Noyer

Noyer en résumé

Dénomination

  • Nom(s) commun(s)

    Noyer, Calottier

  • Nom(s) latin(s)

    Juglans regia

  • Famille

    Juglandacée

  • Type(s) de plante

    Arbre ▶ Arbre fruitier

    Plante comestible ▶ Arbre fruitier

Esthétique

  • Couleur des fleurs

  • Couleur des feuilles

  • Végétation Vivace : Plante qui vit plus de deux ans.
    Annuelle : Plante qui vit moins d'un an.
    Bisannuelle : Plante dont le cycle de vie dure deux années. La première année, la plante se développe la seconde année, elle donne fleurs et fruits, puis elle meurt.
    Pour en savoir plus

    Vivace
  • Feuillage Persistant : Le feuillage dure toute l'année.
    Semi-persistant ou semi-caduc : La plante conserve une partie de son feuillage toute l'année.
    Caduc : La plante perd ses feuilles à l'automne.
    Pour en savoir plus

    Caduc
  • Forme

    Arrondi, en boule ou ovale
  • Hauteur à maturité La hauteur à maturité est la hauteur à laquelle la plante s'élève naturellement quand elle bénéficie des conditions les plus favorables.
    La plante pourra prendre du temps pour atteindre cette hauteur, en fonction de la vitesse de sa croissance.
    La plante pourra aussi ne jamais atteindre sa hauteur à maturité, si elle est taillée régulièrement, ou si elle n'est pas cultivée dans les conditions optimales pour sa croissance.
    Pour en savoir plus

    > 10 m
  • Largeur à maturité

    10 à 15 m

Jardinage

  • Entretien Facile : La plante ne nécessite pas de soin particulier, ou des soins très simples.
    Modéré : La plante nécessite des soins réguliers ou un peu de pratique en jardinage.
    Difficile : La plante nécessite des soins importants et un savoir-faire en jardinage.
    Pour en savoir plus

    Facile
  • Besoin en eau Le besoin en eau de la plante peut être assuré par la pluie, l'humidité naturelle du sol ou l'arrosage. Pour évaluer l'arrosage nécessaire, il faut aussi prendre en compte la température ambiante, à cause de l'évaporation, et de la capacité du sol à retenir l'eau.
    Faible : Pour une plante d'intérieur, arroser tous les mois. Pour une plante d'extérieur, elle supporte bien la sécheresse.
    Moyen : Pour une plante d'intérieur, arroser toutes les semaines ou toutes les deux semaines. Pour une plante d'extérieur, elle aura besoin d'apports d'eau avant que le sol sèche.
    Important : Pour une plante d'intérieur, arroser plusieurs fois par semaine. Pour une plante d'extérieur, il lui faut des apports d'eau abondants et réguliers.
    Pour en savoir plus

    Moyen
  • Croissance Lente : La plante atteint sa maturité en plusieurs décennies.
    Normale : La plante atteint sa maturité en quelques années.
    Rapide : La plante atteint sa maturité en quelques mois.
    Pour en savoir plus

    Normale
  • Multiplication La multiplication consiste à créer une nouvelle plante soi-même.
    Semis : La plante se reproduit par la plantation de graines.
    Pour en savoir plus
    Division : Une partie de la racine (rhizome, tubercule) sert à créer de nouvelles pousses.
    Pour en savoir plus
    Bouturage : Une branche est plantée en terre, où elle produit de nouvelles racines.
    Pour en savoir plus
    Marcottage : La branche n'est pas coupée de la plante mais elle est en partie enfouie dans la terre, où elle développe ses propres racines.
    Pour en savoir plus
    Greffe : Un fragment de plante est implanté sur une autre plante.
    Pour en savoir plus
    Impossible : Il n'est pas possible, pour un particulier, de multiplier sa plante. S'il en veut une autre, il lui faut l'acheter auprès d'un professionnel.

    Semis Greffe
  • Résistance au froid Résistante (rustique) : Plante résistante au gel.
    À protéger (semi-rustique) : Plante qui supporte la fraîcheur mais qui nécessite une protection contre le gel.
    À rentrer (fragile) : Plante qui craint le froid et qui doit être abritée pendant la saison froide.
    Pour en savoir plus

    Moyenne
  • Type de sol Sol argileux : Terre lourde et collante quand elle est humide, qui durcit et craquelle en séchant.
    Sol calcaire : Terre claire et crayeuse, sèche l'été et boueuse l'hiver.
    Sol sableux : Terre légère, facile à travailler et qui retient mal l'eau.
    Sol caillouteux : Sol chargé de cailloux et pauvre en matières organiques.
    Humifère : Noire et facile à travailler, elle ressemble à la terre en forêt.
    Terre de bruyère : Sol acide (pH 4 à 5), sableux et riche en humus.
    Terreau : C'est facile, cette terre s'achète en magasin !
    Pour en savoir plus

    Sol calcaire Humus
  • PH du sol Le pH mesure l'acidité du sol.
    Sol alcalin : Le pH est supérieur à 7. Il s'agit principalement des sols calcaires.
    Sol neutre : Le pH est compris entre 6,5 et 7,2. La plupart des plantes y poussent correctement.
    Sol acide : Le pH est inférieur à 7. Il s'agit principalement des terres de bruyère.
    Pour en savoir plus

    Sol neutre
  • Humidité du sol L'humidité du sol ne dépend pas de la pluie, mais de la manière dont le sol conserve l'eau ou non.
    Sol drainé : Sol frais mais où l'eau ne stagne pas.
    Sol humide : Sol où de l'eau stagne.
    Sol sec : Sol qui ne retient pas l'eau.
    Sol frais : Sol qui reste constamment humide (mais pas trempé). Pour en savoir plus

    Sol drainé
  • Densité

    8 à 10 m minimum entre 2 plants

Emplacement

  • Exposition Soleil : La plante doit avoir du soleil direct toute la journée. En intérieur, c’est directement (moins d’1 m) devant une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Mi-ombre : La plante doit avoir du soleil une partie de la journée seulement. En intérieur, c’est devant une fenêtre à l’est ou plus éloignée d’une fenêtre orientée sud ou ouest.
    Ombre : La plante doit être à l'ombre d'autres plantes. En intérieur, c’est le cas des pièces en hiver, des fenêtres au nord ou en partie occultées et quand la plante est loin de la fenêtre (+ de 2 m).
    Pour en savoir plus

    Soleil
  • Utilisation extérieure

    Verger Plantation isolée
  • Plantation Pleine terre : La plante peut être plantée directement dans la terre.
    Bac, pot ou jardinière : La plante peut être plantée dans un bac. (Le volume du bac doit être adapté à la taille de la plante.)
    Pour en savoir plus

    Pleine terre
  • Climat

Plantation

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Floraison

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Récolte

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Taille

JANVIER FÉVRIER MARS
AVRIL MAI JUIN
JUILLET AOÛT SEPT.
OCT. NOV. DÉC.

Dans le noyer, rien ne se perd ! Arbre précieux, il est planté aussi bien pour sa beauté ornementale que pour ses fruits ou encore pour son bois dur et recherché en ébénisterie, sculpture, tournerie et menuiserie. Ses feuilles sont utilisées en pharmacologie et en usage vétérinaire et ses racines servent de revêtement dans certaines voitures de luxe…

Le noyer a l'avantage d'être très rustique (jusqu'à -25 °C). Cependant, ses jeunes pousses vertes craignent les gelées printanières. Pour les régions situées au nord, il existe des variétés plus tardives qui évitent ainsi le risque des gelées de printemps.

Prenez garde lors de son implantation à lui laisser une place suffisante car il est très imposant !

Sa floraison, au début du printemps, colorera votre jardin grâce à ses jolies fleurs mâles groupées en chatons pendants insérés latéralement sur les rameaux et qui apparaissent avant les feuilles. Les fleurs femelles plus discrètes sont réunies par 3 ou 4 aux extrémités des rameaux. Elles ne sont visibles que de près.

Espèces et variétés de noyer

La plupart des noyers couramment utilisés en France sont des variétés de Juglans regia. Elles diffèrent principalement par la taille et la qualité des noix, la période de récolte et le port de l'arbre. Certaines sont anciennes, d'autres plus récentes ou sont importées d'Amérique.

Espèce monoïque, le noyer est auto-fertile mais, pour la production en verger, il vaut mieux planter plusieurs variétés se fécondant entre elles car il existe un décalage dans le temps entre les floraisons mâles et femelles, chacune durant peu de temps.

Il ne produit pas de fruits avant une quinzaine d'années pour la plupart des variétés. Il existe toutefois quelques variétés à mise à fruit plus rapide ou même très rapide : à partir de 4 à 5 ans après la plantation !

Variétés traditionnelles (variétés de Juglans regia)

'Bijou'

Variétés traditionnelles (variétés de Juglans regia) 'Bijou'
  • Variété : 'Bijou'
  • Qualité des noix et usage : Très grosses noix de 5 à 6 cm de diamètre à coque dure, qui servait autrefois à faire des boîtes à bijoux.
  • Période de floraison et de récolte : Maturité assez tardive : début octobre.
  • Qualités de l'arbre et pollinisateur : Arbre productif. Port érigé.

'Franquette'

Variétés traditionnelles (variétés de Juglans regia) 'Franquette'
  • Variété : 'Franquette'
  • Qualité des noix et usage : Grosses noix à coque demi-dure. Arôme délicat : pour cerneaux.
  • Période de floraison et de récolte : Floraison tardive : de mi-mai à juin.
  • Qualités de l'arbre et pollinisateur : Arbre vigoureux et rustique. Mise à fruits rapide : à partir de 10 ans environ. Pollinisateurs : 'Mayette', 'Meylannaise' et 'Ronde de Montignac', 'Parisienne'.

'Meylannaise'

'Meylannaise'
  • Variété : 'Meylannaise'
  • Qualité des noix et usage : Noix globuleuses de taille moyenne.
  • Période de floraison et de récolte : Floraison tardive en mai juin. Production assez tardive, octobre.
  • Qualités de l'arbre et pollinisateur : Très vigoureux. Rendement moyen. Port semi-érigé. Excellent pollinisateur.

'Ronde de Montignac'

'Ronde de Montignac'
  • Variété : 'Ronde de Montignac'
  • Qualité des noix et usage : Coque claire, à pointe développée. Noix assez petites mais savoureuses.
  • Période de floraison et de récolte : Floraison tardive en mai-juin. Récolte tardive : octobre-novembre.
  • Qualités de l'arbre et pollinisateur : Assez vigoureux. Port semi-érigé. Espèce pollinisatrice.

'Parisienne'

Variétés traditionnelles (variétés de Juglans regia) 'Parisienne'
  • Variété : 'Parisienne'
  • Qualité des noix et usage : Noix légèrement rectangulaire, s'ouvrant facilement. Goûteuses.
  • Période de floraison et de récolte : Floraison tardive, mai-juin.
  • Qualités de l'arbre et pollinisateur : Arbre vigoureux. S'adaptant à des sols de richesse moyenne Pollinisateurs : 'Franquette', 'Mayette'.

'Marbot'

Variétés traditionnelles (variétés de Juglans regia) 'Marbot'
  • Variété : 'Marbot'
  • Qualité des noix et usage : Noix globuleuses, s'ouvrant facilement. Surtout pour la noix fraîche.
  • Période de floraison et de récolte : Floraison assez tardive, en mai.
  • Qualités de l'arbre et pollinisateur : Arbre très vigoureux Rendement moyen Port érigé ou semi-étalé Pollinisateur : 'Franquette'

Variétés nouvelles (variétés de Juglans regia)

Ferjean®

Ferjean®
  • Variété : Ferjean®
  • Qualité des noix et usage : Noix savoureuse de taille moyenne à la coque fine.
  • Période de floraison et de récolte : Floraison assez précoce en avril. Récolte assez tardive en octobre.
  • Qualités de l'arbre et pollinisateur : Mise à fruits très rapide, après 5 ans environ. Port semi-érigé. Demande un sol riche et de l'eau. Résiste à la bactériose.

Pieral-Lara®

Pieral-Lara®
  • Variété : Pieral-Lara®
  • Qualité des noix et usage : Très grosse noix à coque mince. Bonne qualité, saveur douce.
  • Période de floraison et de récolte : Récolte précoce : fin septembre.
  • Qualités de l'arbre et pollinisateur : Port semi-érigé à semi-étalé. Vigueur moyenne. Mise à fruits très rapide (4 ou 5 ans). Pollinisateurs : 'Franquette', Fernette et 'Ronde de Montignac'.

Variétés américaines

Chandler®

Chandler®
  • Variété : Chandler®
  • Qualité des noix et usage : Grosse noix précoce Bonne qualité.
  • Période de floraison et de récolte : Floraison assez précoce : fin avril.
  • Qualités de l'arbre et pollinisateur : Peu vigoureux. Forme semi-étalée. Pollinisateur : Fernette®.

'Hartley'

'Hartley'
  • Variété : 'Hartley'
  • Qualité des noix et usage : Grosse noix bonne qualité.
  • Période de floraison et de récolte : Floraison précoce mi-mars-mi-avril. Récolte assez tardive.
  • Qualités de l'arbre et pollinisateur : Vigoureux. Mise à fruit rapide : 10 ans. À planter dans des régions à climat chaud.

Variétés à bois uniquement

Noyer noir ou Noyer d'Amérique (Juglans nigra)

Variétés à bois uniquement Noyer noir ou Noyer d'Amérique (Juglans nigra)
  • Variété : Noyer noir ou Noyer d'Amérique (Juglans nigra)
  • Qualité des noix et usage : Noix amères.
  • Période de floraison et de récolte : Cultivé pour l'ornement et son bois apprécié des ébénistes.
  • Qualités de l'arbre et pollinisateur : Grand arbre à développement rapide. Adapté aux sols lourds et humides.

'Lozeronne'

'Lozeronne'
  • Variété : 'Lozeronne'
  • Qualité des noix et usage : Très petits fruits.
  • Période de floraison et de récolte : Sans intérêt.
  • Qualités de l'arbre et pollinisateur : Plants vigoureux. Excellente qualité de bois.

Noyer hybride (J. regia x J. nigra)

Noyer hybride (J. regia x J. nigra)
  • Variété : Noyer hybride (J. regia x J. nigra)
  • Qualité des noix et usage : Aucun fruit.
  • Période de floraison et de récolte : Sans intérêt.
  • Qualités de l'arbre et pollinisateur : Croissance très rapide. La circonférence augmente en moyenne de 5 cm par an.

Plantation du noyer

Plantation du noyer

Le semis du noyer est facile à réaliser. Semez de préférence en pot car cette méthode permet de bien contrôler le développement de sa forte racine pivotante. Mais vous pouvez aussi le semer directement en pleine terre.

Retenez que les espèces hybrides donnent des résultats aléatoires. Mieux vaut choisir de semer une espèce type ou de greffer le jeune plant.

Le semis est réalisé au printemps avec des noix récoltées à l'automne et qui ont subi au préalable une stratification hivernale.

Pour le semis, choisissez les plus beaux sujets.

La stratification des noix

  • Prenez une caissette.
  • Déposez sur le fond un feutre géotextile.
  • Recouvrez le feutre de 15 cm de sable.
  • Posez les noix débarrassées de leur bogue par-dessus le sable en une seule couche en les espaçant bien.
  • Recouvrez-les d'une nouvelle couche de sable de 15 cm.
  • Fixez un grillage par dessus (pour éviter les rongeurs).
  • Placez la caissette à l'extérieur et au nord.
  • Les noix devraient avoir germé en mars.

Pour le semis en pot

  • Déposez au fond du pot une couche de billes d'argile.
  • Disposez les noix, espacées, sous 7 cm de terreau spécial semis.
  • Tassez un peu la terre.
  • Arrosez.
  • Après le semis, installez votre pot en pépinière abritée.

Pensez à arroser régulièrement. Un an plus tard, repiquez le semis en container. La troisième année, vous pourrez l'installer en pleine terre.

Il vaut beaucoup mieux l'installer directement en pleine terre, le pivot se développera beaucoup mieux. L'étape du pot est à réserver aux cas difficiles (terrain très sale ou très sec…).

Pour le semis en pleine terre

Choisissez un emplacement dégagé, à l'abri du vent et ensoleillé.

  • Binez et désherbez le sol.
  • Ajoutez un peu de sable et de compost.
  • Plantez vos noix germées par 3 à 6 cm environ de profondeur en les espaçant d'une bonne dizaine de centimètres.
  • N'omettez pas d'espacer les semis d'au moins 8 m.
  • Arrosez.
  • Au printemps suivant, sélectionnez le sujet le plus vigoureux sur les 3 noix semées.
  • Protégez le jeune plant restant d'un grillage.
  • Arrosez régulièrement principalement les 3 premières années.

Note : vous pouvez réaliser vous-même votre compost à partir de feuilles mortes, déchets de tonte, de taille, épluchures, etc.

Où le planter ?

Le noyer n'aime pas les climats froids. En effet, même s'il résiste aux hivers rigoureux jusqu'à -25 °C, il craint cependant les dernières gelées pour ses jeunes pousses. Cette sensibilité aux gelées de printemps fait qu'un noyer ne se développera pas correctement au nord de la Loire.

On peut en trouver cependant jusqu'à 1 000 m d'altitude dans le sud de la France.

Un noyer pouvant atteindre plus de 20 m de haut et 15 m de large, plantez-le de préférence dans un emplacement bien dégagé de 15 à 20 m de diamètre, en pleine lumière et abrité des vents forts, dans un sol profond et bien drainé. Il aime les sols argileux mais supporte également le calcaire. Il se développe plus rapidement dans un sol riche.

Prenez garde à ne pas le planter trop proche de votre maison car dès le printemps il dispense une ombre épaisse et fraîche à travers laquelle le soleil ne passe pas du tout.

Note : la distance à prévoir entre deux plants de noyer est de 8 à 10 m au minimum.

Quand planter le noyer ?

Plantez le noyer de préférence à l'automne surtout s'il est à racines nues.

En container, vous pouvez également le planter au printemps en veillant à son arrosage régulier durant l'été et l'automne.

Comment le planter ?

Pour planter un noyer :

  • Creusez le trou de 1 m de côté sur 1 m de profondeur, quelques semaines avant la date prévue de plantation de l'arbre.
  • Déposez au fond du trou de l'engrais spécial arbres fruitiers et recouvrez-le de 3 à 5 cm de terre meuble.
  • Positionnez un tuteur.
  • Pour le noyer à racines nues :
    • Coupez à l'aide d'un sécateur une partie du chevelu.
    • Supprimez les racines cassées.
    • Faites tremper les racines dans un seau rempli d'un mélange épais de terre de jardin et d'eau pour les praliner et assurer ainsi une meilleure reprise.
  • Pour le noyer en motte :
    • Faites tremper au préalable la motte dans un bac d'eau.
    • Laissez-le égoutter.
    • Coupez les branches blessées.
  • Déposez le noyer à la bonne hauteur en étalant les racines. Le collet ne doit pas être enterré.
  • Rebouchez le trou sans omettre de faire une cuvette de terre autour du tronc.
  • Remplissez la cuvette d'eau.
  • Reliez le tronc de l'arbre au tuteur, solidement mais sans blesser l'écorce du jeune plan.

Note : comptez environ 7 à 8 ans pour récolter les premières noix.

Idées d'association

Hakonechloa

L'hakonechloa dorée forme au fil des années de beaux coussins à son pied.

Géranium vivace

Certains géraniums comme maccrorhizum poussent bien sous son couvert.

Pervenche

Les pervenches (Vinca) à petites ou grandes fleurs se satisfont aussi de son ombre sèche.

Hortensia

Les hortensias arborescens animent la base du noyer toute la belle saison.

Culture et entretien du noyer

Culture et entretien du noyer

Pour que votre noyer se développe bien, assurez-lui un bon entretien durant ses premières années. Une fois adulte, le noyer n'a quasiment plus besoin de soins.

  • Après l'avoir planté, disposez du paillis sur le sol, afin de maintenir une fraîcheur favorable au développement de ses racines.
  • Pour soutenir sa croissance, n'hésitez pas à l'arroser souvent.
  • L'arbre est gourmand, faites un apport régulier de fertilisants. Les 5 premières années, apportez en avril un engrais organique riche en azote.
  • Dans un sol trop acide, avec un pH inférieur à 6,5, épandez de la cendre de bois (une poignée/m²) ou apportez un amendement calcique à l'automne (dolomie…).

Attention : le noyer adulte n'aura plus besoin d'apports qui risqueraient de nuire non seulement à l'arbre mais aussi à sa future récolte.

Taille du noyer

Quand tailler le noyer

Le noyer n'aime pas être taillé. L'idéal est de le planter dans un endroit suffisamment dégagé pour lui permettre de prendre sa forme naturelle.

Retenez que chaque branche taillée devient une porte ouverte à bon nombre de maladies. Limitez la taille à son strict minimum.

Comment tailler le noyer

Supprimez le bois mort et éliminez les branches qui se croisent ou qui poussent vers l'intérieur.

Maladies et parasites

Rien ne semble pouvoir ébranler la taille imposante et majestueuse du noyer. Toutefois, cet arbre splendide peut se voir attaqué par certaines maladies aux conséquences désastreuses.

Le noyer est également attaqué par des parasites.

L'anthracnose

Elle est causée par plusieurs champignons microscopiques qui s'attaquent aux feuilles laissant sur celles-ci des taches brunes ou noires.

Les signes de cette maladie sont les suivants :

  • Les feuilles d'aspect desséché finissent par tomber prématurément.
  • Lorsque les chancres (plaies) se développent sur les tiges, les jeunes rameaux peuvent aussi se flétrir.

Le noyer s'affaiblit mais la maladie entraîne rarement sa mort.

Sachez qu'un climat pluvieux et doux est favorable à l'anthracnose. L'évolution de la maladie s'interrompt avec la sécheresse, la forte chaleur ou le froid vif.

Pour limiter son apparition :

  • Évitez les excès d'engrais azotés.
  • Ne mouillez pas le feuillage lors des arrosages.
  • À la chute des feuilles puis au début du débourrement, traitez à titre préventif votre noyer à la bouillie bordelaise.
  • Surveillez régulièrement son feuillage notamment au printemps et en été.

En cas de contamination, coupez les feuilles et les rameaux atteints.

Important : prenez soin de bien désinfecter vos outils et de brûler les déchets contaminés ainsi que les feuilles mortes au pied des arbres atteints.

La bactériose du noyer

Cette maladie est présente dans toutes les zones de culture du noyer. La bactérie (Xanthomonas arboricola pv. Juglandis) attaque tous les organes en croissance à savoir : feuilles, rameaux, fleurs femelles, chatons et fruits. Les attaques sur fruits peuvent occasionner parfois plus de 50 % de perte de récolte.

Cette maladie est difficile à maîtriser. Les traitements cupriques (bouillie bordelaise, etc.) montrent leurs limites. Parmi la gamme de variétés existantes en France, aucune ne se révèle véritablement résistante à cette bactérie.

Mieux vaut donc abattre l'arbre et le brûler soigneusement sans tarder.

La maladie de l'encre du noyer

La maladie de l'encre est facilement reconnaissable. Il se produit en effet un écoulement noirâtre d'une plaie à la base de l'arbre. Si vous ne le traitez pas à temps, l'arbre sera condamné.

Il s'agit là d'un champignon qui suit les racines souffrant d'un excès d'humidité et qui s'attaque au collet du tronc près du sol.

Pour traiter :

  • Évidez les foyers d'infection à l'aide d'un outil tranchant (serpette par exemple). Allez jusqu'au bois sain.
  • Appliquez de la bouillie bordelaise au pinceau jusqu'à ce qu'elle pénètre bien le bois.
  • Couvrez d'un mastic végétal.
  • Terminez en refermant la plaie au ciment liquide hydrofuge qui empêchera l'humidité de pénétrer.

Le carpocapse

Le carpocapse est un petit papillon dont la chenille attaque les noix. Il reste le principal ravageur du noyer.

En prévention, attirez les oiseaux et les chauves-souris. Installez des pièges en carton ondulé autour du tronc des arbres pour les larves qui viendront s'y nymphoser, vous pourrez alors enlever les cartons et les brûler. Vous pouvez également installer des pièges à phéromones pour attraper les papillons adultes.

La cochenille

Elle s'attaque à de nombreux arbres fruitiers dont le noyer et peut occasionner des dégâts d'importance variable selon le climat. Cet insecte piqueur-suceur, reconnaissable grâce à sa carapace en forme de coque cireuse ou pulvérulente, absorbe la sève du végétal pouvant conduire à un blocage de sa croissance.

En prévention, brossez le tronc de l'arbre à la fin de l'hiver et pulvérisez de l'huile blanche (que vous trouverez parfois sous l'appellation « huile insecticide » ou encore « traitement d'hiver »).

En traitement, pulvérisez une solution à base de savon noir.

Récolte des noix

Quand et comment récolter les noix

Le noyer est cultivé pour la production de noix principalement dans la vallée de la Drôme, en Isère et dans le Périgord. Ces deux dernières aires de culture bénéficient d'une AOC (Appellation d'origine contrôlée).

Un noyer de 10 ans peut fournir jusqu'à 20 kg de noix fraîches, soit 15 kg de noix sèches.

La noix est composée de trois parties : le brou qui correspond à la chair du fruit, la coque et l'amande qui est appelée cerneau.

Deux signes indiquent que la noix est arrivée à maturité :

  • Le brou éclate naturellement.
  • La coque tombe sur le sol.

Il est alors temps de les récolter pour les consommer fraîches ou de les stocker.

La récolte s'étend généralement entre le 25 septembre et le 31 octobre.

  • Pour les variétés précoces : maturité fin septembre/début octobre.
  • Pour les variétés de saison : maturité mi-octobre.
  • Pour les variétés tardives : maturité après le 15 octobre.

Lorsque des noix restent attachées à leur support, délogez-les à l'aide d'une gaule.

Conservation

Vous pouvez consommer les cerneaux de noix frais juste après leur récolte.

Vous pouvez choisir aussi de les stocker pour une consommation ultérieure. Dans ce cas, faites sécher les noix pour les débarrasser du brou (brossez les coquilles si nécessaire).

Stockez-les dans un local frais et sec, de préférence sur des clayettes sans les entasser pour laisser circuler l'air. Vous les conserverez ainsi pendant 1 ou 2 ans sans aucun problème.

Conseil : pensez à les protéger des rongeurs !

Usage des noix

Le cerneau de noix entre dans la composition de nombreuses spécialités : pain aux noix, biscuits, chocolats, saucissons, fromages, glaces, miel, confiture, vinaigre, vins et liqueurs de noix.

On peut aussi pressurer la noix pour en extraire une excellente huile. L'huile la moins raffinée sert à faire du savon.

Le brou de noix (extrait de la chair du fruit) sert en teinture pour le bois et en pigment pour peinture à l'huile.

Enfin, le bois de noyer, doux et agréablement veiné, est réputé pour les crosses de fusil comme pour la confection de meubles de qualité.

Note : la noix apporte beaucoup d'éléments minéraux surtout du magnésium. Elle est riche en vitamine E antioxydante et en fibres. C'est donc un fruit très bénéfique pour le système cardiovasculaire.

Multiplication du noyer

Multiplication du noyer

La multiplication du noyer peut se faire par semis, par marcottage mais surtout par greffage. Le porte-greffe est un noyer franc, commun ou noir, semé un an plus tôt.

Note : les noyers greffés vivent moins vieux que les noyers de semis, toutefois ils fructifient plus rapidement.

Quand greffer un noyer

Vous devez effectuer le greffage du noyer en fin d'hiver ou au début du printemps lorsque la sève commence à monter.

Comment greffer un noyer

La greffe du noyer est délicate, mieux vaut acheter un sujet greffé. Toutefois, si vous avez semé un grand nombre de noix, vous pouvez vous exercer. La méthode de greffe à privilégier est la greffe en fente terminale.

Commencez par préparer le greffon :

  • Sélectionnez un arbre à multiplier lorsqu'il est en végétation.
  • Prélevez en janvier ou février, hors période de gel, les greffons sur des noyers sains et qui ont déjà fructifié.
  • Conservez-les au frais en jauge humide enterrés dans de la terre ou du sable afin qu'ils soient maintenus dormants.

Appliquez ensuite la méthode suivante :

  • Entre le 15 mars et le 15 avril, fendez le bourgeon terminal d'un jeune noyer issu d'un semis, haut de 1,50 à 1,80 m, assez droit et vigoureux.
  • Taillez le greffon (prélevé en février) en deux biseaux de 5 cm de longueur à la base du 3e œil en partant du haut.
  • Insérez le greffon dans la fente du bourgeon terminal du porte-greffe.

Conseil : forcez légèrement l'ouverture de la fente de manière que les biseaux soient bien en contact avec les tissus du porte-greffe.

  • Ligaturez avec du raphia ou une ficelle imputrescible.
  • À l'aide d'une spatule, enduisez de mastic à greffer le reste de la fente. Évitez de recouvrir les yeux du greffon et du porte-greffe.

Conseils : jusqu'aux premiers signes de reprise, veillez à bien arroser votre noyer greffé. Installez-le à l'abri des rayons directs du soleil et du vent. Choisissez toutefois un emplacement lumineux et ventilé. Supprimez sur le porte-greffe toutes les pousses situées en dessous du point de greffe et enfin, supprimez les ligatures aussitôt la reprise assurée.

Conseils écologiques

Les feuilles de noyer éloigneraient les insectes : fourmis, mouches et punaises.

En revanche, évitez de mettre des feuilles de noyer dans votre compost, elles sont réputées être toxiques pour les autres plantes.

Un peu d'histoire…

Il faut remonter au Crétacé pour retrouver les premières traces du noyer, arbre de la famille des Juglandacées.

Originaire du sud-est de l'Europe, de l'Himalaya et de la Chine, le noyer a été introduit de Perse en Grèce dès l'Antiquité, puis en Italie par les Romains. D'après ces derniers, selon légendes et traditions, le noyer était l'arbre de l'enfer et de Perséphone. Au Moyen-Âge, c'est sous un énorme noyer proche de Benevento en Campanie que se déroulait le sabbat des sorcières.

La culture du noyer s'est développée à partir du XIXe siècle dans deux régions en France : le Dauphiné et le Périgord.