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Plantation
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Floraison
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Taille
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Le prunier est un arbre fruitier de petite taille (3 à 8 m) qui pousse sous tous les climats tempérés et supporte des températures négatives jusqu'à -17 °C.
Sa floraison très décorative a lieu en mars ou avril. Les fleurs blanches apparaissent sur les rameaux de l'année précédente.
Selon les variétés, les prunes arrivent à maturité entre fin juin et septembre et se dégustent de mille et une façons.
Facile à cultiver, le prunier nécessite peu de soins.
Les pruniers font partie de ces arbres qui embellissent le paysage. Ses fleurs délicates sont blanches. Le prunier apporte aussi beaucoup de fraîcheur.
Pouvant faire, pour les plus grands, de 6 à 8 m de haut et de 3 à 4 m de large, il faut lui prévoir un emplacement suffisant pour le voir s'épanouir pleinement.
Même s'il s'agit d'un arbre plutôt facile à planter (surtout en formes libres), vous devez cependant respecter quelques conditions pour obtenir de bons résultats. Pour sa culture, il lui faut un environnement ensoleillé même s'il est réputé rustique.
Le prunier aime le soleil direct et être à l'abri des vents forts. De plus, il ne craint pas le froid (jusqu'à -17 °C) et peut être cultivé en altitude (1 000 m).
Vous devez planter le prunier entre novembre et mars lors du repos de la végétation, qu'il produise des quetsches, des mirabelles ou des reines-claudes.
Vous pouvez le planter durant tout l'hiver, à condition que le sol ne soit pas gelé, ni détrempé ni encore recouvert de neige.
La première étape consiste à bien préparer le terrain pour assurer à votre prunier une reprise rapide. Vous devez l'installer en situation ensoleillée. La nature du terrain doit être légère, profonde, drainante, riche, un peu acide et surtout sans humidité stagnante.
Note : si vous ne plantez qu'un seul prunier, choisissez une variété autofertile comme le prunier d'Ente, le 'Mirabelle de Nancy' ou le 'Quetsche d'Alsace'. Si vous en plantez plusieurs, n'hésitez par à mélanger les variétés afin de stimuler la pollinisation et donc la fructification. Dans ce cas, pour l'aspect esthétique, plantez les arbres distants de 6 à 7 m avec une disposition en carré, rectangle ou quinconce.
Le prunier est facile à cultiver mais demande quelque attention durant les deux premières années suivant la plantation, période où il a besoin d'apports d'eau très régulièrement (un seau par semaine). Après, il se contente généralement des précipitations naturelles.
Retenez cependant qu'il n'aime pas la terre trop sèche. Les signes de déshydratation se remarquent lorsque ses feuilles ou ses fruits tombent prématurément. Sachez que l'eau de pluie lui est très bénéfique.
Conseil : en cas de grande sécheresse, arrosez le soir ou le matin après avoir biné la terre au pied de l'arbre. Après l'arrosage, paillez le pied avec des végétaux secs (écorces, feuilles mortes, paille, etc.).
Généralement, le prunier trouve seul sa nourriture dans le sol (terre ordinaire et profonde de jardin). Un apport de fumier en automne et d'engrais pour arbres fruitiers (contenant du potassium) au printemps lui est très bénéfique, vous assurerez ainsi sa fructification.
En cas de carence, ses feuilles jaunissent et ses fruits restent petits.
Conseil : rappelons qu'à la plantation, un apport en azote (corne broyée) à décomposition lente l'aidera à démarrer en douceur et à développer sa ramure.
Le prunier est un arbre capricieux, difficile à maîtriser. On distingue deux sortes de taille :
Vous effectuerez la taille de formation avant que l'arbre ne soit productif, soit durant les 3 années suivant la plantation du prunier.
L'objectif est de donner un port optimal à l'arbre : hauteur du tronc, nombre et orientation des branches charpentières… Soyez particulièrement attentif à vos interventions réalisées lors des deux premières années car elles sont déterminantes pour la structure définitive de l'arbre.
N'omettez pas, après la taille, de badigeonner le tronc et les plaies afin de favoriser la cicatrisation et de protéger l'arbre des maladies. Utilisez pour cela un mastic cicatrisant.
C'est ainsi qu'on appelle l'opération de taille d'automne. Elle a pour objectifs :
Le prunier réagit vivement et de façon anarchique aux opérations de taille. Les premières années, laissez-le s'installer sans intervenir. Après quelques années de production, lorsque l'arbre commence à vieillir, supprimez, tous les 4 ou 5 ans, les vieux rameaux retombants.
Les années de forte production, éclaircissez les fruits.
Conseil : comme tout fruitier, le prunier est sensible aux maladies, réalisez donc des coupes bien lisses avec des lames bien aiguisées pour le sécateur. Pour les branches plus grosses, utilisez une scie.
Comme tous les arbres fruitiers, le prunier a besoin de soins attentifs pour prévenir les attaques de ravageurs, pucerons, insectes et cochenilles. Parmi les maladies principales du prunier, nous retrouvons : la rouille, la sharka et le chancre du prunier.
Comme pour d'autres fruitiers, moniliose, capsocarpe du prunier, pucerons, araignées rouges et chancre bactérien peuvent également attaquer le prunier.
Elle peut provoquer des dégâts importants notamment sur la production des fruits. Elle est favorisée par les périodes de pluies printanières.
Si vous observez sur les feuilles de petites pustules de couleur rouille à brun foncé sur la face inférieure des feuilles et de petites nécroses jaunes sur la face supérieure, il vous faut réagir très vite.
Les feuilles chutent prématurément et les fruits ne mûrissent pas normalement. L'aoûtement des bois peut en être également perturbé. La rouille intervient généralement de fin avril à mi-juillet et se rajoute au risque de moniliose (champignon) en juin.
En prévention, au gonflement des bourgeons et à la chute des pétales, traitez avec une solution cuprique. Recommencez 3 semaines après le dernier traitement.
Le chancre n'est pas une maladie propre au prunier. Nous la retrouvons notamment, pour d'autres fruitiers, chez le pommier et le cerisier.
Reconnaissable, cette maladie affecte l'écorce sous forme d'une tache brune et concave qui s'étend rapidement sur le tronc ou sur les branches. La maladie s'accompagne généralement de crevasses, de boursouflures, de bourrelets et autres déformations de l'écorce qui se nécrose, contaminant à son tour le bois sous-jacent. Vous pourrez aussi observer des écoulements de gommes dorées.
Attention : les chancres peuvent détruire un arbre entier, s'ils s'attaquent au tronc ou à plusieurs grosses branches.
Cette maladie (virus) trouve son origine en Bulgarie où son nom signifie « variole ». C'est en 1916, près de la frontière bulgaro-yougoslave, qu'elle a été découverte sur quelques pruniers pour se propager très vite vers les vergers des pays voisins. Elle peut atteindre également d'autres arbres fruitiers à noyau tels que pêcher, l'abricotier…
Bon à savoir : la sharka ne représente pas de danger pour la santé des humains ou des animaux.
La sharka affecte énormément le rendement de la récolte. Les fruits, impropres à la consommation, présentent des difformités, des marques colorées et un goût très acide. Feuilles, fruits, rameaux de bois et noyaux sont touchés. La maladie se transmet par le biais des pucerons ainsi que par le greffage, le surgreffage et par le transfert de plants infectés.
Note : son retentissement économique en Europe a entraîné la recherche de création de variétés résistante (OGM et autres).
Le seul traitement efficace consiste à arracher et brûler les arbres atteints car le risque de dissémination de la maladie est très important.
Il faut également créer autour de la zone contaminée un cordon sanitaire en arrachant les autres espèces végétales, véritables réservoirs viraux de la sharka.
Pour tenter de prévenir l'apparition et l'extension de la sharka dans un verger, prenez soin de :
Si malgré tout vous constatez l'apparition de cette maladie sur vos pruniers (ou aussi sur vos pêchers ou abricotiers), n'hésitez pas étant donné sa contagiosité, à la déclarer sans tarder auprès des techniciens concernés de la chambre d'agriculture de votre département.
Note : cette maladie dévastatrice peut être confondue avec diverses carences ou avec la fausse sharka, une autre maladie virale due au virus des taches foliaires chlorotiques du pommier, qui n'atteint aussi que certaines variétés de pruniers chez qui elle est moins répandue. Seuls un professionnel expérimenté, technicien agricole ou pépiniériste pourra vous aider à faire la différence.
Il vous faudra attendre à 7 ans après la plantation d'un prunier pour profiter d'une récolte.
Attention : le temps de la récolte ne dure pas plus de 2 semaines environ. Le fruit évolue vite et attire les guêpes. Vous devez ramasser les fruits pourris tombés au sol afin d'éviter la propagation des champignons (moniliose) d'une année sur l'autre.
La prune est certes un fruit de bouche mais elle se déguste et se conserve aussi en sirop, en confiture et en eau de vie.
Le prunier se reproduit par semis, par greffage ou par séparation des rejets (drageons).
Cependant, le mirabellier est le seul prunier à pouvoir être reproduit fidèlement par semis.
Pour reproduire à l'identique une variété de pruniers, la greffe reste le meilleur moyen. Pour débuter, choisissez la greffe en écusson qui se pratique dès la mi-août jusqu'à fin septembre aussitôt que l'écorce commence à se détacher de l'aubier.
Retenez aussi que la greffe en incrustation (incrustation d'un greffon dans une fente triangulaire) pratiquée en mars à la reprise de végétation ou en septembre en sève descendante donne aussi de bons résultats.
Le choix du porte-greffe est simple puisque le prunier se greffe sur prunier. Un noyau de prune peut aussi faire l'affaire et vous donnera un porte-greffe très vigoureux sur lequel vous effectuerez la greffe.
Après le greffage, ne touchez pas au porte-greffe pendant 2 à 3 semaines et protégez-le des lapins à l'aide d'un grillage.
Si votre prunier a tendance à drageonner, récupérez les jeunes pousses au printemps en coupant un bout de racine et en évitant de blesser la plante mère.
Ce mode de multiplication vous donnera une espèce identique à celle du pied mère. Attention toutefois, ce nouvel arbre aura tendance à drageonner à son tour. En pratique :
Planter un noyau de prune est une méthode simple et économique.
Note : vous pouvez aussi procéder par stratification de noyaux mais la méthode est un peu plus compliquée que le semis qui est d'une simplicité enfantine.
Pour protéger le prunier, n'hésitez pas en prévention à pratiquer des pulvérisations de purin prêle et d'ortie qui vont renforcer les défenses de l'arbre et l'aider à lutter préventivement contre les maladies fongiques.
Un paillage au pied de l'arbre évite la pousse des mauvaises herbes, protège les racines du froid l'hiver et de l'évaporation de l'eau l'été.
Il est difficile d'établir avec certitude l'origine du prunier (famille des Rosacées). Il semblerait que le prunier sauvage abondant dans les haies ne soit pas l'ancêtre unique des pruniers actuels. D'autres types venus de Grèce et d'Asie Mineure sont intervenus.
La culture du prunier remonte à des lustres. Les Égyptiens puis les Étrusques, les Grecs et les Romains en étaient friands et connaissaient, déjà à l'époque, la technique de la prune séchée. On la retrouve d'ailleurs dans les tombeaux égyptiens comme provision pour l'au-delà. Les médecins grecs, romains et arabes conseillaient sa consommation. Hérodote, Pline l'Ancien, Hippocrate, Galien, Avicenne font partie des nombreux auteurs qui en faisaient état dans leurs ouvrages.
Sous l'impulsion des Grecs et des Romains, le prunier s'établit dès l'Antiquité sur tout le pourtour méditerranéen. Une douzaine de variétés de prunes était connue des Romains. Chez nous, la culture du prunier se développa dans la première province romaine de la « Narbonnaise ». Dès le Moyen-Âge, la prune devint le fruit de prédilection des Espagnols puis des Français.
Plus tard, les moines bénédictins de l'abbaye de Clairac (près d'Agen) hybrident des pruniers locaux avec des plans de pruniers de Damas ramenés de Syrie. C'est ainsi qu'est né le prunier d'Ente et que l'on obtint par séchage au soleil les premiers pruneaux d'Agen. Après le terrible hiver de 1709, la production de la prune d'Ente quitta peu à peu le Quercynois pour venir s’étendre à tout le Sud-Ouest.
À la Renaissance, la prune fait partie des fruits les plus appréciés. L'une des variétés prend le nom de « reine-claude », en l'honneur de l'épouse de François 1er qui s'en délectait.
Aujourd'hui, on retrouve dans le Nord-Est la mirabelle et la quetsche, et dans le Sud-Ouest la reine-claude, la prune d'Ente ainsi que des variétés américano-japonaises. Les plus grands producteurs de prunes demeurent l'Italie, la France et l'Allemagne.
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