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Plantation
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Floraison
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Le genre Phormium comprend deux espèces toutes deux originaires de Nouvelle-Zélande ainsi que de l’île Norfolk à l’est de l’Australie pour l’espèce tenax. Celle-ci s’est naturalisée dans l’ouest de l’Irlande, dans le sud-ouest de l’Angleterre, aux Açores et dans d’autres îles de l’océan Atlantique tandis que l’espèce cookianum s’est naturalisée sur les îles Scilly dans la Manche. Phormium tenax encore appelée « flax », peuple les prairies marécageuses et les bords de cours d’eau, Phormium cookianum, les falaises du littoral et les escarpements rocheux jusqu’à 1 500 m d’altitude. Leur résistance au froid tourne autour de -10 °C et le feuillage subit des dommages à partir de -8 °C.
Le succès des phormiums vient de l’allure graphique de leurs feuillages colorés en forme de glaive doublée de hampes florales assez spectaculaires dressées vers le ciel. Les deux espèces ont produit de nombreux hybrides aux feuilles rayées de crème, de jaune, d’orange ou de pourpre offrant une esthétique rare dans nos jardins.
Les phormiums appartiennent à diverses familles selon les classifications : Phormiacées, Liliacées, Agavacées voire Xanthorrhoéacées ou Hémérocallidacées. Ces vivaces persistantes émettent des feuilles imbriquées les unes dans les autres formant des sortes d’éventails, qui épaississent la touffe au fil des ans grâce aux rhizomes. La floraison intervient après plusieurs années, en période estivale dans l’hémisphère nord et de novembre à janvier dans l’hémisphère sud, sous la forme d’une longue hampe aux fleurs colorées jaunes, orangées ou pourpres. Chez Phormium tenax, la fleur mesure 2,5 à 5 cm de long. Ces fleurs tubulaires sont très nectarifères et attirent des oiseaux pour leur pollinisation comme le tui endémique de Nouvelle-Zélande. Les centaines de graines produites dans le fruit sont ensuite dispersées par le vent. La rosette de feuilles ayant produit une inflorescence meurt et génère de nombreux rejets.
Les fruits sont des capsules érigées chez Phormium tenax, pendantes et légèrement tordues chez Phormium cookianum.
Les lins de Nouvelle-Zélande s'intègrent à merveille dans les jardins de graviers qui mettent en valeur leurs coloris et conservent une certaine fraîcheur du sol en été.
Le Phormium tenax qui pousse dans les marécages a besoin d'un sol profond qui ne se dessèche pas tandis que le Phormium cookianum et ses hybrides sont plus tolérants aux conditions difficiles de vent et de sécheresse passagère et réclament un sol bien drainé.
Plantez-les au soleil comme à mi-ombre, même exposés aux embruns, dans tout sol bien drainé, voire sur un talus si les hivers sont rigoureux.
Vu leur assez faible rusticité, les phormiums apprécient particulièrement le climat doux de la façade atlantique, les lieux abrités humides et chauds mais aussi le milieu urbain où la température est généralement plus douce. Préférez l'espèce Phormium cookianum en région méditerranéenne.
Dans les zones moins clémentes, plantez le phormium dans un grand pot que vous placerez à l'extérieur en saison puis dans une véranda non chauffée ou une serre froide (3 °C) pendant l'hiver. La culture dans un grand pot est tout aussi satisfaisante qu'en pleine terre.
Plantez le phormium au printemps de préférence, ou bien en fin d'été.
Plantez les phormiums dans un sol assez riche et bien drainé afin d'augmenter leur tolérance au gel.
Pour une culture en pot, préparez un mélange de 30 % de terre végétale, 50 % de terreau horticole et 20 % de sable.
Pour les phormiums cultivés en pot, dans les régions à hiver rude
En pleine terre, paillez le sol avec des graviers ou autres paillis organiques afin de conserver l'humidité du sol.
Opérez la division de la touffe après qu'elle ait fleuri (voir taille).
Taillez le phormium au printemps : lorsqu’une touffe a fleuri, divisez-la et conservez uniquement les jeunes rosettes qui n’ont pas encore fleuri.
Les parasites sont assez rares mais les jeunes plants sont parfois sujets aux attaques de cochenilles farineuses qui ralentissent la croissance et décolorent le feuillage.
Le phormium se multiplie par division en avril.
Les phormiums sont munis d’un système racinaire vigoureux qui permet de maintenir les berges d’un étang. Même s’ils apprécient l’eau, ils tolèrent des périodes de sécheresse et la pollution. Ils peuvent garnir un talus, une rocaille, un massif ou une potée moderne. Pour une scène exotique, associez le phormium aux bananiers, aux Hedychiums et en sol bien drainé aux Echium fastuosum ou pininana, etc.
Le lin de Nouvelle-Zélande est une plante aux multiples usages développés et diffusés par les Maoris. Les premiers colonisateurs de cette terre avaient apporté du Sud-est asiatique une plante textile, l’arbre à papier (Broussonetia papyrifera) qui ne s’est pas adapté au climat néo-zélandais. Ils ont trouvé les fibres de Phormium comme substitut et ont développé plus d’une soixantaine d’usages de la plante pour la confection de cordages, de filets de pêche très résistants, de paniers mais aussi de vêtements, ou d’embarcations légères faites avec les tiges florales assemblées en radeaux (mokihi). La fibre a fait l’objet d’une production industrielle de cordage au XIXe siècle, destinée à lier les ballots de laine exportés. Les feuilles étaient coupées à l’aide d’une coquille de moule robuste ou d’une pierre, puis raclées afin d’isoler les fibres. Ces dernières étaient lavées, ébouillantées et travaillées pour s’adoucir et être tissées pour l’usage vestimentaire. Les feuilles séchées s’enroulent sur elles-mêmes et forment des baguettes rigides utilisées pour confectionner le pagne traditionnel le piu piu. Les racines ont des propriétés désinfectantes. En incisant les feuilles à la base, une gomme orange est recueillie pour ses vertus antiseptiques et hémostatiques, etc.
Jacques Houtou de La Billardière (1755-1834) est le premier naturaliste qui rapporta sur les navires français le Phormium en 1793 en provenance de l’île du Nord. Il leur donna le nom de Phormium en 1803 qui désigne « le panier » ou « l’osier » pour indiquer l’utilisation faite par les Maoris de ces fibres. Tenax fait allusion la ténacité ou à l’utilisation rapide que l’on fait de ses fibres. Cookianum fait honneur à James Cook, navigateur anglais (1728-1779) qui décrivit et cartographia vers 1770 la Nouvelle-Zélande. Les Anglais l’avaient baptisé New Zealand flax.
Beaucoup de cultivars de phormium ont été obtenus puis diffusés en Europe par Duncan et Davis en Nouvelle-Zélande.
Selon la classification NCBI (16 avril 2010), le genre Phormium appartenait à la famille des Hemerocallidacées aujourd’hui incluse dans la famille des Xanthorrhoeacées (APGIII 2009) et à la sous-famille des Hémérocallidoidées.
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