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Plantation
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JUILLET | AOÛT | SEPT. |
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Floraison
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Le colchique d’automne (Colchicum autumnale), parfois appelé tue-chien, appartient à la famille des Colchicacées et au genre Colchicum, qui comprend une centaine d’espèces de par le monde, principalement en Europe et en Asie Mineure.
Le colchique d’automne, dont le nom commun fait allusion à sa grande toxicité, pour les animaux comme pour les humains, nous vient de Turquie et d’Iran. Il est répandu dans toute l’Europe. Son principe actif, la colchicine, un alcaloïde, est utilisé en médecine contre les accès de goutte et les myalgies.
Sa fleur, qui sort de terre de façon étonnamment rapide en automne, avant les feuilles, qui n’apparaissent qu’en mai, ressemble à celle des crocus, mais de couleur blanche, mauve ou rose selon les cultivars. Elle s’en distingue également par le nombre d’étamines : 6 au lieu de 3.
Chaque bulbe donne plusieurs fleurs hautes de 15 à 20 cm, simples ou doubles, selon les cultivars, leurs grands tépales (hauts de 4 à 8 cm au bout d’un tube) colorés les font remarquer sur n’importe quel sol.
Les feuilles érigées, fines et étroites, sont d’un vert foncé luisant. Elles n’apparaissent qu’au printemps, avec le fruit en leur centre.
Le colchique est vivace et se multiplie spontanément par ses bulbes particuliers que l’on appelle cormes.
Faciles à cultiver et plantés groupés, les colchiques d’automne forment de belles taches colorées, souvent dès septembre ou octobre, et cela jusqu’en novembre.
Associés à d’autres bulbes d’automne, comme les cyclamens de Naples ou les sternbergias, ils composent de jolis parterres multicolores et gais, disséminés au milieu de la pelouse, ou dans les rocailles ou au pied des arbres. Ils égaient également vos intérieurs, en bouquets de fleurs ou en bacs ou pots.
Les gros cormes de colchiques peuvent se planter dès le mois de juillet et jusque très tard en saison (fin octobre) car même en fleur, leur reprise ne pose aucun problème.
Le colchique se développe bien même dans un sol ordinaire pauvre, pas trop calcaire, ni trop sec, plutôt frais, mais bien drainé.
Le colchique a une bonne rusticité jusqu’à -5 °C (et plus pour certaines variétés).
Plantez-les par groupes de 5 à 10 bulbes pour obtenir de beaux tapis colorés. Laissez-les en place plusieurs années, ils se multiplient seuls.
Si vous préférez, vous pouvez creuser une cuvette de 15 cm de profondeur dont vous ameublissez un peu le fond avec une griffe. Disposez ensuite vos cormes, pointe vers le haut et espacés de 10 cm. Puis recouvrez délicatement de terre non tassée, et égalisez la surface.
Dans les deux cas, il n’est pas nécessaire d’arroser.
Conseil : placez de petits repères lors de la plantation ou après la floraison afin de ne pas les déterrer par erreur entre la floraison et la reprise végétative.
Vous n’avez pas d’entretien particulier à effectuer pour le colchique.
Le colchique ne se taille pas.
Le colchique résiste remarquablement aux maladies et parasites.
Néanmoins, vous pouvez observer quelques rares cas de pourriture grise ou quelques limaces par temps humide.
Le colchique se naturalise dans une pelouse ou un sous-bois, c'est-à-dire qu'il s'étale tout seul. Cependant, vous pouvez le multiplier facilement au printemps (avril) en divisant ses cormes tous les 4 ou 5 ans pour le planter ailleurs.
Une fois détachés du gros bulbe, éliminez les bulbilles qui sont trop petites et ne repiquez que les plus gros pour qu'ils fleurissent à l'automne.
Pour lutter contre la pourriture grise, commencez par drainer votre sol et espacer vos plantations. La bouillie bordelaise est une solution naturelle et efficace :
Cette plante bien connue du monde antique tient une place singulière dans l’histoire de la médecine. Son usage était mentionné sur des papyrus égyptiens datés de 1500 avant J.-C., ainsi que dans d’antiques textes sacrés de Perse et d’Inde.
Qualifiée de « doigt d’Hermès » dans la mythologie grecque, son usage médicinal est évoqué aussi bien par Théophraste que plus tard par Hippocrate.
Diacoride le décrit au Ier siècle dans son De materia medica et évoque ses usages médicaux. Au IVe siècle, Actuarius, un médecin byzantin précise son usage thérapeutique dans les affections articulaires. Et c’est à Byzance que son usage sera codifié dans le traitement de la goutte.
C’est ensuite grâce à la médecine arabe que ces connaissances sont transmises au XVIe siècle aux médecins vénitiens et espagnols. Toutefois, c’est en Angleterre au XVIIe siècle que paraissent les premières publications consacrées à la colchicothérapie.
Enfin au XIXe siècle, en France, on extrait pour la première fois à l’École de pharmacie de Paris, la colchicine. Par ailleurs, le pharmacien Alfred Houdé met au point un procédé industriel de production à partir de la culture de Colchicum autumnale.
C’est aussi à cette époque que l’on commence à s’intéresser de plus près à d’autres de ses propriétés, dont son action sur la multiplication chromosomique aussi bien en médecine qu’en horticulture.
C’est en cela que cette humble fleur des champs, « couleur de cerne et de lilas » comme l’a immortalisée Guillaume Apollinaire, tient une place exceptionnelle dans l’histoire de la médecine.
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