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Originaires des Amériques, les bermudiennes (Sisyrinchium) sont encore appelées « sisyrinques ». Elles se déclinent en plusieurs espèces de vivaces rhizomateuses. Leur taille (de 15 à 70 cm) et le coloris de leurs fleurs varient mais toutes se présentent sous forme de touffes évasées au feuillage généralement persistant, allongé et vert foncé, évoquant les feuilles d'iris ou de graminées. À la belle saison, des tiges florales portent haut de charmantes fleurs simples, à six pétales crème, jaunes, bleus, violets… ces fleurs s'épanouissent une journée seulement mais elles se renouvellent sans cesse, durant de nombreuses semaines. Cette abondance de la floraison explique certainement la vie brève de plusieurs espèces de bermudiennes. Mais qu'à cela ne tienne : ces plantes se ressèment abondamment, assurant ainsi leur maintien dans le jardin.
Ces très belles vivaces ornent divers endroits du jardin selon les espèces auxquelles elles appartiennent. Ainsi la sisyrinque striée, à protéger en région fraîche, s'installe dans les massifs en compagnie d'agapanthe, de crocosmia, de fuchsia du Cap, de verveine de Buenos Aires… Les autres bermudiennes sont des plantes originaires de marécages, de zones humides. Elles feront donc merveille en bordure de ruisseau, au bord de pièces d'eau ou en rocaille au terrain frais avec des primevères, des soldanelles des Alpes, des trolles, des houstonies…
Note : le nom latin de cette plante, Sisyrinchium, provient du grec « sys » qui désigne le cochon et « rhynchos », le nez, le groin en l'occurrence. En effet, dans les pays où la bermudienne est spontanée, les cochons sauvages raffolent de ses racines et fouissent activement le sol à la recherche de cette gourmandise pour eux.
La bermudienne pousse dans des sols ordinaires, de préférence neutres et pauvres ! Mais attention, même si plusieurs espèces de Sisyrinchium supportent la sécheresse, elles nécessitent toutes un sol frais toujours bien drainé.
Certaines de ces plantes ont une rusticité limitée : veillez à les installer à l'abri des vents froids.
Ces vivaces sont vendues en godet. Elles peuvent donc être plantées toute l'année en dehors des périodes de gel ou de canicule. Privilégiez néanmoins le printemps et l'été pour les installer dans le jardin.
Plantez la bermudienne (Sisyrinchium) en veillant à ne pas enterrer le collet et en laissant un espace de 50 à 60 cm pour les bermudiennes striées, de 20 à 30 cm pour les autres espèces.
Sisyrinchium ne fait l'objet d'aucune attaque de maladie ou de ravageur,
Les bermudiennes se sèment au printemps ou en automne, dans des terrines placées à l'extérieur. Si elles se plaisent dans le jardin, ces plantes se ressèment abondamment. Attention à ne pas confondre les jeunes plants avec celles de « mauvaises herbes ».
Il est également possible de diviser les touffes de bermudienne au printemps ou en septembre, en veillant à ce que chaque « éclat » soit bien doté de racines.
Les jeunes pousses de bermudienne ressemblent fort à celles des graminées adventices, rendant le désherbage parfois délicat. Pour limiter cette dernière corvée, paillez le pied des vivaces. Celles-ci préfèrent les sols pauvres et bien drainés : aux tontes de gazon et autre mulch organique, préférez une couverture minérale (graviers, coquillages brisés…)
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