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Plantation
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Floraison
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Le genre Copiapoa réunit entre 25 et 45 espèces de Cactées selon les classifications, de nature très polymorphe et toutes endémiques du Chili. Il fait partie de la sous-tribu des Echinocactinées. On le trouve le long de la chaîne andine entre 0 et 1 500 m d'altitude depuis le sud de Coquimbo (Chili) jusqu'aux frontières du Pérou et de la Bolivie en passant par le désert d'Atacama.
Ces cactées sont adaptées à des conditions extrêmes, sèches et ventées où les températures passent de 50 °C le jour à moins de 0 °C la nuit, notamment pendant la période hivernale qui s'étend d'avril à septembre. Certaines zones ne reçoivent aucune pluie, mais bénéficient d'un brouillard côtier très épais. Les plantes et animaux de cet écosystème sont capables d'exploiter le brouillard pour en tirer quelques gouttes d'eau.
Les Copiapoa demeurent des plantes de collection du fait de leur forte sensibilité à l'excès d'humidité. Leurs tiges globuleuses ou colonnaires, atteignant parfois 1 m de haut, ont chez certaines espèces une grande partie enterrée dans le but de se protéger du rayonnement solaire. L'épiderme, dont la coloration peut varier au sein d'une même espèce, est généralement couvert d'aiguillons acérés qui jouent un rôle dans le captage de l'humidité de l'air et dans la protection de l'épiderme vis-à-vis du soleil et des animaux.
Pour réduire au maximum la transpiration, les feuilles sont réduites aux aiguillons émergeant de grandes aréoles laineuses enchâssées dans l'épiderme. La tige est creusée de sillons verticaux qui délimitent des côtes anguleuses ou arrondies, parfois ornées de tubercules où naissent les faisceaux d'aiguillons. Le nombre de côtes varie de 10 à 30 selon l'espèce et l'âge du sujet.
L'espèce Copiapoa cinerea compense l'absence de longs aiguillons par une épaisse pellicule cireuse blanchâtre qui réfléchit les rayons du soleil, limitant ainsi l'échauffement des tissus internes. Les autres espèces dites miniatures, ne dépassant pas 8 cm de haut, présentent une surface plutôt sombre et tuberculée portant de petits aiguillons fins et pectinés (en forme de peigne). Elles émettent de nombreux rejets serrés et présentent un système racinaire important en forme de navet (napiforme) qui leur permet de stocker des réserves et de s'ancrer solidement pour résister au vent.
Les espèces mesurant 1 m de haut forment aussi des colonies atteignant parfois 2 m de diamètre, d'autres poussent de façon isolée. Certaines espèces ont des racines fibreuses moins sensibles à l'excès d'humidité du sol et servent parfois de porte-greffe aux espèces napiformes.
La floraison assez spectaculaire intervient entre le printemps et l'automne, mais elle est assez rare en culture, car elle n’apparaît que sur des sujets âgés, parfois au bout de 20 ans. La croissance très lente de ces plantes est heureusement compensée par une grande longévité. Copiapoa humilis et Copiapoa hypogaea font cependant exception, fleurissant au bout de 3 ans.
Les corolles forment un entonnoir assez large d'au moins 1 cm de diamètre, pourvu d'un tube court divisé en pétales multiples, de teinte jaune parfois lavée de rouge. Elles naissent au sommet du cactus dans sa partie feutrée et s'ouvrent en milieu de journée pour se refermer le soir. De nombreuses étamines jaunes parfois plus longues que la corolle forment une couronne autour du pistil. Les espèces autofertiles comme Copiapoa humilis forment des baies sans autres partenaires tandis que d'autres sont autostériles.
Les baies obtenues après fécondation sont couronnées d'écailles vertes persistantes, vestiges des sépales. Elles s'ouvrent pour laisser échapper de grosses graines noires et brillantes. Les semences bénéficient d'un très grand pouvoir germinatif de l'ordre de 7 à 8 années qui leur permet d'attendre des conditions favorables pour germer.
Note : en dehors des adaptations physiques, des caractéristiques d'ordre physiologique permettent aux Copiapoa (et aux plantes crassulescentes en général) de supporter la sécheresse. Les stomates, ces pores microscopiques de l'épiderme responsables des échanges gazeux nécessaires à la respiration, photosynthèse et transpiration, sont plus fins et ne s'ouvrent que la nuit. Ce mécanisme biochimique complexe qualifie les plantes CAM (Crassulacean acid metabolism), capables ainsi de stocker le dioxyde de carbone nécessaire à la photosynthèse durant la nuit afin de le convertir en sucre durant le jour.
Pato Novoa/CC BY 2.0/Flickr
Ces cactus tolèrent bien la sécheresse et les embruns puisqu'ils sont adaptés pour recueillir le brouillard venant du Pacifique. En revanche, un sol drainant de nature minérale et pauvre leur est indispensable pour éviter la pourriture.
Dans leur habitat, les Copiapoa poussent sur des sols caillouteux et parmi les rochers dans les zones les plus arides sur Terre. Les espèces napiformes comme Copiapoa cinereus sont plantées dans un substrat minéral de type pierre ponce ou pouzzolane.
Placez le Copiapoa sous une lumière intense en veillant à bien ventiler pour éviter des températures trop élevées.
En hiver, maintenez la plante au sec et si possible au-dessus de 0 °C.
Attention : ce type de Cactacées à caractère très résistant face aux éléments demeure cependant difficile à maintenir en culture, car un excès d'humidité associé à une baisse des températures (en dessous de 8 °C) lui est souvent fatal.
Au printemps de préférence.
Plantez dans un mélange de terre légèrement argileuse, de gros sable et de granite en décomposition, et ajoutez un peu de pouzzolane ou de billes d'argile expansée. Utilisez du sable grossier sans trace de tourbe pour les espèces délicates.
Les espèces à grosse racine sont particulièrement sensibles à la pourriture. Plantez-les dans de petits pots profonds (godets de 10 par exemple) en ajoutant une couche de petits gravillons de pouzzolane sous le collet afin de l'isoler du sol.
Pato Novoa/CC BY 2.0/Flickr
Arrosez toujours à l'eau de pluie sauf si votre eau n'est pas calcaire et, régulièrement durant tout l'été. Laissez sécher entièrement la motte entre deux arrosages.
Évitez tout arrosage durant l'hiver excepté en conditions particulières : si la situation est suffisamment chaude comme une serre située dans le Midi, il est possible de brumiser le Copiapoa en hiver afin de stimuler sa croissance.
Rempotez-le régulièrement pour assurer un environnement sain aux racines dans des godets profonds, mais pas trop larges.
Maintenez les Copiapoa au-dessus de 4-5 °C durant l'hiver.
Attention : il est déconseillé de vouloir pousser les Copiapoa avec de l'engrais pour qu'ils grandissent plus vite.
La pourriture des racines est le principal ennemi des Copiapoa : cessez d'arroser et modifiez le substrat afin qu'il draine davantage.
Stickpen/CC0/Wikimedia
Au printemps.
Effectuez un mélange de terreau et de sable et placez le semis avec une légère chaleur de fond.
Veillez à appliquer une différence de température entre le jour et la nuit pour stimuler la levée.
Laissez les plantules serrées les unes contre les autres pendant une année.
Le nom de genre Copiapoa vient de la province chilienne de Copiapo, où les premiers spécimens ont été trouvés.
Parmi les noms d'espèces, coquimbana se réfère à sa région d'origine autour de la ville de Coquimbo. Cinerea, du latin cinereus fait allusion à la couleur gris cendré de l'épiderme. Solaris signifie « qui aime le soleil », du latin sol, le soleil. Hypogaea, du grec hypo, « sous » et gê, « terre », souligne le caractère souterrain d'une partie de la tige.
Le terme laui, fréquent dans le nommage des cactus rend hommage au pasteur allemand Alfred Lau (1928-2007), découvreur de multiples cactacées au Mexique. Lothar Diers lui dédia une espèce en 1980, nommée aujourd'hui hypogaea subsp laui. Humilis signifiant « humble » en latin évoque la petite taille de la plante.
Le genre Copiapoa fut créé en 1922 par les botanistes américains Nathaliel Lord Britton et Joseph Nelson Rose dans leur publication The cactaceae (volume III p. 85).
Copiapoa solaris est une espèce menacée de disparition dans son habitat en raison d'une maladie cryptogamique qui décime les colonies. Les activités minières au sein du désert d'Atacama menacent aussi d'autres espèces en raison des poussières soulevées par le passage des camions qui asphyxient la plante. L'urbanisation galopante, l'agriculture, la construction de barrages, mais surtout le processus de désertification sont des facteurs de menace notamment pour l'espèce coquimbana.
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