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Cornouiller sanguin
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Le cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) réussit en tous types de sols, y compris de nature calcaire. Arbuste très facile de culture, il embellit de son bois rouge-orangé les plantations en hiver. Ses fruits sont utilisés en homéopathie.
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Trouver la plante qu'il vous fautLe cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) réussit en tous types de sols, y compris de nature calcaire. Arbuste très facile de culture, il embellit de son bois rouge-orangé les plantations en hiver. Ses fruits sont utilisés en homéopathie.
Cornouiller sanguin
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Plantation
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Floraison
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Récolte
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Taille
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Le cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) est un arbuste indigène à feuilles caduques, originaire d'une grande partie de l'Europe (et présent en France) et d'Asie occidentale. Il est largement cultivé comme plante ornementale, dont les cultivars (variétés) ont été sélectionnés pour la couleur, plus vive que l'espèce type, des tiges en hiver.
De stature modeste, environ 1,50 à 1,80 m lorsque l'arbuste est recépé (taillé très court, presque au ras du sol), il peut néanmoins atteindre 3 m avec l'âge si aucune taille n'est effectuée.
Le cornouiller sanguin, encore appelé « cornouiller femelle » ou même « olivier de Normandie », est spectaculaire lorsque plusieurs plants sont massés en lisière d'autres arbustes. Combinez-les avec des conifères verts ou bleu sombre pour l'esthétique des contrastes, et n'hésitez pas à les associer avec des asters pour un très beau spectacle de couleurs en automne.
Alors que la taille n'est pas une opération indispensable, il convient de noter que les plus beaux coloris des tiges hivernales, lorsque les feuilles sont tombées, sont obtenus sur les tiges de l'année : rajeunissez donc régulièrement le plant.
Cornus sanguinea, en particulier les variétés 'Midwinter Fire' et 'Winter Flame', bénéficie d'éléments décoratifs de toute beauté dans le jardin : un feuillage d'automne doré suivi par les branches et les tiges qui débutent en couleur jaune à la base pour tourner graduellement à l'orange vif, puis au rouge vers le sommet.
Le feuillage, avec pourtant de belles feuilles elliptiques à ovales, n'est pas le principal attrait du cornouiller sanguin ni la floraison en fin de printemps. En effet, si de minuscules fleurs (5 mm) blanches apparaissent, légèrement parfumées (parfum très discret) et attirantes pour les pollinisateurs, elles laissent place à des grappes de baies (les cornouilles, 0,5-0,8 cm de diamètre, sphériques) vertes, puis rouge et enfin violet foncé en été : ces fruits sont attrayants pour les oiseaux.
Note : lorsqu'on déchire en deux les feuilles dans le sens de la largeur, la sève se fige et les deux parties de feuille restent collées l'une à l'autre.
Cornus sanguinea est appelé « cornouiller femelle » par opposition avec Cornus mas, le cornouiller mâle qui s'en distingue par des feuilles et des branches plus vertes.
Cornouiller sanguin, cornouiller femelle, olivier de Normandie (Cornus sanguinea)
Espèce type
'Midwinter Fire'
'Winter Flame' ou 'Winter Beauty'
Isidre blanc/CC BY-SA 4.0/Wikimedia
Cornus sanguinea pousse dans un sol humide et drainé en plein soleil ou à l'ombre partielle d'un bois clairsemé.
La nature du sol est peu importante (sableux, limoneux et argileux) et le cornouiller sanguin peut pousser dans un sol argileux lourd. Cette espèce réussit à se développer dans des sols très alcalins. C'est une plante facile qui réussit dans les substrats riches ou moins.
Préférez des emplacements frais, ou avec une ombre « rafraîchissante » : la constitution d'une haie, d'un massif, une plantation en lisière de bois ou encore au bord d'un muret conviennent bien.
Attention toutefois, le cornouiller sanguin est relativement tolérant à l'ombre, mais sa croissance est sérieusement ralentie avec un ombrage trop dense.
Les jeunes plants sont plantés en tout début de printemps.
Creusez un trou dans la terre de dimension importante, le système racinaire du cornouiller sanguin est imposant et demande de la place (au moins 0,60 à 0,80 m en largeur et en profondeur). Rebouchez avec la terre enlevée. Apportez un amendement organique si le sol est pauvre.
Espacez chaque plant d'au moins 1,80 m et plus dans tous les sens.
Arrosez abondamment dès la transplantation et durant 2-3 semaines. Ne laissez surtout pas les jeunes plants en sol trop sec !
Bon à savoir : les cornouillers sanguins grandissent mal lorsqu'ils sont exposés à de forts vents froids, même si l'espèce est très rustique, robuste à environ -25 °C. Cornus sanguinea peut rapidement former des fourrés denses, si les conditions d'humidité et d'exposition sont respectées.
Ies/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Pour les jeunes plants, et au moins pour leurs deux premiers hivers, paillez en fin d'automne (ou avant les premières gelées). Vous pouvez simplement utiliser les feuilles tombées en les regroupant autour du pied, sur une section assez large.
Ne laissez pas s'assécher les plants de moins de 2 ans.
Une fois véritablement adulte, plus aucun entretien n'est utile.
Bon à savoir : les apports d'engrais ne sont pas du tout indispensables.
Le cornouiller sanguin, avec le cornouiller stolonifère Cornus sericea, est une espèce supportant facilement l'épamprage, consistant à tailler les tiges gourmandes non productives au profit des tiges florifères et fruitières (comme la vigne). Ainsi, un quart ou un tiers des plus anciennes tiges peuvent être taillées au début du printemps.
Bon à savoir : Cornus sanguinea peut être recépé régulièrement, mais préférentiellement en fin d'hiver, au moment de la reprise végétative. Le plant « jette » alors de longues tiges bien droites après avoir été réduit (20-30 cm du sol). Ces nouvelles tiges, grâce au rajeunissement de l'arbuste, laisseront apparaître une plus belle couleur à l'hiver suivant.
Cornus sanguinea subit rarement les maladies et ne connait pas de problème notable avec les insectes.
Ce sont surtout de mauvaises conditions de culture qui peuvent amener des brûlures des feuilles ou la pourriture des racines.
Un emplacement approprié pour l'arbuste permet de réduire l'incidence de ces désagréments.
Récoltez les cornouilles (fruits sous forme de baies, des drupes) à maturité en début d'automne (octobre).
Les graines des fruits, nettoyées de toute pulpe, peuvent être conservées via une stratification à froid, mais juste pour une seule année.
Cristina/CC BY 2.0/Flickr
Deux méthodes sont principalement employées pour multiplier Cornus sanguinea : le semis et le bouturage.
Semez dès que le fruit est mûr, dans un châssis froid.
La graine doit être séparée de la pulpe de la cornouille puisque la pulpe contient des inhibiteurs de germination.
Les graines stockées doivent subir une stratification à froid sur une période 60 à 120 jours et être semées le plus tôt possible dans l'année, dès le début du printemps si les principales gelées sont passées.
La scarification peut également aider, au mois de mai, à passer par une période de stratification chaude avant la stratification à froid. Toutefois, la germination, notamment de semences stockées, peut être très lente et prendre 18 mois ou plus !
Repiquez les jeunes plants de cornouiller sanguin dans des pots individuels dès qu'ils sont assez grands pour être manipulés, et cultivez les plantes dans une serre pour leur premier hiver. La plantation au printemps attend le passage des dernières gelées attendues.
Réalisez des boutures de pousses latérales demi-mûres, aoûtées, en juillet-août dans un cadre.
Prenez des boutures de bois mature, issues de la croissance de l'année en cours, avec un talon, si possible, en automne, et placez-les dans un châssis froid.
La réussite est bonne, avec un pourcentage élevé. De nouvelles tiges apparaissent en juin-juillet, prenant 9 mois.
Laissez les feuilles tombées en les regroupant au pied de l'arbuste : elles constituent à la fois un paillage naturel et leur décomposition apporte un engrais organique biologique.
Récupérez les tiges-branches coupées en début de printemps, car il est possible d'obtenir une bonne qualité de charbon de bois.
Les jeunes tiges de cornouiller sanguin sont très flexibles et utilisées en vannerie.
Avec le fruit, d'environ 5-8mm de diamètre, on obtient une huile de la graine, comestible lorsqu'elle est raffinée. Une huile non siccative est également obtenue à partir du péricarpe, utilisée pour l'éclairage (le péricarpe contient 20 à 30 % d'huile).
L'écorce est astringente et fébrifuge, elle est utilisée en homéopathie pour traiter les fièvres.
Attention : les baies peuvent être consommées crues ou cuites. Avec un goût amer prononcé, elles peuvent aussi avoir un effet vomitif (le fruit est émétique).
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