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Le troscart maritime (Triglochin maritima) est une plante vivace facile dans la mesure où le lieu de culture est basique et calcaire. Son origine naturelle ne se limite pas aux bords de mer comme pourrait le laisser penser son épithète spécifique maritima. En effet, outre sa présence sur les littoraux européens et plus généralement dans l'hémisphère Nord (mais encore sur quelques côtes d'Amérique du Sud), le troscart maritime vit aussi à l'intérieur des terres. En France, on le trouve naturellement en Lorraine et en Auvergne, dans des lieux d'anciens marais salants (anciens marais eutrophes souvent asséchés).
Triglochin maritima pousse comme une herbacée à feuillage caduc de 30 à 80 cm de haut avec des rhizomes courts et bulbeux. Ces rhizomes bulbeux, avec de petits stolons, le distinguent facilement du troscart des marais. L'aspect des feuilles grêles rappelle un peu celui de succulentes, mais la comparaison s'arrête là. Ces feuilles, charnues, de seulement 1 à 3 mm de diamètre, croissent en rosette autour du pied.
Les fleurs, disposées tout au long d'une tige dressée, commencent par être rouge-pourpre, sombres, et deviennent blanches, puis tombent pour révéler des carpelles verts qui, éventuellement, vont devenir des fruits bruns en forme d'œuf de 2,5 à 6 mm de long.
Note : les troscarts européens sont connus depuis très longtemps, et le nombre de synonymes est important. Le nom de genre Triglochin est féminin.
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Sur les littoraux marins, le troscart maritime (Triglochin maritima) est une plante relativement commune au-delà de la ligne des marées. En effet, si le troscart maritime aime les substrats salés (ou riches en potassium), ce n'est pas pour autant que la partie aérienne apprécie le sel.
Éloignez les plants de tout embrun maritime. Toutefois, Triglochin maritima supporte facilement le vent fort, au contraire du troscart des marais.
Le substrat doit impérativement être basique et calcaire : plus on se rapproche de la neutralité (pH), moins la plante prendra de l'ampleur. L'emploi d'un amendement organique est quasiment obligatoire dans le lieu de plantation. Si la nature du sol environnant est acide, oubliez le troscart maritime !
La luminosité doit être maximale, sans la moindre ombre.
Les troscarts aiment l'eau. Ne cherchez pas à exploiter un sol trop bien drainé, sinon il faudra beaucoup arroser. Des sols favorisant la rétention d'eau, surtout en culture à l'intérieur des terres (généralement climatiquement plus secs que les littoraux), sont plus appropriés : un sol argileux est bon. En milieu littoral, la composition du sol est moins sensible (limoneux par exemple).
Triglochin maritima accepte des périodes assez longues sous quelques centimètres d'eau, mais sans que cette eau n'enlève le sel ou le potassium du sol.
Semez à la fin de la fructification en automne, c'est le cycle naturel de Triglochin maritima.
Un semis peut également être réalisé au début du printemps en serre froide (ou châssis froid).
Le repiquage de plantules a lieu en toute fin de printemps ou début d'été.
Le sol doit généralement proposer quelques milligrammes de sel pour que la plante puisse germer et croître. Mais une fois la germination passée et le plant légèrement développé, un substrat très riche en potassium suffit à la croissance.
Les jeunes plants sont simplement insérés dans le sol de façon à juste recouvrir les bulbes. N'enfoncez pas le collet de la plante, laissez-le à découvert.
Les plants aiment bien être isolés des autres plantes, et apprécient d'être en culture serrée. La pollinisation, anémogame (effectuée par l'action du vent), en sera facilitée. Espacez les plants de 10-15 cm seulement.
Conseil : avec des plantules ou des plants adultes, plantez la motte complète. Le système racinaire est faible, évitez de le casser.
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Pour améliorer la culture, enrichissez beaucoup en potassium (lettre « P » dans les engrais), si possible avec un amendement organique calcaire.
Ne cherchez pas à apporter beaucoup d'azote (lettre « N » dans la formule NPK), mais s'il y en a, cela ne nuira pas forcément directement à la plante. Avec une certaine prudence néanmoins, car un sol riche en azote risque d'amener d'autres plantes à s'implanter dans la zone de culture de Triglochin maritima et elle supporte difficilement la concurrence.
Maintenez une bonne humidité, sans lessiver le sol.
À part le maintien d'un sol légèrement salé ou riche en potassium, Triglochin maritima ne demande guère plus d'entretien.
Ne taillez pas ! Tel est le mot d'ordre, surtout pour obtenir un semis naturel.
Si les conditions de culture (assez particulières) sont respectées, Triglochin maritima ne craint pas grand-chose.
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La multiplication du troscart maritime s'effectue par semis ou division.
Si cette plante supporte mal la division (quoique cela reste possible), la structure racinaire avec de petits bulbes de Triglochin maritima facilite cette opération.
La division se pratique au printemps et les grandes divisions peuvent être plantées directement à leur emplacement définitif.
Le semis naturel va étendre la zone, ou améliorer la densité de culture de Triglochin maritima.
Lorsque les graines sont récoltées à l'automne, semez immédiatement dans un châssis froid. Si vous tentez de les conserver, pratiquez une stratification à froid. Toutefois, dans ce cas, le taux de germination des graines est faible car les graines supportent mal le stockage long.
Placez les pots dans 1 à 2 cm d'eau avec un substrat légèrement salé : il est difficile d'indiquer une salinité optimale, elle dépend de la composition du substrat et de sa richesse en potassium.
Quand les plantules peuvent être manipulées, repiquez en pots individuels (au printemps le plus souvent) et enfin, plantez en été.
Les plantes supportant des conditions de culture aussi difficiles, en milieu salé, sont rares. Profitez de ces qualités pour orner des lieux appropriés, généralement vierges de toute végétation.
Les petits bulbes de Triglochin maritima ont tendance à soulever le sol, l'aérant et l'asséchant en surface au fil du temps. Cette transformation du sol peut ainsi permettre l'implantation d'autres plantes de milieu salé qui demandent un bon drainage, améliorant la biodisponibilité du biotope. La biodiversité augmente, mais finalement au détriment du troscart lui-même car il supporte mal la présence d'autres espèces qui peuvent lui faire de l'ombre…
Triglochin maritima, grâce à sa culture au plus proche des marais salants, est utilisée pour la composition de savon. En effet, les cendres de la plante sont riches en potassium.
La base blanche des feuilles les plus basses, récoltées à la fin du printemps, peut être mangée crue ou cuite. Cette partie blanche a un goût doux et sucré agréable, un peu comme le concombre. Toutefois, une odeur désagréable est dégagée (proche du chlore) lorsque la plante est en cours de cuisson.
Une fois séchées sur leur tige, les graines peuvent être broyées en une poudre, puis rôties et ainsi constituer un substitut au café.
Attention : les parties vertes de la plante ne doivent pas être consommées car elles peuvent contenir une toxine, un glucoside cyanogène. Seules les bases des tiges uniquement en feuilles doivent être utilisées, et non les bases des tiges fleuries. Surveillez la présence de mammifères herbivores (surtout les moutons), ils peuvent être intoxiqués par le troscart maritime.
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