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Plantation
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Floraison
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Historiquement, le genre Maxillaria a compté jusqu'à 700 espèces répandues entre le Mexique et le nord de l'Argentine, ainsi qu'aux Caraïbes. Pratiquement toutes sont épiphytes et vivent entre 400 et 2 500 m d'altitude.
Les Maxillaria sont des vivaces qui présentent diverses formes de croissance. Lorsque les pseudo-bulbes sont présents, ils peuvent se développer séparément à partir des racines ou naître les uns à la suite des autres sur la même feuille. Les feuilles sont vert foncé. Les fleurs sont solitaires ou groupées, au pied des nouvelles pousses, avec des couleurs et des dimensions très variées, toutes au parfum persistant.
Les Maxillaria vous séduiront si vous aimez les plantes miniatures. Toutefois, certaines espèces, comme M. sanderiana et M. grandiflora, sont beaucoup plus grandes. Les plus petites conviennent pour la culture en intérieur et s'épanouiront à la lumière. Les plus intéressantes sont M. tenuifolia, originaire du Honduras, à fleurs jaunes tachetées de rouge. M. ochroleuca, d'Amérique du Sud, déploie en été de délicieuses fleurs filigranées, blanches à labelle jaune ou orange. Enfin, M. picta, du Brésil, arbore des fleurs jaunes barrées de rouge à l'extérieur. Toutes ces espèces sont odorantes et produisent des fleurs uniques (ou 2-3) sur l'épi. Il existe très peu d'hybrides.
Eduardo A. Pacheco/CC BY-SA 2.0/Flickr
La plupart des Maxillaria apprécient les températures fraîches avec une bonne ventilation, ce qui signifie qu'il est possible de les placer à l'extérieur du printemps à l'automne.
Températures minima :
Températures maxima :
En été, les limites supérieures qu'il faut veiller à ne pas dépasser sont de :
Au-delà de ces valeurs, tâchez de compenser en donnant le plus d'ombre possible, en brumisant et en ventilant. Les orchidées de climat chaud peuvent souffrir d'un excès de chaleur. Elles végètent sans produire de fleurs.
Note : le défaut de respect des minima requis et surtout les brusques chutes de température sont très préjudiciables aux orchidées. Rappelons qu'inversement, dans une atmosphère surchauffée, les espèces de climat frais produiront sans cesse de nouvelles feuilles sans fleurir.
Les fluctuations de température obéissent à un phénomène naturel réglé sur la course du soleil et le rythme des saisons. Vos orchidées ont besoin de cette alternance pour que leur cycle de croissance et la floraison s'effectuent tous les ans, voire deux fois par année.
La plante réagit à une brusque chute de température, surtout nocturne, comme si la saison de croissance s'achevait. Elle interrompt son développement et se prépare à fleurir. La luminosité contribue également à la régulation du cycle, mais ce sont les écarts de température qui comptent le plus.
Note : Maxillaria picta demande un climat tempéré. Les températures diurnes doivent osciller entre 18 et 24 °C et les températures nocturnes entre 13 et 16 °C. L'emplacement doit être clair, mais légèrement ombragé, l'humidité ambiante marquée avec une bonne aération.
Le choix, à l'achat, d'un plant en fleurs permet de connaître assez précisément les diverses périodes de culture. Si le plant est en fleurs au moment de l'achat, il y a de fortes chances qu'il refleurisse l'année suivante au même moment : cela détermine les autres périodes à respecter pour ces orchidées. Ces périodes sont variables en fonction de l'espèce.
Il faut choisir un pot légèrement plus grand que d'habitude, car certaines espèces de Maxillaria ne tolèrent pas le rempotage !
Cultivez-les en pot ou en corbeille avec n'importe quel substrat.
Walter/CC BY 2.0/Flickr
Les Maxillaria et genres associés ne doivent être rempotés qu'en cas d'extrême nécessité, car, en règle générale, elles réagissent en cessant de fleurir durant au moins 1 an, mais parfois il faut attendre 3-4 ans pour voir survenir une nouvelle floraison !
N'exposez pas la plante à la lumière directe, même si, sous nos latitudes, elle supporte quelques heures d'ensoleillement entre octobre et février.
Les Maxillaria n'ont globalement pas besoin de repos hivernal et doivent être arrosées régulièrement toute l'année en veillant à patienter jusqu'à ce que le substrat soit sec entre deux arrosages (par exemple une fois par semaine).
Fertilisez tous les mois avec des engrais équilibrés dans les doses moyennes.
Il n'y a, pour l'arrosage des Maxillaria, qu'un seul moment véritablement opportun, le matin, et cela, quelle que soit la saison. L'eau a plus le temps de s'évaporer à la faveur des températures diurnes (du jour), nettement plus élevées que celles de la nuit. Les racines bénéficient d'un assèchement rapide, et ainsi toute stagnation d'eau préjudiciable durant la nuit pourra être évitée. L'arrosage le soir est donc formellement contre-indiqué, de même que celui de l'après-midi, en hiver. Feuilles, gaines et bourgeons terminaux doivent absolument être secs à la tombée de la nuit.
En été, l'arrosage l'après-midi, par forte chaleur, doit être évité. Il provoque un choc thermique qui amène la plante à ouvrir brusquement ses stomates et, de ce fait, à perdre une importante quantité d'eau par transpiration. L'eau d'arrosage n'a, dans ce cas, pas le temps d'être absorbée par les racines. Le résultat ne se fait guère attendre : la plante se flétrit. Cet incident répété plusieurs fois a de fortes chances de compromettre la santé de l'orchidée.
Dans les grands pots, les éléments les plus superficiels du substrat peuvent être secs alors qu'une importante humidité persiste dans les couches profondes.
Le rythme d'arrosage des Maxillaria ne peut être fixé précisément, car tous les cas de figure sont possibles. Ils dépendent de trop nombreux facteurs, que l'orchidophile devra prendre en compte, aidé en cela par son expérience, sa curiosité et son intuition.
Quelques règles de base permettent cependant d'estimer l'importance des rythmes d'arrosage :
L'humidification se mesure en degrés hygrométriques, de 0 à 100. Étant donné que 100 % correspondent à une atmosphère saturée, tout apport d'eau supplémentaire se traduira par une condensation. Le degré hygrométrique varie naturellement avec la température. Plus cette dernière est élevée, plus la quantité d'eau présente dans l'atmosphère, à l'état gazeux, sera élevée, pour un degré hygrométrique donné.
Quand il existe des zones de froid localisées (sur une vitre par exemple), la saturation peut être très vite atteinte, surtout si l'hygrométrie dépasse 80 %. Veillez en conséquence à maintenir l'hygrométrie en deçà de ce chiffre, notamment en hiver, sous peine de voir se produire un phénomène de condensation extrêmement préjudiciable aux Maxillaria et, en particulier, à la beauté de leurs fleurs.
Pour remédier à une trop forte hygrométrie, il faudra, selon le moment de la journée, aérer ou augmenter la température ambiante de deux ou trois degrés. Une humidité excessive rend les fleurs sujettes aux attaques de botrytis, un champignon qui se développe sous la forme de multiples points noirs ou vitreux.
Pour parvenir à une humidification correcte de l'air, il importe d'augmenter la surface d'évaporation dans des proportions considérables. Pour ce faire, tapissez les alentours immédiats de l'orchidée d'une couche épaisse de gravier, que vous arroserez quotidiennement. Cette solution, en outre, est très efficace.
Note : en ce qui concerne Maxillaria picta, pendant la phase de croissance, arrosez régulièrement et abondamment et faites des apports d'engrais. Après la floraison, laissez sécher le substrat pendant au moins trois semaines. Dès l'apparition d'une nouvelle pousse, reprenez progressivement les arrosages et les apports d'engrais. Rempotez tous les trois ou quatre ans seulement.
Supprimez la tige florale en la coupant à ras des feuilles lorsque la fleur se fane. N'hésitez pas à le faire dès les premiers signes de défleuraison, cela laissera des forces au plant, inutile de perdre de l'énergie pour une fleur fanée…
Les Maxillaria ne connaissent pas de véritables nuisibles ou parasites, mais leur pire ennemi est un non-respect des conditions de culture idéales pour chacune des espèces.
La nécrose des feuilles, qui se manifeste par des taches allongées de couleur brune et des feuilles molles, peut être due à une mauvaise hygrométrie ou des erreurs de luminosité.
Parmi les parasites, il est possible d'éliminer les cochenilles, qui apparaissent souvent sur des plantes insuffisamment saines, avec des produits adaptés (par exemple à base d'huile de paraffine, qui les asphyxie).
Pour lutter contre la pourriture grise (botrytis) qui menace les fleurs, la meilleure solution consiste à améliorer la circulation d'air.
Airborne Pilot/CC BY-SA 2.0/Flickr
La multiplication des Maxillaria se fait à partir des bulbes. Attention, de nombreuses Maxillaria supportent très mal le rempotage ; aussi, lorsque vous procédez à la coupe de bulbes, il faut être bienveillant et… patient !
Normalement, sur une plante porteuse de nombreux pseudo-bulbes, seuls les bulbes antérieurs, qui ont poussé l'année précédente, sont à même d'émettre une (ou deux) nouvelle pousse, à partir de laquelle se développe un nouveau pseudo-bulbe.
Le pseudo-bulbe postérieur, ou arrière-bulbe, moyennant un traitement adapté, peut être à l'origine d'un mode de reproduction original. On peut aussi prélever deux ou trois pseudo-bulbes sur une même plante.
Après section du rhizome (veillez aux conditions d'asepsie), débarrassez chacun des arrière-bulbes de Maxillaria des reliquats de ses racines, qui, avec l'âge, ont généralement disparu. De cette façon, vous limitez tout risque de pourriture ou de contamination bactérienne. Éliminez également les feuilles (ou reliquat de feuilles) afin d'éviter toute transpiration excessive. Le développement de la nouvelle pousse va se réaliser à partir du bourgeon végétatif disposé à la base du pseudo-bulbe et grâce aux réserves hydriques et nutritives que contient ce dernier.
Déposez les pseudo-bulbes ainsi isolés sur une couche de sphaigne ou de sable de rivière humidifié (on trouve facilement du sable de Loire dans les rayons aquariophilie des magasins), mais non détrempé, placé dans un endroit modérément éclairé, à une température comprise entre 20 et 22 °C, avec une hygrométrie correcte (70 à 80 %). Une nouvelle pousse pourra alors apparaître et se développer dans un délai de trois ou quatre semaines.
Un autre procédé consiste à placer les arrières pseudo-bulbes sur de la sphaigne à peine humidifiée, à l'intérieur d'un sac en plastique. Vous pouvez même, avant de refermer le sac, souffler dedans, ce qui assure à la future plante un surcroît de CO2. Suspendez ensuite le sac dans une partie chaude, mais ombrée, de la serre (véranda…). Quelques semaines plus tard, dans la mesure où les bourgeons étaient vivants, une nouvelle pousse apparaît. Lorsque les racines commencent leur développement sur cette pousse, ouvrez le sac et procédez à un rempotage. Maintenez les jeunes plantes encore fragiles sous châssis pendant six à huit semaines, jusqu'à la reprise complète.
Cette méthode de multiplication, qui demande un certain doigté, ne doit être pratiquée qu'à bon escient, car les risques de pourriture à l'intérieur du sac sont grands. Il faut donc restreindre l'humidification et surveiller étroitement l'évolution du processus.
Le prélèvement des arrière-bulbes à des fins de multiplication est réalisable avec de très nombreuses orchidées sympodiales.
Toutes les orchidées ont de gros besoins en eau, légèrement acide et sans grande minéralisation : l'exploitation d'un récupérateur d'eau de pluie, filtrée ensuite, permet des économies sur l'eau d'arrosage et de brumisation.
Ne mettez pas les feuilles mortes dans un compost, car elles contiennent de l'oxalate de calcium nocif.
Des études moléculaires récentes distinguent plusieurs genres dans la tribu Maxillariinae. Maxillaria a longtemps été considéré comme un méli-mélo composé de groupes non étroitement liés les uns aux autres. Par conséquent, il a été proposé de diviser le genre.
Ainsi, certaines des espèces longtemps considérées comme des membres de Maxillaria ont été déplacées vers d'autres genres : Camaridium, Heterotaxis, Ornithidium, Brasiliorchis, Christensonella, Nitidibulbon, Sauvetrea, Inti, Mapinguari, Maxillariella, Rhetinantha, Mormolyca. Des 700 espèces présentes à l'origine, il n'en subsiste qu'environ 300. 400 ont été transférées dans ces autres genres. Par souci de simplicité, parti a été pris de conserver le genre Maxillaria.
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