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Plantation
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Taille
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Le millepertuis appartient au genre Hypericum et à la famille des Hypéricacées (ou Clusiacées selon la classification couramment utilisée).
L’espèce sauvage (Hypericum perforatum), au port érigé et aux multiples petites fleurs, colonise les friches et talus un peu partout. Elle est connue et utilisée pour ses vertus médicinales depuis la plus haute Antiquité.
Cultivée, c’est une plante arbustive, excellent couvre-sol, qui offre tout l’été de nombreuses grandes fleurs d’un jaune éclatant réunies en bouquets terminaux qui se voient de loin. Elle donnera à l’automne une multitude de petits fruits ronds et colorés.
La plupart des espèces cultivées dans notre pays sont des arbustes persistants ou semi-persistants (quelques-unes annuelles) et leur taille varie de 0,15 à 1,50 m. Mais il existe, sous d’autres climats, des espèces formant de petits arbres et pouvant atteindre jusqu’à 10 m de haut.
Le feuillage des millepertuis, le plus souvent persistant en hiver (selon les espèces et les climats), est composé de feuilles lancéolées ou ovales d’un vert profond. Ces feuilles sont porteuses de très nombreuses petites perforations que l’on peut observer par transparence au soleil et qui sont à l’origine du nom courant de millepertuis : en vieux français, un pertui est un passage.
Leur système radiculaire rhizomateux leur permet de se développer en s’étalant, en émettant de nouvelles tiges.
L’espèce sauvage, Hypericum perforatum, outre son usage décoratif au jardin, est cultivée également pour usage médicinal en phytothérapie. Sous forme de gélules, d’extraits, de teinture ou d’huile rouge, il est couramment employé aussi bien pour son action contre les dépressions légères que pour cicatriser des plaies ou brûlures légères.
Toutefois, ne l’utilisez pas sans conseil d’un professionnel (pharmacien notamment) car, d’une part, comme pour le pamplemousse, ses effets interfèrent avec ceux de nombreux médicaments (autres antidépresseurs, anticoagulants, antirétroviraux, anticonvulsivants, contraceptifs oraux…), d’autre part, il ne peut permettre de traiter une dépression sévère et enfin, il peut avoir également divers effets secondaires néfastes tels qu’un effet photosensibilisant au soleil.
Vous pourrez faire un semis de millepertuis au printemps, puis le repiquer en pépinière pendant l'été avant de le mettre en place à l'automne. Mais cette méthode est longue.
Vous obtiendrez plus rapidement un résultat en plantant des pieds en godets, achetés chez un pépiniériste ou dans une jardinerie. Vous le planterez en bordure, en couvre-sol, dans une haie, un talus ou bien dans un pot ou une jardinière.
Pour la culture en jardinière, comme pour la plantation en pleine terre, si votre sol est mal drainé et retient l'eau, utilisez comme substrat un mélange de terre (ou terreau) et de sable.
Selon les tailles adultes, vous les espacerez de 0,40 à 1 m environ.
Le millepertuis, plante robuste et rustique, ne demande aucun soin particulier. Il est facile d’entretien et s’adapte à toutes les conditions de culture et à tous types de sols, à condition qu’ils soient drainés.
En pleine terre, vous ne devrez l’arroser qu’en cas de sécheresse prolongée. Pour une culture en pot, arrosez plus régulièrement, mais juste pour maintenir le substrat frais.
Les variétés très couvrantes n’ont pas besoin de désherbages. Pour les autres, un désherbage de printemps suffira.
Vous pourrez pailler avec des feuilles mortes les variétés au feuillage persistant telles que le millepertuis 'Hidcote' pour les aider à passer l’hiver, bien qu’elles soient rustiques jusqu’à -15 °C.
Enfin, vous pourrez procéder à une taille adaptée aux variétés selon qu’elles sont vivaces herbacées ou arbustives.
Vous taillerez les espèces caduques au printemps avant la reprise de la végétation en mars-avril.
Pour les espèces persistantes, attendez la fin de la floraison en automne.
Rabattez à la cisaille les espèces naines de façon à maintenir un tapis bien dense au sol.
Taillez au sécateur ou à la cisaille les espèces plus grandes pour obtenir un port bien compact et équilibré.
Le millepertuis est très résistant aux maladies. Toutefois, en cas de forte humidité, la rouille peut faire son apparition.
Pour la prévenir, évitez de trop arroser et ne laissez pas votre plant se faire envahir par les mauvaises herbes. Si malgré cela la rouille se développe trop, vous pouvez traiter.
Vous récolterez les sommités fleuries par temps sec et de préférence lorsque les fleurs sont encore en bouton.
C’est en juin et début juillet habituellement que le millepertuis produit le plus de fleurs et que leurs boutons contiendront un maximum de principes actifs.
Les boutons, après séchage soigneux, peuvent se conserver au sec et à l’abri de la lumière et de l’humidité dans un sac en papier ou une boite en carton. Mais l’usage par voie orale n’est pas conseillé sous cette forme car l’on ne peut pas bien maîtriser les doses ingérées.
D’autre part, pour un usage externe, il vaut mieux faire macérer les fleurs fraîches dans de l’huile, comme on le fait pour la préparation de l’huile rouge.
Vous pouvez multiplier le millepertuis par division des touffes, bouturage ou marcottage.
Son nom vient du grec Hyperikon qui signifierait « sous les statues » (latinisé en Hypericum) et du latin perforatum faisant référence aux « perforations » (qui sont en réalité des poches contenant une huile essentielle) multiples de ses feuilles.
La Grèce antique utilisait déjà Hypericum perforatum en tant que plante médicinale aussi bien sous forme d’onguents cicatrisants dans diverses atteintes cutanées (blessures, morsures de serpents, plaies ulcéreuses…) que par voie orale, en potions, pour lutter contre diverses manifestations douloureuses et de troubles de l’humeur (anxiété, syndrome menstruel…).
Hippocrate, comme Galien plus tard, recommandait son usage pour traiter ces diverses maladies.
Par extension, ces Grecs anciens lui prêtaient de nombreuses autres vertus, allant jusqu’à l’utiliser pour protéger des sortilèges et lutter contre la possession par les démons.
Cette tradition médicale s’est perpétuée sous les Romains puis pendant le Moyen Âge où on le nommait aussi « chasse diable ».
On a continué pendant des siècles à l’utiliser pour traiter les insomnies, la dépression, l’incontinence urinaire, les troubles de l’humeur associés à la ménopause, mais aussi diverses névralgies…
Au XXe siècle, il entre dans la composition de médicaments tels que l’alcoolat vulnéraire ou le baume du commandeur que l’on retrouve inscrits dans le codex français, servant à traiter les contusions locales, mais aussi les épisodes diarrhéiques et spasmodiques.
Mais c’est surtout son emploi dans le traitement des dépressions légères qui s’est développé de nos jours, après que des études cliniques autour des années 1970 ont démontré son efficacité dans cet usage. En Allemagne, il fait partie des médicaments reconnus pour traiter ces maladies.
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