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Plantation
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Floraison
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Taille
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Le genre Cephalaria comporte 65 espèces de vivaces herbacées ou d'annuelles natives d'Europe, d'Asie Mineure et des zones d'Afrique au climat tempéré. Il est très proche du genre Scabiosa et fait aussi partie de la famille des Caprifoliacées selon la classification APG III (2009), anciennement sous celle des Dipsacacées (classification de Cronquist 1981). Contrairement aux Astéracées telles que la marguerite, toutes les fleurs qui constituent le capitule sont de même couleur et assez similaires.
Les deux espèces généralement plantées au jardin sont Cephalaria alpina et Cephalaria gigantea, toutes deux montagneuses bénéficiant donc d'une extrême rusticité (-34 à -40 °C).
Les plantes forment une imposante touffe basale constituée de feuilles composées imparipennées (pourvues de folioles en nombre impair) avec le segment terminal plus long que les autres (feuilles lyrées), tandis que les feuilles insérées au niveau des tiges sont seulement profondément découpées (pennatiséquées) avec un pétiole qui embrasse la tige. Les limbes ne comportent pas d'épines mais sont velus et dentés. Les tiges solides et creuses comportent des sillons.
Les tiges florales, capables d'atteindre 3,50 m chez l'espèce caucasienne Caphalaria gigantea, sont peu ramifiées, peu feuillées et tout en légèreté malgré la robustesse de la plante. Elles portent en extrémités, au bout d'un long pédoncule, des capitules de 2 à 6 cm de diamètre, dans les tons jaune pâle ou jaune crème au cours de l'été. Les capitules en bouton présentent des écailles effilées noires non acérées que l'on retrouve aussi au niveau de l'involucre. Une fois épanouis, les fleurons périphériques mâles, à 4 lobes longs et dentelés rappellent les pétales d'une fleur tandis que ceux du centre, hermaphrodites avec leurs 4 pétales réduits évoquent le cœur. Les 4 étamines de chacune des fleurs sont saillantes alors que le pistil reste discret, enfoui dans les corolles. Le capitule présente des fleurs légèrement zygomorphes, très souvent visitées par les abeilles et autres insectes pollinisateurs.
Les fruits sont des capitules secs formés d'akènes, très décoratifs. Les graines sont souvent picorées par les oiseaux.
Les Cephalaria sont des plantes structurantes par leur port et leur feuillage imposants, dotées d'une floraison aux coloris pastel qui permettent de les marier facilement. Les têtes florales sont décoratives du stade bourgeon jusqu'au stade fruits secs.
Conseil : plantez-les en fond de massif ou en bord de bassin ou bien en bordure pour former un écran visuel. Les fleurs, de longue tenue, sont aussi appréciées pour former des bouquets.
Franz Xaver/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Choisissez un emplacement ensoleillé ou mi-ombragé où le sol reste frais durant l'été.
Les céphalaires apprécient les sols limoneux ou argileux, neutres, riches et frais à modérément secs. Elles supportent aussi le calcaire.
À l'automne, voire au printemps.
Ameublissez la terre sur une grande surface (au moins 60 cm de diamètre) et ajoutez une bonne pelletée de compost ou de fumier de manière à enrichir la terre et la rendre plus consistante.
Placez la motte sans enterrer le collet puis comblez le trou. Arrosez puis paillez afin de conserver une bonne humidité surtout pendant l'été.
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Ôtez les premières fleurs fanées pour favoriser la remontée. Les suivantes seront laissées afin de profiter de la fructification qui offre à la fois un intérêt esthétique durant l'automne et une source de nourriture pour les oiseaux.
En hiver, dès que la touffe perd de son charme, rabattez la touffe de manière à ne laisser que les feuilles basales.
Aucun nuisible n'est signalé.
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Le semis peut se faire directement en pleine terre à l'automne.
La division de touffe est plus sûre et permet d'obtenir rapidement une belle plante.
À l'aide d'une bêche bien aiguisée, à l'automne de préférence, fendez la motte aussi profondément que possible et séparez une rosette de feuilles.
Replantez dans un grand pot ou en pleine terre. Recoupez éventuellement les feuilles pour limiter l'évapotranspiration.
Au Moyen-Âge, les scabieuses servaient à soulager les démangeaisons causées par la gale et même d'autres affections cutanées comme la peste bubonique.
Des recherches de composants naturels actifs contre les maladies ont été faites sur trois espèces de Cephalaria endémiques d'Anatolie (Cephalaria scoparia, elmaliensis, gazipashensis). En tout, 36 composants actifs ont été isolés dont 12 nouveaux glycosides triterpéniques aux propriétés antimicrobiennes. Des applications dans le domaine médical et industriel peuvent s'envisager.
Le terme Cephalaria a pour origine le mot grec kephale qui désigne la tête et fait référence aux grosses inflorescences bombées. Le terme gigantea a été choisi en raison de la taille exceptionnelle de la plante, alpina en raison de son origine alpine.
Le genre Cephalaria fut défini par Linné en 1818. L'espèce alpina, décrite et nommée dans un premier temps par lui-même, Scabiosa alpina en 1753, fut transférée dans son nouveau genre en 1818.
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