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Plantation
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Floraison
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Taille
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L'azalée est un rhododendron. Autrefois, les deux plantes étaient classées dans deux genres différents, les rhododendrons se distinguant par un feuillage ample et persistant ainsi que de grosses fleurs comptant plus de 10 étamines, alors que les azalées (chinoises et japonaises) portent de petites feuilles persistantes ou caduques et de petites fleurs, simples ou doubles, dotées de 5 étamines.
Les deux plantes sont réunies en un seul genre depuis 1870, mais, bien que très discutable d'un point de vue botanique, la distinction persiste chez les professionnels comme chez les amateurs.
Les rhododendrons font partie de la famille des Éricacées (bruyère), dont ils représentent à eux seuls la moitié des espèces (environ 900).
Originaires du Japon et de Chine, surtout, on trouve aussi des azalées en Europe et en Amérique du Nord. Elles poussent sur des pentes montagneuses rocheuses très arrosées. Cultivée au Japon depuis la nuit des temps, l'azalée fait partie de l'histoire et de la culture du pays. Découverte au XVIIe siècle, elle ne fut importée en Europe qu'à partir du XIXe siècle. Dès lors, son succès fut immédiat et a donné lieu à de nombreuses hybridations.
Les azalées se répartissent en deux groupes : les azalées dites « japonaises », à feuillage persistant, et les azalées caduques ou « de Chine ».
Les espèces caduques sont toutes rustiques, les persistantes le sont plus ou moins.
L'azalée est une plante de massif par excellence, accompagnée de plantes de même exigence comme l'érable du Japon, la bruyère, le camélia, le piéris, etc. Plantée en grands groupes de différentes variétés en lisière d'un bois ou autour d'une pièce d'eau, elle offrira un spectacle flamboyant.
Les azalées japonaises naines peuvent intégrer une rocaille ou être cultivées en bac.
Les variétés non rustiques sont cultivées comme plantes d'orangerie ou en serre froide, mais elles peuvent aussi être rentrées dans la maison si leurs exigences sont respectées.
Attention : les fleurs et les feuilles des azalées sont toxiques.
Dans son climat d'origine, l'azalée pousse sur des pentes montagneuses très arrosées, sur un sol acide et très bien drainé du fait de la pente. Plus vous vous approcherez de ces conditions, mieux votre azalée se portera.
Cet arbuste fait partie du groupe de plantes dites « de terre de bruyère », c'est-à-dire qui poussent sur un sol acide et humifère. Proscrivez impérativement les sols calcaires. Plantez en sol bien drainé (évitez les sols lourds), mais toujours frais.
Les azalées japonaises préfèrent la mi-ombre ou l'ombre claire, alors que les azalées caduques ont besoin de soleil pour bien fleurir. Évitez toutefois les expositions brûlantes, le soleil du matin est plus doux.
Idéalement, la température maximale ne devrait pas dépasser 25 °C. L'azalée n'est pas faite pour les régions chaudes et sèches du sud de la France.
La plantation s'effectue de l'automne au printemps, entre septembre et début mai, en dehors des périodes de gel.
Le rempotage se fait au printemps.
Creusez un grand trou (0,80 × 0,80 × 0,50 m), plus large que profond. Ajoutez de la terre de bruyère ou du terreau de feuilles à la terre extraite du trou de plantation. N'enterrez pas trop profondément l'azalée, ses racines sont superficielles. Recouvrez à peine la motte.
Respectez les conseils des producteurs pour l'espacement entre deux pieds, variable selon leur taille.
Arrosez abondamment.
En pot, choisissez un contenant large (30 cm mini) et profond, rempli de terreau de feuilles ou de terre de bruyère. À l'intérieur, installez la potée à un emplacement bien éclairé, à l'abri des rayons directs du soleil, derrière une fenêtre à l'est ou au nord, par exemple.
Maintenez le sol humide pendant les semaines qui suivent la plantation. Par la suite, arrosez une fois par semaine en période sèche. Les racines de l'azalée sont superficielles et étalées : elles se dessèchent facilement. Paillez le pied de l'arbuste pour maintenir l'humidité avec un paillis d'écorce de pin, par exemple.
Attention : n'arrosez pas avec de l'eau calcaire, préférez l'eau de pluie.
La terre de bruyère et la tourbe sont des milieux pauvres, si vous en avez utilisé pour planter votre azalée, il pourra être nécessaire de la fertiliser. Apportez un engrais organique (compost, fumier…) au printemps.
Arrosez et fertilisez régulièrement les azalées en bac avec un engrais spécial pour plantes de terre de bruyère. le substrat ne doit jamais sécher, mais ne pas être détrempé non plus. Apportez une poignée d'engrais longue durée au printemps, que vous incorporez au substrat, ou ajoutez une engrais liquide à l'eau d'arrosage tous les mois entre mars et septembre.
Supprimez les fleurs fanées manuellement.
Une fois bien installée, l'azalée ne réclame plus beaucoup de soins.
Si les azalées dites « d'intérieur » (qui sont en réalité des rhododendrons peu rustiques) craignent le gel, elles craignent tout autant la chaleur des intérieurs surchauffés. L'idéal étant une pièce à 7-10 °C en hiver et 15-16 °C durant la floraison au printemps.
À défaut, brumisez la plante tous les jours jusqu'à ce que la pointe des boutons se colore. Ensuite, posez le pot sur un plateau rempli de billes d'argile baignant dans l'eau (sans que cette dernière n'atteigne la base du pot) afin d'augmenter l'hygrométrie.
Le substrat doit rester toujours humide. Arrosez dès qu'il est sec au toucher. La base des tiges doit être foncée sur 1 cm, signe que le substrat est humide. Si la motte est desséchée, faites tremper le pot pendant 15 à 30 min. Mais attention, pas d'excès d'eau, qui ferait pourrir les racines.
Attention : arrosez à l'eau non calcaire. L'idéal est d'utiliser de l'eau de pluie récupérée, à laquelle vous ajouterez de l'engrais (hortensia, rhododendron, plantes de terre de bruyère) pendant la période de croissance, de mars à octobre.
Durant la floraison, supprimez les fleurs fanées pour l'esthétique et pour ne pas épuiser la plante.
Après la floraison, l'azalée a besoin d'une luminosité moins importante. Placez votre pot dans un endroit frais ou à l'extérieur, à la mi-ombre (sous un arbre, par exemple), dans un endroit où elle recevra la pluie, et espacez les arrosages.
Rempotez après la floraison tous les 2 ou 3 ans.
Pour la faire refleurir, une période de fraîcheur en hiver est indispensable, l'idéal étant de la laisser à une température de 10 à 16 °C la nuit. Si ce n'est pas possible, rentrez le pot le plus tard possible, en le laissant dehors tant qu'il ne gèle pas.
Bien entretenue, une azalée peut fleurir pendant trois ou quatre mois, entre décembre et avril.
La taille n'est pas nécessaire, sauf pour réduire les dimensions d'un sujet trop imposant ou pour supprimer des rameaux mal placés ou inesthétique. Opérez lorsque la floraison est terminée.
Cultivé dans de bonnes conditions, l'azalée est résistante aux maladies comme aux ravageurs. mais ces conditions idéales étant rarement réunies, elle peut être la proie des unes comme des autres.
En terrain trop calcaire ou trop lourd, ou encore si elle est arrosée avec une eau dure, les feuilles de l'azalée se décolorent et jaunissent. C'est la chlorose, qui disparaît dès que les conditions de culture adéquates sont rétablies. En urgence, apportez un engrais riche en fer et en magnésium.
En sol mal drainé, les feuilles et les bourgeons peuvent brunir.
Une branche qui se dessèche brutalement signale une pourriture due au phytophthora cinnamomi, un champignon qui s'installe sur les racines. C'est l'une des maladies les plus fréquentes chez l'azalée et il est souvent trop tard lorsqu'on s'en aperçoit. La plante est condamnée à plus ou moins longue échéance, il faut la brûler.
Les pucerons s'attaquent surtout aux azalées en pot.
À l'intérieur, si les feuilles se ternissent et que les bourgeons sont déformés, l'azalée est attaquée par les araignées rouges, qui prolifèrent dans une atmosphère trop chaude (plus de 18 °C) et sèche.
La façon la plus sûre de multiplier l'azalée est le marcottage, pratiqué au printemps. Mais il faut être patient.
Le bouturage des azalées japonaises, plus délicat, se pratique en fin d'été.
Choisissez une branche basse, assez longue et souple. Dénudez-la en ne conservant que les feuilles de l'extrémité. Enterrez la partie dénudée sur au moins 30 cm dans de la terre de bruyère en la fixant au sol avec un cavalier. Attachez l'extrémité à un tuteur.
Il faut attendre deux avant que les racines apparaissent. Vous pourrez alors séparez la marcotte du pied mère et la planter.
Prélevez des boutures de 10 cm sur des rameaux latéraux n'ayant pas fleuri. Coupez la base de la bouture sous un œil. Ne conservez que les feuilles d'extrémité.
Plantez en godets dans un mélange de tourbe et de sable. Enterrez la bouture jusqu'aux feuilles. Arrosez et placez à l'étouffée, sous châssis ou dans un plastique, à une température de 20 à 25 °C. Maintenez une hygrométrie élevée, mais aérez pour éviter le développement de champignons.
Maintenez au chaud durant la période d'enracinement (2 à 3 mois), puis conservez les boutures hors gel durant l'hiver. Vous pourrez les installer au printemps ou les cultiver en pot encore un an pour les fortifier.
Il est parfois conseillé de réaliser une poche de plantation isolée par une bâche lorsque le sol, trop calcaire, ne convient pas à l'azalée.
Ces conditions, complètement artificielles, n'équivalent pas une vraie terre et consomment terreau et engrais en quantité. Mieux vaut planter votre azalée en bac, vous pourrez la placer où vous voulez et la surveiller de près.
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