Sujets connexes
Plantation
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Taille
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
La bryone dioïque Bryonia dioica est une plante vivace avec un rhizome épais en forme de navet, accompagné de racines souterraines. La partie rhizomateuse est longue de 50 à 75 cm et 7,5 cm de diamètre (il faut de la patience pour déraciner la bryone). Les tiges grimpantes poussent en vrilles (à l'inverse du sens horaire), ramifiées, et mesurent de 60 cm à 1,2 m. La tige est rugueuse par des nodules pointus et des poils courts. Finalement, la bryone peut atteindre une envergure de 6 m ! La bryone adhère à d'autres plantes, des arbres et tout substrat de fixation dur.
Sa culture est facile car c'est une plante indigène de France. Sa répartition géographique est assez étendue, dans toute l'Europe centrale et sud, et autour du bassin méditerranéen en Afrique du Nord et Moyen-Orient.
Les feuilles sont à pétiole court, avec un diamètre allant jusqu'à 10 cm et un contour pentagonal. Elles ont, sur les deux côtés, un aspect rugueux et velu. À partir de leur centre, les feuilles, assez claires, sont palmiformes avec cinq lobes (rarement sept). Les lobes sont triangulaires à elliptiques ; le lobe supérieur, dirigé vers l'avant de la croissance de la bryone, est à peine légèrement plus grand que les autres. Le bord des feuilles est dentelé entièrement, cette marge reste plus claire par rapport à l'ensemble de la feuille.
L'espèce est dioïque, il y a ainsi des plantes mâles (étamines) ou femelles (pistils) pour les fleurs : cette cucurbitacée n'est jamais hermaphrodite. Les tiges portant les fleurs sont velues et glandulaires. Les fleurs mâles (1,2 à 1,8 cm) sont vertes, leur calice est à moitié aussi long que la couronne. Chez les fleurs femelles (1 à 1,2 cm), blanc verdâtre, la couronne est d'environ 10 mm de large. Des veines sont nettement visibles. Les fleurs produisent du nectar, peu odorant pour l'homme. La saison de floraison dure de juin à septembre.
Les baies immatures sont vertes et deviennent rouge écarlate en fin de maturité. Ces baies, sphériques, mesurent de 6 à 7 mm de diamètre.
Avec ses longues tiges grimpantes et la densité du feuillage, la bryone dioïque peut orner une tonnelle, afin d'en ombrer l'intérieur, ou encore pour recouvrir une clôture, un muret.
Attention : de nombreuses parties de la bryone dioïque sont toxiques, en particulier les baies et les racines. L'odeur peu avenante des feuilles prévient de la toxicité de la plante. Le simple contact avec les feuilles entraîne parfois des irritations de la peau. Historiquement surnommée « navet du diable » pour ses effets indésirables, la bryone doit être manipulée prudemment. Les baies rouges sont très toxiques, d'ailleurs ignorées par les oiseaux et les mammifères. Avec l'ingestion de seulement quelques baies, un enfant peut mourir !
Joan Simon/CC BY-SA 2.0/Flickr
Plantez la bryone (Bryonia dioica) bans un sol limoneux lâche et riche en nutriments, avec une bonne exposition de préférence, mais si possible en lieu un peu frais ou avec de la fraîcheur nocturne.
La bryone accepte aussi une plantation en zone un peu ombragée.
Au printemps, avec des semis.
Insérez les graines sous 1 à 2 cm de terreau souple, limoneux. Laissez faire la nature ensuite avec cette vivace indigène rustique (elle supporte facilement -15 ° C).
Bon à savoir : l'implantation est définitive en raison de la profondeur d'enracinement.
Peter O'Connor aka anemoneprojectors /CC BY-SA 2.0/Flickr
L'entretien de la bryone doit être limité à son strict minimum, pour juste contrôler sa croissance. Dans tous les cas, en raison des irritations de contact provoquées par la bryone, les manipulations doivent être prudentes et protégées (gants, lunettes, etc.).
Taillez quand vous voulez d'avril à novembre, ce n'est pas important.
Évitez de casser la racine, le suc est très toxique, même par simple contact.
La toxicité de la bryone la protège.
Il est à noter que la « coccinelle du melon », Henosepilachna argus, une habituée des cucurbitacées présente dans le sud de la France, est l'un des rares animaux à profiter de la bryone dioïque dans son alimentation. On remarque son passage sur les feuilles, mais cette coccinelle voit son cycle de vie dicté (synchronisé) par la bryone, apparaissant au début du printemps et disparaissant avant l'automne pour hiverner.
Nigel Jones/CC BY NC ND 2.0/Flickr
Récoltez les graines dans les baies, en fin d'automne, si vous voulez disséminer la bryone. Procédez à une période de stratification pour attendre le semis au printemps.
Bryonia dioica est généralement toxique pour l'homme. Les propriétés âcres, irritatives, hydragogues et cathartiques de la racine sont partagées, dans une certaine mesure, par toutes les parties de la plante. Une simple application de son jus sur la peau produit une inflammation avec une éruption cutanée, pouvant être grave, et la consommation de ce jus provoque d'intenses douleurs gastro-intestinales, y compris des nausées et des vomissements à petites doses, mais de l'anxiété, accompagnée d'une possible paralysie aboutissant à la mort en plus grandes quantités.
Néanmoins, bien préparées, avec précautions, certaines parties de la bryone sont comestibles ou exploitables en phytothérapie.
La graine de cette grimpante, à l'intérieur des baies toxiques, est en revanche en toute sécurité comestible, et trouve son utilité en Europe occidentale comme ingrédient amidonné dans les plats.
La bryone dioïque est parfois utilisée en herboristerie. La grosse racine qui ressemble à un grand navet peut être utilisée fraîche à tout moment de l'année. Elle peut également être récoltée à l'automne et être séchée pour une utilisation ultérieure. Dans tous les cas, une préparation à son usage est indispensable. Avant toute ingestion, la racine doit être râpée finement, lavée plusieurs fois pour en extraire le plus de toxines possible. C'est seulement à ce moment-là que la racine de bryone devient comestible, à la manière d'un féculent.
En pharmacologie, la bryone devient une drogue avec des substances actives comme des saponines, la cucurbitacine, la lectrine et des triterpènes. Un principe actif lui est propre : la bryonidine et la bryonine. Toutefois, en médecine traditionnelle, la racine est utilisée comme médicament, principalement comme un purgatif drastique et comme émétique.
Certaines préparations homéopathiques sont encore utilisées aujourd'hui pour traiter des fièvres aiguës, des rhumatismes (incluant lumbagos et sciatiques) et des catarrhes (inflammations des muqueuses).
Attention : l'emploi de la bryone dioïque ne doit pas se faire sans conseil médical !
Le mot bryone est issu du grec qui signifie « pousse avec vigueur ».
Historiquement, Hippocrate et Pline l'Ancien prescrivaient la bryone pour traiter des crises d'épilepsie (ou ce qui pouvait être pris pour tel à l'époque) et en usage externe sous forme de cataplasme pour traiter des contusions et des rhumatismes, mais aussi en friction comme dépilatoire.
L'empereur romain Auguste tressait une couronne de bryone pour se protéger de la foudre durant un orage ! Au XIVe siècle, des préparations relatent son usage contre la lèpre. Au XVIIIe siècle, une pâte de la racine est consommée comme du manioc. Au début du XIXe siècle, la bryone est utilisée en homéopathie pour traiter des inflammations articulaires, des affections des voies respiratoires, des névralgies et céphalées. Mais tous ces usages présentaient souvent des effets secondaires assez peu désirables...
Liens rapides
Tout le guide pratique jardinage
Tout le guide pratique
Le sol
Jardiner sans jardin
Choisir ses plantes
Outils et matériel
Semer et planter
Multiplier les plantes
Entretien des plantes
Désherbage
Calendrier du jardinage
Faire faire son jardin
Sujets connexes