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Plantation
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AVRIL | MAI | JUIN |
JUILLET | AOÛT | SEPT. |
OCT. | NOV. | DÉC. |
Floraison
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Moins spectaculaire que les « vrais » nénuphars, Nymphoides peltata ou faux nénuphar n'est cependant pas dépourvue d'intérêt. L'espèce présente une souche rhizomateuse mince de laquelle partent des tiges et pétioles plus ou moins flottants. Les feuilles immergées sont petites et cordiformes sur des tiges plus courtes que les feuilles flottant à la surface. Ces dernières ressemblent à celles des nénuphars, mais sont plus petites. Elles sont circulaires, vert clair maculé de noir sur la face supérieure, rouge-violet sur la face inférieure.
Ses petites fleurs, blanches, mais le plus souvent jaune doré de 3 cm, en forme d'étoile, s'épanouissent de mai-juin à juillet-août. Elles comportent cinq pétales velus et dentés sur les bords. La floraison émerge à 10 cm au-dessus de l'eau. Il est préférable d'éliminer les fleurs fanées pour éviter la fructification et forcer la plante à refleurir durant l'été.
De nature envahissante, il est préférable d'isoler le faux nénuphar dans un panier de culture ou de le planter seul dans un baquet. Il prend naturellement pour habitat des milieux où l'eutrophisation est proche, si possible calcaire, dans des rivières s'écoulant relativement lentement et de larges fossés.
Cependant, le faux nénuphar est utile car sa végétation abondante limite la prolifération des algues vertes dans un plan d'eau fermé. De plus, il pousse là où les vrais nénuphars refusent de se développer en raison d'un courant trop important. Cette espèce est donc une alternative appréciable dans les bassins de jardin animés de cascades ou jets d'eau puissants. Il peut aussi remplacer avantageusement les nymphéas si la profondeur manque.
Nymphoides peltata est originaire d'Europe et du nord de l'Asie, des États baltes au sud de la péninsule ibérique et vers l'est à travers le Moyen-Orient, dans le Caucase, Jammu-et-Cachemire en Inde, de la Sibérie et de la Mongolie à l'Extrême-Orient russe, la Chine, le Japon et la péninsule de Corée. L'espèce est naturalisée en Amérique du Nord.
En Europe, le nombre de populations est inconnu. En Italie, l'espèce est rare à très rare. En France, le faux nénuphar existe à travers le pays, mais il est rare dans le Sud. En Espagne, l'espèce se trouve seulement dans la province nord de la Galice. En Grèce, il a été enregistré dans le lac Prespa, le lac Kerkini et dans la région nord-est dans les lacs Mitrikou et Pamvotis. En République tchèque, les populations indigènes sont près de disparaître. Une recherche récente a montré que les populations nouvellement trouvées diffèrent des populations indigènes et presque toutes provenaient certainement de plantes du commerce horticole. L'introduction de plantes du commerce en milieu naturel doit être contrôlée quant à ses impacts sur la biodiversité indigène. Il est clair qu'il y a des déclins locaux des populations autochtones, mais que ceux-ci sont obscurcis par les populations non indigènes déjà établies.
Mise en garde : en raison des possibles proliférations dans le milieu naturel, il convient de n'installer le faux nénuphar que dans des écosystèmes fermés qui ne sont pas en liaison avec un cours d'eau naturel : bassin de jardin, mare et grosse potée aquatique seront des habitats à privilégier ! Sa croissance vigoureuse le rend très envahissant : toute introduction en milieu naturel le rend impossible à éradiquer ensuite.
TANAKA Juuyoh (田中十洋)/CC BY 2.0/Flickr
En situation ensoleillée, quoique supportant très bien la mi-ombre, le faux nénuphar se plante en eau peu profonde, dans un sol lourd, calcaire ; et en eau plus profonde si les hivers sont trop rigoureux.
Une plantation en grande potée aquatique est tout à fait envisageable, mais dans ce cas, il faudra hiverner la potée.
La plantation intervient dès que les températures positives ne descendent plus en dessous de 5-7 °C la nuit.
On peut cultiver le faux nénuphar à raison de 4 (plein soleil) à 6 (mi-ombre) pieds par mètre carré. La plante se développe rapidement grâce à des tiges traçantes sous la surface de l'eau. Elle colonise rapidement une surface d'environ 60 × 60 cm.
Plantez le rhizome directement dans le substrat, à une profondeur de 10 à 60 cm, selon la rigueur hivernale (plus profond là où les températures hivernales risquent de toucher le rhizome par le gel). Une profondeur de 40 cm devrait permettre de passer des hivers avec des températures négatives de -10 °C.
Le feuillage est caduc : éliminez les feuilles vieillissantes pour ne pas fatiguer le plant, surtout à l'entrée de l'hiver afin d'éviter que les restes ne puissent être pris dans l'eau de surface gelée.
Lors de la floraison, supprimez les fleurs à leur déclin et avant la fructification car cela permet de prolonger la durée de la floraison.
En potée aquatique, le gel prenant trop facilement le milieu, les plantes seront mises à l'abri des températures négatives.
Le faux nénuphar subit les mêmes désagréments que les vrais nénuphars : pucerons et parasites des nymphéas peuvent être contraints de quitter la plante en forçant l'immersion totale durant quelque temps.
La multiplication des faux nénuphars se fait naturellement par ses tiges stolonifères et ses graines qui se dispersent dans le bassin après la fructification.
La croissance et l’appétit du faux nénuphar en éléments organiques (nitrates en particulier) en font un excellent concurrent naturel des algues, surtout dans des milieux eutrophisés. Il participe au bon équilibre biologique du milieu fermé.
L’espèce est classée comme menacée sur plusieurs listes rouges nationales, dont l’Espagne, la Biélorussie, la Lituanie, la République tchèque, la Suisse et l’Allemagne. En France, Nymphoides peltata est protégée dans onze régions : Alsace, Aquitaine, Basse-Normandie, Bourgogne, Centre, Haute-Normandie, Lorraine, Pays de la Loire, Picardie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côtes-d’Azur. En outremer, le faux nénuphar est interdit d’introduction en Nouvelle-Calédonie car il est considéré comme envahissant et nuisible à la flore autochtone.
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