Maxillaria

Maxillaria en résumé

Dénomination

  • Nom(s) commun(s)

    Maxillaria

  • Nom(s) latin(s)

    Maxillaria

  • Famille

    Orchidacées

  • Type(s) de plante

    Fleur ▶ Plante à fleurs

Esthétique

  • Couleur des fleurs

  • Couleur des feuilles

  • Végétation Vivace : Plante qui vit plus de deux ans.
    Annuelle : Plante qui vit moins d'un an.
    Bisannuelle : Plante dont le cycle de vie dure deux années. La première année, la plante se développe la seconde année, elle donne fleurs et fruits, puis elle meurt.
    Pour en savoir plus

    Vivace
  • Feuillage Persistant : Le feuillage dure toute l'année.
    Semi-persistant ou semi-caduc : La plante conserve une partie de son feuillage toute l'année.
    Caduc : La plante perd ses feuilles à l'automne.
    Pour en savoir plus

    Persistant
  • Hauteur à maturité La hauteur à maturité est la hauteur à laquelle la plante s'élève naturellement quand elle bénéficie des conditions les plus favorables.
    La plante pourra prendre du temps pour atteindre cette hauteur, en fonction de la vitesse de sa croissance.
    La plante pourra aussi ne jamais atteindre sa hauteur à maturité, si elle est taillée régulièrement, ou si elle n'est pas cultivée dans les conditions optimales pour sa croissance.
    Pour en savoir plus

    0,15 à 0,60 m

Jardinage

  • Entretien Facile : La plante ne nécessite pas de soin particulier, ou des soins très simples.
    Modéré : La plante nécessite des soins réguliers ou un peu de pratique en jardinage.
    Difficile : La plante nécessite des soins importants et un savoir-faire en jardinage.
    Pour en savoir plus

    Difficile
  • Besoin en eau Le besoin en eau de la plante peut être assuré par la pluie, l'humidité naturelle du sol ou l'arrosage. Pour évaluer l'arrosage nécessaire, il faut aussi prendre en compte la température ambiante, à cause de l'évaporation, et de la capacité du sol à retenir l'eau.
    Faible : Pour une plante d'intérieur, arroser tous les mois. Pour une plante d'extérieur, elle supporte bien la sécheresse.
    Moyen : Pour une plante d'intérieur, arroser toutes les semaines ou toutes les deux semaines. Pour une plante d'extérieur, elle aura besoin d'apports d'eau avant que le sol sèche.
    Important : Pour une plante d'intérieur, arroser plusieurs fois par semaine. Pour une plante d'extérieur, il lui faut des apports d'eau abondants et réguliers.
    Pour en savoir plus

    Important
  • Croissance Lente : La plante atteint sa maturité en plusieurs décennies.
    Normale : La plante atteint sa maturité en quelques années.
    Rapide : La plante atteint sa maturité en quelques mois.
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    Lente
  • Multiplication La multiplication consiste à créer une nouvelle plante soi-même.
    Semis : La plante se reproduit par la plantation de graines.
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    Division : Une partie de la racine (rhizome, tubercule) sert à créer de nouvelles pousses.
    Pour en savoir plus
    Bouturage : Une branche est plantée en terre, où elle produit de nouvelles racines.
    Pour en savoir plus
    Marcottage : La branche n'est pas coupée de la plante mais elle est en partie enfouie dans la terre, où elle développe ses propres racines.
    Pour en savoir plus
    Greffe : Un fragment de plante est implanté sur une autre plante.
    Pour en savoir plus
    Impossible : Il n'est pas possible, pour un particulier, de multiplier sa plante. S'il en veut une autre, il lui faut l'acheter auprès d'un professionnel.

    Division
  • Résistance au froid Résistante (rustique) : Plante résistante au gel.
    À protéger (semi-rustique) : Plante qui supporte la fraîcheur mais qui nécessite une protection contre le gel.
    À rentrer (fragile) : Plante qui craint le froid et qui doit être abritée pendant la saison froide.
    Pour en savoir plus

    Fragile
  • Type de sol Sol argileux : Terre lourde et collante quand elle est humide, qui durcit et craquelle en séchant.
    Sol calcaire : Terre claire et crayeuse, sèche l'été et boueuse l'hiver.
    Sol sableux : Terre légère, facile à travailler et qui retient mal l'eau.
    Sol caillouteux : Sol chargé de cailloux et pauvre en matières organiques.
    Humifère : Noire et facile à travailler, elle ressemble à la terre en forêt.
    Terre de bruyère : Sol acide (pH 4 à 5), sableux et riche en humus.
    Terreau : C'est facile, cette terre s'achète en magasin !
    Pour en savoir plus

    Humus
  • PH du sol Le pH mesure l'acidité du sol.
    Sol alcalin : Le pH est supérieur à 7. Il s'agit principalement des sols calcaires.
    Sol neutre : Le pH est compris entre 6,5 et 7,2. La plupart des plantes y poussent correctement.
    Sol acide : Le pH est inférieur à 7. Il s'agit principalement des terres de bruyère.
    Pour en savoir plus

    Sol acide
  • Humidité du sol L'humidité du sol ne dépend pas de la pluie, mais de la manière dont le sol conserve l'eau ou non.
    Sol drainé : Sol frais mais où l'eau ne stagne pas.
    Sol humide : Sol où de l'eau stagne.
    Sol sec : Sol qui ne retient pas l'eau.
    Sol frais : Sol qui reste constamment humide (mais pas trempé). Pour en savoir plus

    Sol drainé

Emplacement

  • Exposition Soleil : La plante doit avoir du soleil direct toute la journée. En intérieur, c’est directement (moins d’1 m) devant une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Mi-ombre : La plante doit avoir du soleil une partie de la journée seulement. En intérieur, c’est devant une fenêtre à l’est ou plus éloignée d’une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Ombre : La plante doit être à l'ombre d'autres plantes. En intérieur, c’est le cas des pièces en hiver, des fenêtres au nord ou en partie occultées et quand la plante est loin de la fenêtre (+ de 2 m).
    Pour en savoir plus

    Mi-ombre
  • Plantation Pleine terre : La plante peut être plantée directement dans la terre.
    Bac, pot ou jardinière : La plante peut être plantée dans un bac. (Le volume du bac doit être adapté à la taille de la plante.)
    Pour en savoir plus

    Bac, pot ou jardinière
  • Climat

Plantation

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Floraison

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Historiquement, le genre Maxillaria a compté jusqu'à 700 espèces répandues entre le Mexique et le nord de l'Argentine, ainsi qu'aux Caraïbes. Pratiquement toutes sont épiphytes et vivent entre 400 et 2 500 m d'altitude.

Les Maxillaria sont des vivaces qui présentent diverses formes de croissance. Lorsque les pseudo-bulbes sont présents, ils peuvent se développer séparément à partir des racines ou naître les uns à la suite des autres sur la même feuille. Les feuilles sont vert foncé. Les fleurs sont solitaires ou groupées, au pied des nouvelles pousses, avec des couleurs et des dimensions très variées, toutes au parfum persistant.

Les Maxillaria vous séduiront si vous aimez les plantes miniatures. Toutefois, certaines espèces, comme M. sanderiana et M. grandiflora, sont beaucoup plus grandes. Les plus petites conviennent pour la culture en intérieur et s'épanouiront à la lumière. Les plus intéressantes sont M. tenuifolia, originaire du Honduras, à fleurs jaunes tachetées de rouge. M. ochroleuca, d'Amérique du Sud, déploie en été de délicieuses fleurs filigranées, blanches à labelle jaune ou orange. Enfin, M. picta, du Brésil, arbore des fleurs jaunes barrées de rouge à l'extérieur. Toutes ces espèces sont odorantes et produisent des fleurs uniques (ou 2-3) sur l'épi. Il existe très peu d'hybrides.

Espèces de Maxillaria

Sauf précision contraire, la floraison peut survenir toute l'année, mais surtout en automne et hiver. Généralement, les Maxillaria ne demandent pas de période de repos.

Maxillaria cucullata

 Maxillaria cucullata
  • Espèce : Maxillaria cucullata
  • Origine : Amérique centrale.
  • Caractéristiques : Fleur à base marron-vert, sépales latéraux étalés et longs.
  • Qualités : Espèce très courante, culture facile. Très proche de Maxillaria praestans.

Maxillaria juergensii

Maxillaria juergensii
  • Espèce : Maxillaria juergensii
  • Origine : Bolivie, Brésil.
  • Caractéristiques : Plante de faibles dimensions.
  • Qualités : Très belle couleur des fleurs. Culture sur plaque.

Maxillaria luteo-alba

 Maxillaria luteo-alba
  • Espèce : Maxillaria luteo-alba
  • Origine : Amérique du Sud (haute altitude).
  • Caractéristiques : Fleurs blanches et jaunes. Floraison de longue durée, parfumée. Floraison surtout au printemps et début d'été.
  • Qualités : Climat frais. Les coloris des fleurs varient en fonction de l'origine géographique (et surtout de l'altitude de provenance).

Maxillaria porphirostele

 Maxillaria porphirostele
  • Espèce : Maxillaria porphirostele
  • Origine : Brésil (basse altitude).
  • Caractéristiques : Pétales demeurant fermés. Floraison surtout en fin d'hiver.
  • Qualités : Très facile de culture, conseillée pour débuter dans le genre.

Maxillaria ringens

Maxillaria ringens
  • Espèce : Maxillaria ringens
  • Origine : Du Nicaragua au Pérou (altitude moyenne).
  • Caractéristiques : Fleurs gracieuses, dominées par une belle couleur orange vif. Très parfumée. Longue floraison, été jusque l'automne.
  • Qualités : Climat chaud avec de fortes différences des températures diurnes et nocturnes. Pour amateurs avertis.

Maxillaria rufescens

Maxillaria rufescens
  • Espèce : Maxillaria rufescens
  • Origine : Vaste distribution sur toute l'Amérique latine.
  • Caractéristiques : Fleurs jaune-orange exhalant un délicat parfum de vanille.
  • Qualités : Très facile à cultiver, peu exigeante, conseillée pour débuter dans le genre. Floraison possible toute l'année !

Maxillaria picta

 Maxillaria picta
  • Espèce : Maxillaria picta
  • Origine : Sud-est du Brésil.
  • Caractéristiques : Fleur parfumée, aromatique, en forme de cloche, blanc avec taches rouges à l'extérieur, jaune vert à l'intérieur. Préfère une légère et courte période repos, d'environ 3 semaines, après la floraison.
  • Qualités : Plante pour débutant, facile. Climat plutôt tempéré. Également connue sous le taxon Maxillaria rupestris.

Maxillaria sanderiana

 Maxillaria sanderiana
  • Espèce : Maxillaria sanderiana
  • Origine : Équateur (moyenne altitude).
  • Caractéristiques : Grande fleur blanche parfumée, 10 cm. Large macule rouge brique au centre.
  • Qualités : Climat frais et très humide. Espèce difficile de culture, à réserver aux amateurs avertis.

Maxillaria tenuifolia

 Maxillaria tenuifolia
  • Espèce : Maxillaria tenuifolia
  • Origine : Du Mexique au Nicaragua.
  • Caractéristiques : Fleurs très parfumées, du rouge brique (le plus souvent) au jaune ocre. Floraison entre mars et mai. Petite période de repos après la floraison. Produit chaque année de nombreux pseudo-bulbes qui émergent les uns après les autres.
  • Qualités : Très répandue en horticulture. Pousses très abondantes. Assez facile.

Maxillaria tenuis

Maxillaria tenuis
  • Espèce : Maxillaria tenuis
  • Origine : Nord-est du Pérou.
  • Caractéristiques : Plusieurs fleurs blanches à la base des bulbes.
  • Qualités : Climat tempéré très humide. Très florifère, possible toute l'année.

Maxillaria variabilis

 Maxillaria variabilis
  • Espèce : Maxillaria variabilis
  • Origine : Mexique, Panama.
  • Caractéristiques : Fleurs jaune-orange à labelle rouge le plus souvent, mais varient du jaune au noir, en passant par le rouge foncé, d'où le nom de l'espèce. Floraison en hiver. Petite période de repos (3-4 semaines) après la floraison.
  • Qualités : Climat tempéré très humide. Plante pour débutant. Lorsque la plante a fleuri une première fois, des fleurs peuvent apparaître avec chaque nouvelle pousse.

Plantation des Maxillaria

Plantation des <em>Maxillaria</em>

Eduardo A. Pacheco/CC BY-SA 2.0/Flickr

Où les planter ?

La plupart des Maxillaria apprécient les températures fraîches avec une bonne ventilation, ce qui signifie qu'il est possible de les placer à l'extérieur du printemps à l'automne.

Températures minima :

  • Pour les Maxillaria, de climat froid (rares !), un minimum de 10 °C est recommandable.
  • Les espèces de climat intermédiaire (serre tempérée) requièrent une température légèrement supérieure, aux alentours de 12 °C.
  • Pour les orchidées de climat chaud (serre chaude), il ne faut pas descendre au-dessous de 15 °C si on souhaite qu'elles se développent correctement.

Températures maxima :

En été, les limites supérieures qu'il faut veiller à ne pas dépasser sont de :

  • 24 °C pour les orchidées de climat frais.
  • 28 °C pour celles de climat chaud.

Au-delà de ces valeurs, tâchez de compenser en donnant le plus d'ombre possible, en brumisant et en ventilant. Les orchidées de climat chaud peuvent souffrir d'un excès de chaleur. Elles végètent sans produire de fleurs.

Note : le défaut de respect des minima requis et surtout les brusques chutes de température sont très préjudiciables aux orchidées. Rappelons qu'inversement, dans une atmosphère surchauffée, les espèces de climat frais produiront sans cesse de nouvelles feuilles sans fleurir.

Les fluctuations de température obéissent à un phénomène naturel réglé sur la course du soleil et le rythme des saisons. Vos orchidées ont besoin de cette alternance pour que leur cycle de croissance et la floraison s'effectuent tous les ans, voire deux fois par année.

La plante réagit à une brusque chute de température, surtout nocturne, comme si la saison de croissance s'achevait. Elle interrompt son développement et se prépare à fleurir. La luminosité contribue également à la régulation du cycle, mais ce sont les écarts de température qui comptent le plus.

Note : Maxillaria picta demande un climat tempéré. Les températures diurnes doivent osciller entre 18 et 24 °C et les températures nocturnes entre 13 et 16 °C. L'emplacement doit être clair, mais légèrement ombragé, l'humidité ambiante marquée avec une bonne aération.

Quand planter les Maxillaria ?

Le choix, à l'achat, d'un plant en fleurs permet de connaître assez précisément les diverses périodes de culture. Si le plant est en fleurs au moment de l'achat, il y a de fortes chances qu'il refleurisse l'année suivante au même moment : cela détermine les autres périodes à respecter pour ces orchidées. Ces périodes sont variables en fonction de l'espèce.

Comment les planter ?

Il faut choisir un pot légèrement plus grand que d'habitude, car certaines espèces de Maxillaria ne tolèrent pas le rempotage !

Cultivez-les en pot ou en corbeille avec n'importe quel substrat.

Culture et entretien des Maxillaria

Culture et entretien des <em>Maxillaria</em>

Walter/CC BY 2.0/Flickr

Les Maxillaria et genres associés ne doivent être rempotés qu'en cas d'extrême nécessité, car, en règle générale, elles réagissent en cessant de fleurir durant au moins 1 an, mais parfois il faut attendre 3-4 ans pour voir survenir une nouvelle floraison !

N'exposez pas la plante à la lumière directe, même si, sous nos latitudes, elle supporte quelques heures d'ensoleillement entre octobre et février.

Les Maxillaria n'ont globalement pas besoin de repos hivernal et doivent être arrosées régulièrement toute l'année en veillant à patienter jusqu'à ce que le substrat soit sec entre deux arrosages (par exemple une fois par semaine).

Fertilisez tous les mois avec des engrais équilibrés dans les doses moyennes.

Arrosage

Il n'y a, pour l'arrosage des Maxillaria, qu'un seul moment véritablement opportun, le matin, et cela, quelle que soit la saison. L'eau a plus le temps de s'évaporer à la faveur des températures diurnes (du jour), nettement plus élevées que celles de la nuit. Les racines bénéficient d'un assèchement rapide, et ainsi toute stagnation d'eau préjudiciable durant la nuit pourra être évitée. L'arrosage le soir est donc formellement contre-indiqué, de même que celui de l'après-midi, en hiver. Feuilles, gaines et bourgeons terminaux doivent absolument être secs à la tombée de la nuit.

En été, l'arrosage l'après-midi, par forte chaleur, doit être évité. Il provoque un choc thermique qui amène la plante à ouvrir brusquement ses stomates et, de ce fait, à perdre une importante quantité d'eau par transpiration. L'eau d'arrosage n'a, dans ce cas, pas le temps d'être absorbée par les racines. Le résultat ne se fait guère attendre : la plante se flétrit. Cet incident répété plusieurs fois a de fortes chances de compromettre la santé de l'orchidée.

Dans les grands pots, les éléments les plus superficiels du substrat peuvent être secs alors qu'une importante humidité persiste dans les couches profondes.

Le rythme d'arrosage

Le rythme d'arrosage des Maxillaria ne peut être fixé précisément, car tous les cas de figure sont possibles. Ils dépendent de trop nombreux facteurs, que l'orchidophile devra prendre en compte, aidé en cela par son expérience, sa curiosité et son intuition.

Quelques règles de base permettent cependant d'estimer l'importance des rythmes d'arrosage :

  • plus la température est élevée, plus l'ensoleillement est fort, plus l'arrosage doit être fréquent ;
  • un pot de grande taille s'assèche beaucoup moins vite qu'un petit pot ;
  • un pot en terre s'assèche plus rapidement qu'un pot en matière plastique ;
  • l'assèchement dépend de la qualité de l'air ambiant, de son degré hygrométrique et de sa turbulence ;
  • la qualité du substrat jouera un rôle essentiel, notamment par ses qualités de drainage, son degré de dégradation, son tassement, son volume par rapport à celui des racines, sa granulométrie (plus les éléments sont fins, plus ils retiennent l'eau) ;
  • la nature des éléments composant le substrat a son importance (certains, comme la mousse de polyuréthane, sont de forts rétenteurs d'eau, mais d'autres, tel le charbon de bois, ne le sont que très faiblement) ;
  • une plante en suspension, beaucoup plus ventilée qu'une plante en pot, doit être arrosée plus souvent.

L'humidification

L'humidification se mesure en degrés hygrométriques, de 0 à 100. Étant donné que 100 % correspondent à une atmosphère saturée, tout apport d'eau supplémentaire se traduira par une condensation. Le degré hygrométrique varie naturellement avec la température. Plus cette dernière est élevée, plus la quantité d'eau présente dans l'atmosphère, à l'état gazeux, sera élevée, pour un degré hygrométrique donné.

Quand il existe des zones de froid localisées (sur une vitre par exemple), la saturation peut être très vite atteinte, surtout si l'hygrométrie dépasse 80 %. Veillez en conséquence à maintenir l'hygrométrie en deçà de ce chiffre, notamment en hiver, sous peine de voir se produire un phénomène de condensation extrêmement préjudiciable aux Maxillaria et, en particulier, à la beauté de leurs fleurs.

Pour remédier à une trop forte hygrométrie, il faudra, selon le moment de la journée, aérer ou augmenter la température ambiante de deux ou trois degrés. Une humidité excessive rend les fleurs sujettes aux attaques de botrytis, un champignon qui se développe sous la forme de multiples points noirs ou vitreux.

Pour parvenir à une humidification correcte de l'air, il importe d'augmenter la surface d'évaporation dans des proportions considérables. Pour ce faire, tapissez les alentours immédiats de l'orchidée d'une couche épaisse de gravier, que vous arroserez quotidiennement. Cette solution, en outre, est très efficace.

Note : en ce qui concerne Maxillaria picta, pendant la phase de croissance, arrosez régulièrement et abondamment et faites des apports d'engrais. Après la floraison, laissez sécher le substrat pendant au moins trois semaines. Dès l'apparition d'une nouvelle pousse, reprenez progressivement les arrosages et les apports d'engrais. Rempotez tous les trois ou quatre ans seulement.

Taille des Maxillaria

Supprimez la tige florale en la coupant à ras des feuilles lorsque la fleur se fane. N'hésitez pas à le faire dès les premiers signes de défleuraison, cela laissera des forces au plant, inutile de perdre de l'énergie pour une fleur fanée…

Maladies, nuisibles et parasites

Les Maxillaria ne connaissent pas de véritables nuisibles ou parasites, mais leur pire ennemi est un non-respect des conditions de culture idéales pour chacune des espèces.

La nécrose des feuilles, qui se manifeste par des taches allongées de couleur brune et des feuilles molles, peut être due à une mauvaise hygrométrie ou des erreurs de luminosité.

Parmi les parasites, il est possible d'éliminer les cochenilles, qui apparaissent souvent sur des plantes insuffisamment saines, avec des produits adaptés (par exemple à base d'huile de paraffine, qui les asphyxie).

Pour lutter contre la pourriture grise (botrytis) qui menace les fleurs, la meilleure solution consiste à améliorer la circulation d'air.

Multiplication des Maxillaria

Multiplication des <em>Maxillaria</em>

Airborne Pilot/CC BY-SA 2.0/Flickr

La multiplication des Maxillaria se fait à partir des bulbes. Attention, de nombreuses Maxillaria supportent très mal le rempotage ; aussi, lorsque vous procédez à la coupe de bulbes, il faut être bienveillant et… patient !

Normalement, sur une plante porteuse de nombreux pseudo-bulbes, seuls les bulbes antérieurs, qui ont poussé l'année précédente, sont à même d'émettre une (ou deux) nouvelle pousse, à partir de laquelle se développe un nouveau pseudo-bulbe.

Le pseudo-bulbe postérieur, ou arrière-bulbe, moyennant un traitement adapté, peut être à l'origine d'un mode de reproduction original. On peut aussi prélever deux ou trois pseudo-bulbes sur une même plante.

Germination sur substrat

Après section du rhizome (veillez aux conditions d'asepsie), débarrassez chacun des arrière-bulbes de Maxillaria des reliquats de ses racines, qui, avec l'âge, ont généralement disparu. De cette façon, vous limitez tout risque de pourriture ou de contamination bactérienne. Éliminez également les feuilles (ou reliquat de feuilles) afin d'éviter toute transpiration excessive. Le développement de la nouvelle pousse va se réaliser à partir du bourgeon végétatif disposé à la base du pseudo-bulbe et grâce aux réserves hydriques et nutritives que contient ce dernier.

Déposez les pseudo-bulbes ainsi isolés sur une couche de sphaigne ou de sable de rivière humidifié (on trouve facilement du sable de Loire dans les rayons aquariophilie des magasins), mais non détrempé, placé dans un endroit modérément éclairé, à une température comprise entre 20 et 22 °C, avec une hygrométrie correcte (70 à 80 %). Une nouvelle pousse pourra alors apparaître et se développer dans un délai de trois ou quatre semaines.

Germination en sac

Un autre procédé consiste à placer les arrières pseudo-bulbes sur de la sphaigne à peine humidifiée, à l'intérieur d'un sac en plastique. Vous pouvez même, avant de refermer le sac, souffler dedans, ce qui assure à la future plante un surcroît de CO2. Suspendez ensuite le sac dans une partie chaude, mais ombrée, de la serre (véranda…). Quelques semaines plus tard, dans la mesure où les bourgeons étaient vivants, une nouvelle pousse apparaît. Lorsque les racines commencent leur développement sur cette pousse, ouvrez le sac et procédez à un rempotage. Maintenez les jeunes plantes encore fragiles sous châssis pendant six à huit semaines, jusqu'à la reprise complète.

Cette méthode de multiplication, qui demande un certain doigté, ne doit être pratiquée qu'à bon escient, car les risques de pourriture à l'intérieur du sac sont grands. Il faut donc restreindre l'humidification et surveiller étroitement l'évolution du processus.

Le prélèvement des arrière-bulbes à des fins de multiplication est réalisable avec de très nombreuses orchidées sympodiales.

Conseils écologiques

Toutes les orchidées ont de gros besoins en eau, légèrement acide et sans grande minéralisation : l'exploitation d'un récupérateur d'eau de pluie, filtrée ensuite, permet des économies sur l'eau d'arrosage et de brumisation.

Ne mettez pas les feuilles mortes dans un compost, car elles contiennent de l'oxalate de calcium nocif.

Un peu d'histoire…

Des études moléculaires récentes distinguent plusieurs genres dans la tribu Maxillariinae. Maxillaria a longtemps été considéré comme un méli-mélo composé de groupes non étroitement liés les uns aux autres. Par conséquent, il a été proposé de diviser le genre.

Ainsi, certaines des espèces longtemps considérées comme des membres de Maxillaria ont été déplacées vers d'autres genres : Camaridium, Heterotaxis, Ornithidium, Brasiliorchis, Christensonella, Nitidibulbon, Sauvetrea, Inti, Mapinguari, Maxillariella, Rhetinantha, Mormolyca. Des 700 espèces présentes à l'origine, il n'en subsiste qu'environ 300. 400 ont été transférées dans ces autres genres. Par souci de simplicité, parti a été pris de conserver le genre Maxillaria.