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Plantation
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Floraison
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Taille
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L'oranger doux, Citrus sinensis, qui signifie « citron de Chine », est en réalité une espèce secondaire, issue d'une hybridation probable entre le pamplemousse et la mandarine apparue 500 ans av. J.-C. Les espèces primaires du genre Citrus semblent être le cédrat (Citrus medica), le bigaradier ou oranger amer (Citrus aurantium), la lime (Citrus aurantifolia) et le pamplemoussier (Citrus maxima).
Comme tous les agrumes, l'oranger possède un feuillage persistant, luisant qui lorsqu'on le frotte répand des essences d'agrumes. Sa silhouette ronde atteint 8 m de hauteur, voire plus. Les rameaux sont plus ou moins épineux. La floraison blanche ou rosâtre extrêmement odorante a lieu en mars avril. Les fruits sont, sur le plan botanique, des baies à peau généralement épaisse recelant des glandes d'huiles essentielles qui donnent le zeste. L'oranger résiste à des gels de l'ordre de -7 °C.
Les premières floraisons débutent vers l'âge de 7 ans à compter du semis mais le greffage permet d'accélérer la mise à fleurs. La longévité d'un verger est de 30 à 40 ans même si l'arbre peut être centenaire.
Les 3/4 de la production mondiale des agrumes se déroulent entre les 40es parallèles nord et sud mais les hybridations et phases d'acclimatation successives font qu'ils se sont adaptés, et notamment l'oranger, à des climats plus tempérés : le pourtour méditerranéen, le Chili central, le Sud-Ouest australien, la Californie, la région du Cap. Ces climats possèdent de fortes amplitudes thermiques dues aux hivers assez doux et aux étés secs et très chauds.
En France, leur culture demeure assez localisée sur la Côte d'Azur et en Corse. Elle concerne essentiellement la clémentine de Corse, le citron et le bigaradier dont on utilise les fleurs très odorantes pour la distillerie et l'écorce pour la confiserie.
La culture de l'oranger reste possible en dehors de la zone méditerranéenne, à condition de bien choisir les variétés, de surveiller l'apport en eau et de le protéger du froid en deçà de -7 °C.
Bon à savoir : la réflexion d'un mur clair peut activer le dessèchement des plantes en pot.
Préférez une plantation au printemps afin d'assurer une bonne reprise des racines avant l'arrivée de l'hiver.
La préparation du trou de plantation peut se faire dès l'automne.
Choisissez un emplacement bien ensoleillé, abrité des vents dominants, des courants d'air et du gel par un mur ou une haie brise-vent si nécessaire.
L'oranger apprécie un sol riche et profond, sableux ou sablonneux et bien aéré.
La composition idéale du sol est de 5 à 10 % d'argile, 20 % de sable fin, 20 % de limon et 50 % de sable grossier.
Creusez un trou assez profond en décompactant le sous-sol dès l'automne pour une plantation au printemps. Veillez à ne pas enterrer le point de greffe.
L'oranger doit être correctement arrosé tout l'été afin de ne pas entrer en période de dormance, ce qui nuirait à la récolte des oranges.
Les deux premières années suivant la plantation, formez une cuvette proche de la motte puis agrandissez-la de façon à la situer sous l'aplomb du feuillage.
Attention : certains porte-greffes comme le Poncirus trifoliata tolèrent mal le chlore : utilisez de préférence de l'eau de pluie ou de l'eau de robinet ayant reposé durant quelques heures.
En pleine terre :
Les sujets cultivés en bac sont fertilisés de mars à octobre :
Effectuez un rempotage lorsque les racines tapissent la motte.
Le rempotage peut être exclu pour les gros sujets cultivés en bac. Surfacez dans ce cas la couche supérieure du substrat sans abîmer les radicelles, avec un bon humus (le fumier de mouton est par exemple recommandé par les jardiniers depuis le XVIIe siècle !).
Cultivés en pot, les agrumes ont tout intérêt à hiberner dans une serre froide sous des températures comprises entre -4 et 8 °C, avec un chauffage d'appoint si nécessaire. Placez-le dans un endroit très lumineux, en évitant la proximité d'un chauffage.
Au-dessus de 13 °C, l'oranger n'entre pas en repos de végétation, il est alors nécessaire de l'arroser 1 fois/semaine et de poursuivre la fertilisation 1 fois/mois.
Si vous ne rentrez pas votre oranger dans une serre hors gel, prévoyez un double voile d'hivernage pour recouvrir la ramure en cas de froid important et prolongé. Le pot pourra être isolé du sol avec une plaque de polystyrène et entouré de plastique à bulles.
Note : le calamondin (x Citrofortunella microcarpa) est l'agrume le plus tolérant à l'atmosphère chauffée d'une maison.
La taille ne débute pas avant la troisième année suivant la plantation. Elle se pratique en fin d’hiver, après les dernières gelées et avant la floraison.
Sélectionnez 3-4 charpentières d’égale vigueur puis pincez les pousses secondaires et les gourmands tout au long de la saison de végétation de façon à favoriser le développement de la frondaison. L’augmentation de la surface foliaire doit former une sorte de sphère surbaissée de façon à protéger l’écorce et le bois des attaques du froid.
N’oubliez pas de supprimer les rameaux dépérissants ou gênants, les vieux bois peu productifs et les gourmands en surnombre. Cette taille doit être légère chez un oranger vigoureux et plus sévère chez un oranger chétif.
Les cochenilles sont fréquentes sur les cultures en intérieur :
Les pucerons et acariens apparaissent aussi souvent sur les plantes élevées en intérieur.
La gommose parasitaire est une maladie provoquée par le champignon Phytophtora. L'écorce se craquelle et produit de la gomme, les feuilles jaunissent et finissent par chuter. Pour l'éviter : plantez l'oranger dans un sol bien drainé et positionnez le point de greffe à 25-30 cm au-dessus du sol.
La tristeza est une maladie virale transmise par les pucerons. Elle a fait des ravages dans les vergers greffés sur bigaradiers, détruisant 70 millions d'agrumes dans le monde et 21 millions en Espagne. Ses symptômes sont le blanchiment des nervures foliaires, des fruits rabougris puis l'aspect bronzé de tout l'arbre avant son dépérissement définitif. Son brûlage est obligatoire. La greffe sur porte-greffe résistant et la lutte contre le vecteur du virus sont les seuls moyens de lutte. Cette maladie apparaît rarement chez le particulier.
Les oranges sont cueillies à maturité mais il faut savoir que le froid est responsable de la coloration des oranges. Sous les tropiques, ces dernières conservent leur peau verte malgré leur maturité.
La conservation des oranges est possible jusqu’à 5 mois en chambre froide.
Les fruits sont le plus souvent traités avec un fongicide (thiabendazole ou imazalil) et recouverts de cire ou d’un film plastique pour éviter leur dessèchement. Le papier de soie offre une protection mais surtout une meilleure présentation du fruit.
Si vous pressez une orange, consommez le jus sans attendre afin de conserver la vitamine C.
L'oranger se multiplie par greffe et par semis. Cette dernière méthode est cependant peu usitée hormis pour le porte-greffe.
Note : la greffe se fait sur Poncirus trifoliata (syn. Citrus trifoliata), un agrume d'une très bonne résistance au froid (-18 °C) qui offre à la fois, une bonne résistance à la maladie de la tristeza et à la gommose. Il reste cependant sensible à l'exocortis, une virose qui affecte la circulation de la sève. Le bigaradier (sensible à la tristeza et résistant à la gommose) ou le citrange (peu sensible à la tristeza et à la gommose mais sensible à l'exocortis) servent aussi de porte-greffes, particulièrement pour des agrumes cultivés en serre et appartement.
Les pépins sont extraits du fruit ayant dépassé la maturité, désinfectés par un fongicide et séchés à l'ombre.
Pour éviter l’apparition de cochenilles, pucerons et acariens, pulvérisez tous les mois le feuillage avec de l’eau additionnée de savon noir : diluez 5 cuillères à soupe de savon liquide dans un litre d’eau tiède.
Les agrumes originaires des contreforts de l'Himalaya furent domestiqués en Inde et en Chine il y a fort longtemps.
Ce fruit précieux est évoqué par Confucius (500 ans av. J.-C.). Il nous apprend que l'empereur recevait des oranges et pamplemousses comme offrande, en provenance de Houai, province du sud-est de la Chine. L'orange figure dans la civilisation sumérienne de Mésopotamie (IV-IIIe siècle av. J.-C.) et dans l'Égypte ancienne. Ce sont les marchands arabes qui propagent l'oranger en Afrique du Nord. Les invasions arabes au VIIIe siècle contribuent à l'expansion de l'oranger et du citronnier vers l'Europe du Sud.
Ce n'est qu'au XVe siècle que l'orange douce est introduite dans les cours européennes, rapportée par les Portugais après la découverte de la route des Indes. En France, le roi Louis XII fait construire la première orangerie destinée à cultiver et à protéger les orangers en hiver. Cette innovation permet alors la culture d'orangers dans de grands bacs en bois même au nord de Loire. Louis XIV se plaît à offrir des oranges, fruits du soleil, aux femmes de la cour les soirs de bal et de comédie. L'oranger est alors un arbre de luxe et de faste, pour lequel on n'épargne aucune dépense.
Preuve de l'engouement que ce fruit a suscité, le premier oranger fut planté en Haïti en 1493, soit très peu de temps après la découverte du nouveau continent.
L'orange représente aujourd'hui la première production de fruits dans le monde. Elle est cultivée à la fois pour son jus et son fruit frais riche en vitamine C, mais il ne faut pas oublier son utilisation médicinale et aromatique. L'eau de fleur d'oranger, issue de la distillation des fleurs, est recommandée pour ses propriétés calmantes, sédatives et pour son arôme délicieux dans les desserts. L'infusion de feuilles d'oranger facilite aussi la digestion et prépare au sommeil. La pulpe des oranges, riche en acide citrique et en acide malique, soigne les troubles gastriques, hépatiques et intestinaux.
Les agrumes sont renommés pour leur teneur en vitamine C alors que d'autres fruits et légumes en contiennent bien plus à l'instar du persil, du cassis, du poivron ou du kiwi. Une orange de 150 à 180 g nets, c'est-à-dire sans la peau, a l'avantage de couvrir pratiquement la totalité de l'apport quotidien recommandé en vitamine C (80 mg pour l'adulte).
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