La chlorose ferrique est une maladie présente chez de nombreux végétaux. Elle se traduit par un développement avorté et une dépréciation esthétique importante. La chlorose ferrique est facilement détectable, mais il peut être plus ou moins aisé d’en venir à bout ; la réussite du traitement dépend du stade de développement de la plante.
Chlorose ferrique : présentation et causes
Tout d’abord, il faut souligner que le terme chlorose signifie « manque d’un élément chimique pour le bon développement d’un végétal ». Il existe donc plusieurs types de chloroses. Il existe des moyens de lutte « génériques » contre les différentes chloroses.
La chlorose ferrique concerne uniquement le manque de fer et peut avoir trois origines différentes :
- un manque de fer réel dans le sol, on parle alors de « chlorose ferrique vraie » ;
- un sol trop sec ou trop humide nuisant à l’absorption de fer par la plante, on parle alors de « chlorose ferrique physiologique » ;
- un pH trop calcaire (ou basique) empêchant l’absorption du fer par certains végétaux, on parle alors de « chlorose ferrique induite ».
La chlorose ferrique ayant des causes diverses est une maladie que touche plusieurs types de végétaux : l’azalée, le rhododendron, le camélia et l’hortensia qui sont des plantes de terre de bruyère et se développent donc dans un substrat acide. Dans le cas où le pH est trop basique, le fer ne pourra pas être absorbé car n’ayant pas le nombre d’ions H+ nécessaires.
À noter : le nombre d’ions H+ augmente au fur et à mesure que le pH baisse ; un pH acide est compris entre 0 et 7 tandis qu’un pH basique (ou calcaire) est supérieur à 7.
Cependant, la chlorose ferrique peut également toucher d’autres végétaux comme la vigne, le pêcher, le poirier, le groseillier ou le rosier.
Comment détecter et traiter la chlorose ferrique ?
Détecter la chlorose ferrique
Quelle que soit l’origine de la chlorose ferrique, les symptômes sont les suivants :
- un flétrissement de la plante qui n’a pas tous les minéraux nécessaires à son bon développement ;
- une décoloration progressive des feuilles qui passent d’un vert profond à un vert plus clair, puis à un coloris jaune : l’absence de fer entraîne une manque de chlorophylle et donc une forte diminution de la photosynthèse (réaction biochimique permettant à la chlorophylle présente dans les végétaux de synthétiser des sucres à partir d’énergie lumineuse) ;
- un étiolement : certaines tiges s’allongent pour chercher de la lumière et causent un affaiblissement général de la plante ;
- des nécroses (morts des tissus).
Bon à savoir : d’autres maladies ou ravageurs peuvent être à l’origine de cette décoloration jaune, mais dans le cas de la chlorose ferrique, les nervures restent vertes aux différents stades d’avancement de la maladie.
Traiter la chlorose ferrique
Afin d’éviter que la chlorose ferrique ne touche vos végétaux, la première parade consiste à choisir le bon endroit ou le bon substrat pour les planter. En effet, placer une plante de terre de bruyère dans un substrat trop calcaire peut entraîner une chlorose ferrique induite. Il est possible de mettre une plante de bruyère dans un sol calcaire en utilisant une greffe et un porte-greffe adaptés à un pH élevé.
Bon à savoir : il est possible d’acidifier les couches superficielles d’un sol trop basique grâce à un paillis de feuilles mortes dont la décomposition va faire baisser le pH du sol ; si vous souhaitez faire une acidification plus profonde, il faudra utiliser du purin d’orties, de prêle ou des chélates de fer.
Si votre sol (ou substrat) est naturellement pauvre en fer, il est possible d’utiliser un engrais comme le sulfate de fer.
Enfin, pour éviter une chlorose physiologique, il faut être vigilant lors de l’arrosage des plantes et surveiller leur développement.