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D'origine tropicale, cette graminée appelée kikuyu fait partie de la famille des Poacées, comme d'autres pennisetums, et forme un gazon dans les régions chaudes.
Il se plaît sous les climats chauds et humides, sa croissance est favorisée par une bonne humidité atmosphérique. Il supporte aussi des périodes de sécheresse assez longues (pas plus de 4 à 5 mois cependant). C'est la raison pour laquelle il est employé dans les jardins des zones climatiques méditerranéennes. En effet, son besoin de chaleur lui permet de résister aux étés chauds et secs de ces régions et sa croissance ralentie par la sécheresse en fait une bonne alternative au gazon traditionnel. On peut ainsi le conserver à une hauteur moyenne de 8 à 15 cm et espacer les tontes par rapport à une pelouse habituelle.
D'aspect vert vif avec des brins assez larges, il se développe lentement la première année puis se propage assez vite une fois qu'il est bien implanté. Le kikuyu offre un feuillage habituellement haut de 30 à 40 cm dans les zones naturelles, et peut parfois atteindre 60 cm.
Le kikuyu (Pennisetum clandestinum) supporte également les conditions de culture dans les zones littorales, et s'adapte aux embruns. Mais il n'aime pas les sols pauvres. Pour l'utiliser en bord de mer sur des terrains sableux, il faut donc enrichir le sol.
Sa bonne résistance au piétinement est idéale dans les petits jardins de ville, en particulier quand les enfants utilisent beaucoup cet espace extérieur, d'autant que sa texture est douce.
Par contre, le kikuyu déteste le froid. Il ne peut donc être employé au nord et dans les régions aux hivers rudes qui le font disparaître.
Autre inconvénient, cette graminée a tendance à jaunir en hiver sous nos climats marqués par des saisons distinctes. Ce jaunissement est également dû à sa période de dormance quand les températures ne lui conviennent pas. Les régions douces avec de faibles amplitudes entre l'hiver et les demi-saisons sont donc les plus conseillées pour l'utilisation du kikuyu.
En dehors de l'utilisation en pelouse, le kikuyu est intéressant pour couvrir des sols de talus car il fixe très bien les sols et évite ainsi les phénomènes d'érosion.
Le kikuyu peut devenir envahissant quand le terrain et les conditions climatiques lui plaisent.
Attention : il est possible de confondre le kikuyu (Pennisetum clandestinum) avec une espèce dont l'aspect est assez proche, le faux-kikuyu (Stenotaphrum secundatum). Attention à bien regarder les étiquettes et vérifier le nom latin, car ces deux espèces utilisées en gazon n'ont pas du tout les mêmes caractéristiques ni les mêmes besoins.
Forest & Kim Starr/CC BY 3.0/Wikimedia
Pennisetum clandestinum pousse bien dans les régions aux hivers très doux et où l'été est chaud. Il pousse beaucoup plus lentement dans les endroits où la température est très élevée voire brûlante en été, et froide l'hiver.
Il préfère les situations ensoleillées.
Le semis s'effectue au printemps quand le sol est réchauffé, en avril, mai et juin.
Évitez absolument le semis d'automne.
Une bonne densité de semis est préférable (10 à 15 g/m² soit environ 200 g pour 30 m²), pour une couverture du sol assez rapide.
Sur talus, semez à la volée après avoir désherbé et recouvrez de terreau.
Forest & Kim Starr/CC BY 3.0/Wikimedia
Le kikuyu s'entretient peu, d'une part en regard de ses faibles besoins, et d'autre part parce qu'il n'aime pas être tondu trop ras et trop souvent. Ne tondez que lorsque les brins ont atteint 8 à 10 cm de haut au minimum.
Arrosez seulement tous les 10 jours en été. Plus vous arroserez, plus la croissance sera rapide.
Désherbez la première année puis laissez le kikuyu prendre le relais en s'épaississant. En effet, le désherbage est très utile la première année car les adventices profitent de la croissance assez lente à ce moment-là. Par son développement rapide grâce à des rhizomes puissants, le kikuyu empêche les adventices de pousser. Le désherbage devient donc inutile à partir de la deuxième année.
Si le kikuyu jaunit en hiver, procédez comme pour une pelouse classique au printemps :
Épandez un engrais organique chaque année.
Il n'y a pas de maladies et nuisibles connus pour cette graminée.
Harry Rose/CC BY-SA 2.0/Wikimedia
Le kikuyu se multiplie par bouturage de stolons ou division de touffes.
Il est possible de prélever un morceau de la couverture végétale pour la replanter ailleurs. Privilégiez le printemps pour cette division.
Les boutures sont effectuées à partir de stolons de 20 à 30 cm de long comprenant 3 nœuds et replantées tous les 5 cm. Plus on plante profondément en terre, moins la plante sera sensible à la sécheresse car elle s'enracinera très en profondeur. La reprise se fait sous un mois environ.
Par sa nature résistante et son développement rapide dans les sols riches, le kikuyu s'installe pour de longues années et devient difficile à enlever quand on veut changer de type de couverture végétale. Aussi choisissez bien l'endroit où il sera implanté, pour éviter ensuite d'avoir à l'enlever !
Originaire d'Afrique de l'Est, le kikuyu doit son nom à la tribu des Kikuyus installée dans ces régions. La plante a ensuite été naturalisée dans toute l'Afrique, particulièrement au Nord et au Sud, pour la réalisation de gazons dans les jardins de climat méditerranéen.
En zone de prairie, le kikuyu est utilisé comme pâturage et fourrage car il est très appétent et nutritif pour les animaux d'élevage.
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