Sujets connexes
Plantation
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
De la famille des Papavéracées, le coquelicot sauvage (Papaver rhoeas) s’éparpille en éclats vermillon tout au long de l’été. Une silhouette fragile, une tige de 50 à 70 cm, cylindrique et velue, de larges pétales hors du calice, le coquelicot n’a ni parfum séduisant, ni nectar. Les abeilles viennent butiner du matin au soir le pollen de ses nombreuses étamines.
Cette herbe annuelle est originaire du bassin méditerranéen. Certains disent de Turquie, d’autres de Bulgarie. Dans les champs, ses graines mûrissent bien avant que l’homme n’intervienne. Elles peuvent rester très longtemps en terre avant de germer.
Le coquelicot, plante messicole, supporte mal la concurrence et préfère ne pas s’écarter des terres labourées et mises à nu. Le paysage agricole a été bouleversé notamment par la lutte chimique, mais aussi par l’introduction de nouvelles cultures d’hiver faisant quasiment disparaître ces fleurs dites nuisibles (toxiques pour le bétail). Claude Monet en serait désolé, lui qui peignait si allègrement les champs de blé rouges. Depuis, c’est plutôt sur les talus que le coquelicot a trouvé refuge.
Dans le langage des fleurs, le coquelicot peut symboliser aussi bien une ardeur timide que l’apaisement ou une inconstance. Sa silhouette gracile qui balance et plie au grès du vent peut aussi symboliser l’hésitation.
Dans le folklore français, les noces de coquelicot symbolisent 8 ans de mariage.
Son usage en tant que plante médicinale, bien que moins important qu’autrefois, se perpétue de nos jours. De même que l’emploi de ses graines, ses jeunes feuilles ou ses pétales décoratifs en cuisine et pâtisserie.
La culture du coquelicot est aisée. Une fois semé sur des terrains bien drainés, il les recouvrira très rapidement. Le coquelicot supporte mal la transplantation, c’est pourquoi il n’est reproduit que par semis.
Semez-le en avril, quand la terre est réchauffée.
Préparation du sol :
Semis :
Après le semis :
Le coquelicot ne demande aucun entretien pendant toute la durée de sa courte vie. Il ne craint pas la sécheresse et se ressème naturellement d’une année sur l’autre.
Chaque printemps, l’émerveillement est au rendez-vous devant ces véritables champs écarlates.
Le coquelicot ne nécessite aucune taille. Une fois fanée, la plante se ressème naturellement.
Attention : le coquelicot prolifère rapidement. Pour ne pas perdre le contrôle de sa dissémination, coupez les capsules dès que les pétales sont tombés, n'en conservez qu'une seule par pied (une capsule produit des centaines de graines).
Le coquelicot tient difficilement en bouquet, les fleurs se fanant très rapidement. Vous pouvez toutefois prolonger son épanouissement. Pour ce faire, il vous suffit de cautériser la tige à l'endroit où elle a été coupée.
Pour une utilisation en tisane, récoltez les pétales avant qu'ils ne tombent. Faites-les sécher à l'ombre, dans un endroit chaud et ventilé. Conservez-les dans une boîte ou un bocal hermétiques, à l'abri de la lumière.
Le coquelicot a, comme tous les pavots, des effets sédatifs. À la Renaissance, c'était le remède spécifique de la pleurésie et autrefois, les parents n'hésitaient pas à mélanger du coquelicot à la bouillie des enfants pour faciliter leur sommeil.
De nos jours, on a conservé l'usage de ses pétales séchés, en phytothérapie, seuls ou mélangés à d'autres plantes médicinales, sous forme de tisanes ou de gélules de poudre pour favoriser le sommeil et aussi en sirop pour lutter contre la toux. Respectez la posologie recommandée.
Ses fleurs sont comestibles et peuvent aussi servir à décorer des plats. Les jeunes rosettes de feuilles, elles, sont excellentes en salade. Elles sont aussi utilisées en confiserie pour leur coloration rouge. Les graines de coquelicot sont quant à elles employées dans la confection de pains aromatisés.
La liqueur de coquelicot de Nemours doit aussi être citée.
En coupant la tige, vous remarquerez un suc laiteux qui s'en échappe, comme chez les autres pavots. Cette sève toxique éloigne la plupart des prédateurs. Il peut cependant, poussant au milieu d'autres plantes infestées, être colonisé par des pucerons.
Si son terrain d'accueil est trop humide, le coquelicot peut être atteint d'oïdium et dépérir. Le traitement consiste à éviter ce genre de station et à préférer des terrains secs et bien drainés.
Ne vous fiez pas à son apparence fragile, car elle cache un caractère de grand conquérant. C'est dès le Néolithique, tel un clandestin suivant l'homme dans ses migrations, que le coquelicot fut transporté dans les premières récoltes de céréales.
Jusqu'au XVIe siècle, on le nommait non pas coquelicot, mais « coquerico », du nom donné au coq, à cause de sa couleur écarlate rappelant la crête de ce dernier. On le retrouvait jadis dans les ornements funéraires des sépultures égyptiennes. Chaldéens et Sumériens l'utilisaient déjà. Les jeunes feuilles du coquelicot étaient mangées en salade par les Grecs, une habitude longtemps poursuivie en Italie.
Au XXe siècle, la belle aux quatre pétales rouge vif a été associée, à l'instar du bleuet, au souvenir des soldats tombés lors de la Première Guerre mondiale. Pour venir en aide aux gueules cassées, une dénommée madame Guérin, française de naissance, avait à l'époque suggéré à Douglas Haig, maréchal britannique, que femmes et enfants sèment des coquelicots dans toutes les régions dévastées de France. Une tradition qui aujourd'hui encore se poursuit.
Liens rapides
Tout le guide pratique jardinage
Tout le guide pratique
Le sol
Jardiner sans jardin
Choisir ses plantes
Outils et matériel
Semer et planter
Multiplier les plantes
Entretien des plantes
Désherbage
Calendrier du jardinage
Faire faire son jardin
Sujets connexes