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Floraison
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Malgré sa petite taille, Erica carnea se fait remarquer pratiquement toute l'année, que ce soit par la couleur de ses fleurs ou de ses feuilles. Parfaite en pot ou en jardinière, elle est au jardin un élément décoratif pour emplacement dégagé, au soleil ou à mi-ombre. Un sol léger, frais en été, mais bien drainé en hiver lui convient parfaitement. Contrairement à la majorité des bruyères, Erica carnea tolère une terre légèrement calcaire. Robuste, elle se plaît en toute région.
Devenue rare en France à l'état sauvage, elle est protégée au niveau national depuis 1990.
Son feuillage fin est glabre, vert tendre, vert foncé, bronze ou jaune selon les variétés. Les feuilles linéaires sont verticillées par 4.
C'est un arbuste nain d'à peu près 25 cm de haut étalé. Disposées en grappes, les fleurs sont le plus souvent roses, rouges ou blanches avec des cultivars aux délicieux dégradés. La corolle urcéolée (enveloppes florales soudées en forme d'urne) à 4 dents et à étamines libres est entourée à sa base par un calice vert. Les anthères pourpres protubérantes donnent un aspect élégant aux fleurs.
Bon à savoir : les fleurs rouges ou rose chair ont donné le nom carnea à l'espèce. Cette bruyère d'hiver est originaire des Alpes.
H.Zell/CC BY-SA 3.0/Wikimedia
Grâce à sa croissance relativement lente, cette bruyère d'hiver s'adapte très bien à la culture en pot. Un pot de 30 cm de profondeur peut contenter les variétés d'Erica carnea plusieurs années.
Au jardin, elles ne demandent que très peu d'entretien pour une floraison éclatante d'année en année. Profitez de leur effet couvre-sol efficace, peu utilisé. En quelques saisons, pour un entretien minime, vous serez débarrassé des mauvaises herbes.
La plantation s'effectue en automne de mi-septembre à fin novembre ou à partir de février jusqu'en avril.
Présentées en godet ou en conteneur, choisissez-les en fleurs pour être sûr du coloris.
Les Erica carnea doivent être plantées en touffes afin d'obtenir un effet de masse esthétiquement réussi. Espacez-les de 30 cm pour créer une couverture complète une fois établies. En jardinière, elles retomberont, ce qui apportera un bel effet visuel toute l'année.
Les rares échecs de culture viennent d'une plantation ratée. Trempez la motte dans un seau d'eau afin de bien l'hydrater avant plantation. Prenez soin de ne pas la briser. Si elle est pourvue d'un chignon compact de racine, démêlez superficiellement celui-ci pour favoriser la reprise.
Par nature, les bruyères préfèrent un sol acide, mais cette espèce tolère un pH légèrement calcaire. Prévoyez un substrat à base de 50 % de terre de bruyère, 25 % de terre végétale, 25 % de pouzzolane ou perlite. Il leur faut un sol drainant. Ce mélange est à utiliser pour une plantation en pots ou en pleine terre, comme amélioration du sol existant.
Susanne Tofern/CC BY-SA 2.0/Flickr
En pots, jardinières ou au jardin, arrosez un peu tout le printemps sans excès, beaucoup l'été et en période de reprise.
Les variétés à feuillage doré sont à réserver aux endroits ombragés et abrités des gelées trop intenses qui peuvent causer des dégâts aux feuilles. Arrosez quotidiennement le feuillage des bruyères jaunes par temps très chaud et sec.
Cultivées en pots, un rempotage tous les deux ans après floraison est conseillé afin de renouveler la terre qui se compacte peu à peu.
Au printemps, apportez un engrais pour plantes de sol acide, type rhododendron ou hortensia. Suivez les instructions d'usage, et dans le cas de fertilisant en granulés, prenez garde de ne pas en laisser sur la végétation, ce qui cause brûlures et chutes de feuilles. Erica carnea n'est pas une plante gourmande, une bonne fertilisation annuelle suffit.
Paillez les pieds en abondance tant que les plantes ne recouvrent pas la surface au sol. Les mois chauds d'été seront plus agréables si vos bruyères ont les racines au frais.
Après la floraison, égalisez les touffes et supprimez les fleurs fanées. Les jeunes pousses doivent être rabattues à moitié de leur longueur. Ne coupez pas trop court, car cette plante émet assez difficilement de nouvelles tiges à partir du vieux bois.
Les risques fongiques sont nuls tant que les bruyères d'hiver ne sont pas arrosées en excès ou cultivées en sol asphyxiant.
Elles sont rarement attaquées par des parasites, seules quelques cochenilles à bouclier peuvent leur nuire. Pulvérisez un traitement à base d'huile blanche en hiver en prévention. Pour éviter cela, cultivez-les en conditions optimales, elles seront moins sensibles aux parasites.
Vérifiez la présence d'amas blanchâtres gluants qui traduisent la présence de cicadelles. Pulvérisez du purin d'ortie au printemps et en été, elles détestent ça.
Nemo5576/GFDL/Wikimedia
Plusieurs méthodes de multiplication sont possibles, cependant le bouturage et le marcottage donnant de très bons résultats, ils sont les plus pratiqués.
Les touffes âgées peuvent être divisées en fin d'hiver.
Arrachez les plus grosses plantes, sectionnez franchement la motte en plusieurs morceaux que vous replantez immédiatement après avoir rabattu le feuillage de moitié. Arrosez modérément les 3 premières semaines.
Le semis est possible, mais il vous faudra longtemps avant d'obtenir des plants formés.
Les bruyères se ressèment librement au pied, ce qui densifie les massifs.
Au début du printemps, choisissez une plante vigoureuse, exempte de maladies ou parasites. Procédez de préférence à heures fraîches pour éviter la déshydratation des bois tendres. Coupez à l'aide d'un sécateur des petits rameaux secondaires possédant une nouvelle pousse. Taillez-les afin de conserver un centimètre de vieux bois au bas du rameau puis supprimez les fleurs ainsi que les feuilles basales.
Préparez une caissette contenant un mélange composé pour moitié de tourbe et de sable de rivière. Le mélange doit être drainant, léger pour éviter le pourrissement. Faites un trou à l'aide d'un crayon par exemple, insérez une tige tous les 5/7 cm. Tassez légèrement.
Placez les boutures à l'ombre bien lumineuse. Vérifiez régulièrement l'humidité du mélange jusqu'à l'apparition des signes de démarrage végétatifs. Le substrat ne doit pas sécher entre deux arrosages. Une reprise de la végétation indique que la plantule a émis des racines, 4 semaines après, il sera temps de les repiquer en godets ou pots de faible volume.
Le marcottage est une solution couramment pratiquée, car aisée. Ainsi, vous pouvez obtenir une nouvelle plante à partir d'un rameau. Au printemps, creusez une petite tranchée autour du pied mère, sélectionnez sur la plante de belles branches près du sol. Couchez-les après avoir incisé la tige sur la face inférieure puis maintenez-les au sol par un crochet métallique en U. Recouvrez de terre la partie incisée. Gardez humide jusqu'au sevrage à l'automne suivant.
Séparez délicatement les plants enracinés, rabattez un peu les tiges et cultivez-les en petits pots pendant 12 semaines avant de les replanter en pleine terre.
Si votre eau est calcaire, arrosez à l'eau de pluie ou ajoutez une goutte de vinaigre blanc dans votre eau pour le neutraliser, car le calcaire peut faire jaunir le feuillage à la longue.
Examinez souvent les parties aoûtées de la plante, c'est là que logent les cochenilles.
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