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Le genre Washingtonia regroupe deux espèces souvent confondues, très présentes dans les jardins méditerranéens, les îles Canaries et autres zones à climat chaud. Elles sont toutes deux originaires des zones arides du nord-ouest de la Basse-Californie au Mexique. Cependant l’espèce Washingtonia filifera, un peu plus rustique, s’étend davantage vers le nord jusqu’au sud de la Californie et sud-ouest de l’Arizona.
Les Washingtonia possèdent un tronc unique bien rectiligne pouvant dépasser 20 m de long, à base élargie comme une patte d’éléphant. Les larges feuilles en éventail sont plissées en forme de V et forment en séchant un jupon autour du stipe, jusqu’au sol chez l’espèce Washingtonia filifera si elles ne sont pas coupées. Les deux espèces portent des épines de part et d’autre de leurs longs pétioles mais de formes différentes. Les segments vert clair retombant aux extrémités, comportent en se déchirant de longs filaments blanchâtres qui leur donnent un aspect effiloché, mais ce caractère est moins prononcé notamment chez les sujets âgés de Washingtonia robusta.
Les Washingtonia sont hermaphrodites et forment de longues inflorescences crème, ramifiées qui dépassent largement des feuilles (pédoncule arqué de 4 m chez Washingtonia filifera et de 2 à 3,60 m chez Washingtonia robusta). Les fleurs sont couleur chair chez Washingtonia filifera, blanches chez Washingtonia robusta). Les fruits très nombreux de la taille d’un pois sont de petites drupes noires ovoïdes. Les graines ovoïdes brunes mesurent 0,5 cm.
Voici quelques caractères qui vous aideront à les distinguer sachant que les hybridations entre les 2 espèces sont fréquentes et donnent des sujets aux caractères mêlés !
Le stipe de Washingtonia filifera est nettement plus épais et élargi à la base que chez Washingtonia robusta contrairement à ce que leur nom pourrait suggérer ! Il présente aussi un épais jupon jusqu’à terre si les feuilles séchées ne sont pas coupées. Washingtonia robusta perd ses feuilles plus tôt et ne présente un jupon qu’au sommet du stipe.
Chez Washingtonia filifera, les pétioles épais, jusqu’à 2 m de long, sont vert clair et bordés de dents simples orange, assez fines, alors qu’elles sont larges et crochues chez Washingtonia robusta. La base des pétioles de Washingtonia filifera est marron clair lorsqu’elle est sèche alors qu’elle demeure rougeâtre assez longtemps et largement fendue chez Washingtonia robusta. Les pétioles de Washingtonia robusta n’excèdent pas 1,50 m de long
La couronne du Washingtonia filifera est plus large (4,50 m au lieu de 3) que celle de Washingtonia robusta. Les feuilles paraissent également plus étroites et plissées, plus ternes et moins circulaires que chez Washingtonia robusta. Ce dernier présente une tache blanche au centre de la palme vue de dessous, contrairement à Washingtonia filifera, mais seulement sur les sujets âgés.
Le nom Washingtonia fut donné en 1879 par le botaniste allemand Hermann Wendland en l’honneur du premier président des États-Unis Georges Washington (1732-1799). Filifera vient du latin filium (fil) et de fero (porter) du fait de sa tendance à former des fils entre les segments foliaires bien que ce ne soit pas toujours flagrant. Robusta vient du latin robustus qui signifie « robuste » pour signifier que son port est plus compact, du moins à l’état juvénile.
Les Washingtonia réclament un climat tempéré chaud avec un fort ensoleillement. Ils s'adaptent à tous les sols même s'ils montrent une préférence pour les sols calcaires.
Plantez les Washingtonia au printemps ou en été.
Les Washingtonia se plantent en pleine terre ou en larges pots. Ils supportent bien la transplantation mais il faut prendre soin de ne pas déranger les racines pour limiter le stress.
Ces palmiers se cultivent aussi très bien en bac dans une serre froide ou en extérieur. Utilisez par exemple un mélange de terreau de feuilles bien décomposées et de terreau ordinaire. Drainez bien le fond du pot à l'aide de billes d'argile.
Faites un apport généreux d'eau et d'engrais par forte chaleur pour stimuler leur croissance.
Ces plantes peuvent se cultiver en serre froide aussi il faut éviter de les placer dans un endroit trop chaud ou trop sombre. Pour les sortir au printemps, attendez que la température extérieure soit proche de celle de l'endroit où elles séjournent. Puis procédez par étapes en ne sortant le palmier que pendant les heures les plus chaudes de la journée, dans un emplacement ombragé et protégé du vent. Petit à petit, exposez davantage le feuillage aux rayons du soleil. Placez une feuille de telle sorte qu'elle reçoive les rayons directs du soleil. Au bout de quelques jours, si aucun signe de brûlure n'apparaît, vous pouvez mettre votre palmier en plein soleil. Vous le maintiendrez à l'extérieur jusqu'à ce que les premières gelées nocturnes se fassent sentir à l'automne.
Pour les gros sujets difficilement déplaçables, aérez la pièce pendant quelques heures tous les jours et sortez-les vers la mi-mai seulement lorsque tout risque de gelées est écarté.
Rempotez les Washingtonia assez souvent, car ils développent un système racinaire important. Utilisez la terre de jardin ou du compost riche.
Dans les régions limites au niveau températures, remontez les palmes autour du cœur et enveloppez les jeunes sujets de paillassons. Ôtez la neige des palmes le cas échéant.
Coupez éventuellement les palmes desséchées en laissant le départ du pétiole pour lui donner un aspect plus net.
Supprimez simplement les palmes desséchées ou ayant souffert du gel à quelques centimètres de la base des pétioles qui vont constituer le stipe. Effectuez cette taille au printemps à partir de fin avril ou en été.
Le dessèchement des palmes peut être dû :
Sinon, assez peu de nuisibles s'attaquent aux Washingtonia qui poussent en extérieur si ce n'est dans le sud de la France, le papillon Paysandisia archon depuis 1997 et le charançon rouge du palmier (Rhynchophorus ferrugineus) depuis 2006 qui commettent des dégâts majeurs. Des palmes trouées par le papillon, découpées, séchées ou jaunissantes pour le charançon doivent vous alerter. Ces ravageurs, introduits par accident, s'attaquent à toutes sortes de palmiers et conduisent à une mort rapide du sujet, soit un dessèchement total des palmes dès que le cœur est atteint par les larves.
Contre ces 2 ravageurs, un processus de lutte biologique sans danger, à base de nématodes microscopiques est mis à la disposition du particulier. Les nématodes Steinernema carpocapsae sous forme de poudre mélangés à de l'argile sont à diluer dans l'eau avant d'être pulvérisés dans le haut du stipe et la couronne humides. Effectuez 3 passages à 3 semaines d'intervalles de mars à novembre. Une boîte contenant 50 millions de nématodes permet de traiter 1 à 5 arbres mais elle ne se conserve que 2 semaines au réfrigérateur !
L'application de la glu brevetée par l'INRA Biopalm a un effet préventif essentiellement contre le papillon. Composée majoritairement de substances d'origines végétales (huiles végétales, latex et colophane), elle s'applique sur le sommet du palmier, une fois par an, à l'aide d'un appareil de projection et forme une barrière physique qui empêche la ponte et affaiblit les insectes qui sortiraient du stipe. Elle s'applique aussi sur les plaies fraîches visant à limiter l'émission de substances attractives destinées au charançon rouge.
L'Ostrinil® est un insecticide naturel composé de spores de champignons qui s'utilise aussi en traitement préventif à raison d'un toutes les 3 semaines de début juin à septembre.
Une mobilisation générale dans les régions infectées est nécessaire au contrôle de ses 2 ravageurs qui progressent très rapidement. Sectionner les hampes de fleurs mâles permet aussi de limiter leur expansion par le biais du pollen ainsi que la pose d'un collier de glu à la base de la couronne.
Les pucerons, cochenilles et acariens sont des parasites assez classiques surtout en intérieur, à traiter avec des insecticides ou acaricides.
Le jaunissement des feuilles peut être dû à une carence en fer ou en minéraux (magnésium). Fertilisez avec un engrais complet pour palmiers.
Le Washingtonia peut se multiplier par semis, dès la maturité des fruits en fin d’été. Les graines germent très facilement en 2 mois mais il faut savoir que les hybridations sont fréquentes entre les 2 espèces.
La germination s’obtient au bout de 3 à 6 semaines après avoir bien débarrassé la graine de la pulpe. Maintenez en milieu humide et sombre entre 20-25 °C au-dessus d’un radiateur avec un film transparent par dessus le pot par exemple.
La croissance, lente les 3 premières années, s’accélère fortement par la suite si bien que l’on obtient de beaux sujets de 3 m en quelques années, notamment chez Washingtonia robusta.
Un peu fragiles vis-à-vis du gel, les Washingtonia ont cependant une croissance très rapide et sont peu exigeants vis-à-vis du sol, du vent et de la sécheresse. Ils font d’excellents sujets d’alignement.
Les premiers Washingtonia filifera furent plantés en pleine terre en 1877 à Cannes chez le comte d'Eprémesnil. Les plants nommés Pritchardia filifera provenaient d'un horticulteur belge M. Linden. Quelques années plus tard en 1883, Édouard André planta le premier Washingtonia robusta à Golfe-Juan. Les plants fournis par un autre horticulteur belge, Louis Van Houtte sous le nom de Pritchardia filifera furent jugés appartenant à une nouvelle espèce par le botaniste allemand Hermann Wendland (1825-1903). Ces palmiers prirent le nom de Washingtonia en 1879.
Aux États-Unis, W. robusta est surnommé Skyduster, « le plumeau du ciel », en référence à son long stipe terminé par une petite couronne ébouriffée.
Les deux espèces de Washingtonia figurent en compagnie de Brahea armata dans un site près de Catavina Arroyo, en Basse-Californie (Cornett, 1987).
Les feuilles de Washingtonia robusta étaient utilisées pour couvrir les toits et les fruits consommés après cuisson. Charles Naudin (1815-1899) en 1890 nous apprend que les Indiens Cahuillas torréfiaient les fruits de Washingtonia filifera et les réduisaient en farine pour s'alimenter. Ils produisaient une boisson alcoolisée à partir de la sève. Les feuilles servaient de chaume, étaient tressées pour faire des sandales et autres objets. Les ramifications des inflorescences servaient de briquets primitifs.
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