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Plantation
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Tous les palmiers du genre Erythea portent désormais le nom de Brahea. Les 15 ou 16 espèces du genre sont endémiques d'Amérique Centrale (Californie du Sud, Honduras, Guatemala, Salvador) et en particulier du Mexique pour 12 d'entre elles. Les Brahea sont tous des palmiers de bonne rusticité, hermaphrodites, à feuilles en éventail, dont la croissance est assez lente excepté chez les espèces Brahea edulis et Brahea brandegeei. On trouve ces 2 espèces en culture sur le littoral méditerranéen.
Brahea armata pousse dans les canyons et les gorges des zones désertiques du Mexique (Basse-Californie, Sonora), parfois associé aux Washingtonia filifera et robusta (dans le site près de Catavina Arroyo), et aux grands cactus des westerns appelés saguaro (Carnegiea gigantea). On le cultive au bord de la Méditerranée, dans les zones chaudes de l'Europe et même dans le Tessin (Suisse) en tant que plante ornementale.
Son tronc vigoureux gris marron possède un fort diamètre dès la base (4 5 cm) et pousse lentement jusqu'à 6, parfois plus de 10 m de haut. Lorsque les bases foliaires tombent, le stipe devient annelé. La couronne se compose d'une soixantaine de palmes s'étalant sur 3 m de diamètre. Les pétioles d'environ 1 m de long, gris argenté sur le dessous et recouvert d'un duvet brun au revers, sont armés de solides épines crochues jaune clair. Les feuilles légèrement costapalmées sont coriaces et couvertes d'une cire qui leur donne un aspect bleu argenté à gris bleu sur les deux faces. Les limbes sont déchirés en segments jusqu'au centre dans toute la couronne. L'extrémité des segments est elle même bifide et parfois légèrement retombante. Les vieilles feuilles restent longtemps attachées, formant un « jupon » au sommet du stipe.
Après plusieurs décennies, de spectaculaires panicules couleur ivoire, de 4 à 6 m de long, surgissent d'entre les feuilles et retombent gracieusement sous la couronne. Elles sont composées d'une multitude de petites fleurs hermaphrodites.
Les fruits comestibles sont des drupes sphériques marron rouge de 2,5 cm de long qui prennent d'abord une teinte jaune. Ils arrivent à maturité au bout d'une année lorsque la nouvelle floraison apparaît. La graine marron mesure 1 cm de long.
Les palmes s'utilisent comme couvertures pour les habitations. Elles servent aussi à faire des chapeaux tressés. Les fruits sont consommés.
Brahea armata présente une rusticité de l'ordre de -10 °C et jusqu'à -14 °C pour des sujets adultes bien installés.
Plantez-le en situation abritée, contre un mur bien ensoleillé si nécessaire. Il est peu exigeant sur la qualité du sol mais n'apprécie pas les sols riches et les excès d'eau. Plantez-le en terrain bien drainé, sableux, caillouteux ou argileux.
Par ailleurs, il supporte très bien le vent et la sécheresse.
Plantez Brahea armata, ainsi que ses congénères du même genre, de mai à août.
Creusez une fosse assez profonde et apportez une couche de drainage dans le fond. Inutile d'enrichir les sols ordinaires.
Il peut se cultiver en pot dans une terre de jardin allégée de sable, bien drainée.
Pensez à relever les palmes pour protéger les Brahea de la neige le cas échéant.
Les Brahea acceptent d'être hivernés dans une pièce bien éclairée. Évitez de les placer trop à la chaleur pour ne pas perturber la mise en repos de la végétation. Tout changement de conditions implique d'acclimater son palmier pour ne pas le bloquer dans sa croissance.
Pour sortir le Brahea au printemps, attendez que la température extérieure soit proche de celle de l'endroit où il séjourne. Procédez ensuite par étapes en ne sortant le palmier bleu que pendant les heures les plus chaudes de la journée, dans un emplacement ombragé et protégé du vent. Exposez davantage le feuillage aux rayons du soleil jour après jour. Placez par exemple une palme de telle sorte qu'elle reçoive les rayons directs du soleil. Si au bout de quelques jours, aucun signe de brûlure n'apparaît, vous pouvez le placer en plein soleil. Maintenez-le dehors jusqu'à ce que les premières gelées nocturnes se fassent sentir à l'automne.
Pour les gros palmiers plus difficilement déplaçables, aérez la pièce tous les jours pendant quelques heures et sortez-les vers la mi-mai seulement lorsque tout risque de gelée est écarté.
Rempotez lorsque des racines apparaissent en surface, pendant la période de croissance, entre mars et mai de préférence.
Attendez toujours que la plante se soit remise du choc du transport qui se manifeste par la sortie de nouvelles feuilles pour commencer à fertiliser les plantes en pot (vers février-mars) surtout si vous employez un engrais liquide tous les 15 jours. Il est préférable d'insuffler de petites doses répétées d'engrais et d'opérer par temps couvert. Arrosez toujours avant, afin de ne pas brûler les racines. Les engrais en capsule à libération lente ou organique (sang desséché, corne broyée, farine d'os...) sont préférables car ils présentent beaucoup moins de risque de brûlures.
Les Brahea se taillent au printemps. Il s’agit simplement de couper les feuilles desséchées en laissant quelques centimètres de pétioles.
Un dessèchement des palmes peut être observé. Plusieurs causes sont possibles :
Le jaunissement des feuilles peut être dû à une carence en fer ou en minéraux (magnésium). Fertilisez avec un engrais complet pour palmiers.
Peu de nuisibles s'attaquent aux Brahea qui poussent en extérieur, si ce n'est dans le sud de la France où le papillon Paysandisia archon depuis 1997 (palmes trouées) et le charançon rouge du palmier (Rhynchophorus ferrugineus) depuis 2006 (palme découpée, séchée ou jaunissante) commettent des dégâts majeurs. Ces ravageurs ont été introduits par accident, et s'attaquent à toutes sortes de palmiers, conduisant à une mort rapide du plant : les palmes se dessèchement totalement dès que le cœur est atteint par les larves.
Une mobilisation générale dans les régions infectées est essentielle au contrôle de ses 2 ravageurs qui progressent très rapidement. Sectionner les hampes de fleurs mâles permet également de limiter leur expansion par le biais du pollen ainsi que la pose d'un collier de glu à la base de la couronne.
L'application de la glu Biopalm (brevetée par l'INRA) a un effet préventif, essentiellement contre le papillon Paysandisia archon :
Un processus de lutte biologique sans danger est mis à la disposition du particulier :
Enfin, l'Ostrinil® est un insecticide naturel composé de spores de champignons qui s'utilise aussi en traitement préventif à raison d'un traitement toutes les 3 semaines de début juin à septembre.
Les cochenilles, pucerons, et acariens sont des parasites assez classiques surtout en intérieur.
Brahea armata, ainsi que les autres palmiers du genre se multiplient par semis. Il est en effet possible de récolter les graines en automne avant de les semer en pleine terre dans le Midi de la France. Ailleurs, optez pour les conditions chaudes et humides d'une mini-serre (ou d'un dessus de radiateur).
Ôtez la pulpe du fruit qui peut inhiber la germination. Plantez les graines dans un milieu de préférence stérile pour réduire les risques de pourriture.
Les graines fraîches peuvent germer rapidement, parfois quelques semaines après le semis, le plus souvent 4 à 8 mois plus tard.
Comme pour la plupart des palmiers, les jeunes plantes se développent assez lentement les dix premières années puis la croissance s'accélère.
Les Brahea sont de très beaux palmiers relativement rustiques et nécessitant peu d’arrosage. Ils n’ont pas besoin de la présence d’un congénère pour fructifier et les fruits sont comestibles. Ce sont des palmiers que l’on pourrait planter davantage sur la côte basque et bretonne.
Le Brahea armata a été décrit par l’américain Sereno Watson (1826-1892) sous le nom de Erythea armata.
L’existence de Brahea brabdegeei fut divulguée par le botaniste californien T. S. Brandegee en 1900 et l’espèce décrite en 1903 par Carl Purpus sous le nom d’Erythea brandegeei. Cependant le jésuite Miguel Del Barco (1706-1790) le mentionne déjà comme nourriture pour les indigènes.
Brahea edulis fut découvert en 1875 sur l’île de Guadalupe par Edward Palmer. Il est actuellement menacé de disparition en raison de l’introduction de chèvres qui consomment les jeunes plants et les fruits. Il fut planté au jardin de la Blocarde à Hyères où il a fleuri en 1896 pour la première fois.
Le nom de genre Brahea a été donné en l’honneur de l’astronome danois Tycho Brahe (1546-1601). Armata vient du latin armatus qui signifie « armé » en raison des dents crochues qui parent les pétioles.
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