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Boehmeria
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Si vous aimez les belles plantes d'ombre et de mi-ombre, adoptez les Boehmerias. Peu connues, ces Urticacées à l'entretien facile proposent une gamme de feuillages et de floraisons variée et méritent une place de choix dans votre jardin.
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Trouver la plante qu'il vous fautSi vous aimez les belles plantes d'ombre et de mi-ombre, adoptez les Boehmerias. Peu connues, ces Urticacées à l'entretien facile proposent une gamme de feuillages et de floraisons variée et méritent une place de choix dans votre jardin.
Boehmeria
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Plantation
| JANVIER | FÉVRIER | MARS |
| AVRIL | MAI | JUIN |
| JUILLET | AOÛT | SEPT. |
| OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
| JANVIER | FÉVRIER | MARS |
| AVRIL | MAI | JUIN |
| JUILLET | AOÛT | SEPT. |
| OCT. | NOV. | DÉC. |
Si les feuillages vous attirent autant si ce n'est plus que les fleurs, vous avez déjà remarqué, sur les expositions de plantes, ces magnifiques végétaux, cultivés par des pépiniéristes collectionneurs. Le genre Boehmeria comporte de nombreuses espèces, originaires d'Asie, encore peu connues et l'identification n'est pas toujours aisée, car sur une même plante les feuilles sont plus ou moins arrondies, plus ou moins profondément dentées ou acuminées.
Le genre Boehmeria, de la famille des Urticacées comme notre ortie sauvage – d'où son surnom d'ortie de Chine – est très diversifié, contenant aussi bien des arbustes, des arbrisseaux que des herbacées vivaces, hauts de 60 cm à 2 m. Contrairement à l'ortie, aucune de ces plantes n’a de poils urticants. On trouve environ 65 espèces en Asie, dans les régions tropicales, subtropicales et dans nos régions tempérées. Ce sont ces dernières que nous cultivons dans nos jardins.
Les feuilles caduques, alternes ou opposées, simples, entières, à marge dentée ou crénelée, sont épaisses, souvent gaufrées, nervurées, parfois duveteuses mais jamais piquantes. Les jeunes pousses sont souvent cuivrées. En été arrivent des inflorescences de minuscules fleurs en glomérules ivoire teintées de vert et parfois de rose voire de rouge. Les fruits sont des akènes.
On appelle parfois tous les Boehmeria par le nom de la ramie, Boehmeria nivea, utilisée depuis l'antiquité pour fabriquer tissu et papier.
Vivace
Boehmeria nivea
Boehmeria japonica
Boehmeria platanifolia
Boehmeria silvestris
Boehmeria sieboldiana
Arbrisseau
Boehmeria penduliflora
Boehmeria spicata
Forest and Kim Starr/CC BY 2.0/Flickr
Installez le Boehmeria à mi-ombre, devant un mur au nord, ou sous un léger couvert d'arbres. En sol frais, fertile et riche, plantez 1 à 5 pieds par m².
Plantez également le Boehmeria en pot, de 35 cm minimum et bien drainé en fond.
Au printemps ou à l'automne.
Faites tremper le godet dans une cuvette d'eau pendant 5 min. Faites un trou de 30 cm sur 30. Ajoutez une poignée de compost à la terre, mélangez, positionnez la plante après l'avoir dépotée. Arrosez, paillez aussitôt.
En pot, installez la plante dans le substrat composé de terreau de feuilles et de sable.
Cette fougère facile d'entretien et aux frondes élégantes se comporte bien au jardin comme en pot.
Cette vivace apprécie les coins sombres.
Ce bégonia vivace et rustique éclaire les endroits légèrement ombragés avec son feuillage élégant et ses fleurs roses.
Cette plante peut s'installer en massif à mi-ombre. Elle présente une floraison spectaculaire.
Forest and Kim Starr/CC BY 2.0/Flickr
Si vous installez un Boehmeria en pot, surveillez très régulièrement l'arrosage, car la terre ne doit jamais se dessécher.
En pleine terre, surveillez l'arrosage les mois qui suivent la plantation, renouvelez le paillage chaque année, fin juin. Tous les ans, en mars, nettoyez les touffes des feuilles et tiges mortes.
Ces plantes ne semblent pas sujettes aux maladies ni aux attaques de nuisibles. Peut-être quelques limaces gourmandes, quand les nouvelles pousses apparaissent…
Raffi Kojian/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
En mars ou en octobre, sortez la touffe à la fourche-bêche, détachez les racines qui ont un départ de végétation. Replantez ces éclats aussitôt, en pleine terre ou en pot.
En été, bouturez les espèces arbustives en prélevant des tiges de 12 à 15 cm. Ôtez les feuilles de la base, installez-les dans un pot empli de terreau et de sable à parts égales. Placez le pot à l'ombre. Surveillez l'arrosage : le substrat doit rester frais mais pas détrempé.
En mars avril, lorsque les jeunes pousses sortent, méfiez-vous des limaces : faites des barrières autour de votre plante : sciure, sable, cendres…
Boehmeria nivea, ou ramie blanche, atteint 2 m de haut, parfois plus. On cultive cette plante pour ses fibres résistantes. Avec 2, 3 ou 4 récoltes par an suivant les régions, elle est fort utile. Ses fibres, moins longues que celles du chanvre, très solides, servent à la confection de cordes et de filets. Les plus longues – 25 cm – sont réservées à l’industrie textile, tandis que les plus courtes – 5 cm – servent à la fabrication du papier.
C’est l’une des plus anciennes plantes textiles, car son utilisation aurait débuté il y a plus de 6 000 ans (on trouve sa trace dans les bandelettes destinées à la préparation des momies, en Égypte).
Si cette plante n'est plus guère utilisée dans la confection de tissus, les fibres étant difficiles à extraire de la plante et à décortiquer à cause de la gomme qu'elles contiennent – et la teinture tient mal dessus –, grâce à la cellulose de bonne qualité contenue dans ces fibres, le papier fait avec ce matériau est très résistant. Un fil de ramie de la grosseur d’un fil de couture ne peut pas être cassé à la main. On trouve la ramie en petite quantité dans le papier qui sert à fabriquer les billets pour la Banque de France et dans le papier à cigarettes.
Le tissu obtenu a un aspect brillant comme la soie – d’où son surnom de soie végétale –, mais il n’en a pas la tenue. On peut aussi le confondre avec du lin, mais il n’a pas son pouvoir absorbant. Dans les vêtements, elle est encore parfois mélangée à d'autres fibres textiles plus courtes comme la laine.
Aujourd'hui, la ramie est principalement cultivée en Chine, Brésil, Philippines, Inde, Corée du Sud, Thaïlande et même aux États-Unis.
La ramie est fébrifuge.
Les feuilles des Boehmeria sont comestibles et la ramie est aussi cultivée comme plante fourragère.
Le genre Boehmeria est dédié à George R. Boehmer qui fut le premier à en faire la description. Il comprend environ 65 espèces d'arbustes, d'arbrisseaux et vivaces herbacées monoïques ou dioïques, originaires des zones tropicales, subtropicales et tempérées du globe, dont 25 espèces présentes en Chine.
Au Japon, la ramie sert à fabriquer un tissu traditionnel, le Miyako-Jōfu.
Un ouvrage chinois de Song Yingxing, « Tiangong kaiwu » ou « Créations de la nature et du travail de l’homme », qui date du xviie siècle, nous explique qu'il y a 2 variétés de ramie, une verte et une jaune, et que l'on peut en faire plusieurs récoltes par an.
La fibre diffère du lin, du chanvre et de la jute par sa couverture de pectine, difficile à éliminer. Le procédé d’élimination de la pectine pour avoir des fibres est décrit par Lu Chi dans le « Shih Ching », au IIIe siècle : ôter l’écorce avec un couteau de bambou ou de fer ; faire bouillir les fibres internes. Ce textile a été utilisé largement en ameublement dans le sud de la Chine.
Au XIIIe siècle, le gouvernement mongol a tenté d’introduire sa culture dans le nord de la Chine, mais le sol y est trop sec pour que la plante s'y plaise.
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