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Plantation
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Floraison
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Récolte
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Taille
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Le noisetier commun, Corylus avellana, fait partie de la famille des Bétulacées, comme le bouleau. Son nom latin Corylus, qui a donné l’ancien nom français « coudrier », viendrait du grec korus, « casque », en raison de l’involucre qui coiffe le fruit. Le nom de « noisetier » apparaît au début du XVIe siècle. Quant au nom de genre, avellana, il évoque la région montagneuse d’Avellino, dans le sud de l’Italie, grande productrice de noisettes.
Le coudrier sauvage est spontané en Europe depuis la fin des glaciations au tertiaire. De nombreux fossiles de feuilles ont été retrouvés ainsi que des traces de fruits dans des sépultures néolithiques. Il pousse spontanément en lisière des bois, dans les taillis et les haies dans presque partout en France.
C’est un arbuste caduc multigaule de 2 à 6 m de haut, qui pousse en touffe d’abord érigée, puis étalée avec l’âge.
Les fleurs mâles s’épanouissent très tôt dans l’année, entre janvier et mars, en chatons jaunes pendants de 5 à 6 cm. Les fleurs femelles sont plus discrètes. Elles ne se distinguent d’un bourgeon à bois que par les stigmates rouges qui les ornent. Sur un même arbuste, les fleurs mâles s’épanouissent avant les fleurs femelles. Ces dernières ne seront donc pas fécondées par le pollen de leur propre arbre, mais par celui d’un autre plus tardif. C’est pourquoi il faut planter plusieurs variétés aux floraisons compatibles pour s’assurer d’une bonne récolte.
Les premières récoltes arrivent vers 5-6 ans, l’arbuste est en pleine production à partir de 8-10 ans et peut produire jusqu’à 60 ans.
La culture du noisetier est très facile au jardin, qu’il soit planté en bosquet, en haie libre ou en isolé. Très rustique, il pousse aussi bien en plaine qu’en montagne, jusqu’à 1 500 m d’altitude. Il a le plus souvent la forme d’un petit taillis.
Le noisetier commun est fort utile dans les jardins pour servir de clôture rustique, fournir des rames, des manches d’outils, tresser des plessis… Il fournit un bois facile à tailler, flexible et résistant, utilisé autrefois en vannerie, en tonnellerie et pour fabriquer des cannes. Les sourciers utilisent des baguettes de coudrier pour détecter la présence de l’eau.
Qualités nutritionnelles : la noisette est un des oléagineux les plus riches en oméga 3 – qui lutte contre le mauvais cholestérol – et les plus digestes. Elle est aussi très riche en vitamine E – qui stimule le système immunitaire – (25 g de noisettes fraîches couvrent plus de 40 % du besoin quotidien) et en magnésium (contre le stress et la fatigue).
Rustique, le noisetier pousse aussi bien en bord de mer qu’en Île-de-France ou en montagne, à la mi-ombre comme au plein soleil. Cependant, sa floraison et donc sa fructification seront meilleures dans un lieu lumineux et pas trop froid.
Il s’accommode de tous les sols, même très calcaires, mais préfère les terres fraîches et bien drainées. La fraîcheur du sol au moment de la fructification influe sur la grosseur des fruits.
Conseil : en sol lourd, plantez plutôt au printemps.
En haie, espacez les jeunes plants de noisetier de 1,50 à 2 m. En bosquet ou en alignement laissez un écartement de 3 m, et en isolé, comptez un diamètre de 5 m. Comptez 10 m pour le noisetier de Byzance.
La taille à la plantation est inutile.
Les deux premières années, arrosez tous les 15 jours en été et veillez à conserver le sol propre en cours de végétation.
Tous les ans à l'automne, apportez une ou deux pelletées de compost.
La taille du noisetier consiste à rajeunir progressivement les touffes à partir de la 10e année. Elle se pratique à l’automne, après la récolte.
Bon à savoir : les noisetiers tortueux sont greffés. Aussi, les rejets qui repartent du pied doivent impérativement être supprimés, sous peine de prendre le dessus sur la variété « tortueuse ».
Le principal ennemi des amateurs de noisettes est sans conteste le balanin. Ce petit charançon perce les fruits en début d’été et y dépose un œuf. La larve se développe en se nourrissant de l’amandon, provoquant la chute des noisettes avant leur maturité. Elle s’échappe alors de la coque par un petit trou et s’enfouit dans le sol, au pied du noisetier, où elle passe l’hiver à une faible profondeur.
Le noisetier peut être victime du phytopte, un acarien minuscule qui s’attaque aux bourgeons. On remarque sa présence aux galles que sa piqûre provoque sur ces derniers.
La récolte des noisettes fraîches débute en juillet.
Celle des noisettes sèches se fait lorsque les fruits deviennent bruns et qu'ils se détachent de leur involucre. Étalez-les dans un endroit sec et aéré durant 15 jours pour les faire sécher.
Éliminez les fruits qui présentent un trou. Conservez les autres noisettes avec leur coquille dans un local sec et aéré durant un an.
Le noisetier se multiplie par semis en automne, marcottage ou division au printemps. La multiplication par bouture est aussi possible, en novembre avec une branche d'extremité de la grosseur d'un crayon.
Semez les noisettes dès la récolte, en pépinière, au pied d'un mur orienté au nord. Attention aux rongeurs ! Installez des protections (grillage ou autre).
Vous pourrez les planter en place (en marquant l'endroit pour ne pas l'oublier) au printemps, lorsque la coque s'entrouvrira et qu'elles seront prêtes à germer.
Vous pouvez aussi stratifier les graines en plaçant les noisettes, sans qu'elles se touchent, dans un pot en terre cuite, une couche de noisettes entre deux couches de sable humide, jusqu'à remplir le pot. Enterrez ensuite ce dernier au pied d'un mur au nord, recouvert d'un grillage.
Le marcottage s'effectue généralement en cépée, c'est-à-dire sur la touffe elle-même.
Pour diviser le noisetier :
La lutte chimique contre le balanin n’est pas très efficace. Mieux vaut adopter des méthodes plus douces et plus fiables.
Le noisetier est très utile dans les vergers. Sa ramure touffue permet de créer des haies brise-vent, il sert de refuge à quantité de petits animaux.
Enfin, le noisetier est l’hôte d’un puceron spécifique, le puceron jaune du noisetier. Ce dernier n’a pas d’incidence sur la croissance de la végétation, mais réduit un peu la récolte par ses prélèvements de sève. En revanche, il ne s’attaque pas aux autres arbres fruitiers et sert de garde-manger à toute une population d’auxiliaires potentiellement actifs contre les autres parasites des vergers. Il vaut peut-être mieux réfléchir à deux fois avant de l’exterminer !
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