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Floraison
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Changé de genre, Cochleanthes se nomme désormais Warczewiczella, mais l’appellation historique est la plus usitée, ne serait-ce que par l’aspect imprononçable du nouveau genre… L'espèce la plus connue est Cochleanthes amazonica (Warczewiczella amazonica), et l'espèce type est Cochleanthes discolor (Warczewiczella discolor). Quelques autres espèces composent le genre, mais sont rarement proposées dans le commerce orchidophile. Toutes sont d’origine tropicale en Amérique du Sud.
Ces orchidées épiphytes s’épanouissent surtout dans les hauteurs des montagnes des Andes jusque 1 500 m d’altitude, dans les « forêts de nuages », où elles profitent d’une humidité quasiment continue. En raison de cette humidité constante, ces plantes n’ont pas besoin de constituer des réserves d’eau pour une période sèche, et suite à une adaptation, les pseudo-bulbes ont été remplacés par des excroissances feuillues, construisant des touffes de feuilles étroites avec une croissance sympodiale. Les touffes se composent d’au moins 5 feuilles (6 et plus) et sont séparées par un court rhizome épais.
Tous les ans, une nouvelle croissance, avec une nouvelle touffe de feuilles, est initiée. La floraison s’opère lorsque la nouvelle croissance arrive à maturité.
Ne connaissant pas de période de sécheresse, les Cochleanthes conservent leur feuillage toute l’année, sans avoir à stocker de nutriments dans un quelconque pseudo-bulbe. Leur croissance est continue et elles peuvent fleurir à tout moment de l’année !
Les fleurs, assez grandes, portées individuellement depuis la base de l’orchidée apparaissent généralement par groupes (grappes allongées). En culture, la floraison se fait surtout en été. Tous les membres de ce genre ont leurs fleurs dominées par le grand labelle en forme de lèvre. Ces orchidées portent souvent des marques longitudinales qui servent de guide vers le nectar pour les insectes pollinisateurs. Les fleurs ont 4 pollinies.
Note : les Cochleanthes, malgré leurs atours indéniablement intéressants, sont rarement utilisées pour l’hybridation.
Orchi/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
La culture des Cochleanthes se fait en pot ou panier suspendu en bois rempli de sphaigne et d'écorces de pin grossières (grosse granulométrie) mélangé avec un matériau drainant. Un bon drainage permet à l'eau de ne pas stagner de manière à éviter le pourrissement des racines. Évitez les pots en terre.
Évitez également un ensoleillement direct : les feuilles n'y résisteraient pas !
Le choix, à l'achat, d'un Cochleanthes en fleurs permet de connaître assez précisément les diverses périodes de culture. Il y a de fortes chances pour qu'un plant refleurisse l'année suivante au même moment : cela détermine les autres périodes à respecter pour ces orchidées. Ces périodes peuvent varier selon les espèces.
Ces orchidées poussent surtout dans de la mousse. Privilégiez un support nu (plaque de liège par exemple) muni d'une bonne couche de sphaigne.
Important : comme ces orchidées n'ont pas de pseudo-bulbes, l'environnement doit être uniformément humide, sinon les racines peuvent être attaquées par la pourriture, surtout si le substrat se décompose.
steenaire/CC BY 2.0/Flickr
Cochleanthes discolor supporte des températures assez basses. Elle requiert une température minimale aux alentours de 12 °C. Une serre tempérée est idéale.
Pour les orchidées de climat chaud (serre chaude), comme les Cochleanthes amazonica, les températures ne doivent pas descendre au-dessous de 15 °C. Sinon leur développement pourrait ne pas se dérouler correctement.
Note : le défaut de respect des minima requis et surtout les brusques chutes de température sont très préjudiciables aux orchidées.
Températures maximales
En été, les limites supérieures qu'il faut veiller à ne pas dépasser sont de 26 à 28 °C pour les espèces de climat tempéré-chaud comme Cochleanthes amazonica. Pour Cochleanthes discolor, par exemple qui demande un climat plus frais, évitez des températures supérieures à 23 °C au plus chaud. Au-delà de ces valeurs, tâchez de compenser en donnant le plus d'ombre possible, en brumisant et en ventilant.
Si les nuits sont douces en été, vous pouvez même tenter la culture en extérieur (en portant une attention particulière aux arrosages matinaux).
Fluctuations de température
Les fluctuations de température sont régies par un phénomène naturel réglé sur la course du soleil et le rythme des saisons. Les Cochleanthes nécessitent cette alternance pour que leur cycle de croissance et la floraison s'effectuent tous les ans, voire 2 fois par an. La plante réagit à une brusque chute de température, surtout nocturne, comme si la saison de croissance s'achevait. Elle interrompt son développement et se prépare à fleurir. La luminosité contribue également à la régulation du cycle, mais ce sont les écarts de température qui comptent le plus.
Pour l'arrosage, le moment véritablement opportun est le matin, et cela, quelle que soit la saison. C'est, en effet, dans la mesure où l'eau aura le temps de s'évaporer tout au long de la journée et à la faveur des températures diurnes (du jour), nettement plus élevées que celles de la nuit, que les racines pourront bénéficier d'un assèchement rapide de manière à éviter toute stagnation d'eau, dont les conséquences sont redoutables lorsque la température baisse. L'arrosage l'après-midi et le soir sont donc formellement contre-indiqués, notamment en hiver. Feuilles, gaines et bourgeons terminaux doivent absolument être secs à la tombée de la nuit.
En été, évitez d'arroser l'après-midi. À ce moment de la journée, l'arrosage provoque, en effet, un choc thermique qui amène la plante à ouvrir brusquement ses stomates et, de ce fait, à perdre une importante quantité d'eau par transpiration. L'eau d'arrosage n'a pas le temps d'être absorbée par les racines. Le résultat ne se fait guère attendre : la plante se flétrit. Cet incident répété plusieurs fois a de fortes chances de compromettre la santé de l'orchidée.
Le rythme d'arrosage ne peut être fixé précisément, car tous les cas de figure sont possibles. Ces derniers dépendent de trop nombreuses causes, que l'orchidophile devra prendre en compte, aidé en cela par son expérience, sa curiosité et son intuition.
Quelques règles rendent possible l'estimation de l'importance des rythmes d'arrosage :
Pour parvenir à une humidification correcte de l'air, il importe d'augmenter la surface d'évaporation dans des proportions considérables. Pour ce faire, vous pouvez tapisser les alentours immédiats de l'orchidée d'une couche épaisse de gravier, que vous arroserez quotidiennement.
Durant la période d'activité végétative et tous les 15 jours, appliquez un engrais équilibré de formule NPK 20-20-20, prescrit à raison de 0,5 g/l, soit 1,5 dose (la dose standard de fertilisation étant 1 g/l), ou 1 g d'une formule 10-10-10, ce qui est équivalent.
Durant la saison froide, la fertilisation est soit totalement arrêtée, suspendue (période de repos), soit poursuivie à un rythme 2 ou 3 fois moindre, qui correspond peu ou prou à la diminution normale du rythme des arrosages.
Le rythme de fertilisation varie beaucoup selon les auteurs. Elle peut être administrée sur un mode discontinu avec 1 g par litre d'eau une à trois fois par mois. D'autres préfèrent une alimentation continue, mais plus diluée, de 0,10 à 0,20 g par litre à chaque arrosage. Cette dernière posologie ne remplace pas un rinçage total du substrat occasionnellement. Avec les Warczewiczella, préférez le mode continu, car ces orchidées ne connaissent pas de véritable période de repos.
Sans véritable période de repos, le rempotage peut s'effectuer plus ou moins tout au long de l'année, mais la période hivernale sous nos latitudes se prête mieux à cette opération : la plante, avec des températures plus basses, est moins productive et supportera mieux les changements. Évitez toutefois de réaliser des rempotages trop fréquents (tous les 3 ans par exemple), les orchidées ont parfois du mal à se remettre de « gros » changements environnementaux.
N’hésitez pas à tailler dès les premiers signes de défleuraison, cela laissera des forces au plant, inutile de perdre de l’énergie pour une fleur fanée… Supprimez la tige florale en la coupant à ras des feuilles lorsque la fleur se fane.
Les orchidées, d'une manière générale, ne connaissent pas de véritables nuisibles ou parasites. Attention aux cochenilles cependant, qui apparaissent souvent sur des plantes insuffisamment saines. Pour les éliminer, utilisez par exemple des produits à base d'huile de paraffine, qui les asphyxie.
Le pire ennemi des Cochleanthes est un non-respect des conditions de culture idéales pour chacune des espèces :
NillerdkBot/CC BY SA 2.5 DK/Wikimedia
La division de touffes est le mode le plus habituel et simple de multiplication. La division de touffes de feuilles doit être accomplie au moment du rempotage. Mais tout rempotage ne l'exige pas. Il faut connaître les risques auxquels la plante est soumise, car l'effet traumatisant de la division s'ajoute à celui du rempotage. Cette opération ne peut être effectuée que sur des plantes bien fournies et en bonne santé.
La qualité de la floraison est, en général, moindre sur une petite touffe que sur une grande. En conséquence, on ne devra jamais pratiquer de division au terme de laquelle le nombre de touffes de feuilles serait inférieur à trois sur un même plant (règle « des trois »).
Une fois la plante dépotée et précautionneusement débarrassée de son substrat, il est possible de procéder à la section du rhizome (tige rampante plus ou moins développée, sur laquelle sont insérés racines et pseudo-bulbes).
Pour ce faire, on utilisera un couteau à lame bien aiguisée, préalablement stérilisée par un passage à la flamme.
Puis, on procède à la séparation des racines ; celle-ci ne pose guère de problèmes si les racines sont peu entrelacées. Les racines anciennes, souvent mortifiées, plus ou moins fonctionnelles, doivent être coupées au moins partiellement. En revanche, il est impératif de respecter les nouvelles pousses racinaires. Cependant, si le moment du rempotage est opportun, les nouvelles racines ne se sont pas encore développées et ne risquent donc pas d'être blessées.
Les plaies de coupe sont ensuite soit rapidement cautérisées, soit enduites d'une couche de mastic à greffer ; soit, encore, badigeonnées d'une solution antiseptique. Avant le rempotage, il convient de bien vérifier la propreté de l'appareil racinaire et éliminer racines et feuilles mortes.
L'arrosage devra être suspendu dans les jours qui suivent, afin que le processus de cicatrisation puisse se faire dans de bonnes conditions. Ceci est, d'ailleurs, la règle après tout rempotage.
Cette opération de rempotage s'effectue dans un substrat bien humidifié, mais non détrempé. On procédera à quelques bassinages de la surface du substrat dans les jours qui suivent afin d'en éviter l'assèchement.
Les Cochleanthes nécessitent une eau légèrement acide et sans grande minéralisation : installer un récupérateur d'eau de pluie vous permettra des économies sur l'eau d'arrosage et de brumisation.
Veillez à ne pas mettre les feuilles mortes dans un compost, car elles contiennent de l'oxalate de calcium nocif.
Le nom Cochleanthes a pour origine grecque cochlos, coquillage, et anthos, fleur, en rapport avec la forme des fleurs qui ressemblent à un coquillage bivalve.
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