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On retrouve le genre Nepenthes généralement dans des forêts humides, des plaines et des montagnes jusqu'à plus de 3 000 m d'altitude. La tige de cette plante est souvent ligneuse, de 50 cm à plus de 20 m de long dans son milieu naturel.
Les népenthès poussent accrochés aux troncs et aux branches d'arbres, ou de manière rampante. Leurs petites fleurs dioïques, très rares en culture, sont sans grand intérêt, groupées en épis terminaux de couleur allant du vert pâle au mauve. Leur principal attrait réside dans leur feuillage. Les feuilles sont alternes, ovales, lancéolées, et le prolongement de la nervure de la feuille, vrillé, forme à leur extrémité une urne membraneuse surmontée d'un opercule comme un clapet. Celle-ci contient un liquide enzymatique plus ou moins gluant où vont s’étouffer les proies, attirées par un nectar produit sur l’ouverture du piège.
Comme pour la plupart des plantes carnivores, la couleur des urnes joue aussi un rôle prépondérant dans l’attraction. Elles sont bien souvent attrayantes. Les proies capturées sont des insectes rampants quand les pièges se développent à ras du sol et volants quand la plante commence à grimper. La morphologie des urnes évolue, et on parle alors d’urnes supérieures.
La longueur de chaque espèce est fonction de son environnement et des soins qui lui sont apportés, l'amplitude est de 20-50 cm à 20 m.
Sous nos latitudes, seule la culture en pots est possible.
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La principale difficulté vient de l'origine tropicale humide de la plante. Il faut de ce fait constamment penser à lui fournir un taux d'hygrométrie compris entre 70 et 90 %, ainsi qu'une température nocturne de 20 °C, et diurne proche de 30 °C.
Il faut lui éviter le soleil direct.
Une culture en serre chaude ou en terrarium est donc souhaitable. Malheureusement tout le monde ne dispose pas de cet équipement. Une autre solution est la salle de bain, à condition qu'elle soit lumineuse.
Le printemps est la bonne période de plantation, mais toujours avec une forte hygrométrie et température.
Hors de son milieu tropical, la seule solution est la plantation en pot.
Les jardineries commercialisent facilement ces plantes, qui sont à rempoter dans un pot de taille légèrement supérieure à celui d'origine, les népenthès n'aimant pas les pots de gros volume.
Munissez-vous d'un pot en plastique (22 cm au maximum) ayant des trous de drainage.
Pour les espèces épiphytes, utilisez uniquement de la sphaigne vivante (disponible en jardineries). Dépotez délicatement le Nepenthes, positionnez-le dans son nouveau support, et rempotez en utilisant la sphaigne bien humide en tassant légèrement.
Pour les espèces terrestres, utilisez uniquement de la fibre de coco d'une granulométrie médium (contenant des fines et des morceaux) bien trempée. Les gestes de rempotage sont les mêmes que pour les épiphytes.
Dans les deux cas, évitez au maximum de secouer la plante durant le rempotage. Si un tuteur est existant, laissez-le, quitte à en rajouter un plus long, car un tuteurage est indispensable. L'utilisation d'un tuteur en bois est nécessaire afin de faciliter l'accroche des racines aériennes, contrairement à un tuteur en plastic sur lequel les racines ont tendance à glisser.
N'arrosez pas avant le lendemain, par contre brumisez bien après rempotage.
File Upload Bot (Magnus Manske)/CC BY-SA 2.0/Wikimedia
L'arrosage tient une place importante dans la culture, car la motte doit rester constamment humide, mais jamais détrempée. Contrairement à d'autres plantes carnivores comme la dionée, le pot ne doit donc pas baigner constamment dans l'eau. Ainsi, l'eau qui ruisselle sur les tiges ne doit pas stagner au fond du pot plus de 24 h. Dans le cas d'utilisation de soucoupe, celle-ci doit être vidée après 24 h, sans quoi les racines risquent de pourrir.
Brumisez régulièrement la plante.
Attention : n'utilisez que de l'eau déminéralisée !
Le népenthès est une liane dont la partie basse sèche progressivement. La plante grimpe plus ou moins rapidement vers le haut et finit par toucher le sommet de son habitat. Au niveau esthétique, il est vrai que la partie sèche n'est pas très jolie. Pour obliger la plante à produire une pousse à partir des racines, vous pouvez tailler la partie haute. Mais attention à couper impérativement dans un premier temps dans la partie verte, et à laisser une partie « vivante ».
Un népenthès doit s'adapter avant de commencer sa croissance. Ainsi, si vous déplacez la plante, son développement se bloque et elle peut mettre plusieurs mois avant de reprendre sa croissance (parfois 6 mois). Prenez donc soin de la placer à un endroit approprié dès le début de sa croissance.
Les variétés du commerce ont souvent déjà leurs premières urnes. Si c'est le cas, pensez à nourrir la plante à l'ouverture des opercules en y déposant une mouche par exemple, celle-ci doit être vivante. Si du liquide est déjà présent en quantité au fond de l'urne, il s'agit de liquide de digestion, et donc, il n'est nul besoin de nourrir la plante. En général, elles se débrouillent très bien seules, en sécrétant une hormone qui attire les insectes.
Ne rempotez vos népenthès que tous les 3 à 4 ans, sans augmenter le diamètre du pot, mais en changeant juste le substrat.
Attention : tout engrais ou fertilisant est à proscrire dans ce type de culture.
En cas de problèmes d'insectes (rares cochenilles) sur votre plante, n'utilisez surtout pas de produit chimique pour vous en débarrasser. Utilisez des matières bio ou des remèdes de grand-mères, souvent suffisamment efficaces.
Certains problèmes viennent uniquement de mauvaises conditions de culture :
Weft/Public Domain/Wikimedia
Si vous voyez plusieurs pieds dans votre pot, surtout n'essayez pas de les diviser, ce serait voué à l’échec et à la mort du plant.
La reproduction végétative par bouturage est fort simple avec un taux de réussite de 90 %.
Au sortir de l'hiver, le népenthès ne présente plus beaucoup d'urnes, mais s'est très suffisamment développé pour pouvoir être bouturé.
La branche principale est suffisamment longue pour pouvoir être taillée.
Prélevez des tronçons comportant chacun 3 à 4 feuilles. Ces feuilles seront coupées au tiers de leur longueur. Privée de racines, il vaut mieux que cette bouture ait une surface de transpiration limitée.
Avec une lame bien affûtée, et propre, retaillez les coupes en biais, à 45°. Enduisez la base de la bouture avec des hormones d'enracinement (très peu, évitez qu'un gros paquet ne colle).
Enveloppez la base avec du sphagnum vivant. Ligaturez avec un petit lien de manière à former un « manchon » de sphagnum dans lequel pourront se développer les racines.
Placez vos boutures en atmosphère chaude et humide, les racines apparaissent en 4 semaines, puis après 2 semaines supplémentaires, la végétation devient active. Vous pouvez dès lors rempoter vos boutures.
Mettez ce temps à profit le temps entre chaque rempotage pour préparer le futur substrat en réservant quelques beaux morceaux de bois au pourrissement. Il n'y a pas mieux pour y loger vos plantes, puisqu'elles y trouveront alimentation naturelle et support.
La première mention connue de Nepenthes remonte au XVIIe siècle lorsque le gouverneur du Comptoir français de Madagascar publie une description d'une plante carnivore dans son travail sur la Grande Île de Madagascar.
Le nom générique de Nepenthes a été officiellement publié en 1753 par Linné.
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