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Plantation
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Floraison
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Les divers noms usuels de l’espèce Hippuris vulgaris font référence à l’aspect de ses tiges : outre le nom le plus courant de pesse d’eau, elle s’appelle aussi queue de cheval, sapin d’eau ou pin aquatique. Ces dénominations évoquent les tiges se dressant au-dessus de l’eau, semblables à de petits sapins grâce à leurs fines feuilles rigides et verticillées, distribuées sur toute leur hauteur. Les tiges comportent aussi une partie aquatique, aux feuilles plus souples et translucides, qui prennent une disposition en spirale quand le courant d’eau se fait plus fort. De même, le nom botanique, Hippuris, de cette espèce appartenant à la famille des Hippuridacées, se décompose en hippos (cheval) et oura (queue).
À l’état sauvage, les pesses d’eau se rencontrent dans toutes les régions tempérées froides de l’Europe ou de l’Asie, ainsi qu’au nord du continent américain et au sud du Chili. Ces plantes vivaces colonisent les cours d’eau, les mares et les dépressions marécageuses. Elles peuvent constituer dans certains cas de larges ceintures autour des lacs, mesurant jusqu’à 20 m de largeur. Cette distribution est le signe d’une rusticité à toute épreuve, et cette plante aquatique peut être cultivée dans toutes nos régions, même montagneuses. Autrefois, les peuples nordiques consommaient ses tiges qu’ils accommodaient en soupes nutritives.
Aujourd’hui, Hippuris vulgaris est devenue assez courante dans les bassins d’ornement, alors qu’elle se raréfie à l’état sauvage en France, du fait de la disparition de ses biotopes (elle est d’ailleurs protégée dans certaines régions).
En bassin d’ornement, ses tiges vert franc, dressées et bien serrées, évoquent une forêt de sapins en miniature et sont du plus bel effet pendant la belle saison. Elles disparaissent en automne, mais se développent à nouveau rapidement au printemps suivant. En revanche, les fleurs, qui apparaissent à l’aisselle des feuilles de certaines tiges en juin-juillet, ne présentent pas d’intérêt esthétique. Elles se transforment en fruits bruns au cours de l’été, qui confèrent une intéressante coloration chocolat aux tiges.
Les pesses d’eau peuvent s’enraciner au fond de la pièce d’eau à plusieurs mètres de profondeur. Dans ce cas, elles sont totalement immergées. Pour profiter de la partie aérienne, il faut les installer entre 5 et 40 cm de profondeur, elles dépassent alors de 20 à 40 cm le niveau d’eau.
Outre ses qualités décoratives, Hippuris vulgaris est précieuse dans les bassins pour plusieurs raisons :
Les bassins, du plus grand au plus petit, conviennent aux pesses d’eau. Plantez plusieurs pieds ensemble en zone peu profonde (moins de 40 cm de hauteur d’eau), pour créer l’effet de « forêt miniature » recherché.
Un pied installé en isolé dans un bac rempli d’eau sera aussi d’un bel effet sur la terrasse.
L’exposition peut être ensoleillée à mi-ombragée. L’eau doit être fraîche de préférence et avoir un pH neutre à calcaire.
Vous pouvez procéder durant la belle saison : d’avril, quand l’eau s’est un peu réchauffée, à septembre.
Prévoyez 3 plantes par m2. Dans un étang naturel comme dans un bassin artificiel, installez chaque pied dans un panier ajouré (35 × 35 cm), spécialement conçu pour les pièces d’eau. En effet, le rhizome des pesses d’eau est très traçant et peut se développer de plusieurs mètres de longueur. Vous le cantonnerez plus facilement en commençant par planter en paniers.
Garnissez chaque panier de terreau aquatique. Plantez un bout de rhizome. Recouvrez de terreau puis de gravillons pour maintenir le terreau en place.
Disposez les paniers à la bonne profondeur (entre 10 et 40 cm), en quinconce si le palier de plantation est assez large pour cela.
Cette plante robuste ne demande que peu de soins. Vous devrez simplement limiter le développement du rhizome qui, sinon, colonisera vite de nouveaux espaces. Même planté en panier, il finit par en sortir… S’il trouve un peu de vase ou de sable, il s’enracine de nouveau et il émet de nombreuses tiges. La plante peut ainsi doubler de volume en une année. Même sans support où s’enraciner, il flotte entre deux eaux et peut émettre de nouvelles tiges.
Chaque année au printemps ou en automne, arrachez une partie des tiges de manière à maintenir le volume végétal que vous souhaitez. Pensez à secouer les tiges au-dessus de l’eau avant de les évacuer, l’aquafaune pourra ainsi rejoindre le bassin et se fixer sur les tiges restantes. Vous pourrez mettre les tiges arrachées au compost ou les utiliser en paillage au potager après séchage.
En automne, éliminez les tiges fanées. Il est préférable de les évacuer car, si elles se décomposaient dans l’eau, elles contribueraient à augmenter le taux de matière organique du bassin.
Les pesses d’eau ne présentent généralement aucun parasite ou maladie.
Ne vous inquiétez pas si elles mettent longtemps à se développer après la plantation, elles peuvent présenter un retard de plusieurs semaines par rapport aux autres espèces aquatiques, mais elles le rattrapent vite par la suite.
Vos pesses d’eau peuvent présenter un phénomène de jaunissement généralement dû à un pH qui ne leur convient pas (eau trop acide).
Enfin, si la population de poissons est trop importante par rapport à la quantité de feuillages immergés, ceux-ci peuvent boulotter leurs feuilles dans leur intégralité ! Une seule solution : limitez le nombre de poissons ou ajoutez des plantes aquatiques à feuillage immergé.
Hippuris vulgaris se multiplie par division. Vous pouvez procéder pendant toute la belle saison, entre avril et septembre :
Il est désormais possible d'installer un système de phytoépuration dans le jardin d'une maison individuelle pour traiter les eaux usées. Il est composé de plusieurs bassins plantés d'espèces aquatiques ou de berges. Les eaux usées passent à travers ces bassins (au nombre de 2 à 4), sont progressivement filtrées et débarrassées de leurs impuretés. Les systèmes de toilettes sèches (de plus en plus simples d'utilisation) ou de toilettes à économie d'eau (jusqu'à 80 % d'économie) facilitent grandement la mise en place d'un tel dispositif de phytoépuration. En effet, dans une maison à toilettes classiques, la chasse d'eau produit à elle seule un quart à un tiers des eaux usées de la maison (60 000 l par an pour une famille de quatre personnes) ! Réduire fortement ou éliminer ces « eaux vannes » permet de réduire la surface consacrée à la phytoépuration et de diminuer le coût total du dispositif.
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