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L'épiaire des marais est une rhizomateuse native d'Europe, de la Norvège au Nord jusqu'au Portugal au Sud, mais encore en Asie tempérée jusqu'au Japon. Cette origine géographique en fait une plante très rustique, résistante aux grands froids, jusque -30 °C. Stachys palustris a été largement introduite, comme en Nouvelle-Zélande, Canada et États-Unis.
De taille relativement imposante, de 0,50 à 1 m, Stachys palustris ressemble à une ortie ; elle est d'ailleurs parfois nommée l'ortie bourbière, mais sans risque urticant. Elle forme des stations assez denses, compactes, dans les zones humides : bord de plans d'eau, fossés et pelouses très humides, marécages et marais et même parfois dans des terres arables humides. Elle ressemble aussi à la grande bétoine Satchys macrantha et la bétoine officinale Stachys officinalis dans le même genre des épiaires, mais Stachys palustris est plus imposante (certains évoquent même une hauteur en floraison dépassant 1,20 m, jusque 1,50 m) et demande d'autres conditions de culture.
Bon à savoir : l'épiaire des marais dispose d'excellentes capacités en lagunage, permettant une filtration écologique dans l'aménagement d'un petit plan d'eau.
Sur la tige dressée, pleine à section carrée et légèrement poilue, les feuilles supérieures sont sessiles et les feuilles inférieures sont pétiolées (très court pétiole). Poussant en opposées, les feuilles sont lancéolées avec un sommet pointu et un bord légèrement denté.
Stachys palustris est une espèce polymorphe, en particulier en raison de la taille, la forme et la pilosité des feuilles. Pour bon nombre des caractéristiques de croissance sont affectées par le biotope. La longueur et la quantité de stolons dépendent de l'humidité (il y en a de moins en moins avec des sols de plus en plus secs). Dans les zones les plus arides, la variation de la forme des feuilles est à son tour considérablement affectée.
Les fleurs (1,2 à 1,5 cm) créent un épi lâche au sommet de la tige, avec quelques fleurs apparaissant à la base de certaines feuilles plus basses. La couleur dominante est le rose parsemé de blanc, mais quelques variations plus claires ou plus foncées existent.
Bon à savoir : toutes les parties de la plante libèrent une odeur désagréable quand on l'écrase, pourtant le goût (de noisette) est, lui, agréable. Les feuilles, les racines et les graines sont comestibles et sont considérées comme une nourriture saine et nutritive.
Bartiebert/CC BY-SA 2.0/Wikimedia
Dans une zone humide, impérativement, et jusqu'à une profondeur d'immersion de 5 cm. Effectivement, en milieu naturel, Stachys palustris se trouve dans les sols inondés par intermittence et mal drainés. Préférez des sols assez lourds, argileux ou limoneux. Dans un sol sablonneux, il faut veiller à conserver une bonne humidité. Les sols calcaires conviennent, mais ne sont pas son domaine de prédilection.
Même si l'épiaire des marais tolère une légère ombre, le plein soleil donne de meilleurs résultats avec une plante plus compacte.
Attention : dans les terres arables, il est difficile de se débarrasser de Stachys palustris en raison de ses tubercules persistants ! On évitera toute plantation près d'une zone cultivée, surtout que les graines se dispersent bien.
Au printemps, que ce soit pour un semis ou la plantation d'une plante de bonne dimension.
Repiquez les petits plants dans des pots individuels, et une fois qu'ils sont assez grands pour les manipuler (10-15 cm) et, plantez au début de l'été.
Les plantes de plus de 15 cm peuvent être plantées directement dans leurs emplacements permanents, dès la fin des gelées hivernales.
lifar/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Surtout pas d'engrais ! Les plantes de milieu humide ne nécessitent pas d'engrais, surtout que ceux-ci viendraient polluer le plan d'eau.
À la fin de l'automne, supprimez les inflorescences fanées. Pour le reste de la plante, laissez faire la nature. Si au printemps, lors de la reprise végétative, certaines feuilles gelées sont encore attachées à la tige, ôtez ces feuilles qui ne présentent plus d'intérêt et dénature l'aspect ornemental de l'épiaire des marais.
Les épiaires, surtout pour cette palustre, ne sont ni sensibles aux maladies, ni aux attaques de parasites.
Les feuilles, les racines et les graines sont comestibles : les tubercules sont récoltés à l'automne, séchés et broyés en poudre pour faire du pain. Ils peuvent aussi être consommés crus ou cuits et ont une saveur de noisette au goût agréable.
Les jeunes pousses sont comestibles, et parfois employées comme une alternative aux asperges.
Superior National Forest/CC BY 2.0/Flickr
La structure tubéreuse creuse peut projeter des pousses loin de la plante d'origine : la multiplication par division du rhizome est donc très facile. Il suffit de couper (à l'aide d'une bêche) un morceau de rhizome puis de le planter ailleurs. La division est à réaliser au printemps.
Bon à savoir : bien que le rhizome puisse produire de nouvelles pousses, l'épiaire des marais devient très rarement envahissant. Ces nouvelles pousses renforceront plutôt la densité de plantation.
Le semis se pratique sous châssis froid au printemps, avec des graines récoltées à l'automne et stockées au frais.
Très bonne plante épuratrice de milieu aquatique, profitez de ses capacités pour l'installer dans un système de lagunage.
L'épiaire des marais est une mellifère : elle attire de nombreux insectes, qui s'intéresseront aux plantes en fleurs aux alentours et les polliniseront.
Stachys palustris est inscrite sur la liste rouge de l'IUCN, et est une espèce protégée dans le sud de la France, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ne la prélevez pas dans cette région !
Plante originaire d'Eurasie, l'épiaire des marais connaît de nombreuses utilisations, y compris pour produire un colorant jaune. Elle a également été proposée en aliment de substitution pour les porcs.
Historiquement, cette espèce a été utilisée comme plante comestible, fourrage et plante médicinale. Elle est encore exploitée en phytothérapie de nos jours pour ses propriétés cicatrisantes, efficaces contre les hémorragies internes et externes. Elle est également utilisée dans le traitement de la goutte, les crampes et les douleurs dans les articulations.
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