Sujets connexes
Plantation
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
JANVIER | FÉVRIER | MARS |
AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
La douce-amère (Solanum dulcamara), ou morelle douce-amère, est originaire d'Europe et d'Asie occidentale. Elle est commune dans toute la France où elle pousse au bord des ruisseaux, dans les haies, en lisière de bois clairs. Elle porte également les noms de morelle rouge et de morelle grimpante afin d'être bien différenciée de la morelle noire (Solanum nigrum). Les jeunes plants de ces morelles se ressemblent beaucoup mais la douce-amère se distingue en effet par son port et la couleur de ses fruits. Il s'agit d'une plante vivace, aux grosses racines charnues. Ses longs rameaux peuvent devenir sarmenteux mais ils sont volubiles et partent généralement à l'assaut des arbustes ou végétaux hauts qui les environnent, s'étendant sur plus de 2 m.
La douce-amère est haute en couleur : sur l'écrin de son feuillage caduc apparaissent, de la fin du printemps jusqu'en automne, des grappes de nombreuses petites fleurs étoilées, d'un superbe violet, éclairées par des anthères jaunes réunies en cœur saillant. Cette floraison laisse place à une très esthétique fructification : de petites baies charnues, ovoïdes, d'un vert brillant devenant orange puis rouge vif. Bien après la chute des feuilles, les fruits de la douce-amère persistent durant l'automne… du moins jusqu'à ce que les oiseaux, friands de ces baies, les dévorent. Ce sont d'ailleurs bien souvent ces volatiles qui diffusent cette morelle : le passage dans leur tube digestif lève la dormance des petites graines réniformes qui sont dispersées lors de la défécation des oiseaux (enveloppés, en sus, d'une dose d'engrais naturel !).
Cette plante sauvage peut être installée, pour son aspect décoratif et naturel, au bord de pièces d'eau ou bien dans des massifs au sol frais. Elle participera à la biodiversité du jardin d'ornement en attirant de nombreux insectes par sa floraison et une grande diversité d'oiseaux (bouvreuil pivoine, casse-noix moucheté, fauvette à tête noire, faisan de Colchide…) venus grappiller ses fruits.
La douce-amère est une plante toxique dans toutes ses parties et ses jolies baies rouges peuvent être attractives pour les enfants ! En effet, comme toutes les plantes de la famille des Solanacées, cette morelle contient des substances dérivées de la solanine. Nausées, vomissements, diarrhées, dilatation des pupilles, tachycardie, maux de tête, bourdonnement d'oreilles, délires, hallucinations, convulsions, troubles respiratoires et cardiovasculaires voire mort… voici une partie des symptômes que peut entraîner un empoisonnement à la douce-amère chez les humains comme chez les animaux domestiques (la douce-amère est d'ailleurs parfois surnommée « tue chien »). C'est dire comme il faut prendre avec des réserves l'utilisation médicinale de la douce-amère. Car de tout temps, cette plante a été utilisée pour ses vertus thérapeutiques, notamment dépuratives. On utilisait autrefois la tige de cette morelle, récoltée après la chute des feuilles, en décoction ou en infusion, en sirop ou en cataplasme pour lutter contre les maladies de peau : acné, eczéma, herpès, psoriasis, furoncle…
Avec Un/CC BY NC ND 2.0/Flickr
La douce-amère s'installe dans tout type de sol à condition que celui-ci reste bien frais. Elle apprécie le soleil et la mi-ombre.
Elle s'installe au cœur de massif ou bien au pied d'un treillage, d'un grillage ou d'arbustes sur lesquels elle s'appuiera pour s'épanouir.
Procédez à cette opération de préférence en automne, après la chute des feuilles (vous aurez préalablement repéré les plants) ou au printemps.
Il est possible de transplanter dans le jardin des pieds de douce-amère prélevés dans la nature ou issus du bouturage.
Installez les plants en veillant à ne pas enterrer le collet et en les espaçant de 50 cm environ en tous sens. Arrosez copieusement juste après la plantation.
Jon Sullivan/CC BY NC 2.0/Flickr
Cette plante sauvage ne connaît pas d'ennemis (ni ravageurs ni maladies). Elle ne nécessite donc aucun traitement pas plus qu'elle ne demande de fertilisation.
En revanche, elle ne supporte pas la sécheresse : arrosez en cas de canicule et paillez son pied avec de la matière organique : tontes de gazon, feuilles sèches…
La douce-amère est propagée par les oiseaux qui se nourrissent de ses graines et les disséminent en faisant leurs besoins. Cette plante peut donc être considérée comme envahissante par les jardiniers qui l'ont installée dans leur jardin. Il faut donc veiller à arracher les jeunes plants dès qu'on les repère.
Cette plante sauvage ne connaît ni ravageurs ni maladies.
*pascal*/CC BY 2.0/Flickr
La douce-amère se reproduit très facilement, toute l'année, avec un éclat de racine transplanté dans le jardin ou simplement un morceau de tige fiché en terre en fin d'hiver.
La morelle douce-amère est une plante parfaite à installer dans une haie. En jardinage biologique, on cherche en effet à reproduire la nature. Ainsi, on tente d'introduire le plus possible d'espèces indigènes et locales dans la haie. Planter de la douce-amère est une bonne façon « d'ensauvageonner » le jardin !
Autrefois, les rameaux était parfois suçotés à la façon des bâtons de réglisse, sans autres désagréments que de légers vertiges, semble-t-il. Dans certains endroits, la douce-amère est d'ailleurs surnommée « réglisse sauvage ». Il fallait toutefois apprécier le goût des tiges de cette plante ! En effet, elle doit son nom à la saveur de son écorce mâchonnée : tout d'abord sucrée, douce grâce aux glucides qu'elle contient mais ensuite fortement amère.
Comme toutes les plantes, puissantes et toxiques, de la famille des Solanacées (jusquiame, belladonne, mandragore…), la douce-amère a fait l'objet de nombreuses superstitions. Son utilisation pour lutter contre les affections de la peau explique peut-être son surnom d'« herbe d'amour » ainsi que son utilisation, autrefois, pour envoûter une personne aimée. Elle consistait à penser très fort à l'objet de son amour tout en conservant une feuille de douce-amère dans la bouche. Si celle-ci, appuyée sur un bras, laissait une tâche, le sort avait fonctionné. À défaut, il était alors possible de placer ses feuilles dans un oreiller, procédé censé guérir un chagrin d'amour.
Liens rapides
Tout le guide pratique jardinage
Tout le guide pratique
Le sol
Jardiner sans jardin
Choisir ses plantes
Outils et matériel
Semer et planter
Multiplier les plantes
Entretien des plantes
Désherbage
Calendrier du jardinage
Faire faire son jardin
Sujets connexes