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Phalaris
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C'est sous sa lumineuse forme panachée qu'on l'utilise dans le jardin. Cette graminée vigoureuse se fait à toutes les situations offrant du volume aux massifs et aux berges des bassins. Un conseil : la tenir à l’œil car elle se montre vite envahissante !
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Trouver la plante qu'il vous fautC'est sous sa lumineuse forme panachée qu'on l'utilise dans le jardin. Cette graminée vigoureuse se fait à toutes les situations offrant du volume aux massifs et aux berges des bassins. Un conseil : la tenir à l’œil car elle se montre vite envahissante !
Phalaris
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Plantation
| JANVIER | FÉVRIER | MARS |
| AVRIL | MAI | JUIN |
| JUILLET | AOÛT | SEPT. |
| OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
| JANVIER | FÉVRIER | MARS |
| AVRIL | MAI | JUIN |
| JUILLET | AOÛT | SEPT. |
| OCT. | NOV. | DÉC. |
Le genre Phalaris comporte une quinzaine d'espèces de graminées annuelles ou vivaces rhizomateuses de la famille des Poacées, présentes dans les zones tempérées de l'Hémisphère nord.
Phalaris arundinacea, communément appelée Ruban de bergère (plus rarement baldingère, alpiste en roseau ou faux-roseau), est l'espèce la plus cultivée dans les jardins par le biais de sa variété naturelle panachée : Phalaris arundinacea var. picta. Cette graminée vivace et traçante originaire du Canada s'est naturalisée dans toute l'Europe et le nord des États-Unis où elle pousse jusqu'à 1 500 m d'altitude. Elle forme rapidement une touffe dense au feuillage vert moyen pour l'espèce type, et strié de vert et de blanc pour la variété picta. Elle atteint facilement 80 cm quand elle est en fleurs, pour un étalement d'au moins autant (l'espèce type peut dépasser les 2 m pour un étalement illimité !). Elle fait partie des graminées les plus faciles à cultiver, les plus rustiques (supportant jusqu'à -30 °C) et les plus vigoureuses. Cette belle vigueur en fait un excellent couvre-sol mais amène parfois à la considérer comme envahissante.
Les chaumes fermes et dressés du Ruban de bergère sont garnis de feuilles rubanées, alternes et engainantes d'une trentaine de cm de long pour 1 à 2 cm de large. Souples et retombantes, elles offrent une teinte unie pour l'espèce type tandis que la variété picta présente des stries longitudinales blanc crème. Les feuilles caduques virent au beige clair en automne et restent décoratives jusqu'à la naissance du nouveau feuillage en fin d'hiver.
À la fin du printemps, la plante fleurit discrètement produisant des panicules terminales, fines et compactes, de moins de 20 cm de long, composées d'épillets vert pâle parfois teintés de pourpre, qui jaunissent au fil de l'été.
Le Ruban de bergère panaché trouve de nombreuses utilisations au jardin. Il apporte volume et luminosité dans les massifs de vivaces ou d'arbustes. Il colonise rapidement le couvert de grands arbres souvent difficile à végétaliser. Il garnit et fixe les talus et les berges des bassins et des ruisseaux. Il peut s'utiliser en touffe isolée ou en groupe avec d'autres graminées pour des brise-vent pleins de naturel. Dans les petits espaces, son caractère invasif peut être maîtrisé par une culture en pot.
Phalaris arundinacea
'Feesey' (syn. 'Mervyn Feesey' ou 'Strawberries and Cream')
'Pure Gold'
Bas Kers (NL)/CC BY-NC-SA 2.0/Flickr
Plantez-le au soleil ou à mi-ombre dans un sol sol plutôt frais, même s'il n'est vraiment pas exigeant en matière de sol. Le ruban de bergère offre une grande tolérance à la sécheresse, aux sols lourds et argileux et à la concurrence des racines. Son expansion est optimale en sol fertile et humide.
Les panachures du feuillage perdent leur intensité à exposition trop ombragée.
Le printemps et l'automne sont les saisons idéales pour l'installer au jardin. Toutefois, sa grande vigueur et sa reprise rapide permettent une plantation toute l'année, hors période de gel et de fortes précipitations.
Prévoyez 3 godets pour meubler rapidement 1 m². L'effet décoratif est obtenu dès la première année.
Dans un massif, contenez ses racines traçantes avec une barrière anti-rhizomes ou en l'installant dans la terre avec son conteneur dont vous aurez préalablement découpé le fond.
Sur une berge, placez-le entre +20 et -10 cm par rapport au niveau de l'eau. Contrôlez sa croissance en l'immergeant avec son conteneur.
En pot, utilisez un substrat consistant qui retient bien l'eau, type terreau pour arbustes ou rosiers.
Matt Lavin/CC BY-SA 2.0/Flickr
Maintenez le sol frais le premier été pour assurer la reprise. Paillez au besoin.
Juste avant la repousse de fin d'hiver, coupez à ras la végétation. Rabattez à nouveau en cours d'été si les panachures perdent en intensité. Vérifiez l'expansion une à deux fois par an.
En pot : n'hésitez pas à retailler le feuillage qui repoussera vite avec des arrosages copieux Apportez un engrais une fois par mois d'avril à août. Inutile de protéger en hiver.
Le ruban de bergère est une graminée particulièrement résistante aux maladies et aux parasites. Elle peut toutefois être touchée par la rouille. Supprimez les parties atteintes.
Lilly M/CC BY-SA 3.0/Commons wikimedia
La multiplication s'effectue par la division au printemps ou en début d'automne des touffes rhizomateuses. Replantez aussitôt en arrosant copieusement.
Les piscines naturelles séduisent de plus en plus le public avec la prise de conscience croissante de la nécessité de protéger l'environnement. Elles sont constituées d'un bassin de baignade associé à un bassin de la même superficie abritant de nombreux végétaux et fonctionnant sur le principe du lagunage naturel. Outre des plantes épuratives et oxygénantes, on trouve une multitude de plantes aquatiques assurant l'équilibre biologique de l'eau de baignade. Phalaris arundinacea y figure en bonne place dans sa version panachée pour éviter une expansion trop rapide au détriment des autres végétaux.
Le ruban de bergère panaché permet également de stabiliser en beauté les berges d'une mare réservée aux canards. En effet, le passage répété des volatiles dégrade rapidement les abords nus d'un plan d'eau. Quelques godets de Phalaris, même les racines dans l'eau, et le tour est joué !
Le nom générique est le mot latin qui désignait cette plante. Le nom spécifique arundinacea signifie semblable à un roseau, en latin également. Le nom variétal picta veut dire peint.
L'espèce Phalaris arundinacea a été décrite pour la première fois par Carl Linné en 1753 mais elle est connue depuis l'Antiquité comme fourrage, matériau de couverture de toit et matière première pour la pâte à papier. Elle était certainement également utilisée pour ses effets hallucinogènes. Le poète Ovide décrit un rite chamanique induit par une « herbe » non explicitement identifiée mais on suppose qu'elle pouvait être un Phalaris. Récemment, des analyses chimiques ont confirmé la présence de substances actives psychotropes dans la plante. Pour ces raisons, les bêtes qui en mangent trop peuvent être atteints de troubles neurologiques visibles dans un premier temps par l'apparition d'un chancellement.
De nos jours, le caractère invasif de Phalaris arundinacea est mis à profit par son utilisation dans la biomasse. Des chercheurs britanniques ont montré que cette graminée est une excellente candidate à la production d'énergie renouvelable sur les anciens sites industriels, car elle tolère les sols contaminés et pauvres. Fauchée à maturité, elle peut servir, sous forme de briquettes ou de granulés, de carburant aux centrales électriques à biomasse ou directement de combustible dans les chaudières des logements individuels.
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