle Hélène.

On fait aussi du jus de poires. Le jus de poire fermenté, quant à lui, donne une boisson légèrement alcoolisée appelée poiré.

La poire peut aussi être utilisée pour produire de l'eau-de-vie, dont la plus connue à base de la poire Williams. Pour fabriquer ce produit appelé communément Williamine, le producteur introduit dans une bouteille suspendue à une branche un embryon de poire accrochée à l'arbre. Le fruit grossit dans le flacon et l'espace restant est rempli d'alcool de poire.

Sachez également que la poire a des propriétés diurétiques.

Bon à savoir : le bois du poirier se travaille aisément. Il est couramment utilisé en ébénisterie, marqueterie, sculpture et lutherie. On l'utilise par ailleurs dans la fabrication des touches de piano.

Multiplication du poirier

Multiplication du poirier

Pour multiplier le poirier, pratiquez le greffage en fente qui vous permettra de choisir la variété de poire qui vous plaît.

Pour les formes libres, la greffe en fente double est simple à réaliser.

Choix du porte-greffe

Le poirier sait s'adapter si vous savez choisir son porte-greffe :

  • Le poirier franc donne des arbres vigoureux, qui demandent de l'espace.
  • Le cognassier donne des arbres plus petits et a une mise à fruits plus rapide. Il est moins tolérant au calcaire.

Préparation du porte-greffe

Ne greffez que des arbres d'un diamètre inférieur à 5 cm (au-delà, il faudra pratiquer une greffe en couronne).

  • À l'aide d'une scie d'élagage, commencez par étêter le sujet porte-greffe à la hauteur voulue pour le greffage, mais le plus bas possible pour assurer une bonne vigueur au greffon.
  • Rafraîchissez la coupe avec une serpette, vous obtiendrez ainsi une coupe nette, sans aspérité et sans lambeau d'écorce.
  • Avec la serpette, fendez sur 3 à 5 cm le porte-greffe dans son diamètre.
  • Maintenez l'entaille ouverte avec un petit coin en bois ou un tournevis. Attention de ne pas blesser le porte-greffe.

Préparation des greffons

En prévision de la greffe, les greffons (jeunes rameaux d'un an de 20 à 30 cm de longueur) doivent être prélevés pendant le repos de végétation, en hiver, et être conservés en dormance dans du sable humide contre un mur au nord ou dans le bas du réfrigérateur enveloppés dans un plastique.

  • Sur la partie centrale des rameaux que vous avez sélectionnés et conservés pour le greffage, prélevez des greffons d'une longueur d'environ 7 cm et comportant 2 yeux. Prenez soin de couper la partie supérieure juste au-dessus d'un bourgeon.
  • Taillez ensuite le bas des greffons en biseau de 2 à 4 cm de longueur en partant de chaque côté de l'œil inférieur.

Conseil : n'oubliez pas de prélever vos greffons quelques mois avant d'effectuer la greffe et de les maintenir en repos de végétation dans un endroit frais et humide.

Greffe

  • Glissez précautionneusement le greffon à chaque extrémité de la fente et en dirigeant l’œil vers l'extérieur.
  • Les écorces du porte-greffe et du greffon doivent absolument se juxtaposer.
  • Maintenez les greffons en place en les ligaturant avec un lien en raphia.
  • Recouvrez l'ensemble d'une épaisse couche de mastic à greffer.

Conseils écologiques

Contre la tavelure, le feuillage peut être renforcé grâce à des traitements bio de pulvérisation de purin d'ortie, de prèle ou encore d'application de poudre d'algue.

Pensez également aux ennemis naturels du carpocapse qui sont principalement les chauves-souris et les oiseaux insectivores, en particulier les mésanges. Vous pouvez alors installer quelques nichoirs adaptés à chacune de ces espèces.

Un peu d'histoire…

Originaire d'Asie centrale, le poirier s'est répandu en Europe occidentale dès les temps préhistoriques.

On ne saurait dire si le poirier a été introduit en Gaule par les Grecs ou par les Romains mais une chose est sûre, il croît spontanément en France depuis fort longtemps. Les premiers écrits français retrouvés sur les fruits sont les capitulaires de Charlemagne qui, rappelons-le, a créé de nombreux domaines avec jardins et vergers à travers son royaume. Il recommandait déjà à l'époque de planter des variétés de poires à couteau, à cuire et à maturité tardive. Après Charlemagne, ce sont les moines qui s'intéresseront de près à l'arboriculture fruitière en conservant les meilleures variétés et en augmentant leur nombre.

Au XIVe siècle, le roi Charles V se passionne d'arboriculture et fait construire le Palais des Tournelles et l'Hôtel Saint Paul sur les quais de la Seine à Paris en y adjoignant des jardins enclos qui rassemblaient de magnifiques collections de fleurs et d'arbres fruitiers destinés aux tables du roi et des grands commensaux de sa maison.

En 1628, le Lectier, procureur du roi à Orléans et lui aussi passionné, publie dans un catalogue inédit quelque 260 variétés de poires classées par époque de maturité. Son ami Olivier de Serres participera grandement à ce véritable engouement pour le poirier dans son Théâtre d'agriculture.

On assiste véritablement à la renaissance de l'arboriculture fruitière sous Louis XIII et Louis XIV qui allait lui-même dans ses jardins tailler ses poiriers. C'est aussi au XVIIe siècle que naît la forme en espalier. D'innombrables traités de jardinage fleurissent jusqu'à la Révolution.

De 1775 à 1789, plus d'un million de poiriers issus de la pépinière des Chartreux établis à Paris sont propagés dans toute la France et à l'étranger.

À la fin du XIXe siècle, on compte jusqu'à 900 variétés de poires avec quelques milliers de noms différents !

Aujourd'hui, les recherches pour améliorer la qualité des fruits et pour l'obtention de nouvelles variétés demeurent actives.

Le saviez-vous : à Barenton, commune de la Manche, un poirier 'Rouge de Vigny' fait la fierté de la Maison de la pomme et de la poire. Planté sous le règne de Louis XV, ce poirier atteint une hauteur de 22 m et une circonférence de tronc de 4,5 m. Les bonnes années, il produit 1,2 tonne de poires qui permettent d'obtenir 900 litres de poiré. Sa floraison en avril est un véritable ravissement pour les yeux.