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Dans le noyer, rien ne se perd ! Arbre précieux, il est planté aussi bien pour sa beauté ornementale que pour ses fruits ou encore pour son bois dur et recherché en ébénisterie, sculpture, tournerie et menuiserie. Ses feuilles sont utilisées en pharmacologie et en usage vétérinaire et ses racines servent de revêtement dans certaines voitures de luxe…
Le noyer a l'avantage d'être très rustique (jusqu'à -25 °C). Cependant, ses jeunes pousses vertes craignent les gelées printanières. Pour les régions situées au nord, il existe des variétés plus tardives qui évitent ainsi le risque des gelées de printemps.
Prenez garde lors de son implantation à lui laisser une place suffisante car il est très imposant !
Sa floraison, au début du printemps, colorera votre jardin grâce à ses jolies fleurs mâles groupées en chatons pendants insérés latéralement sur les rameaux et qui apparaissent avant les feuilles. Les fleurs femelles plus discrètes sont réunies par 3 ou 4 aux extrémités des rameaux. Elles ne sont visibles que de près.
Le semis du noyer est facile à réaliser. Semez de préférence en pot car cette méthode permet de bien contrôler le développement de sa forte racine pivotante. Mais vous pouvez aussi le semer directement en pleine terre.
Retenez que les espèces hybrides donnent des résultats aléatoires. Mieux vaut choisir de semer une espèce type ou de greffer le jeune plant.
Le semis est réalisé au printemps avec des noix récoltées à l'automne et qui ont subi au préalable une stratification hivernale.
Pour le semis, choisissez les plus beaux sujets.
Pensez à arroser régulièrement. Un an plus tard, repiquez le semis en container. La troisième année, vous pourrez l'installer en pleine terre.
Il vaut beaucoup mieux l'installer directement en pleine terre, le pivot se développera beaucoup mieux. L'étape du pot est à réserver aux cas difficiles (terrain très sale ou très sec…).
Choisissez un emplacement dégagé, à l'abri du vent et ensoleillé.
Note : vous pouvez réaliser vous-même votre compost à partir de feuilles mortes, déchets de tonte, de taille, épluchures, etc.
Le noyer n'aime pas les climats froids. En effet, même s'il résiste aux hivers rigoureux jusqu'à -25 °C, il craint cependant les dernières gelées pour ses jeunes pousses. Cette sensibilité aux gelées de printemps fait qu'un noyer ne se développera pas correctement au nord de la Loire.
On peut en trouver cependant jusqu'à 1 000 m d'altitude dans le sud de la France.
Un noyer pouvant atteindre plus de 20 m de haut et 15 m de large, plantez-le de préférence dans un emplacement bien dégagé de 15 à 20 m de diamètre, en pleine lumière et abrité des vents forts, dans un sol profond et bien drainé. Il aime les sols argileux mais supporte également le calcaire. Il se développe plus rapidement dans un sol riche.
Prenez garde à ne pas le planter trop proche de votre maison car dès le printemps il dispense une ombre épaisse et fraîche à travers laquelle le soleil ne passe pas du tout.
Note : la distance à prévoir entre deux plants de noyer est de 8 à 10 m au minimum.
Plantez le noyer de préférence à l'automne surtout s'il est à racines nues.
En container, vous pouvez également le planter au printemps en veillant à son arrosage régulier durant l'été et l'automne.
Pour planter un noyer :
Note : comptez environ 7 à 8 ans pour récolter les premières noix.
L'hakonechloa dorée forme au fil des années de beaux coussins à son pied.
Certains géraniums comme maccrorhizum poussent bien sous son couvert.
Les pervenches (Vinca) à petites ou grandes fleurs se satisfont aussi de son ombre sèche.
Les hortensias arborescens animent la base du noyer toute la belle saison.
Pour que votre noyer se développe bien, assurez-lui un bon entretien durant ses premières années. Une fois adulte, le noyer n'a quasiment plus besoin de soins.
Attention : le noyer adulte n'aura plus besoin d'apports qui risqueraient de nuire non seulement à l'arbre mais aussi à sa future récolte.
Le noyer n'aime pas être taillé. L'idéal est de le planter dans un endroit suffisamment dégagé pour lui permettre de prendre sa forme naturelle.
Retenez que chaque branche taillée devient une porte ouverte à bon nombre de maladies. Limitez la taille à son strict minimum.
Supprimez le bois mort et éliminez les branches qui se croisent ou qui poussent vers l'intérieur.
Rien ne semble pouvoir ébranler la taille imposante et majestueuse du noyer. Toutefois, cet arbre splendide peut se voir attaqué par certaines maladies aux conséquences désastreuses.
Le noyer est également attaqué par des parasites.
Elle est causée par plusieurs champignons microscopiques qui s'attaquent aux feuilles laissant sur celles-ci des taches brunes ou noires.
Les signes de cette maladie sont les suivants :
Le noyer s'affaiblit mais la maladie entraîne rarement sa mort.
Sachez qu'un climat pluvieux et doux est favorable à l'anthracnose. L'évolution de la maladie s'interrompt avec la sécheresse, la forte chaleur ou le froid vif.
Pour limiter son apparition :
En cas de contamination, coupez les feuilles et les rameaux atteints.
Important : prenez soin de bien désinfecter vos outils et de brûler les déchets contaminés ainsi que les feuilles mortes au pied des arbres atteints.
Cette maladie est présente dans toutes les zones de culture du noyer. La bactérie (Xanthomonas arboricola pv. Juglandis) attaque tous les organes en croissance à savoir : feuilles, rameaux, fleurs femelles, chatons et fruits. Les attaques sur fruits peuvent occasionner parfois plus de 50 % de perte de récolte.
Cette maladie est difficile à maîtriser. Les traitements cupriques (bouillie bordelaise, etc.) montrent leurs limites. Parmi la gamme de variétés existantes en France, aucune ne se révèle véritablement résistante à cette bactérie.
Mieux vaut donc abattre l'arbre et le brûler soigneusement sans tarder.
La maladie de l'encre est facilement reconnaissable. Il se produit en effet un écoulement noirâtre d'une plaie à la base de l'arbre. Si vous ne le traitez pas à temps, l'arbre sera condamné.
Il s'agit là d'un champignon qui suit les racines souffrant d'un excès d'humidité et qui s'attaque au collet du tronc près du sol.
Pour traiter :
Le carpocapse est un petit papillon dont la chenille attaque les noix. Il reste le principal ravageur du noyer.
En prévention, attirez les oiseaux et les chauves-souris. Installez des pièges en carton ondulé autour du tronc des arbres pour les larves qui viendront s'y nymphoser, vous pourrez alors enlever les cartons et les brûler. Vous pouvez également installer des pièges à phéromones pour attraper les papillons adultes.
Elle s'attaque à de nombreux arbres fruitiers dont le noyer et peut occasionner des dégâts d'importance variable selon le climat. Cet insecte piqueur-suceur, reconnaissable grâce à sa carapace en forme de coque cireuse ou pulvérulente, absorbe la sève du végétal pouvant conduire à un blocage de sa croissance.
En prévention, brossez le tronc de l'arbre à la fin de l'hiver et pulvérisez de l'huile blanche (que vous trouverez parfois sous l'appellation « huile insecticide » ou encore « traitement d'hiver »).
En traitement, pulvérisez une solution à base de savon noir.
Le noyer est cultivé pour la production de noix principalement dans la vallée de la Drôme, en Isère et dans le Périgord. Ces deux dernières aires de culture bénéficient d'une AOC (Appellation d'origine contrôlée).
Un noyer de 10 ans peut fournir jusqu'à 20 kg de noix fraîches, soit 15 kg de noix sèches.
La noix est composée de trois parties : le brou qui correspond à la chair du fruit, la coque et l'amande qui est appelée cerneau.
Deux signes indiquent que la noix est arrivée à maturité :
Il est alors temps de les récolter pour les consommer fraîches ou de les stocker.
La récolte s'étend généralement entre le 25 septembre et le 31 octobre.
Lorsque des noix restent attachées à leur support, délogez-les à l'aide d'une gaule.
Vous pouvez consommer les cerneaux de noix frais juste après leur récolte.
Vous pouvez choisir aussi de les stocker pour une consommation ultérieure. Dans ce cas, faites sécher les noix pour les débarrasser du brou (brossez les coquilles si nécessaire).
Stockez-les dans un local frais et sec, de préférence sur des clayettes sans les entasser pour laisser circuler l'air. Vous les conserverez ainsi pendant 1 ou 2 ans sans aucun problème.
Conseil : pensez à les protéger des rongeurs !
Le cerneau de noix entre dans la composition de nombreuses spécialités : pain aux noix, biscuits, chocolats, saucissons, fromages, glaces, miel, confiture, vinaigre, vins et liqueurs de noix.
On peut aussi pressurer la noix pour en extraire une excellente huile. L'huile la moins raffinée sert à faire du savon.
Le brou de noix (extrait de la chair du fruit) sert en teinture pour le bois et en pigment pour peinture à l'huile.
Enfin, le bois de noyer, doux et agréablement veiné, est réputé pour les crosses de fusil comme pour la confection de meubles de qualité.
Note : la noix apporte beaucoup d'éléments minéraux surtout du magnésium. Elle est riche en vitamine E antioxydante et en fibres. C'est donc un fruit très bénéfique pour le système cardiovasculaire.
La multiplication du noyer peut se faire par semis, par marcottage mais surtout par greffage. Le porte-greffe est un noyer franc, commun ou noir, semé un an plus tôt.
Note : les noyers greffés vivent moins vieux que les noyers de semis, toutefois ils fructifient plus rapidement.
Vous devez effectuer le greffage du noyer en fin d'hiver ou au début du printemps lorsque la sève commence à monter.
La greffe du noyer est délicate, mieux vaut acheter un sujet greffé. Toutefois, si vous avez semé un grand nombre de noix, vous pouvez vous exercer. La méthode de greffe à privilégier est la greffe en fente terminale.
Commencez par préparer le greffon :
Appliquez ensuite la méthode suivante :
Conseil : forcez légèrement l'ouverture de la fente de manière que les biseaux soient bien en contact avec les tissus du porte-greffe.
Conseils : jusqu'aux premiers signes de reprise, veillez à bien arroser votre noyer greffé. Installez-le à l'abri des rayons directs du soleil et du vent. Choisissez toutefois un emplacement lumineux et ventilé. Supprimez sur le porte-greffe toutes les pousses situées en dessous du point de greffe et enfin, supprimez les ligatures aussitôt la reprise assurée.
Les feuilles de noyer éloigneraient les insectes : fourmis, mouches et punaises.
En revanche, évitez de mettre des feuilles de noyer dans votre compost, elles sont réputées être toxiques pour les autres plantes.
Il faut remonter au Crétacé pour retrouver les premières traces du noyer, arbre de la famille des Juglandacées.
Originaire du sud-est de l'Europe, de l'Himalaya et de la Chine, le noyer a été introduit de Perse en Grèce dès l'Antiquité, puis en Italie par les Romains. D'après ces derniers, selon légendes et traditions, le noyer était l'arbre de l'enfer et de Perséphone. Au Moyen-Âge, c'est sous un énorme noyer proche de Benevento en Campanie que se déroulait le sabbat des sorcières.
La culture du noyer s'est développée à partir du XIXe siècle dans deux régions en France : le Dauphiné et le Périgord.
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